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Satsang 3 (Partie 1)
Vacances (5 au 10 Août 2022)

8 Août 2022

Alors, satsang du 8 août 2022 – partie 1.

On a reçu, d’ailleurs je crois, une question par mail, qui est très intéressante. Voilà. Je vais la lire en français et tu traduiras après, si tu veux. Alors :

Question : Il y a en nous une aptitude naturelle qui nous indique ce qui est logique ou pas logique. Par exemple, il n’est pas logique d’avoir peur alors qu’il n’y a pas de danger.

Ça déjà, c’est faux, beaucoup de gens ont peur sans qu’il y est de danger réel.

Suite de la question : Il n’est pas logique de vivre dans la peur de la maladie, alors que nous avons un système immunitaire.

Si, parce qu’il y a des gens qui sont dans la peur et pour eux la logique de la peur est réelle.

Suite de la question : Il n’est pas logique de ne pas s’apercevoir des énormes mensonges alors que nous savons que ce n’est pas la vérité. La logique ne dépend pas du mental. La logique est-elle un attribut divin ? Comment nous sommes-nous éloignés de la logique ? Comment la retrouver et donner plus de confiance à cette faculté innée et naturelle ?

Je te laisse lire ça, parce que tout ce qui est décrit là est faux.

(Elisa traduit.)

Alors déjà, c’est absolument faux, la logique appartient au rêve. La Vie est sans aucune logique. C’est la structuration de l’illusion qui appartient à la logique. La logique appartient au personnage. La logique découle directement des sens, de manière beaucoup plus générale à l’action/réaction. Telle action entraîne telle réaction. Les forces de gravitation sont logiques. Je laisse tomber une pomme, elle tombe. La logique appartient définitivement au mental et au personnage. La perte de la logique, dans le chaos que nous vivons, est un élément indispensable pour retrouver la Liberté.

Donc la logique n’est ni innée ni naturelle. Elle dépend de la forme et de la dimension. La Vie va dans tous les sens. Elle n’a pas de direction. Tous ceux qui ont vécu le Réel le constatent. Tant que vous êtes dans la logique, la contrepartie est la peur, justement. Parce que vous attendez un résultat de quelque chose, de votre système immunitaire dans l’exemple qui est écrit. La logique est responsable de la distance. Elle ne permettra à aucun moment d’être en coïncidence avec ce que vous êtes. Ce que nous sommes n’a ni logique, ni sens, ni direction. La logique appartient définitivement au personnage et aux règles du monde, aux règles du rêve.

Dans la Liberté, il n’y a pas de logique. Il y a l’Action de Grâce, mais certainement pas l’action/réaction. La logique est l’élément qui permet de masquer la peur, ou de révéler la peur. Tant que vous êtes logiques, vous obéissez aux lois de ce monde. Il vaut mieux avoir une logique pour conduire une voiture, c’est préférable là. Mais pour ce que vous êtes ça ne vous est d’aucune utilité. La logique est un voile qui est mis sur le Réel.

Donc pour cette question, il n’est absolument pas question de retrouver la logique, puisque ce que nous appelons les ‘’bugs’’ dans la matrice, les bugs dans la logique, justement il n’y a plus rien de logique aujourd’hui. Et c’est ce chaos apparent qui vous permet de découvrir la Liberté. Donc on est, exactement à l’inverse de ce que propose cette sœur. La logique appartient au personnage, au monde de la forme, au monde de l’action/réaction, du karma. La logique est liée aux forces d’enfermement. La Vie n’a aucune logique. La logique est un paravent à la Liberté, elle vous empêche d’être libres.

La logique découle d’un apprentissage, quel qu’il soit, d’une expérience, de lois. Et tant que vous êtes soumis à la logique vous ne pouvez pas être libres. C’est impossible. Donc on est exactement à l’opposé de ce qu’écrit cette sœur. Heureux les simples d’esprit parce qu’ils n’ont pas de logique. Un enfant est spontané, il n’est pas logique. Et tant que vous ne retrouvez pas cette simplicité, l’Amour est sans aucune logique.

Elisa : Et ça c’est vrai.

Le soleil alimente aussi bien le saint que l’assassin. Il ne fait pas de différence. Il n’y a pas de logique. La logique de la Lumière, c’est l’Intelligence de la Lumière.

Elisa : Quoi ?

La logique de la Lumière, c’est l’Intelligence de la Lumière. La Lumière ne fait pas de différence, de distinction. D’un point de vue humain, elle est complètement illogique. Donc la logique appartient définitivement au personnage et au monde de la forme. Cette logique est utile pour conduire une voiture. La logique, dont nous parlons, intellectuelle, est toujours issue d’un conditionnement, et donc liée à l’action/réaction. Il n’y a aucune liberté dans la logique. Même si cette logique, comme je l’ai dit, est indispensable pour subsister dans le rêve. Mais elle ne vous sera d’aucune utilité pour voir que vous rêvez, bien au contraire.

La logique va vous renforcer dans le rêve. La logique va vous priver de liberté. L’Amour n‘est pas logique. Il est, indépendant de toute logique. Donc la logique n’est ni innée ni naturelle, elle est issue du conditionnement de la forme, du conditionnement de l’histoire, et du conditionnement de tous les apprentissages, quels qu’ils soient ; psychologique, physique et autres. Voilà ce qu’on peut dire sur cette notion de logique.

Des choses à dire sur ça. Tu parles plus fort.

Frère : Ça me rappelle une histoire quand j’étais petit, je ne sais pas, ils pensaient que j’avais des problèmes, je ne sais pas, je pense que c’était un psychologue, il m’a mis plein de trucs sur la tête, comme ça, et puis après, j’ai subi une sorte d’interrogatoire, c’était une dame, et elle m’a dit : …

Elisa a besoin de traduire.

Frère : … et puis après, elle m’a posé une question, elle m’a dit : ‘’J’ai un caillou dans la main, et puis un œuf dans la main. Si je laisse tomber le caillou, qu’est-ce qui se passe ? Et puis, si je laisse tomber l’œuf, qu’est-ce qui se passe ?’’ Et intérieurement, je me suis dit : ‘’Mais ce qu’elle est bête !’’

Elisa : Tu as terminé en disant qu’elle est bête ?

Frère : J’ai pensé, à l’intérieur de moi.

La logique n’est rien d’autre qu’un conditionnement lié à la forme. C’est tout. Encore une fois, la logique est indispensable, l’apprentissage, pour savoir comment se conduire en société, mais …

Sœur : Le système internet …

On ne t’entend pas.

Sœur : Le système internet, comment on l’appelle, là, ce n’est que de la logique ?

Bien sûr. C’est de la logique binaire.

Sœur : Oui.

Voilà. Il n’existera jamais de logique unitaire.

Sœur : On structure.

Oui, parce que la logique appartient toujours au manque de spontanéité.

Elisa : Bien, c’est pour ça que quand on parle avec des machines, elles te posent des questions quand tu appelles, et tu te fâches parce qu’elles te …

Exact.

Elisa : Tu ne peux pas parler à une machine, elle est conne (bête). En fait, ils veulent remplacer les hommes par les machines. Mais ça ne sera jamais possible !

Ça ne sera jamais possible. C’est le rêve du transhumanisme. On le voit déjà avec les machines qui ont pris le contrôle, même de nos décisions. Par exemple, un GPS, qui avec des algorithmes décident de te faire passer par une route et pas par une autre, simplement, pour des questions de trafic ou je ne sais quoi.

Sœur : Ou d’arriver dans une impasse.

La logique binaire, la logique appartient au diable, au diviseur. Je répète, tant que vous comptez sur la logique, vous ne serez jamais libres. C’est ce que disait Christiane Singer, ‘’la Vie est sans direction’’, elle va dans tous les sens. Il n’y a pas de sens interdit, comme la Lumière. La Lumière ne se pose pas la question de la logique.

Frère : Mais la logique est une telle base structurante de tout ce qu’on vit, …

Bien sûr.

Frère : … que quand j’entends ‘’ce monde n’a aucun sens’’, c’est vraiment quelque chose qui s’effondre !

Complètement ! Pour les illuminatis, leur devise c’est ‘’ordo ab chao’’. Ordo, issu du latin, ordo ab chao, ça veut dire ‘’l’ordre par le désordre’’. Ils n’ont toujours pas compris qu’en créant le chaos, tout ce qui arrive actuellement, en fait, le résultat est exactement l’inverse de ce qu’ils attendent. En créant le chaos, donc l’absence de logique, ils nous rendent à notre Liberté.

Sœur : Mais à leur insu. J’ai entendu ce qu’a dit Oma, il a dit : ‘’À leur insu.’’

(Ils parlent en même temps.)

Tout à fait. Tout à fait. Dans leur tête, le chaos permettait le contrôle. Mais le contrôle est devenu tellement visible, …

(Jean-Luc répète la dernière partie de la phrase pour la traduction.)

… le contrôle est devenu tellement visible, qu’à un moment donné on s’aperçoit qu’il y a quelque chose qui ne colle pas dans le rêve. C’est le film ‘’Matrix’’ avec Néo. C’est exactement ça. Les scientifiques aujourd’hui, les astrophysiciens, en particulier, ont compris que nous étions dans une simulation informatique. C’est une simulation, il n’y a rien de Réel. Et c’est exactement cela. Il n’y a jamais eu aucun monde. Il n’y a jamais eu aucun individu, c’est ce qu’on dit et ce qu’on vit. Et les scientifiques aboutissent à la même conclusion. Nous sommes constitués de vide, de rien, même la matière, la substance, n’est qu’une vibration.

Même les particules sont une probabilité. Quand on dit que l’atome est constitué d’un noyau avec des couches électroniques autour, ce sont des probabilités de déplacement. Mais en définitive, il n’y a même pas de particules. Et plus les scientifiques avancent pour percer le secret, entre guillemets, les secrets de la matière, plus ils découvrent que c’est une simulation au sens binaire, une simulation informatique. C’est ce que nous vivons effectivement, quand je vous dis que nous sommes dans l’État Naturel, dans l’État Réel, tout ce que nous touchons, tout ce que nous éprouvons, tout ce que nous sentons, ne peut pas être vrai. C’est impossible.

Elisa : C’est merveilleux.

Et justement, le chaos, comme j’ai dit, l’absence de logique, parce qu’effectivement il n’y a plus rien de logique, nous conduit au Réel. La logique n’est qu’un élément pour nous rassurer, qui nous permet de vivre dans le rêve, c’est tout, mais à aucun moment, de sortir du rêve. C’est la même chose quand on dit que la personne n’est jamais libérée, c’est impossible, mais que c’est vous qui êtes libérés de la personne, de l’idée d’être une personne. Ce n’est qu’une croyance. C’est la phrase de ‘’Matrix’’, je ne sais pas si je vous l’ai lu, mais là, je n’ai pas mon téléphone.

Elisa : Mais tu me l’as lue…

‘’Le système n’existe pas.’’ C’est juste une croyance. Et c’est réellement comme ça. Le rêve n’existe que parce que nous ne savons pas que nous rêvons et parce que nous sommes tous le rêve de l’autre. Nous sommes les uns dans les autres, c’est Réel. Ça c’est la première évolution à vivre.

Sœur : On a tendance à s’y accrocher au système.

Comment ?

Sœur : On a tendance à s’y accrocher au système.

Mais bien sûr.

Sœur : … dans une sensation de sécurité.

Tant que tu n’as pas vu que c’était un rêve, tu es nécessairement immergé en totalité dans le rêve, ou dans les projections spirituelles, la spiritualité étant la plus grande escroquerie qui existe sur Terre. Tous ces mondes, toutes ces dimensions, ne sont là que pour nous empêcher de nous réveiller. D’ailleurs, si vous prenez la cosmogonie d’Urantia, pour ceux qui ont connu ça, …

Elisa : La quoi ?

C’est un livre qui a traité de la structure des univers. La cosmogonie d’Urantia, ça nous renvoie à la Terre.

Elisa : Et ce sont les …

On vous parle du logos solaire. On vous parle des hiérarchies planétaires. Tout ça, c’est du vent, c’est ce que disait Bernard de Montréal.

Elisa : Ce livre d’Urantia, il a été très nommé !

Ah oui, bien sûr. Tant que vous croyez qu’il existe une moindre autorité extérieure, vous ne pouvez pas être libres, c’est impossible. Vous pensez qu’il y a un dieu, qu’il y a des hiérarchies qui gouvernent la Vie. C’est le cas dans le rêve. Il y a les mères généticiennes, il y a les administrateurs des mondes, il y a des hiérarchies angéliques, diaboliques, mais tout ça, c’est dans le même rêve. Et quand vous êtes réveillés, vous ne pouvez plus être soumis à une quelconque autorité extérieure que vous avez vous-mêmes créée. Dans la Liberté, vous éprouvez la Liberté, vous la sentez.

Vous ne fuyez pas le rêve et sa logique, mais vous savez pertinemment que vous n’avez rien à voir avec ça. C’est ça l’Action de Grâce. C’est ça la Liberté dont on disait qu’elle ni intérieure ni extérieure. Krishnamurti disait : ‘’La Liberté est un pays sans chemin.’’

Elisa : … un quoi ?

La Liberté est un pays sans chemin. Dans la Vérité, il n’y a pas de chemin. Tant que vous croyez qu’il y a un chemin, quel qu’il soit, vous ne pouvez pas être libres. C’est pour ça que Krishnamurti a dissout l’Ordre de l’Étoile qui avait été créé. C’est pour ça que l’Intelligence de la Lumière a arrêté Autres Dimensions en 2012. Rappelez-vous qu’il y a une loi, par contre, elle, universelle dans le rêve : ‘’Vous êtes responsables de ce que vous créez.’’ Que vous créiez un enfant dans un couple, que vous ayez créé un monde, un univers, vous êtes responsables. Et vous devez résoudre cette responsabilité.

Et tous les Anciens, qui avaient créé des ordres, que ce soit Sri Aurobindo avec Auroville, que ce soit Oma avec la Fraternité Blanche Universelle, que ce soit Osho. Ils ont tous créé des mouvements. Il était de leur responsabilité de les dissoudre. C’est ce qu’ils ont effectué au moment de leur Silence, en 2019. C’est-à-dire, de vivre le Grand Silence, pour comprendre qu’ils s’étaient totalement plantés.

Elisa : Mais les mouvements continuent.

Le Christ …

Elisa : Mais les mouvements continuent.

Mais ?

Elisa : Les mouvements, qu’ils ont créés, continuent.

Ah, bien sûr. Mais ça ce sont les mémoires, ce sont les gens qui sont incapables d’être libres.

Sœur : Mais en dehors de la spiritualité, actuellement, avec ce qui est censé se passer, il y a beaucoup d’êtres qui créent des mouvements, pour sécuriser les gens, pour leur dire : ‘’Voilà, nous sommes ensembles …’’

Mais ça, ça prouve simplement que vous avez peur du Réel. C’est tout. Dès que vous adhérez à un mouvement, vous êtes piégés, pas seulement spirituel, à tous les niveaux.

Sœur : Ah oui.

Ah oui.

Sœur : À tous les niveaux.

À tous les niveaux. Vous créez un égrégore. Un parti politique, c’est un égrégore au même titre qu’un mouvement spirituel.

(Une sœur parle en même temps que la traduction et Jean-Luc.)

Comme disait Bernard de Montréal : ‘’Dès l’instant où vous êtes dans un mouvement, dans un rassemblement, vous perdez votre maîtrise.’’ Vous êtes, comme il disait, ‘’astralisés’’, mais totalement. Et je vous dis, ce n’est pas uniquement dans la spiritualité. C’est dans tous les mouvements qui existent. Dès que vous vous fédérez, dès que vous vous réunissez, vous êtes piégés.

Sœur : Actuellement, il y a une grande tentation de …

Bien sûr.

Sœur : … d’aller retrouver…

Pour éviter la peur.

Frère : Tu parlais de responsabilité vis-à-vis des enfants par exemple, …

Bien sûr.

Frère : … mais l’enfant a choisi aussi.

Non.

Frère : Il a choisi sa vie …

Non, non, non. Tu ne choisis rien du tout.

Frère : L’enfant …

Tu ne choisis rien. Ce sont les archontes, qui s’appellent les seigneurs du karma, qui te montrent que tu as, par exemple, que tu as été tué par un de tes parents. Le pire des karmas que nous ayons, c’est avec nos parents. Donc, tu ne choisis rien du tout.

Elisa : Attend que je traduise, s’il-te-plaît.

Ça c’est ce qu’on nous a raconté dans la spiritualité, mais ça ne marche pas comme ça.

Elisa : Je ne peux pas comme ça, surtout le matin, deux heures à tenir ! (Rire d’Elisa).

J’ai suffisamment travaillé sur les régressions. J’en ai fait quand même entre cinq et dix mille, ce n’est pas rien, il n’y a aucune liberté. Croire que tu choisis ta vie, c’est une hérésie. Tu vas toujours choisir, comme parent, quelqu’un qui t’a tué dans une vie passée, systématiquement, père ou mère, pas les deux, père ou mère.

Frère : Alors, concrètement, tu parles de responsabilité, jusqu’à quand on traîne cette responsabilité ?

Éternellement, tant que la Vérité n’est pas vécue. Ça traîne …

Frère : Omraam et les autres, Ils ont fait un silence pour se libérer de cette galère ?

Exact.

Frère : Donc, moi, si je fais Silence, je me libère aussi …

Tu te libères des égrégores.

Frère : … des égrégores, de ces responsabilités …

Mais tant que ton corps causal n’est pas brûlé, tu es soumis aux lois de l’âme. Ce sont les lois d’enfermement. Il n’y a aucune liberté dans l’âme. C’est un conditionnement.

Frère : Mais quand on laisse l’enfant libre …

Tu ne peux pas.

Frère : Si je suis responsable ‘’ad vitam aeternam ‘’…

Mais bien sûr. Mais c’est ça qui est sans fin. C’est ça la roue du karma. C’est sans fin. Les maîtres qui vous ont vendu qu’il fallait épurer votre karma pour être libres, ce sont des menteurs. C’est impossible. D’ailleurs, même les tibétains, le Lama Anagarika Govinda l’a dit au dix-neuvième siècle. Il a dit ça, je vais le dire, que : « Il y a que l’esprit occidental qui soit suffisamment tordu pour penser qu’il devait payer l’ensemble de ses actions et réactions de ses vies passées. » La loi de karma a été créée par les archontes, pour te faire croire que tu allais pouvoir résoudre les lois de l’enfermement en pardonnant, en aimant. C’est du pipeau ! (Rire de Jean-Luc)

Le karma appartient définitivement au règne du rêve, à l’astral. Je l’ai toujours dit et on le vit maintenant.

Elisa : Mais on nous disait, dans les écoles initiatiques, que le fait que tu te réincarnes dans ce parent que tu as, qui t’a tué, c’était pour …

Pour alléger.

Elisa : … te faire pardonner, oui.

Bien sûr, pour alléger le karma. Mais c’est un cercle vicieux. Puisque quand vous venez dans le corps d’un père ou d’une mère, à travers la semence du père ou le corps de la mère, vous réparez un karma, mais, vous créez aussi un karma, puisque le parent qui vous a créé, même si c’est pour réparer un karma passé, induit un karma dans le présent, puisque vous en êtes responsables. C’est sans fin. Le karma est une illusion totale.

D’ailleurs, quand on vit le Réel, qu’est-ce qui se réincarne ? C’est le complexe inférieur, éthérique, astral, les mémoires.

Elisa : Les quoi ?

Les mémoires, l’éthérique et l’astral. Bernard de Montréal disait que tous les êtres humains sont astralisés. Tant que vous croyez qu’il y a une autorité extérieure, vous n’avez pas vu que vous rêvez. C’est aussi simple que ça. Mais on s’est tous fait avoir. On s’est tous fait avoir, bien sûr. D’autant plus que la logique du karma marche très bien. Sur les milliers de régressions que j’ai faites à l’époque avec Patrick Drouot, j’avais des résultats stupéfiants au niveau médical, extraordinaires. Mais ce n’est pas pour ça que c’est vrai. Le Réel est sans karma et sans personne. Comment voulez-vous parler de karma ?

C’est l’exemple de logique qui vous maintient dans l’enfermement. Ce que vous êtes n’a ni mémoire ni histoire. Donc, dès que vous parlez de mémoire et d’histoire, vous réactivez votre karma.

Elisa : Mais, il n’y avait pas une pierre qui allégeait ça ?

Oui, bien sûr. Bien sûr. Il avait même des protocoles qui permettaient d’accéder aux vies passées.

Elisa : Mais pour soulager ?

Mais ça ne sert à rien. Soulager quelque chose, par rapport au karma, vous éloigne du Réel. Vous ne pouvez pas penser au karma et être libres, c’est impossible Elisa. Vous nourrissez quelque chose qui est faux. Et tant que vous portez votre attention, votre conscience, votre énergie, vers quelque chose qui est faux, ça prouve simplement que vous ne vivez pas le Réel, ni la Joie, ni la Liberté.

Elisa : Mais si on n’est pas capable de vivre ça, pour le personnage, ça peut le soulager ?

Oui, mais soulager le personnage, du point de vue de l’Absolu, est une erreur. Vous maintenez le rêve. Vous maintenez l’illusion. C’est le but de toute spiritualité, vous maintenir dans le rêve. C’est le but de tous les égrégores, vous maintenir dans la soumission. La Liberté est sans personne et l’autonomie ne peut pas se référer à une histoire, quelle qu’elle soit. Je répète, la société est la matrice, la société des hommes, la société spirituelle, font partie intégrante de la matrice. Tant que vous n’êtes pas sacrifiés, on l’a dit et redit, tant que vous croyez que vous avez encore une logique ou des repères, quels qu’ils soient, vous ne pouvez pas être libres.

Vous maintenez l’enfermement. Vous maintenez la prison. Tant qu’il existe la moindre croyance en vous, vous n’êtes pas dans le Présent. Dans le Présent, il y a ce Silence, c’est ce que l’on a senti avec Bidi, hier, dans la première partie. Le Silence n’a pas de question. Il n’y a aucun problème dans le Silence. Il n’y a pas plus de karma que d’individu. La souffrance vient uniquement de cela. C’est la croyance. La croyance, c’est une mémoire. Ce n’est pas quelque chose qui est vécue. La croyance vous renvoie au temps, à la mémoire. La mémoire fait partie de l’astral, sans aucune exception. Et on est piégé comme ça, mais infiniment.

S’il n’y avait pas eu un événement collectif au sein de l’ensemble de la création, nous n’aurions jamais vu que nous rêvions. Parce qu’il y a une telle logique, une telle cohérence, dans le visible comme dans l’invisible, que nous ne pouvons à aucun moment voir que c’est nous qui avons créé tout ça. Quand vous êtes libres, quand vous vivez l’État Naturel, il n’y a plus aucune croyance qui peut rester. C’est impossible. Et on le vit, comme je l’ai dit, il n’y a pas de désir, on est disponible dans l’Instant pour ce qui est. Et on le dit, d’ailleurs, on ne fait rien, ça se fait sans nous. Ce ne sont pas des jeux de mots ce que je dis là.

Ce ne sont pas des concepts. Encore une fois, c’est du vécu. Bien évidemment vous n’avez aucun moyen, avec le mental ou avec les croyances, de dire ou de voir, et de vivre que c’est vrai. Autrement dit, vous devez être totalement débarrassés de tout ce que vous pouvez croire et de tout ce que vous avez cru. Et il n’y a pas d’effort à faire pour se débarrasser de ça. Vous avez juste à être présents. Et dans le présent, il n’y a pas de place pour la mémoire, il n’y a pas de place pour l’astral, il n’y a pas de place pour l’énergie. Il n’y a même pas de place pour la vibration ou pour … (Inaudible)

Et le problème c’est que, dans la spiritualité, nous avons mis des couches et des couches et des couches et des couches et des couches et des couches. Tout ce que vous avez à vous défaire, c’est de l’idée d’être quelque chose ou quelqu’un. Comme disait Bidi : ‘’Vous n’êtes pas ce corps. Et vous n’avez rien à voir avec ce que vous avez créé.’’ On a créé du vent. Il n’ya rien de réel. Et ça, encore une fois, vous pouvez l’entendre, ce n’est pas pour ça que ça va vous libérer. Mais, vous l’avez entendu.

Et le problème n’est même pas d’y croire ou de ne pas y croire, mais simplement l’ayant entendu, au moment opportun, au moment qui nous correspond, vous vous rappellerez de ça, de ce que j’ai dit, de ce qu’a pu dire Bidi.

Elisa : C’est une machine. (Rires)

Vous ne pouvez pas lutter contre vos propres croyances. Vous ne pouvez pas lutter contre le rêve. Il est là le corps (Jean-Luc se tape le bras) que j’y crois ou pas, il est là. Qu’est-ce que je fais avec ça ? Si j’accepte que rien n’est vrai, je vais me rapprocher de l’Instant Présent. Je libère de l’espace et du temps, réellement et concrètement, je suis disponible pour l’inconnu et l’inattendu. À ce moment-là, le Réel fait irruption. C’est ça le sacrifice. Ce n’est pas de décider de couper ses croyances, ses racines, sa vie. Vous n’y arriverez pas avec ça. C’est le moment où vous restez, simplement, comme disait Eckhart Tolle, dans l’Instant Présent.

Quand vous vivez le Réel de l’Instant Présent, ça met fin, immédiatement, à toutes les croyances. Vous ne pouvez pas vous opposer à vos croyances. Vous ne pouvez pas vous opposer aux mémoires que nous portons tous. Donc, il n’est pas question d’ôter quelque chose. Il est question d’être là. Si vous êtes réellement là, authentiquement, à ce moment-là, l’astral n’aura plus aucun poids sur vous. Quoi qu’il se présente, un démon, le diable en personne, vous ne pourrez que rire, réellement.

Sœur : Il ne va pas insister ?

Comment ?

Sœur : Il n’insistera pas.

Oui. Et c’est, encore une fois, vous ne pouvez pas lutter contre vos croyances. Vous ne pouvez que les voir. Surtout, ne vous opposez pas au rêve. Vous ne pouvez pas le détruire.

Elisa : J’ai une question un peu pratique. Vraiment, le mental, le cerveau, comment il fonctionne, parce que j’ai pensé à ce que tu disais au niveau du cerveau, de la machine, de la logique et tout ça. Le cerveau ou le mental, ça fonctionne tout seul.

Ça fonctionne, oui, tout seul.

Elisa : Parce qu’il m’est arrivé quelque chose de très rigolo hier soir, et je l’ai raconté. Comme j’ai traduit toute la journée, (Rire) je voulais écouter une canalisation hier, en français et je n’y arrivais pas. Je la traduisais. (Rire) Je n’arrivais pas à l’écouter sans la traduire. Mon cerveau le faisait.

C’est l’habitude de la journée.

Elisa : Mais je n’arrivais à l’écouter sans la traduire. Donc, je l’ai écoutée à travers ma traduction. Mais ça se faisait automatiquement, je ne pouvais pas enlever ça.

Vous ne pouvez pas enlever votre mental. Tant qu’on vous dit, j’ai une technique pour vous apprendre à supprimer le mental, jamais vous n’arrêterez votre mental, jamais. Vous ne pourrez, comme tu dis d’ailleurs hier soir, tu ne peux que le voir. Ce qu’on appelle le singe, le perroquet, l’ego comme vous voulez. Le simple fait de le voir, quand vous le voyez, ce que vous devez comprendre, d’ailleurs l’expérience que tu décris est tout à fait réelle, vous ne pouvez pas arrêter le mental. C’est une illusion.

Sœur : Il sera toujours là.

Il sera toujours là, jusqu’à votre dernier souffle.

Frère : Le problème c’est ça. C’est qu’on a toujours le réflexe de dire : Je ne peux pas, je ne veux pas ça, ça ne fait pas partie …

Il y a une loi en neurosciences qui est fon-da-men-tale : ‘’Tout ce à quoi vous allez vous opposer, se renforce.’’ Vous ne pouvez pas vous opposer à un égrégore. Vous ne pouvez pas vous opposer au karma. Vous ne pouvez que voir que c’est quelque chose qui ne vous concerne pas. Ce n’est pas la même chose. C’est profondément différent. Là où vous mettez votre attention et votre conscience, vous nourrissez ce que vous voulez vous-mêmes voir disparaître. On le voit en énergétique avec l’effet Kirlian. On le voit en neurosciences avec l’imagerie du cerveau, directement. Le piège est parfait. Et d’ailleurs, nous y échappons uniquement quand nous voyons cela.

(Elisa tousse et elle continue la traduction avec difficulté.)

Avant, vous êtes soumis. Et surtout, quand vous dites, ‘’je ne veux plus être soumis à ça’’, vous allez le renforcer. Tout ce à quoi vous vous opposez, va se renforcer, sans aucune exception. C’est pour ça qu’on a parlé de Traversée et d’Acceptation, c’est-à-dire de ne pas offrir de résistance à ce qui est faux. C’est la seule façon de le traverser. Et c’est la seule façon de découvrir qui on est. Donc, c’est ça l’Acceptation. C’est comprendre et vivre que vous n’y pouvez rien. C’est la seule façon de voir et de vivre cette escroquerie phénoménale.

Frère : Est-ce qu’on pourrait dire que la mort c’est notre …, on a une issue de secours, qui est le Silence ?

Exactement. C’est pour ça qu’il y a un Événement Collectif : la stase, Nibiru, enfin, les Trompettes, l’Appel de Marie, enfin. C’est un moment où le Silence s’impose. C’est le moment où vous perdez votre corps. Vous entrez en stase, vous perdez votre mémoire, vous perdez même le fil de l’histoire que vous êtes en train de vivre. C’est une peur effroyable pour la personne, ça, perdre le fil, et ce n’est, paradoxalement, que dans ce moment-là, que vous pouvez vous trouver, vous retrouver, vous souvenir de qui vous êtes. Se souvenir de qui on est n’est pas une mémoire. C’est quelque chose qui a toujours été là.

Oui, Jean-Pierre.

Frère : Les Trompettes, tout ça, l’Appel de Marie, c’est toujours valable encore ?

Peu importe. Un événement peut être aussi bien l’Appel de Marie que l’apparition dans le ciel de Nibiru ou le Flash Galactique. La seule chose qui est absolument certaine, c’est que, individuellement et collectivement, nous aurons la prémonition de l’Événement, une semaine avant. Que ce soit les Trompettes, l’Appel de Marie ou quelque chose qui, intimement, nous dira : ‘’On y est.’’ Personne ne pourra se tromper. Même quand on dit qu’il va y avoir, je ne sais pas quoi avant la fin de l’année, c’est encore une prédiction. Dans l’événement des possibles, c’est certainement la chose la plus possible.

Mais la plus possible ne veut pas dire qu’elle sera effectivement comme cela. Ce moment collectif, c’est l’alignement de l’ensemble des dimensions et de l’ensemble de la création sur le centre galactique, qu’on a appelé Sagittarius A, qui est à dix-neuf degrés, je crois, du Sagittaire. C’est d’ailleurs, ce qu’avait évoqué Nostradamus quand il parle de la flèche du Sagittaire, qui est la flèche de la vérité. C’est le moment où toute la création se met sur Stop, sur Pause. Vous arrêtez le déroulement du film et, à ce moment-là, vous comprenez que c’est un film. Que vous n’êtes, comme on l’a dit, ni l’acteur, ni le spectateur, et que c’est vous qui avez créé tout ce décor, tout ce théâtre, tous ces personnages.

Dit autrement, c’est ce que disait Nisargadatta : ‘’La seule différence entre vous et moi, c’est je sais que je suis Dieu et vous, vous ne le savez pas encore.’’

Elisa : Et Dieu, il se référait à la … à tout.

Oui, au créé. À la totalité du créé. Mais en réalité, il n’y a pas plus de dieu que de diable. C’est une expression qu’il avait employée comme ça, c’est tout.

Sœur : C’est pour ça qu’à un moment, on disait que le diable était l’associé de dieu.

Bien sûr. Il n’y a pas de meilleur serviteur du Réel que le diable, parce qu’il vous oblige à souffrir, à être divisé, à être séparé. Il y a beaucoup plus de Réel, je dirais, dans un archonte que dans une mère généticienne. Ça renverse complètement l’idée même d’adorer Marie, ou je ne sais pas quelle autre Étoile ou entité. De toute façon, ça ne souffre aucune discussion. Quand vous vivez le Réel, vous accédez au non-temps et non-espace. Comme disait l’ange dans Gitta Mallasz : ‘’Que valent ces milliards de mondes, ces milliards de consciences, face au Réel de l’Instant Présent.’’

Et vous avez bien vu que tous les mouvements spirituels, quels qu’ils soient, surtout lors de leur émergence au vingtième siècle, nous ont tous emmenés vers un rêve, sans aucune exception. Personne n’a jamais été libéré, ni par Osho, ni par Oma, ni par Krishnamurti. Et c’est là où l’intuition et le vécu de Bernard de Montréal étaient justes, – nous sommes tous astralisés – qu’on le veuille ou pas, parce que la croyance fait partie du monde astral. Pour paraphraser un peu Anaël qui disait : ‘’Savoir n’est pas voir et voir n’est pas vivre.’’ La croyance, en quoi que ce soit, est contraire à la Liberté, est l’opposé de la Liberté.

Vous ne pouvez rien croire quand vous vivez le Réel. Vous pouvez croire qu’il va faire beau demain, ça oui. Vous pouvez croire que vous allez rencontrer l’Amour, oui, pourquoi pas. Et vous n’êtes pas dupes.

Sœur : On n’a pas à quoi s’attendre finalement.

Non. Quand tu es dans l’Instant Présent, tu es totalement dans l’inattendu. C’est même la spécificité de l’Instant Présent. Vous êtes disponibles. Vous êtes là, ici, maintenant. Vous ne pouvez pas être ailleurs. Vous ne pouvez plus aller explorer les dimensions, ou rêver à quoi que ce soit. La transcendance du rêve est paradoxalement l’acceptation totale du rêve en le voyant en tant que. Accepter, comme disait Nisargadatta, que vous n’êtes pas ce corps, fait apparaître le témoin, l’observateur. En quelque sorte, vous décrochez la conscience corporelle. Vous libérez la conscience corporelle, de l’idée d’être le corps.

Mais vous ne pouvez pas être ailleurs que dans ce corps. Le Réel se cache dans l’Acceptation du rêve. Il n’y a rien de nouveau dans ce que je dis. Ça toujours été affirmé.

Autre question. Ou autre chose à dire.

Frère : J’ai l’impression d’être un peu dans un puzzle. Tous les différents éléments, je les pressens, ils me paraissent un peu évidents, mais ce n’est pas encore emboîté.

Ça va s’emboîter tout seul quand tu considèreras qu’il n’y a pas de puzzle, même les pièces de puzzle sont une illusion.

Frère : Ah oui.

Tu vois, l’observateur est là, il voit et commence à voir et percevoir les différentes pièces du puzzle. À un moment donné, tu verras que même l’observateur n’existe pas. Parce que même quand tu vois le puzzle, quand tu vois l’observateur qui voit le mental, Qui voit l’observateur ? Ce que Tu Es. Ce n’est même plus le témoin ou l’observateur, c’est le Grand Silence. Et c’est pour ça qu’on dit, aujourd’hui surtout, que le plus important est le Silence. Parce que le Silence des idées n’est pas en luttant et s’opposant, en étant soi-même dans ce Silence, quelles que soient les pensées qui arrivent, quelles que soient les perceptions qui arrivent, vous les laissez passer.

Même s’il y a des vibrations, contrairement à avant du temps de Autres Dimensions, où on portait la conscience sur les vibrations, pour les augmenter, pour établir un pont entre le corps dense et le Corps de Lumière. Découvrir et vivre le Soi, n’est pas une finalité, mais une étape qui, aujourd’hui, n’est même plus nécessaire. Seul est nécessaire le Silence. Et quand le témoin, l’observateur devient silencieux, quand il arrête même de constater que c’est un puzzle qui s’emboîte petit à petit, eh bien, il dit qu’il n’y a jamais eu de puzzle. La vraie Liberté est là. Vous ne pouvez rien fuir.

Tant que vous êtes dans le futur, que vous soyez dans l’espoir ou le désespoir, ça ne change rien. Ce n’est pas mieux d’être dans l’espoir d’un monde lumineux, ou d’être dans le désespoir des événements catastrophiques qui sont à notre porte. Ni l’espoir ni le désespoir ne vous libèrent, ils vous enchaînent. En fait, vous vous enchaînez vous-mêmes. Soyez libres de tout jugement, comme on dit. Prenez pour habitude de laisser la clarté se faire. Un événement est là, acceptez-le. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire. Ça veut dire qu’il ne faut pas réagir. Vous avez une maladie, vous avez une douleur, une souffrance, elle est là, je dis simplement, acceptez-la, totalement.

C’est une forme de renoncement à vouloir se saisir, vouloir comprendre, vouloir résoudre. Et à ce moment-là le Réel se manifestera. Vous aurez la solution ou pas. Mais c’est la seule façon de comprendre que vous ne faites rien. Et que ça se fait. Et donc, effectivement, bien plus à ce niveau-là qu’un lâcher prise ou qu’un abandon, c’est effectivement un renoncement. Et par l’Acceptation de l’Instant Présent, vous démontrez à vous-mêmes que vous ne pouvez être que cela.

Sœur : Qui est ce nous-mêmes …

Comment ?

Sœur : ‘’Vous démontrez à vous-mêmes’’, mais qui est ce ‘’vous-mêmes’’ à ce moment-là?

Ce que tu Es. Alors c’est là où tu te reconnais. C’est là où tu mets fin à la notion de distance, de séparation. On disait à l’époque, c’est le moment où tu rejoins l’Androgynat Primordial, où tu rejoins ce qu’on a appelé le Verbe Créateur, Verbe Créateur qui ne peut que s’appuyer sur le Silence.

Sœur : Alors, on parle du Silence et du Grand Silence …

Oui. Oui. Et bien, en tant qu’être humain, tu ne peux faire que le silence de ce qui se passe. Tu l’observes, tu ne réagis pas. Quand tu ne réagis pas, tu sors déjà de la dualité logique inhérente au rêve. Tu observes. C’est pour ça que Bidi avait beaucoup insisté sur l’observateur et le témoin.

On va te supprimer ton téléphone, toi !

Elisa : Non c’était mon kiné, mais je lui ai dit que j’étais … c’est qu’il a peut-être un problème ? Mais je n’ai pas raté un seul moment de traduction là. C’est que moi je subis.

Oui, mais tu es plus dans la vie du téléphone que dans ta vie.

Elisa : Ah oui. Parce que c’est mon kiné qui m’appelle.

Il faut couper le téléphone. Couper les écrans !

Sœur : Répète…

Je ne t’entends pas.

Sœur : Répète la dernière phrase.

Ah, je ne m’en rappelle pas de la dernière phrase.

Frère : Le silence et le Grand Silence.

Oui, le silence et le Grand Silence. Le silence du personnage déjà. Taisez-vous. Quand vous vous taisez, vous observez, sans jugement, sans rien, que ce soit une fleur, que ce soit vous-mêmes, que ce soit n’importe quoi.

Quand vous vous taisez, vous ne vous opposez pas, vous ne résistez pas, vous êtes simplement là en tant que témoin et observateur. Ça fait partie des premières étapes de l’acceptation, du renoncement et de la Grâce. On a tous pour habitude de réagir, quoi qu’il se passe.

Et bien, soit vous rentrez dans cette observation et dans ce petit silence déjà, qui va vous amener progressivement dans l’Instant Présent, et à ce moment là, le Grand Silence fera irruption. Vous comprendrez, en le vivant, la différence entre le silence du personnage et le Grand Silence qui est le Réel. Là où il n’y a ni temps, ni espace, ni vibration, ni forme, ni conscience. Donc il y a …

Frère : Une question qui s’est imposée, c’est-à-dire, il y a des moments comme ça que j’ai vécus, que chacun de nous a pu vivre, de silence en observant ne serait-ce que quand on est à la mer, à la montagne, et faire le silence, pardon… Donc actuellement, c’est la même chose, on peut dire ça.

Comment ça actuellement, je ne comprends pas.

Frère : Si on regarde pareil de la même façon la fleur

Oui.

Frère : On l’a déjà vécu.

On l’a tous vécu

Frère : Alors maintenant, c’est actualisé, on sait que c’est le moment …

Comme je disais, on l’a tous vécu, mais on ne savait pas que c’était ça. C’est le matin quand vous vous réveillez, comme j’ai dit, vous ne savez pas quelle est votre identité, ça dure un dixième de seconde ou quelques secondes, ou quelques minutes, et puis après ça disparait.

C’est ce qui se passe avant trois ans puisqu’il n’y a pas d’individualité. Mais le simple fait de le savoir, et de l’accepter, va le recréer bien sûr, sans effort. De toute façon dès que vous avez l’impression de faire un effort pour quoi que ce soit, vous êtes déjà hors du Réel.

Quand vous êtes dans l’état de Grâce, les choses se font au travers de vous, mais sans vous. Vous le savez, vous le sentez, vous le vivez, tout est fluide. À l’époque on l’appelait la fluidité de l’unité. Si c’est compliqué, si ça vous semble difficile, c’est que ce n’est pas de la Lumière, c’est que ce n’est pas le Réel, c’est le rêve.

Oui.

Sœur : Finalement, c’est fou comment toutes ces générations ont vécu dans l’obscurité à vouloir la volonté, faire des efforts jusque dans cette civilisation, dans cette société où quelqu’un…

Exact.

Sœur :…qui est dépressif, on lui dit : ‘’Mais fais un effort !’’

Exact.

Elisa : Mais la terre est trop … (Inaudible)

Bien sûr, dans les enseignements …

Elisa : Quoi ?

Dans les enseignements spirituels, on vous parle de bonne volonté, on vous parle de la volonté, on vous parle d’un travail, c’est faux. Il n’y a aucun travail, la Lumière n’est pas un travail, le Réel n’est pas un travail. Vous êtes obligés de travailler pour vivre, c’est un concept sociétal, c’est pour obéir à la société, rien de plus.

Sœur : Dans le développement personnel, ils disent encore travailler sur Soi, travailler sur soi !

C’est la grande mode au vingtième siècle de travailler sur Soi, vous allez améliorer le personnage. Mais jamais vous ne verrez que c’est un personnage, d’autant plus que le rêve sera plus agréable, puisque vous vous connaissez, il y a moins de conflit, avec vous-mêmes, vous avez l’impression d’accéder à quelque chose de plus harmonieux, mais vous ne vivrez jamais le chaos du Réel.

Parce que le Réel malgré tout c’est un chaos, c’est le chaos de toutes les croyances, de tous les espoirs. C’est un chaos de tout ce qu’on a projeté. On constate à ce moment là, et sans aucune culpabilité, qu’on s’est trompé et qu’on a été trompé, et que tous les enseignements spirituels comme disait Nisargadatta, toutes les connaissances qu’on peut acquérir, ne sont que l’ignorance du Réel.

Dans la véritable connaissance, vous ne connaissez rien, c’est l’état d’Innocence. Toutes les connaissances s’écroulent, quelles qu’elles soient. Bien sûr, je m’en sers encore quand je dois faire un cours cristal, ou parler de neurosciences, ou parler d’expériences mystiques, je les ai vécues, mais je sais très bien que c’est un rêve.

Comme je l’ai dit, on ne peut plus être dupe, ni de soi, ni du monde, ni de n’importe quoi. On l’a appelé il y a quatre ans ‘’l’état de nudité’’, ce n’est pas pour rien. C’est un état de transparence totale. Si j’ai une colère, elle est là, s’il y a une tristesse, elle est là, mais elle passe. Vous n’arrêtez rien, vous ne pouvez rien arrêter de toute façon. Vous ne vous saisissez pas d’une expérience, quelle qu’elle soit. Vous savez qu’elle est là. Vous, vous êtes libres de l’expérience qui se déroule parce que réellement vous savez que ça concerne le personnage, l’histoire, mais vous n’êtes plus jamais identifié à ça.

La causalité du corps, de la vieillesse, le vieillissement est là, oui, on n’y peut rien. Mais vous savez que ça ne change rien. Ce corps peut disparaître, la conscience peut disparaître en totalité, ça ne vous affecte pas Bien sûr on éprouve la douleur, la souffrance, comme tout être humain, mais ni la douleur, ni la souffrance, ne peuvent persister. Même si on n’est pas content, parce qu’on a le droit de ne pas être content, vous n’êtes plus dupe du jeu, J-E et J-E-U, les deux.

Sœur : On n’est plus dupe du jeu.

C’est un jeu de mots pour les français, JE et JEU. Et encore une fois, vous le savez, vous le vivez donc vous le savez, vous savez que c’est réel. Tout ce qui vous semblait réel auparavant et actif, les mémoires, les croyances, le futur, ne peuvent plus exister. Vous êtes neufs à chaque instant, vous êtes disponibles à chaque instant et d’ailleurs, c’est très déstabilisant, quand un ami, un frère, une sœur, votre conjoint, vous oblige à rentrer dans ‘’Qu’est ce qu’on va faire demain ?’’. Ça, c’est le genre de phrase qui m’horripile.

Frère : Qu’est-ce que tu en penses ? Qu’est-ce que tu en penses de cette situation ?

Qu’est ce que tu quoi ?

Frère : Dans le sens, qu’est-ce que tu dis quand un proche, peu importe, quelqu’un te dit, ‘’Qu’est-ce que tu penses de cette situation ?’’

Ah bien, je ne peux rien en penser, oui, tout à fait. C’est pour ça que le Silence va remplacer toute expression de la pensée et toute expression d’un avis. Que vous le vouliez ou non, vous devenez de plus en plus silencieux. Pas là puisque je parle, je suis dans la fonction de la rencontre, mais il ya des jours où je n’ai pas besoin de prononcer le moindre mot.

Elisa : J’ai du mal à le croire.

(Rires)

Si, si c‘est la vérité, demande à Élodie.

(Rires)

Si je n’ai pas d’auditeurs qui écoutent, je n’ai rien à dire. C’est la vérité.

Elisa : Je plaisante.

Le Silence se remplit de tellement de grâce. Et quand vous vivez ce qu’on a vécu hier avec Bidi, et que c’est là tout le temps, quel est l’avantage d’aller dire quoi que ce soit à qui que ce soit ? Vous goûtez totalement le nectar de l’instant présent, et vous êtes absorbés dans le grand Silence et le petit silence.

Pourtant ce n’est pas un état mystique, comme Ma Ananda Moyi, où vous êtes complètement absorbés sans manger, sans boire, sans vivre, pendant des années. Vous n’avez pas de questionnement, réellement et concrètement, sur vous-mêmes. Vous pouvez avoir des tas de questions sur comment réparer votre voiture, ou sur ce qui va se passer demain, mais dans le rêve c’est tout. Mais à aucun moment, vous ne pouvez vous interroger sur ce que vous êtes ou sur qui vous êtes, c’est impossible, vous savez qui vous êtes.

…Silence…

Elisa : J’adore le silence.

Qu’est ce que tu as dit ?

Elisa : J’adore le Silence.

(Rires)

Frère : Tu veux que je traduise.

Traduis.

(Rires)

Dans le Silence, il n’y a rien à traduire.

Elisa : Oui, il y a une paix.

(Rires)

Frère : C’est amusant parce que le premier livre qui nous a mis sur le chemin de Omraam, c’est ‘’L’harmonie’’. Comme si on pouvait avec un livre découvrir ou aller vivre l’harmonie sur Terre quoi.

Je ne sais pas qui a dit que la vie était ‘’un dialogue permanent entre l’ordre et le désordre’’. Mais en fait la Vie, il n’y a pas de dialogue.

Elisa : Pour moi la vie, c’est le Silence.

La vraie Vie, c’est le Grand Silence, c’est le silence. Ce qu’on pourrait appeler éventuellement la contemplation, quoique la contemplation a toujours un objectif en soi. Contempler quelque chose pour vous libérer de l’objet contemplé. Krishnamurti d’ailleurs a parfaitement décrit ce moment.

Au moment où il a perdu son frère bien aimé, qui est mort jeune. Il était en pleine souffrance dans la nature, il regardait tout en souffrant le paysage, et c’est à ce moment là qu’il a vécu le Réel. Il s’est fondu dans le grand Tout, il a vu qu’il n’y avait pas de distance entre lui et ce qu’il voyait, il était autant ce qui était vu que ce qu’il voyait, il s’est fondu dans le Tout, la souffrance l’a amené à ça. Tant que l’être humain n’a pas suffisamment de souffrance, il ne peut pas être libre.

C’est le but de l’événement collectif, ce n’est pas de la souffrance pour la souffrance. C’est une souffrance indicible, la fin de la forme et la fin de la conscience, parce qu’on y est tellement habitué. Et ça été dit d’ailleurs par Omraam la semaine dernière ou il y a deux semaines, il faut passer par ce choc. C’est-à-dire par le vécu que nous existons indépendamment de tout monde, et indépendamment de toute conscience, quelle qu’elle soit.

Elisa : Mais si moi je meurs, moi je disparais.

Totalement.

Elisa : Alors tout le monde disparaît aussi.

Bien sûr.

Elisa : Puisque moi je suis le monde.

Bien sûr. Pour celui qui meurt-il n’y a plus de monde. Sauf qu’avant, il était récupéré dans l’astral et il revenait.

Elisa : Mais attend je réfléchis, je sais qu’il ne faut pas réfléchir. Je sais qu’il ne faut pas réfléchir mais ça m’arrive, si moi je disparais, le monde disparait.

Oui. C’est la même chose toutes les nuits quand tu dors je te signale.

Elisa : Oui, mais …

Quand tu t’endors, tu ne te poses pas la question si tu vas te réveiller.

 Elisa : Il n’y a donc pas besoin de fin du monde ?

Mais quelle fin, le monde n’a jamais existé.

Elisa : Oui, mais je veux dire, tout ce qui va se passer, c’est la fin du jeu, mais pour moi, c’est déjà la fin du jeu si je disparais.

Bien sûr, bien sûr, mais l’événement est la seule façon de réaliser qu’on est les uns dans les autres, qu’on est le rêve de l’autre. Si tu disparais, tout le monde s’en fout…

(Rires)

Elisa : Mais ce monde qui reste … qui s’en fout …. Pour moi il n’existe plus.

Exactement, c’est ce qui se passe dans le sommeil.

Frère : Et dans ce cas, l’événement concernera aussi bien ceux qui restent que ceux qui sont partis, qui ont été mis en stase ?

Heureusement, heureusement, bien sûr.

Elisa : Ceux qui restent, si toi tu es le tout, il ne reste rien.

Exactement. Mais c’est pour qu’il y ait une synchronicité de tous les rêveurs. C’est-à-dire retrouver la conscience Une, au même moment, au même instant, dans le même temps, dans le même espace.

Vous pouvez vous interroger dans tous les sens, ça ne vous apportera rien.

Elisa : Comment je vais traduire ça !

Elisa : (Une Sœur) Les Melchisédech qui ont disparu, où seront-ils?

Mais les autres mondes n’existent pas plus que la Terre, c’est ça que vous ne comprenez pas. Vous ne pouvez pas le comprendre. Il y a quel monde ?

Sœur : ils ont disparu de ce temps Mais ils continuent à …

Non, tout a été créé, le premier rêve est né sur la terre

Autre sœur : Si je peux me permettre, ce qu’elle veut comprendre, c’est que, comme il y a encore les canalisations, ils sont morts, mais ils continuent quelque part à exister puisque on les reçoit…

Ils sont morts, non, ils ne sont pas morts, la preuve, pourquoi ils ne sont pas morts, ils sont morts à ce plan, mais vous savez très bien que, quand vous mourez, vous restez dans l’astral.

Elisa : Mais c’est ça qu’elle demande.

Je ne comprends pas ce que tu veux dire, ce que vous voulez dire, je suis désolé.

Elisa : Si elle, elle demande s’ils sont morts, ils sont restés dans l’astral pour l’instant.

Complètement.

Elisa : Donc ils sont là encore.

Bien sûr qu’ils sont là. Ça été dit et répété, ce que vous ne comprenez pas c’est que, il ne peut pas y avoir de mort, on n’est jamais né. Tout ce que tu vis, tout ce que tu sens, tout ce que tu éprouves, n’existe pas, tu n’existes pas.

Elisa : Elle, ce qu’elle demandait, c’est que dans le rêve, est ce qu’ils sont encore dans le rêve.

On est tous dans le rêve

Elisa : Non, les Melchisédechs.

Ils sont, mais bien évidemment qu’ils sont dans le rêve.

Elisa : Ils ne sont pas libérés.

Je ne comprends rien à ce que vous dites, d’abord je n’entends pas quand tu parles

Elisa : Ils ne sont pas libérés.

Mais ils ont été libérés quand ils ont vécu le grand Silence, mais néanmoins ils font encore partie du rêve. La création est là.

Elisa : Voilà, c‘est ça qu’elle voulait savoir.

Voilà.

Frère : Bidi hier il a dit …

(Elisa explique en espagnol)

Elisa : C’est bon.

Frère : Parce que je crois qu’elle ne comprenait pas que tous les Melchisédechs …,

On ne t’entend pas là.

Frère : Tous les Melchisédechs, en fait, ils seraient là pour l’événement… Et puis que Bidi aussi … 

Toute la création est là pour l’événement.

Frère : Ils sont là, voilà !

Mais cet événement qu’on appelle la fin, n’est rien d’autre que le début. Puisqu’il n’y a ni début ni fin. C’est un moment commun du rêve, qui révèle le rêve.

Elisa : On ne se libèrera pas avant notre mort jusqu’à ce que, c’est ce que tu avais dit hier, les morts resteront là jusqu’à ce que tout se dissout.

Jusqu’à ce que la totalité des rêves de la création soit réabsorbée. Parce que tous les rêves ont été créés, on va dire un moment, un moment qui n’existe pas, un moment donné, un lieu donné. Ce moment donné et ce lieu donné n’est rien d’autre que la Terre.

Encore une fois, vous essayez de vous saisir d’une compréhension intellectuelle, c’est impossible. Tu ne peux pas le comprendre. Et tant que tu restes dans ce genre de questionnement, tu ne peux pas vivre le Réel. Je l’ai dit et répété, vous cherchez globalement à vous saisir du Réel, c’est-à-dire à le comprendre intellectuellement. Encore une fois le Réel ne peut pas être compris, il ne peut être que vécu.

Tant que ce n’est pas vécu, tu peux poser toutes les questions du monde. Tu peux vivre tous les états mystiques, mais à aucun moment, tu ne vivras le Réel. Tu auras peut-être l’impression de comprendre quelque chose, mais cette compréhension intellectuelle t’éloigne totalement de ce que tu es. Vous devez sacrifier réellement votre compréhension intellectuelle. Vous ne pouvez pas comprendre le Vivant par des concepts, des idées, ni par l’intuition, c’est impossible.

Et plus tu vas essayer de t’en saisir pour le comprendre, plus ça va lui échapper, plus ça va t’échapper. Il n’y a pas de solution dans le mental, il n’y a pas de solution dans l’expérience qui passe. Il y a la solution dans le Silence et dans l’acceptation. Autrement dit, acceptez de ne pas comprendre et vous comprendrez. Acceptez que vous ne pouvez pas vous saisir de la Vérité, que vous ne pouvez rien en dire, alors vous la vivrez.

Frère : Est-ce que je peux accepter que la Vérité me saisisse ?

Que la Vérité ?

Frère : Me saisisse.

Exactement, c’est la Vérité qui va te saisir, mais toi tu ne peux pas saisir la Vérité. Et la Vérité te saisira dès l’instant où tu seras entièrement disponible dans l’instant. Et être disponible dans l’instant, vivre l’instant présent, nécessite une entière disponibilité.

Tu ne peux pas vivre le présent si tu es porteur de croyances, tu ne peux pas vivre le présent dès qu’en toi il y a l’espoir d’un futur meilleur. Être dans l’instant présent, vous le Savez, parce qu’à ce moment là le grand Silence apparait. Vous ne pouvez pas faire le Silence par la méditation par exemple, ce n’est pas possible.

Le Silence ne se révèle que quand il n’y a pas d’objectif, quel qu’il soit. C’est ça le sacrifice, se sacrifier, ce n’est pas se pendre ou se mettre une balle dans la tête ou je ne sais quoi. C’est une transcendance totale de l’instant présent. Et l’être humain, incarné ou pas, notre forme humaine, est le lieu de la résolution.

C’est reconnaître, même sans le vivre déjà dans un premier temps, qu’il n’y a rien au-dessus de vous et rien en-dessous de vous. C’est accepter que vous êtes la totalité du créé, c’est accepter l’inacceptable, je l’ai déjà dit plein de fois. Vous n’avez pas d’autre solution, il n’y en a pas d’autre.

Vous ne pouvez pas vous saisir du Réel, comme on vient de le dire. Vous ne pouvez pas conquérir le Réel, c’est tout sauf une conquête, c’est un abandon total, un sacrifice, une crucifixion totale, il n’y a pas de place pour l’espoir, il n’y a de la place pour rien d’autre que ce qui est là.

(Bruit de vaporisation)

À chacun notre flacon.

Toute la difficulté est là. C’est de croire qu’on peut attraper ça, vous ne pouvez pas l’attraper. C’est aussi accepter, comme disait Bidi, que toutes les connaissances et tout ce que l’on a vécu ne sert à rien. Vous ne pouvez vous appuyer sur rien.

Frère : Est-ce que c’est un peu comme ‘’Je viendrai comme un voleur dans la nuit’’.

C’est exactement ça.

Sœur : Il faut se laisser attraper.

Comment ?

Sœur : Il faut se laisser attraper.

Exactement. Mais pour se laisser attraper, il faut être immobile.

Sœur : Intérieurement.

Immobile intérieurement, immobile au niveau du corps.

Sœur : Ah oui !

Pour les résonances Agapè d’hier soir, je vous ai bien dit de rester immobile dans votre lit, quelle que soit l’heure.

Sœur : Oui.

Frère : Pourtant le petit poisson se laisse attraper par le pêcheur et l’hameçon, il va le chercher.

Bien sûr.

Frère : Et là on a, quelque part, il va avoir envie d’y aller le chercher, ce désir que la Vérité ?

Oui, mais la chenille, le papillon, le poisson appartiennent au rêve, définitivement. On parle encore de forme, même quand Pépère …, la phrase qu’il a dite : ‘’Ce que la chenille appelle la mort, le papillon l’appelle naissance’’, c’est encore une histoire de forme, passage d’une forme à une autre. Mais là ce n’est pas un passage d’une forme à une autre, c’est-à-dire du corps physique au corps de Lumière, c’est bien plus que ça.

C’est ce que nous avons tous cru, pour ceux qui ont connu Autres Dimensions, on pensait, on croyait que réellement on passait de la chenille au papillon. C’est-à-dire d’un corps dense à un corps éthéré, lumineux. Mais ce corps éthéré, lumineux, est simplement un pont pour le Réel, c’est tout. Une connexion au Réel. Un pont, oui, c’est la meilleure expression que l’on puisse trouver. Un pont entre le fini et l’infini.

 Frère : Comment ça se fait que c’est possible aujourd’hui, alors que ça ne l’était pas jusqu’à …

Il n’y a que deux êtres vivants sur terre, seulement deux qui ont vécu le Réel, jusqu’à les années quatre vingt. Nisargadatta et Sankara, celui qui a posé les fondements de l’Advaita Vedanta, du tantrisme cachemirien, tous les autres se sont raconté des histoires, parce que le moment n’était pas venu.

Ce moment est arrivé depuis les premières effusions de l’esprit saint en 1984. Depuis l’arrivée des cinq nouvelles fréquences sur terre, les cinq nouveaux corps qui se sont déployés, qui ont créé ce pont entre le fini et l’infini.

Elisa : Donc le Christ non plus.

Le ?

Elisa : Le Christ.

Le christ non plus bien sûr.

Il n’a fait que dire ‘’Moi et mon Père sommes un’’, ‘’Je suis la Voie, la Vérité et la Vie’’. On a remplacé la matrice binaire par la matrice Christique, Christ intérieur, l’esprit du soleil, qui a été, je le répète, un pont, un prétexte pour traverser l’éphémère et l’éternel, et vivre le Réel. Ce n’était pas rendu possible effectivement au niveau collectif, même si déjà dans les années 60, 80, comme Jean Klein par exemple, on a commencé à évoquer le Réel. Omraam Mickaël Aïvanhov n’a jamais vécu le Réel.  Si vous vivez le Réel vous ne pouvez pas créer de mouvement spirituel, certainement pas.

Frère : Krishnamurti ?

Comment ?

Frère : Krishnamurti.

Krishnamurti non plus.

Frère : Ah non !

Ah non. Il a vu l’égrégore qu’il a dissout. Il était Jésus, donc il a vu l’égrégore du Christ. C’est un égrégore. Mais ces égrégores n’ont pas été sur le chemin pour nous détruire, ils ont été pour établir, tisser ce pont de Lumière entre le fini et l’infini.

Le vécu du Réel en masse est possible depuis 84 seulement. Vous avez de plus en plus de frères et de sœurs, qui découvrent la Vérité, sans jamais avoir eu de chemin spirituel ou d’élévation vibratoire. Mais c’est effectivement aussi dans cette période qu’il y a le plus de tromperies. Des enseignements à profusion, il n’y a pas que la Fraternité, il y a eu plein d’enseignements, il y en a encore plein qui naissent aujourd’hui.

Frère : Même dans la religion catholique, toutes les communautés nouvelles.

Ah oui, c’était aussi un évènement, la religion est un enfermement, sans aucune exception, parce que vous remettez votre autorité à une autorité extérieure.

Elisa : Il est deux heures.

Vous devez comprendre et vivre, vous ne le comprenez qu’en le vivant, que vous êtes la totalité du rêve et la totalité des mondes. En ce sens vous êtes comme disait Nisargadatta, à la fois le Tout et à la fois le Rien. Et c’est la jonction du Tout et du Rien, en vous, là, dans le grand Silence, qui fait tomber tous les masques et toutes les illusions, pas avant. Mais c’est dans l’air du temps.

Alors on va faire une pause je crois, il est midi, on arrête là.

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