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Satsang 4 (Partie 2)
Vacances (5 au 10 Août 2022)

9 Août 2022

Alors, deuxième partie du satsang du 9 août 2022.

…Silence…

Frère: (inaudible)

Oui mais vas-y, je ne t’entends pas là.

Frère: On peut poser n’importe quelle question ?

Ah oui, n’importe laquelle, oui bien sûr.

Frère : Alors, c’est pour une seule, (Inaudible, a parlé également d’arthrose) … Syndrome d’Asperger.

Ah ! Asperger. Oui et alors ?

C’est très difficile de répondre sans connaître la personne. Le syndrome d’asperger, c’est une configuration spéciale du cerveau. Avant c’était assimilé à l’autisme, mais c’est complètement différent. Mais, qu’est-ce que tu veux que je réponde ?

Frère: Et bien parler simplement du syndrome d’Asperger.

Le syndrome d’Asperger, je ne peux rien en dire. C’est un mode de fonctionnement, très particulier, un petit peu comme d’autres choses, comme la synesthésie ou d’autres modes de fonctionnement qui ne sont pas pathologiques à proprement parlé, ce sont des modes de perception différents du réel. Alors bien sûr, ça entraine une inadaptation plus ou moins marquée, parce qu’ils ne fonctionnent pas comme nous, comme un autiste quelque part. Ce sont en général des êtres qui ont une sensibilité extrêmement développée qui, pour nous, est anormale, mais qui, pour eux, est leur fonctionnement normal, et malheureusement ou heureusement dans ce genre de syndrome, je ne vois vraiment pas ce qu’on peut faire.

Elisa : Mais pourquoi il faudrait faire quelque chose ?

Mais je ne sais pas justement.

Frère: Non, non, c’est parfait, il n’y a rien à faire.

Non, non, il n’y a rien à faire. Maintenant l’arthrose, ça c’est différent, l’arthrose, selon l’endroit où elle est située, bon, en général, l’arthrose correspond à une atteinte du premier chakra et, selon la localisation bien sûr, il y a parfois une composante plus historique, on va dire, de la personne. Avoir une arthrose du genou droit, ce n’est pas la même chose qu’avoir une arthrose du genou gauche. Mais bien évidemment, on n’a pas le temps de rentrer dans l’explication de tout ça, ça serait beaucoup trop long. Ça sortirait du cadre d’un satsang, c’est plus un enseignement sur ce qu’est l’arthrose et comment la traiter.

Il existe d’innombrables traitements dans toutes les branches de la médecine, mais je ne peux pas évoquer l’arthrose de tel endroit, tel endroit; une semaine n’y suffirait pas.

Elisa: Mais l’arthrose n’a rien à voir avec l’Asperger.

Ah non, rien du tout, ça n’a aucun rapport. Je n’ai jamais dit qu’il y avait un rapport. Là, il y a un Asperger et une arthrose, deux choses différentes.

Frère: Par rapport au syndrome d’Asperger, j’ai un ami-là, et puis c’est un type incroyable. Il fait des trucs, par exemple quand il travaille, il a deux visseuses sur une plate-forme et avec une (…), il fait pschttt, toc, il met des trucs !

Ce sont des gens qui ont un mode de fonctionnement complètement, pour nous, aberrant, avec des capacités hors norme dans certains domaines. C’est pareil dans d’autres anomalies, entre guillemets, de fonctionnement cérébral. Les autistes, les vrais autistes, sont extrêmement sensibles, ils sentent des choses que nous on ne sent pas. Mais bon, ça fait partie de leur scénario, de leur script. D’ailleurs pour les Asperger, quand ils s’acceptent eux-mêmes dans leur originalité, leurs fantaisies, ça se passe toujours bien.

Frère : Oui, oui, ça se passe très bien.

Élisa: C’est plutôt la famille qui a du mal à comprendre.

Je crois qu’après ces trois semaines et 12 satsangs, on a un peu épuisé tous les sujets.

Frère: C’est le temps de la digestion, je dirais, intégré, digéré.

Oui, il y a un temps de digestion. Il y a toujours un temps, comme on disait tout à l’heure, d’incompréhension, où tu te dis « Il est fou » et c’est tout à fait normal, c’est une réaction normale.

Tu m’aurais dit, sans que je le vive, que la conscience est une maladie, je n’aurais pas pu le croire ni l’accepter, ni le croire, ni l’accepter, ni même l’entendre. C’est logique, c’est logique, mais c’est quand même bien fait; c’est logique et c’est bien fait, parce qu’à partir du moment où tu le vis, réellement, tu comprends ce que ça veut dire. Mais tant que ce n’est pas vécu, ça ne peut pas être compris. Comme j’ai toujours dit, il n’y a aucun moyen de comprendre. Il n’y a aucun outil, à quelque niveau que ce soit qui peut vous permettre de le comprendre, c’est impossible.

Elisa: Moi je verrais un truc nouveau. Pourquoi on ne leur demande pas, à chacun, comment ils sentent justement d’accepter ou pas ce changement de paradigme. Par exemple, comment tu le sens, est-ce que tu peux l’accepter ?

Frère: Depuis l’instant où j’ai entendu OMA en 2020, je l’ai ressenti intérieurement comme une évidence.

Même sans comprendre.

Frère: Même sans comprendre, et j’ai l’impression que mon mental fait comme s’il avait compris, à tel point que j’écris très rapidement des petites scènes, qui m’ont permis de mettre sur papier ce que j’ai ressenti comme évident. Mais je réalise combien ça reste du mental.

Ah! Mais le mental peut être un outil fabuleux aussi, à partir du moment où tu n’es pas dirigé par ton mental. Le mental, il sera là jusqu’à la fin, mais soit c’est ton maître, soit c’est ton serviteur.

Frère: L’expression de ne plus être dupe m’a amené à écrire sur un personnage qui s’appelle ‘’Même plus dupe’’.

Il faut préciser quand même que tu as connu Omraam de son vivant aussi.

Frère: Oui, ça a été une grande joie de le retrouver.

Il y a toujours un sentiment de reconnaissance, surtout pour ceux qui sont sortis des griffes de l’égrégore de la Fraternité.

Autre frère : Pour ma part je viens conforter, le sentiment non, la compréhension de Thierry, ça a été la même chose avec moi, quand j’ai découvert et entendu Omraam… euh non …

Bidi.

Frère : Pour moi, c’est l’évidence, malgré toutes les questions que je peux me poser tous les jours depuis.

Elisa : Mais tu te fais encore des questions ?

Frère : Jusqu’à maintenant, oui, de moins en moins. Mais pour moi, il n’y a que ça !

Alors, c’est ça qui est surprenant par rapport à Bidi. Quand Bidi est apparu en 2012, beaucoup, beaucoup de frères et sœurs qui suivaient AD ont disparu. Ils se sont sauvés. Beaucoup sont revenus cinq ans, six ans après. Mais ce que dit notre frère, là, c’est que beaucoup de gens, même sans vivre ce qu’énonce Bidi, sentent que c’est vrai, ils le pressentent, même s’il y a des milliers de questions.

Et Bidi l’avait expliqué je crois, plusieurs fois. C’est-à-dire que la puissance de ce qu’il émet est telle que ça traverse complètement le mental de part en part, et ça vient toucher – il le disait d’ailleurs déjà de son vivant -, ça vient toucher, je dirais une corde sensible, c’est-à-dire celui où tu te reconnais, même si tu ne peux pas mettre de nom dessus.

Bidi traverse toutes les couches d’illusions. Quand il parle, tu ne peux pas penser, c’est trop fort à tous les niveaux. Pas uniquement l’intensité, mais la puissance de ce qui est dit. De la même façon, ça traverse toutes les couches de croyances qu’on a encore et les gens, aujourd’hui, adorent Bidi, même ceux qui le détestaient à l’époque.

Bien sûr, ça ne permet pas de vivre le Réel, ça a toujours été dit. Personne ne peut nous faire vivre le Réel de l’extérieur. Mais c’est ce que tu as dit; ce que disent beaucoup de frères et sœurs, ça évoque quelque chose à l’intérieur. C’est vraiment l’expression essentielle, ça traverse toutes les couches de croyances. Il disait d’ailleurs, je vous l’ai dit, sans « Je Suis », et dans les dernières années de sa vie, il disait: « Mes paroles ne peuvent pas échouer. »

Alors elles n’ont pas échoué parce qu’aujourd’hui il y a plein de gens qui redécouvrent Nisargadatta en Occident, et d’ailleurs tous ceux  qui parlent de nouveau monde, de nouvelle terre, qui ont copié même sur Autres dimensions, bien évidemment, la seule personne qu’ils ne peuvent pas copier, c’est Bidi. Et pour cause ! Heureusement. Bidi n’a jamais raconté d’histoires, contrairement à OMA, qui nous suit au plus près de ce qui se passe.

Elisa : Catherine, toi, tu veux dire quelque chose ?

Sœur : Ce que je peux dire moi, c’est que je sens intérieurement, je sens vraiment quelque chose comme une évidence, mais j’ai encore beaucoup de questions, et il y a des moments, je me dis : « Mais c’est fou, c’est fou, et je sens comme un, peut-être, un combat avec mon mental sur ça, et donc parfois c’est difficile de, c’est difficile de lâcher complètement ce mental, j’ai du mal à comprendre ça, et je sens comme une intuition, tu as dis le mot intuition, mais oui, c’est ça.

Et tu décris très bien que là tu n’es plus le personnage, même si comme tu dis il y a le mental, tu décris le témoin, tu vois le combat. Et là c’est gagné. Eh bien oui, parce que tu n’es plus identifiée au mental qui questionne, au personnage qui questionne, mais tu vois réellement ce qui se déroule en toi, le champ de bataille entre : ‘’C’est réel, c’est l’intuition, ou je ne le vis pas,’’ et le personnage qui essaie par tous les moyens de te dire que ce n’est pas vrai.

Sœur : Du coup, j’ai vu et j’ai dit : ‘’Tu me rends coupable’’.  ‘’ Arrête mental’’, tu me mets dans une culpabilité’’. Et du coup voilà, je le sens maintenant, c’est vrai.

Dès que tu es, et Nisargadatta le disait déjà de son vivant, dès que tu te places dans le témoin, tu ne peux pas décider d’être dans le témoin, simplement les mots que tu exprimes montrent que tu es le témoin qui observe ton personnage face à l’intuition du Réel.

Ça débouche nécessairement sur le vécu du Réel. Tout ce que tu as à faire maintenant, c’est d’observer encore plus, ne pas prendre partie, ni pour l’un, ni pour l’autre surtout, sans ça, ça ce serait une croyance, d’observer ça. Et plus tu observes, plus tu vas constater que le mental prend du recul tout seul, tu ne peux pas t’opposer.

C’est le principe même de l’observation qui met fin à la prééminence du mental, tu vois. Cette espèce de prémonition, d’intuition comme quoi c’est réel, même sans le vivre, fait apparaître le mental avec force mais, en même temps, paraît le témoin, celui qui voit ça, et là, c’est fini. C’est fini, parce que même si tu as l’impression qu’il faut t’opposer, qu’il faut dire ‘’Tais- toi’’ et tout? D’ailleurs il ne se tait pas, plus tu lui diras de se taire, plus il va se manifester.

Et cette espèce de lutte entre les croyances, le personnage, l’idée d’être une personne et l’intuition du Réel, va laisser toute la place au Réel, ça se passe toujours comme ça, toujours. Ce qu’il faut maintenir, c’est l’observateur, pas avec la volonté, mais simplement constater ce qui est là comme tu l’as dit, c’est tout.

Et plus tu le constates, plus tu vas prendre de la distance et, à un moment donné, le Silence va sa faire. Et à un moment donné, tu te poseras la question ultime ‘’Qui observe l’observateur ?’’. C’est ce qui a toujours été là. C’était masqué par le mental, masqué par l’histoire, les mémoires, les projections. Mais c’est un schéma qui est absolument reproductible chez tout le monde.

Et maintenant ce schéma se déroule extrêmement rapidement. Du temps de Autres Dimensions, je le dis, il y a des frères et des sœurs qui mettaient six ans avant de revenir, cinq, six ans. Ils digéraient le choc. Mais là, vous vivez quasiment le choc en temps réel. Mais comme je l’ai dit, à un moment donné, vous rirez de vous-mêmes, de ce personnage ridicule qui essaye d’imposer quelque chose, et cette intuition du Réel. C’est-à-dire qu’il va y avoir réellement une traversée de l’un par l’autre.

Mais rappelle-toi que tu ne pourras jamais t’opposer à ton mental. La seule façon de ne pas le laisser maître, c’est de le voir, c’est tout. Sans le juger, il est ce qu’il est. Il est bien utile pour conduire une voiture, pour vivre. Mais c’est comme ça que ça se passe, c’est comme ça que ça se passe.

Sœur : Merci.

Frère : C’est ce que disait Bidi.

Comment ?

Frère : C’est ce que disait Bidi : ‘’Le mental crée l’abîme‘’, …

Oui, le cœur le traverse.

Frère : ‘’Le cœur le traverse’’.

Exactement. C’est ce que j’ai sur mon T-shirt, que je n’ai pas mis cette semaine d’ailleurs.

Elisa : Bien, le suivant, Christophe. Qu’est ce que … tu ne veux pas, tu n’as pas besoin de…

Frère : Moi je ne veux pas raconter ma vie, mais…

Elisa : Non, ça ne nous intéresse pas !

(Rire)

Frère : Mais malgré tout depuis cinq ans, l’entrée à l’école pour moi, c’était (…), en plus j’étais (…). J’ai vu souvent, dans cette vie, je me suis senti en dehors, je me suis senti comme un clone, un fantôme, ce qu’on appelle l’observateur, je le fais depuis presque sept ans, je me suis observé comme un clown… C’était compliqué d’évoluer dans cette vie et puis voilà, on va faire court, et puis j’ai découvert en 2009, Autres Dimensions, et puis quand Bidi est apparu … tout de suite, c’était évident. Voilà, c’est tout. Et puis maintenant, je pense juste à des trucs, mon mental, il faut prendre un taxi, l’avion, le bus.

Le mental sert à ça et c’est déjà bien.

Elisa : Et bien on va voir si tu risques de dire quelque chose. (En s’adressant à une sœur)

(Rire)

Elisa : Non, la question est la suivante.

Sœur : Oui.

Elisa : Devant l’immensité de la Vérité que l’on est en train d’exposer, comment réagis-tu, ou ton personnage ? Comment le vis-tu ? Est ce que tu as un rejet, tu as …

Sœur : Dans l’instant là ?

Elisa : Non en général.

Sœur : Ah!

Elisa : Depuis que tu me suis, tu suis Jean-Luc.

Sœur : Comment je vis ?

Elisa : Comment tu le sens ?

Sœur : Comment je le sens ?

Ou tu le vis, oui.

Sœur : Bon, et bien je…, j’ai toujours…, je ne sais pas m’exprimer dans les mots exact, je sais qu’en moi vit quelque chose, que c’est la fin, depuis même… C’est à ce point que même, je prends un exemple : un tube de dentifrice, je suis contente quand il se (…) ! (Incompréhensible, mais grands éclats de rire ! Bon apparemment c’est que le tube est enfin vide…)

Sœur : Je dis, ça y est, ça se termine.

(Rires)

Elisa : Tu sais ça m’arrive aussi.

Sœur : Pour tout, comme ça, je vois… n’importe … j’ai cité ces deux exemple, mais ça peut-être autre chose, pas une bouteille de vin parce que je n’en bois pas.

(Rires)

Sœur : Oui, ah je dis tiens une bouteille d’eau, c’est fini, allez hop. … Moi, mon souci … mon souci, c’est que ma personne, que j’en finisse avec ma personne. Parce que là, il a été souvent dit, j’ai bien entendu, tu ne sens plus rien, tu ne bois plus rien, oui mais je vis dans ce monde … je ne peux pas fonctionner comme un zombie en ville …

Elisa : Mais peut-être, tu as mal compris, non ?

Sœur : Mais c’est probable.

Elisa : Parce qu’on a jamais dit qu’on termine avec la personne.

Sœur : Si.

Hé, je n’ai pas compris.

Elisa : Elle dit que son souci, c’est que …

Sœur : Le personnage,

Elisa : Que le personnage se termine, mais qu’elle ne doit pas …

Le personnage se termine en tout cas, pas au niveau du mental, parce que ça c’est vu, comme on l’a exprimé, mais simplement au niveau de ce qu’on appelle les habitudes. On a tous des habitudes qui nous suivent

Sœur : Jean-Luc, tu as souvent dit… ressenti, entendu, il faut aussi, il y a le personnage qui est là, qui gesticule …

Qui est ce qu’il est, oui.

Sœur : Voilà. Mais la personne, donc c’est beaucoup plus profond…

Elisa : Moi, je crois que ce qu’elle dit, c’est quand tu dis qu’il n’y a personne, elle dit, oui, mais alors moi comment je vais …

Oui, mais quand je vous parle, je vois bien que je parle de personne à personne, même s’il n’y a personne. Le sentiment d’être une personne, au-delà du personnage…

Sœur : Voilà.

Et bien, il t’accompagnera jusqu’au dernier souffle.

Sœur : Ah bon, ah bon !

Ah oui, et bien oui ! Tu ne peux pas faire disparaître ce qui est là, ça fait partie de l’acceptation. Le mental, c’est pareil, on ne s’y oppose pas, on le voit. Le personnage qu’on a appelé le singe, le perroquet, tu le vois.

Sœur : Oui.

Mais la personne qui voit ça, qui est le relais de l’Absolu, …

Sœur : Oui.

Il sera là jusqu’à la dernière minute.

Sœur : Ah bon je suis rassurée là.

Tu n’as rien à faire disparaître.

Sœur : Non mais c’est vrai, ça m’inquiétait jour après jour.

Elisa : Non mais des fois, c’est ta compréhension qui peut causer des problèmes au personnage.

Tout à fait, tout à fait c’est ce que je disais.

Elisa : Parce qu’il y en a qui pensent qu’ils vont se suicider !

C’est comme dans l’advaïta Vedanta, les gens disent : ’’Ce corps va aller boire un café’’ ! Mais non, c’est toi qui va boire un café à travers ce corps, il n’y a rien à rejeter. Quand je parle d’acceptation, ce n’est pas uniquement d’accepter les événements traumatisants. C’est aussi accepter le personnage, la personne, le mental c’est comme ça que tu les traverses. Dès que tu rejettes, que tu attends une fin du monde ou de ta personne, et bien tu t’éloignes de l’instant.

Sœur : Non, je n’attends pas.

Non, non.

Sœur : Non, je n’attends pas. Mais comme ça été souvent dit …

Mais la personne va effectivement te déranger, moi aussi il me dérange le personnage, la personne, par ses habitudes, tu vois. Ce ne sont même pas des mémoires, ce ne sont même pas des croyances, ce sont des habitudes, ce qu’on pourrait appeler des traits de caractère. Tu es né bélier, tu n’y peux rien, tu es bélier jusqu’à ton dernier souffle. Tu es né lion, tu es lion, tu es vierge, tu es vierge, ça fait partie du costume.

Sœur : En tous les cas, les traits de caractère, moi depuis j’ai quitté Paris, c’est vrai que j’ai découvert là où je vis maintenant, je ne sais pas pour quelle raison, est ce que c’est l’égrégore de la ville qui est différent, mais j’ai un trait de caractère, disons que je ne, comment dire, que je n’exprimais pas et je laisse passer, mais je n’en suis pas peinée, je ne fais pas de colère, rien du tout, mais je me manifeste. Autrefois, d’après le test que tu sais, comment on appelait ce test, je ne sais plus, un test que tu me faisais, je ne pense pas, c’était un test, tu sais.

Ah oui le PPM, tu veux dire les tests que l’on faisait, les technologies que j’ai mises au point.

Sœur : Tu avais bien dit, enfin que j’étais discrète, mais que mon âme ne l’était pas. … je ne dis pas que l’âme, voilà. Donc là je ne sais pas si c’est une question d’âme, mais quand j’ai expliqué ce qui m’est arrivé, la petite agression on va dire, parce que ce n’est pas … et bien voilà, j’utilise spontanément ce qu’il faut, alors que je pourrais être très discrète.

Je vous signale que Nisargadatta était quand même très coléreux. Et c’était un sacré négociant commercial on va dire, un sacré !

Sœur : Et finalement je suis heureuse de d’avoir découvert ce tempérament, je ne sais plus si on parle du tempérament, du caractère, je ne sais pas, mais de pouvoir l’exprimer quand il y a besoin.

Oui. Alors que dans le cheminement spirituel, on te dit qu’il faut faire taire cela.

Sœur : Voilà.

Voilà l’erreur. Tout ce à quoi tu t’opposes se renforce et ça fait souffrir. Tu es comme tu es, point barre.

Elisa : Est-ce que Marie-Thérèse veut s’exprimer ?

Sœur : Oui en fait.

Marie, approche, approche que l’on t’entende.

Sœur : En fait, c’est au sujet de l’impact ou de l’interaction du soleil avec les humains.

Avec ?

Sœur : Avec l’homme, avec les humains, surtout en ce moment.

Avec quoi ?

Elisa : L’humain.

Sœur : Avec les humains.

Ah du soleil avec l’humain, oui.

Sœur : Parce que, il s’avère depuis une quinzaine d’années, j’ai la possibilité de regarder, de fixer le soleil maintenant tant que je veux, à n’importe quel moment de la journée, et j’ai l’impression que ça me nourrit, ça me nettoie et que, quelque part, ça m’a peut-être aidée dans le processus de beaucoup de choses.

Omraam en a parlé de son vivant, il en a parlé aussi dans les années 2010-2012, la communion avec le soleil.

C’est une aide de la même façon que tu contemples un arbre, une fleur, un tableau, mais le soleil est un élément effectivement qui te renvoie à ta propre présence, à ton être, pas au non-être, mais à ton être. Et aussi à Agapè, puisque ce soleil il nourrit tout le monde, il donne sa lumière à tout le monde sans faire de différence.

Donc c’est une représentation éventuellement de cet amour dit inconditionnel qui ne fait aucune différence. Effectivement, ceux qui arrivent  à regarder le soleil en face soit le matin, n’importe quand, sont nourris, bien sûr. C’est la source de vie, c’est la source de lumière physique, concrète, mais aussi intérieure, le soleil intérieur.

C’est aussi au niveau de ce que l’on appelle les sephirot, Tiphéreth, c’est-à-dire la beauté. Tiphéreth, ce n’est pas le cœur, c’est juste en dessous, c’est le point d’ailleurs qui correspond au huitième corps, c’est-à-dire la naissance de l’embryon christique, le passage de l’ego au cœur.

Donc oui le soleil peut-être, pour certains, une très grande aide à tous les niveaux. Comme les cristaux qui peuvent être aussi une béquille. Mais les béquilles sont utiles quand on ne sait pas marcher seul. Mais à un moment donné, on jette les béquilles.

Merci.

Elisa : (Une sœur) Je me sens plus légère, plus libre et ça me donne de l’illusion, ça m’illusionne de vivre dans la béatitude. Le petit peu … c’est déjà beaucoup. Ça m’attrait beaucoup l’abysse de ce rien et ce tout, que c’est réel, même si mon mental interfère.

Ce qui est constant dans ce que vous dites tous ici, comme ceux qui étaient présents durant ces trois semaines, aussi bien en public qu’en privé, c’est que si vous accueillez les mots – accueillir les mots ne veut pas dire être d’accord, parce que effectivement le mental ne peut pas l’accepter -, alors ça va se faire.

Parce que vous ne pouvez pas refuser la Vérité, même, et surtout si elle vous est inaccessible pour l’instant. Et comme tu le décris, comme vous l’avez décrit, c’est un soulagement. On n’a rien à changer, on n’a rien à améliorer. Ça retire tous les poids, même si vous ne le vivez pas encore, le fait de se sentir allégé, même s’il y a des questions, c’est énorme.

Elisa : C’est ça que je ressens le plus, moi.

Et ça nous installe encore plus proche de l’Éternel Présent. Et plus vous allez vous en rapprocher, quoi que dise le mental, quoi que dise vos perceptions, plus vous allez vous sentir léger. C’est vraiment comme ça que ça se produit pour tout le monde. Vous n’êtes plus obligés de croire à quoi que ce soit.

Elisa : (Une Sœur) Des fois dans la vie quotidienne, je sais que ce qui me dérange, ça me donne beaucoup de paix de dire : bon je l’accepte tel que c’est, et ça me donne beaucoup de paix.

Faites l’essai dans tous les événements de votre vie, avant de résoudre même quelque chose qui vous arrive. Mettez l’acceptation devant et vous verrez, comme disait Eckart Tolle, la Grâce est là, tout de suite. C’est un relâchement, et à force de vivre ce relâchement dans les actes quotidiens, des choses qui nous ennuyaient, qui nous inquiétaient, et bien à un moment le Silence se fait de lui-même. Vous ne pouvez pas le chercher le Silence, il apparaît de lui-même.

C’est la fin du chercheur et quand vous constatez, quand vous commencez à constater que ça a toujours été là, c’est vraiment une très grande Joie. Vous ne pouvez pas la définir comme une joie qui est liée à un contentement de quelque chose qui est arrivé, ou que vous vouliez acquérir ou vivre. C’est ce que l’on appelle la joie sans objet qui va petit à petit, ou brutalement, se transformer en joie sans personne, sans sujet. C’est ça l’État Naturel. Mais la personne, le personnage, il est toujours là. Il a le droit d’être en colère, il a le droit de ne pas être content, mais ça change tout.

 Sœur : En fait, l’état de colère.

On ne t’entend pas.

Sœur : Pardon, l’état de colère qui est très bref, en ce qui me concerne… mais très vite après c’est comme si (Incompréhensible).

Effectivement pour toutes les émotions, pas uniquement pour la colère, vous allez voir qu’une émotion elle passe, vous ne la bloquez pas, vous ne la rejetez pas, vous acceptez ce que vous ressentez, soit l’appréhension, comme tu as décrit, les vertiges à venir en allant …, et bien tu l’acceptes, et après elle disparaît, c’est-a-dire qu’elle ne te perturbe pas. Et vous allez constater que toutes les émotions, effectivement sont présentes, mais ne vous impactent plus.

L’erreur serait de vouloir supprimer les émotions, comme supprimer le mental, ça ne veut rien dire. Ça c’est un mensonge spirituel, c’est un mensonge de la psychologie. Vous ne pouvez pas vous opposer à ce qui se manifeste, mais vous pouvez le laisser passer, c’est l’évolution normale d’une émotion, une joie, une peine.

Dès l’instant où vous constatez simplement que vous avez une peine, une colère, et bien qu’est-ce que vous constatez ? Elle s’en va. Vous ne vous êtes pas opposés. Gurdjieff disait uns chose très juste. Quand vous éprouvez une émotion – lui, il disait autre chose -, il disait : Essayer simplement de la reporter au lendemain, et le lendemain, qu’est ce qu’il y avait ? Il n’y avait plus d’émotion. Et oui !

Alors là on fait mieux, on accepte de les laisser nous traverser, mais on ne les arrête pas. C’est une résolution. C’est pareil pour le mental, il est là, on le voit de plus en plus, mais on ne peut pas s’opposer, ça fait partie de ce qui est, ça fait partie de ce qui est, ça fait partie de ce qu’on doit accepter aussi. Et tout de suite après, et bien, on est soulagé, ça va mieux.

Beaucoup plus que quelqu’un qui va se saisir d’une émotion, pour voir dans l’historique, dans l’anamnèse, d’où ca vient, et pourquoi c’est comme ça. On l’a fait nous aussi avec les petits diables par exemple, de remonter à la source d’une émotion, la source d’un problème. À un moment donné, c’était un éclairage important, qui existe toujours pour certain bien sûr.

Mais la voie directe, c’est d’observer ce qui se déroule, d’accepter que c’est comme ça, et c’est l’acceptation qui met de la Grâce dessus, qui met de la Joie, et qui permet de traverser. Les émotions ne peuvent ni se cristalliser dans le corps, ni perturber quoi que ce soit, c’est ça la Liberté. Ça fait partie du processus.

Elisa : (Une Sœur) Moi je vois qu’il n’y a rien d’autre qu’accepter, mais je pense aussi que la vie est tellement belle, alors je ne sais pas si c’est une résistance, mais je l’accepte. J’ai aimé avoir l’information, j’aimerais arriver à la joie comme aujourd’hui, mais moi j’ai l’impression que c’est une résignation, qu’elle accepte par résignation, mais c’est merveilleux.

Elisa : Alors je ne comprends pas bien.

Vous avez droit de le vivre comme une résignation ou une perte au début. Vous pouvez éprouver toutes sortes de sentiments. Comme la perte de contrôle, comme un deuil.

Elisa : C’est comme si elle perdait son identité du monde.

Exact. Oui, oui, mais ça fait partie du deuil, l’être humain vit toujours des deuils. Un deuil de n’importe quoi, enfin quelque chose qui disparaît. Mais ce qui apparaît à la place est autrement plus valorisant et plus joyeux. Mais effectivement du côté de la personne, c’est un deuil, c’est un vrai deuil. Mais là aussi, aucune culpabilité, vous constatez qu’il y a le deuil qui est là, et pareil, vous allez déboucher nécessairement sur l’observateur, sur le témoin, ça se fait tout seul.

Je l’ai dit et je le répète, il n’est pas question de refouler au sens psychologique quoi que ce soit, au contraire, vous devez même laisser libre cours à tout ce qui peut être ressenti ou exprimé. Ça fait partie de l’acceptation. Et ce qui est vécu comme une résignation, un sacrifice, une perte, un deuil, va être vu aussi et vécu comme une illusion réelle, l’émotion que vous vivez, ou le mental, que vous vivez quand la Vérité est dite. La Vérité d’ailleurs ne peut pas être dite en totalité, elle ne peut être que vécue, mais néanmoins les mots essaient de s’approcher de la Vérité.

Et quel que soit ce que vous ressentez, que ce soit l’intuition que c’est totalement juste, ou que ce soit le sentiment d’être résigné à perdre quelque chose, le résultat est toujours là, c’est le même.

Retenez surtout que vous n’avez rien à refouler, vous n’avez rien à rejeter et que ça fait partie de l’État Naturel. On ne peut rien à ce qui est. Ce qui est, est. Alors que dans le cheminement spirituel, dans la démarche psychologique, psychothérapeutique, psychiatrique, on ne nous a appris finalement qu’à refouler, à rejeter, à vouloir transformer les choses. Ce que nous propose la Vérité, c’est exactement l’inverse. C’est de laisser être ce qui est, accepter que nous n’y pouvons rien, nous met dans la Grâce. Et ça, tout le monde peut le vérifier.

Je vous l’ai dit, je vous l’ai expliqué, en neurosciences, ça s’appelle la théorie de la plainte. Quand vous appuyez là où ça fait mal, ça fait encore plus mal, même si vous avez l’impression que ça s’évacue, ça ne s’évacue pas, ce n’est pas vrai. Tout ce à quoi vous vous opposez se renforce. Tout ce que vous acceptez se transforme en Grâce. Il n’y a pas d’autre possibilité. Tout le reste n’est qu’une souffrance. Tout le reste, ce ne sont que des illusions. Mais nous ne pouvions pas le vivre ou le voir avant.

Elisa : Pour beaucoup de frères et sœurs, ça ne va pas être l’évidence de le voir.

Non, mais ils l’auront entendu, c’est ce que je dis toujours. Je me fous que vous acceptiez ou pas ce que je dis. Que vous le vouliez ou non, quelque chose en vous l’a entendu. Comme je l’ai dit, je ne cherche pas d’adepte ou de suiveur. C’est fini tout ça. J’énonce ce qui ne dépend pas de moi, c’est-à-dire, le Réel, mais que vous l’acceptiez ou pas, n’y changera rien. Le Réel émergera. Ça rejoint les mots de Nisargadatta – mes paroles ne peuvent pas échouer -, simplement que moi je dis, ce ne sont pas mes paroles, c’est le Verbe qui s’exprime, mais ça ne m’appartient pas. Certes, je l’illustre à travers mon vécu et mes connaissances, qui ne représentent plus rien.

Mais qui peuvent vous donnez parfois l’impression d’avoir des bonnes béquilles, solides, et qui vont renforcer votre intuition, votre pressentiment, je préfère d’ailleurs le mot pressentiment, que tout ça est vrai.

Et toi ?

(Rires)

Et toi ? (S’adressant à Elisa.)

(Rires)

Elisa : On voit que c’est plus évident chaque jour. Quand il y a le mental, il y a beaucoup de résistance. Mais j’ai toujours su, cette intuition, que c’est là.

Oui, c’est ce pressentiment qui est là.

Elisa : Le mental est fort, il ne cherche qu’à s’évader, mais il ne peut rien devant l’évidence.

Ah oui.

Elisa : Et puis, ça se fait tout seul, n’est-ce pas.

C’est ce que vous ne pouvez que constater, ça se fait au travers de vous. Mais surtout, ça se fait sans vous, sans aucune volonté personnelle. C’est ce que je dis, plus vous acceptez que vous n’y pouvez rien, plus le pressentiment va se renforcer, plus vous allez vous rapprocher de l’Éternel Présent.

Elisa : Et d’ailleurs, je crois qu’on est aidé ?

Tu crois ?

Elisa : Qu’on est aidé.

Ah, oui. Vous êtes aidés par l’Intelligence de la Lumière.

Elisa : Moi, dans mon cas, je reçois des baffes (gifles) constamment.

Oui, ’est l’Intelligence du Réel qui agit, ça a été expliqué.

Elisa : Le personnage d’Élisa ne veut jamais être tranquille. Il faut toujours qu’il s’agite. Alors, on lui donne des coups de baffes et il reste.

C’est la sidération des mots de Bibi, qu’il prononce si fortement. Ça vous fige. Ça peut vous faire peur. D’autres ont accepté tout de suite comme l’évidence.

Sœur : Ce qui m’a amusée, pas amusée, mais il disait, ‘’Allongez-vous, comme ça je peux plus facilement vous transpercer.’’

C’est exact.

Elisa (Une Sœur) : J’ai une inquiétude personnelle. Je veux être le plus disponible pour le Silence et, par exemple, cet après-midi nous avons, là, l’après-midi libre, …

La promenade, oui.

Elisa (Suite) … Je sens, par exemple, la nécessité d’être dans mon lit tranquille pour assimiler tout ça.

La marche dans la nature que vous allez faire, c’est pareil pour les deux premiers groupes, personne ne dit rien. On marche. On est immergé dans quelque chose d’immense. Parce que c’est vraiment immense dans tous les sens du terme. Et c’est la même chose que d’être dans ton lit. On est vraiment sur ce lieu, l’année dernière c’était un autre lieu, aussi très ancien, mais tu es absorbé quelque part dans quelque chose d’immense. C’est la même chose que de regarder le soleil, vous verrez, et c’est quelque chose qui va te conduire aussi à ce Silence.

C’est un désert minéral, la pierre, c’est un défilé, un passage, comme un détroit, comme le Détroit de Gibraltar où on était, avec l’élément Eau en bas, avec les rapaces dans le ciel qui tournent. C’est une immersion. Quand on était sur le Lac Titicaca, au Pérou, on a dormi sur le Lac Titicaca. On a eu une canalisation de Mâ Ânanda, avec un orage spectaculaire, qui s’est déclenché pendant la canalisation. Et nous étions tous absorbés, même pas dans les mots que disait Mâ, mais, dans cette vie qui était là. Le Silence n’est pas vide. Il est vide de nous, mais il est ouverture à l’Infini et au Fini.

Et le ‘’caminito’’, le chemin, au même titre que la rencontre avec les cétacés, avec les baleines, les dauphins, est une réunification avec nous-mêmes. Le Détroit de Gibraltar, ce sont deux continents qui se font face, ce sont deux mers, l’Océan Atlantique, la Mer Méditerranée, qui se font face, et nous on est au milieu de ça.

Alors, que tu sois dans ton lit ou que tu sois sur le chemin, ça sera, de toute façon, une intégration. Mais l’intégration se fera même à l’insu de vous-mêmes. Comme je l’ai dit, comme je le répète, je me fous, à la limite, de savoir si vous acceptez mes mots ou que vous les refusez, puisqu’ils sont de toute façon dedans. Vous n’y pouvez rien.

On n’est pas ici dans un égrégore où il fallait créer, recréer le corps de Lumière ou apporter notre attention sur les Étoiles, sur les Portes, sur un nouveau corps. On est vraiment dans la Révélation du Réel. Et la révélation du Réel, elle ne tient pas, ni à Jean-Luc Ayoun, ni à Abba, ni à Oma, ni à Bidi. Elle tient simplement à l’écoute. Même si vous ne l’entendez pas, ce n’est pas grave. Même si vous ne le comprenez pas, ce n’est pas grave, parce que vous ne pourrez que vous reconnaître. Et, ça tient simplement aux circonstances actuelles, réelles, concrètes, que vit la Terre, que nous vivons.

Elisa : On a oublié de dire qu’on a Élodie.

On a ?

Elisa : On a oublié Élodie.

Là, je crois qu’elle dort. Je ne sais pas si elle va vouloir dire quelque chose.

Elisa : Oui, elle dort.

Il y a une question qu’a évoquée tout à l’heure Christophe. Je lui ai répondu, mais je vais le dire là. Il m’a redemandé de parler de ce qu’on appelle les ondes scalaires. Je ne peux que vous renvoyer à un satsang qui était vraiment axé que sur ça. Il y a des choses que je ne peux pas répéter parce que ce serait vraiment de la redite. Parce que je peux répéter mille fois, ‘’Acceptez l’Inacceptable et la Grâce’’, ça ce n’est pas gênant, mais sur des connaissances aussi formelles, on va dire, je vous conseille de retrouver sur Facebook ou sur Apothéose, il y a eu un satsang entier consacré aux ondes scalaires.

Elisa : Et la question qu’il t’a posée, si c’était toujours d’actualité.

Oui, oui. C’est d’actualité, oui. Bien sûr que ça peut vous aider dans plein de domaines. Tout ce qui peut aider ce véhicule est le bienvenu, bien sûr. On n’a rien à refouler, là non plus. Je dirais même que plus vous êtes, plus ce véhicule est fonctionnel, plus vous êtes disponibles pour le Réel. Et plus le véhicule est en bon état, quel que soit l’âge, c’est quand même plus agréable, pour faire un jeu de mots, de mourir en bonne santé que de mourir malade. Parce que ça nous met dans la Joie plus facilement, et dans l’Instant Présent plus facilement.

Elisa : Alors on ne meurt pas !

Mais non, puisqu’on est jamais né.

Elisa : Non, mais je veux dire, si on est en bonne santé, il va falloir qu’on nous tape dessus.

D’ailleurs il y aura, au moment de la stase, dans l’Immersion du Paradis Blanc, il n’y aura plus aucune idée de mourir à quoi que ce soit, ni de perte de quoi que ce soit. La perte, on peut l’éprouver maintenant, c’est ce qu’on disait, l’impression de perte, le deuil. Mais je vous garantis que dans la fin du Paradis Blanc, vous n’éprouvez aucune perte. Au contraire, c’est une restitution totale. Je reprends encore l’exemple du docteur Eben Alexander, quand votre conscience est à la jonction de l’Être, du Soi et du Non-Être, l’Absolu, et que vous voyez les deux côtés, vous perdez toute identification à quoi que ce soit.

C’est bien au-delà de la Béatitude. C’est bien au-delà de l’Extase ou de l’Intase, c’est l’immersion dans, on l’appelle Béatitude encore, mais, ce n’est même plus de la Béatitude puisqu’il n’y a plus rien. Mais on sait qu’on est chez soi. On sait que l’on n’est jamais parti de là. Comme disait Bidi : ‘’On sait que tout ce qu’on a vécu n’était qu’un rêve’’. Vraiment ! Il n’y a pas de meilleure image. Il n’y a pas de meilleure représentation que cet exemple-là. Ça vous fera exactement le même effet que quand vous vous réveillez le matin d’un cauchemar, pour certains, ou d’un rêve même très agréable.

Après le Paradis Blanc, lors de l’extinction de la conscience, il ne reste plus rien. Parce qu’en définitive, ce n’était effectivement qu’une simulation. Il n’y a aucun regret. Il n’y a, effectivement, à ce moment-là, aucune perte de quoi que ce soit, au contraire. C’est vraiment une restitution totale, au-delà même de tout ce que l’on peut rêver, imaginer ou penser. C’est tellement naturel, c’est tellement intense, ce qu’on appelle le Néant vu d’ici. Vous verrez d’ailleurs que le Néant contient toute la création, tous les mondes, tous les univers. Vous constaterez clairement que vous avez tout écrit et que vous avez tout été.

Il y aura, comme vous disent les chrétiens, une indulgence totale vis-à-vis de vous-mêmes, c’est plus qu’un pardon une indulgence. Ce sont les derniers moments de la conscience. C’est le moment où la conscience accepte qu’elle a été une maladie fort utile pour rêver. C’est, comme disait Betty, une grande Joie, un grand soulagement. Nous n’avons plus besoin de prendre d’habit, de vêtement. Nous n’avons plus besoin de nourrir quoi que ce soit. Et nous nous situerons dans l’Éternité de l’Être et du Non-Être. Nous vivrons tous de façon synchrone que le temps, l’espace, la séparation apparente, n’existent pas.

Nous ne dépendrons de rien, absolument rien. Mais ça, nous le vivons d’ores et déjà, pour ceux qui vivent le Réel, malgré la présence de la personne. Ça s’exprime à travers la personne, quelle qu’ait été la terreur, que certains peuvent vivre maintenant, ou que nous vivrons au moment des différents enchaînements des événements. Petit à petit, ça aura de moins en moins d’impact, de moins en moins de répercussion. Vous verrez vraiment les choses qui s’éloignent de nous. C’est ça la réabsorption de la création.

Encore une fois, je le répète, même si on attend la fin, comment voulez-vous que ce soit une fin puisqu’il n’y a jamais eu de début ? Même si on l’appelle comme ça.

C’est simplement la fin de l’oubli, la fin de l’illusion d’être séparés ou d’être quoi que ce soit. C’est l’immersion hors du temps et hors de l’espace. Et encore une fois, la reconnaissance est totale, la reconnaissance de soi. Il n’y a plus besoin de se raconter des histoires. Il n’y a plus besoin de vivre des scénarios. Il y a juste cela qui est. Et c’est pour ça que l’on dit que c’est à la fois une explosion, une réabsorption, une dissolution. Ça a été parfaitement décrit dans le livre ‘’Et l’Univers Disparaîtra’’. Ce que disait Nisargadatta : ‘’Les univers sont apparus, les univers disparaîtront, c’est sans cause, sans raison, sans logique, mais nous, nous serons toujours là.’’

Elisa : Bien, tout le monde s’est assoupi.

Et bien, c’est le calme. Ça calme. Et ce sera effectivement, quand l’univers disparaîtra, un grand calme, une grande Joie, si tant est qu’on puisse trouver les mots. Ce sont les mots qui s’en rapprochent le plus. C’est tellement naturel. C’est de là que viendra, comme disait Pépère, ‘’le Grand Éclat de Rire Cosmique’’. Tout ça n’a été qu’une farce, une farce magique, magnifique, parfois aussi terrible.

Frère : En fait, le premier confinement, ce n’était pas de la méchanceté. C’était comme un échauffement, parce que la planète s’est arrêtée et puis, par exemple, en Italie, les eaux sont devenues claires, des dauphins partout, la nature a repris ses droits.

Elisa : On a respiré, on s’est tous calmé et la planète a respiré.

On va même arrêter maintenant. Ça fait une heure. Ça nous laissera le temps de préparer notre départ et notre repas. Notre départ, pas de cette Terre, le départ pour le ‘’caminito’’, la promenade.

Merci à tous.

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