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ABBA
Partie 1

22 septembre 2018

En le silence et l’Évidence de ton cœur, Abba salue ta présence, qui n’est rien d’autre que la sienne, au-delà de tout personnage.

Ainsi, en l’accueil, et en cet instant, quel que soit l’instant ou le moment où tu lis ou m’entends, le miracle d’une seule chose, de la Vérité, se déploie en ta présence.

Alors, en cet espace de communion, en cet espace qui crée le sacre permanent de la Joie, Abba en toi, s’exprime. Comme je te l’ai dit, voilà peu de temps, non seulement dans les mots, mais dans l’intervalle des mots, entre le silence présent entre chaque mot, je me dévoile toujours plus, afin que la Joie devienne ton évidence de chaque temps, évidence de ta présence, comme évidence de ton absence, là où n’existe nulle différence, là où tout est parfait, et où rien ne peut manquer.

Depuis cet emplacement, commun à toi et moi, nous écoutons le jaillissement des interrogations et les questionnements, quels qu’ils soient. Fussent-ils de la personne, fussent-ils de ta conscience, peu importe. Car au-delà de mes réponses, comme de tes questions, comme au-delà de tout mot, se réalise Cela. Cette Joie ineffable, qui ne dépend ni de toi ni de moi, mais simplement, et justement, de cette Évidence qui est là.

Alors je t’invite tout d’abord, avant d’entendre et d’écouter ce que tu as à dire, à demander, à Interroger, de laisser ce qui a toujours été, transparaître et apparaître, au-delà de moi, comme au-delà de toi, l’ineffable Vérité. Là où rien ne peut manquer, là où tout est parfait.

Alors nous allons, si tu le veux bien, à laisser se dérouler questions comme réponses, dans le même silence entre mes mots, dans la même Évidence.

Alors, je t’écoute, en tes premiers questionnements.

Question : Bien-aimé Abba, comment puis-je trouver le point zéro ?

Bien-aimé, aujourd’hui, tu ne peux pas le chercher, car tu ne le trouveras pas. Tu ne peux que l’accueillir, ce qui, bien évidemment, en cet acte d’accueil, met fin de manière immédiate à toute projection de ta conscience, comme à toute interrogation au-dehors de toi, car en définitive, en la Joie et l’Évidence, il n’y a ni dedans, ni dehors, mais la même Vérité qui transparaît en tout point, de la conscience comme de l’espace, comme du temps. C’est ainsi que le temps zéro est retrouvé, lui qui n’a jamais disparu, et que pourtant chaque nuit tu vis, de façon évidente dans ce que tu nommes ton sommeil. Mais aujourd’hui, cela transparaît au travers de ta personne, comme de ta conscience, afin de prendre, en quelque sorte, le relais de tout questionnement, comme de toute forme.

Alors oublie que tu dois le trouver, car c’est bien lui qui te trouve, et non pas toi qui peux le trouver. En cela, il n’y a qu’une posture qui puisse t’être efficace est suivie d’effet. Cela consiste simplement à te tenir prêt à l’Inconnu en l’acceptant, sans le connaître, pour te permettre enfin de te reconnaître, au-delà de toute apparence, de toute histoire comme de tout rôle.

Alors je ne peux que t’inviter à accueillir. Car la réponse est déjà là. Mais nulle personne ne peut se l’approprier, ni le vivre. Et ce n’est que, justement, lorsque toute velléité personnelle, de compréhension, d’expériences ou de visions, a cessé, dans ce vide, si effroyable pour l’ego et la personne, que se révèle l’ineffable. Il n’y a pas d’autre alternative, il n’y a pas d’autre solution, que de disparaître à soi-même, comme au soi, afin de transparaître et d’apparaître dans cette vérité nue. Et te reconnaissant en Cela, sans l’avoir cherché, alors, effectivement, tu constateras, au travers de ta personne, comme au travers de l’ensemble des différents fragments de ta conscience que tu crois une, de retrouver Cela. Rien à ce niveau, venant de nulle part, ne peut interférer avec ce qui est là. Acceptes-en le principe, et surtout après, vérifie-le par toi-même.

En cette notion d’accueil et d’accueillir, il te convient de saisir qu’il n’est pas question d’accueillir au travers de la personne, mais simplement de te placer au-delà de tout personnage et de toute référence, afin d’être disponible, en Vérité, à l’Évidence, qui a toujours été là. Alors tu ne peux agir, tu ne peux te défaire de toi-même, autrement qu’en acceptant d’accueillir. Accueillir ce qui t’est inconnu, accueillir ce qui se présente, et non pas seulement en regard de cette interrogation ou de ce questionnement, mais, en chaque regard porté, en chaque action entreprise, même au sein de l’éphémère le plus quotidien, que Cela t’apparaîtra.

Il est temps, dorénavant, en quelque sorte, de mettre fin à toute tension, quelle qu’elle soit, et d’accepter que quelles que soient les apparences que te donne à vivre ta conscience, comme ton corps, au-delà de ce qui est à vivre, il y a la Vérité. Et que, justement, ce qui est à vivre, que cela soit à travers le bonheur ou à travers la souffrance, ne change rien à l’Évidence. Parce que l’Évidence est là, dès l’instant où tu accueilles. L’accueil s’accompagne systématiquement du don de soi. Du don de soi à la Vérité. Mais tu n’as pas à penser à donner quoi que ce soit, si ce n’est éventuellement à te donner toi-même, à cet Inconnu qui a toujours été là. Parce qu’aujourd’hui, il n’y a plus de voiles. Parce qu’aujourd’hui, il n’existe plus de frein qui puisse tenir ou s’opposer durablement, à la Vérité installée, et révélée.

Et quel que soit ton emplacement de ce jour ou de cet instant, quoi que tu en vives ou n’en vives pas, seule la compréhension de cette notion d’accueillir tout ce qui apparaît, en le corps comme à la conscience, crée la dynamique de la traversée. Te permettant d’entrecroiser, d’entremêler l’éphémère et l’éternel et de réapparaître en la Vérité nue, malgré la présence de ce corps, malgré la présence de ce monde, réalisant alors que tu es la Voie, la Vérité et la Vie. Et que tout en étant sur ce monde, tu n’es pas de ce monde, et que tu y es simplement posé. Comme lorsque tu te poses pour dormir, d’une nuit qui n’est troublée par aucun réveil, ni par aucun rêve, ni par aucun cauchemar, cette nuit profonde, où il n’y a rien d’autre que l’oubli et le néant.

Car c’est justement l’oubli et le néant de toute velléité personnelle, comme toute velléité d’individualité, en quelque plan que ce soit, qui créent les conditions de l’accueil total et intégral de ce que tu es que pourtant tu ne connais pas, même si tu l’as vécu par moments ou par instants. Car ce dont je parle n’est pas une expérience, ni même quelque chose qui passe, mais la simple Vérité, antérieure à la conscience, comme à toute forme, comme à tout monde, qui crée de manière indicible cette Joie sans objet et sans personne, qui ne peut être que reconnue, car elle, elle ne passera pas. Elle ne pourra que se magnifier, s’amplifier et se déployer à chaque souffle, à chaque regard, comme à chaque événement, quelles que soient sa nature ou son intensité.

Alors tu te seras retrouvé, en ce temps zéro. Et tu ne pourras que dire, comme je te le dis, que Cela a toujours été là et que c’étaient simplement les circonstances de ce monde, comme les circonstances de ta vie, qui t’en ont, quelque part, obscurci cette perception. Cette perception, d’ailleurs, est l’ultime perception, celle qui n’a plus besoin ni de ressentir, ni d’éprouver, à travers quelque énergie ou quelque vision que ce soit, mais qui s’installe de manière irrémédiable et définitive, en cette Joie. Parce que la Joie est antérieure à la manifestation, la Joie de l’être dans le non-être, comme la Joie du non-être au sein de l’être, est la seule Vérité. Nombre de sœurs étoiles vous l’ont longuement expliqué, et l’ont amplement démontré, par leur vie même.

Et aujourd’hui, en ces temps si intenses, qui sont à vivre en le plan de l’incarnation terrestre, tout cela est en libre accès, en totalité. Car comme je te l’ai dit, cela étant dû, cela est réellement l’accomplissement du serment et de la promesse, permettant aussi, comme je l’ai dit, d’asseoir, et d’amplifier, la manifestation collective de la Joie. Ne t’attarde pas à tes humeurs, ne t’attarde pas aux colères du monde, des éléments, car elles ne font que dégager le chemin et la route qu’il te semble avoir à parcourir, pour simplement te retrouver, là où n’a jamais bougé quoi que ce soit. Et en définitive, là où tu as toujours été, là où ne peut exister ni naissance, ni mort, ni humeur, ni monde, ni même la moindre conscience. Ainsi est le Je Éternel qui vient, en quelque sorte de lui-même et naturellement, supplanter tout je personnel. Alors cela mettra fin au jeu.

Alors, comme l’avait dit Bidi, tu constateras par toi-même qu’il n’y a jamais eu de spectateur, qu’il n’y a jamais eu d’acteur, qu’il n’y a jamais eu de scène, et qu’il n’y a jamais eu de théâtre, et que ceci ne faisait que passer, comme un rêve qui s’éloigne et s’efface dès l’instant où tu te réveilles. Il en est de même pour la Vérité, qui vient mettre fin à tout ce qui passe à tout ce qui ne peut persister dans l’Évidence de la beauté et dans l’Évidence de l’Amour, dont la traduction est cette Joie, à nulle autre pareille. Parce que rien ne peut l’égaler, parce que rien ne peut l’approcher.

Ainsi est ton état au sein de l’ultime présence, de ce qui fut nommé en certaines langues anciennes Shantinilaya, là où tout ce qui arrive et se produit sur l’écran de la conscience ne peut être intercepté, car tout est traversé avec la même grâce et la même légèreté, mettant fin à toute lourdeur, comme à toute densité. D’abord pour chacun de toi, et de manière de plus en plus importante au niveau collectif. Alors viendra le temps de l’événement qui, comme vous le voyez où que vous regardiez, frappe déjà à la porte.

Alors ne cherche pas le temps zéro, car il ne peut être cherché. Car dès que tu cherches, comme tu le sais, il y a distance qui se crée, et si la distance se crée, alors tu ne peux être ce qui est distant, tu ne peux être que ce qui est déjà là, et qui a toujours été là, malgré toutes tes apparences, malgré toutes tes souffrances, malgré toutes tes questions, et malgré toutes tes interrogations. Alors tu pourras dire, toi aussi, je suis l’alpha et l’oméga, la Voie, la Vérité et la Vie, au-delà de tout rôle et de toute fonction. Ainsi, tu pourras vivre la Vie, au travers de ta vie, sans obstacle et sans conflit, intérieur comme extérieur, car il n’y aura nulle différence entre l’ami et l’ennemi. Il n’y aura nulle différence entre la souffrance et l’abondance, qui ne changeront rien à ce que tu es.

Alors le Je Éternel est vécu, ne laissant plus de place pour la moindre souffrance, où tout sera qualifié de juste, parce qu’il ne peut en être autrement au sein de la beauté et de la Joie, et de l’Amour vécu. Aucune apparence ne pourra plus te tromper, ni t’emmener quelque part. Alors ta vie deviendra Évidence, quel que soit ton âge, et quel que soit ce qu’il peut rester encore de ce que j’ai nommé habitudes. Alors tu seras libre, en totalité, ne dépendant d’aucune forme, ni de ce monde, ni de ce corps, ne dépendant même plus de l’événement collectif, mais tu participeras alors grandement à l’établissement de ce collectif, sans rien faire, sans rien vouloir, sans rien demander, simplement en étant là, inscrit en l’Éternité de la Joie. Quels que soient les vécus, quel que soit ce que tu en perçois, cela ne fera plus aucune différence. Et à ce moments-là, qui ne dépend, lui, que de toi, de l’instant où tu accepteras, si je peux dire, de tout lâcher, non pas ce qui est extérieur, il n’est pas question de quitter qui que ce soit, mais simplement de lâcher tout ce que tu peux croire concernant ce que tu es, ici, en ce monde, comme en tout monde.

Alors la conscience nue, ainsi que l’Amour nu, se révèlera ici même, au travers de ce corps, te montrant qu’il n’existe nulle distance, ni nulle séparation, en quelque monde que ce soit, quelle qu’ait été son anomalie. Aujourd’hui, cela n’existe plus, le plus dur étant, pour toi, aujourd’hui, d’accepter, qu’au-delà de toute souffrance, comme de toute insatisfaction, il existe, au travers de cette souffrance, comme de cette insatisfaction, une possibilité bien plus vaste que ce que tu peux croire, ou penser, ou imaginer, pour te révéler à toi-même, au-delà de tout artifice, comme de toute technique, comme de toute mémoire, comme de toute projection. Alors tu seras libre. Non plus seulement le libéré vivant, mais le libéré tout court, qui ne dépend ni de la vie, ni de la mort, parce qu’il est inscrit au-delà de la vie et de la mort, comme au-delà de tout cycle, comme au-delà de toute dimension.

Rappelle-toi, simplement, qu’il n’y a pas d’effort à faire et que dès l’instant où il te semble devoir fournir un effort, alors cela ne peut pas être Vrai. Parce que jamais la Vérité ne sera un effort, mais bien plutôt un relâchement de tout effort, de toute volonté, comme de tout sentiment de possession. Rappelle-toi, tu n’es pas ce corps, et pourtant tu habites au-dedans de lui. Alors peu importe les noms, peu importe les mots, parce que ce que j’essaie de te dire au travers de mes mots, est bien plus inscrit dans le silence de mes mots, et entre mes mots. Et si tu acceptes cela, alors il n’y a rien de plus à décider, à vouloir, à entreprendre. Parce que si tu accueilles mes mots comme mes silences, alors tu laisses la place pour l’Évidence. Et tu laisses la place pour le Je Éternel, indépendant de toute création et de toute conscience.

La vraie félicité, la vraie complétude, ne peut être que là, et nulle part ailleurs. Et comme tu le sais, regarde autour de toi, vous êtes de plus en plus nombreux, comme cela vous a été énoncé par certaines étoiles, voilà de nombreuses années, auxquelles vous pouvez vous référer, si vous le souhaitez, parce que tout ce que vous vivez et tout ce qui est vivable maintenant, en ces temps si particuliers, a bien évidemment été énoncé au préalable. Cela n’est plus un enseignement, mais cela est, en quelque sorte, je dirais, pour certains d’entre vous, des repères, pour ceux qui ont besoin encore de se situer dans cet abandon et dans cet accueil, qui ne connaît aucune limite, où rien ne peut être qualifié, ni de bon, ni d’inqualifiable.

Parce qu’il n’y a pas de différence pour celui qui est le Je Éternel. Et il ne peut en exister aucune, au sein de la Vérité. Tout le reste fait partie de ce qui est naturel, de ce qui se déroule, comme la graine éclot un jour et devient un arbre. Tout était déjà inclus dans la graine, et la graine ne peut pas donner un autre arbre, que ce qui est inscrit dans le programme. Et ton programme à toi est tellement vaste qu’il englobe tous les autres programmes, de l’ami comme de l’ennemi, de celui qui est mort, de celui qui veille depuis la Source, en passant par les mères généticiennes, jusqu’à l’enfant qui meurt de faim et jusqu’à la souffrance qui affecte parfois ton corps. Accepter cela, c’est mettre fin à la différence, et mettre fin à toute distance. Et je te le répète, il n’y a pas d’autre solution. Aucune autre, aujourd’hui. Tout le reste ne peut que te mettre en distance. Tout le reste ne peut que te priver de l’amplitude de la Joie qui est là.

Comme Bidi l’a dit, cela dépasse largement ce que l’on pourrait appeler la spiritualité, comme cela dépasse largement tous les jeux de la conscience. Ainsi est la a-conscience, ainsi est la Vérité de la Joie. Nul ne peut y être trompé, sauf celui qui ne s’y est pas reconnu en totalité. Mais cela ne peut faire aucun doute, dès l’instant où tu accueilles, car en l’accueil, en cet acte d’accueillir, il y a don total de soi. Il n’y a pas d’autre façon de se donner, tout le reste ne sont que des artifices, ou des succédanés. Rien ne pourra remplacer l’Évidence de la Joie, qui est vivable pour chacun, quel que soit l’âge, quelle que soit la souffrance, quelle que soit la situation. Et tu constateras alors très vite, que dès l’instant où tu relâches toute quête et toute requête, en toi, je ne parle pas des questions que tu poses et qui sont logiques, alors en toi se fera toute la place nécessaire pour accueillir ce qui est là.

Te vider suffisamment de toi-même, qui n’est pas une ascèse, n’est pas un travail, ni même une pratique, mais une posture de la conscience qui lui permet de se laisser manger, par ce que tu es en Vérité. Mais tu ne peux agir depuis la personne ni même depuis ta conscience. Tu ne peux agir que par l’acceptation de la Joie, même et surtout si tu ne la vis pas. Parce que cela est possible, regarde autour de toi, et que cela est transmissible, même s’il n’y a que toi qui peux ouvrir la porte jusqu’à tant que tu contemples qu’il n’y a jamais eu de porte, si ce n’est dans tes constructions, dans tes habitudes, dans tes croyances, ou dans tes projections. Mais cela n’a pas d’importance, car le jeu est vu. Et il sera vu, quelles qu’en soient les circonstances, de façon de plus en plus claire, afin que le moment venu, collectif, nul ne puisse dire qu’il ne savait pas, nul ne puisse dire que cela n’est pas vrai, parce que cela est impossible.

Au travers de ce que tu as vécu, au travers de ce que tu as passé, quelle qu’en ait été l’intensité, dans la Joie ou dans la souffrance, tout cela n’a permis qu’à te mener là où tu es maintenant, en cet espace de résolution, qui est cette Terre, de tous les antagonismes et de toutes les histoires, qui est l’espace du banquet, non plus seulement du banquet céleste, mais du banquet du ciel et de la terre, où l’offrande elle-même, te restitue par le don, à ta vérité inaliénable, là où il n’y a nulle distance, là où tu n’existes pas plus que celui qui te fait face, ami ou ennemi, proche comme lointain, là où le regard est le même, aussi bien en regardant la fleur, qu’en regardant le ciel, qu’en regardant l’ennemi, ou l’ami, tout cela appartient à ce qui passe. Cela n’est pas un concept. Cela peut être une idée de départ. Mais cela est la Vérité, qui est à vivre, tout le reste se fait sans toi, mais au travers de toi. Tout se fait sans ta conscience, mais au travers de ta conscience, quelle qu’elle soit.

…Silence…

Bien-aimé, tu peux poursuivre.

Question : Quand nous parlons de la respiration en trois temps, en fait il y a quatre temps : inspiration, poumons pleins, expiration et poumons vides. Et chaque temps dure trois temps ! Ou trois secondes..

Bien-aimé, la respiration du cœur peut s’établir sur un nombre infini de temps, mais il convient de comprendre que ces temps sont situés dans l’inspir et dans l’expir. Il n’est pas question ici de la pause entre l’inspir et l’expir, ni même d’un temps, entre l’expir, ou à la fin de l’expir, comme à la fin de l’inspir. Il est bien question ici d’une inspiration qui se produit en trois temps ou plusieurs temps, et une expiration qui se produit en le même nombre de temps. Cela est nommé la respiration du cœur, mais cela, et comme vous le vivez, pour nombre d’entre vous, est aussi la respiration de la conscience et de la cellule, je parle des cellules de votre corps, comme de la cellule originelle, la toute première. Parce que ce rythme ne peut pas être à deux temps, parce que tout ce qui est à deux temps est incomplet et que le ternaire, la trinité, quel que soit le milieu culturel d’où vous êtes, ou spirituel, c’est la même chose. C’est cela qui crée la vie. Le deux ne crée pas la vie. Le deux est l’antagonisme nécessaire et indispensable de la manifestation, même au sein des mondes libres. Mais il ne s’agit pas pour autant de dualité.

Alors que là, aujourd’hui, au niveau de la Joie, même au sein de ce corps où s’imprime la Joie, cela ne se passe plus exactement comme la physiologie connue l’expliquait, quel que soit le niveau d’études. La respiration ne se fait plus en deux temps, mais dans un tempo profondément différent, qui est, je dirais, en quelque sorte, le rythme de la Liberté, le rythme de l’Évidence, et tout simplement le rythme de la Joie. Et cette Joie n’est pas seulement au travers de ta personne, au travers de ta conscience, ou au travers de ton corps, mais elle est inscrite dans chacune de tes cellules, en modifiant la constitution de façon évidente. Alors bien sûr, ne t’inquiète pas de savoir comment il faut faire pour respirer selon ce temps, il n’y a que l’instant présent, et la Joie de l’instant, qui installent cela, naturellement. Tu ne peux pas le forcer, même si tu peux l’imprimer, en toi. Et je crois que cela te sera expliqué, en satsang, parce que cela sera plus facile, qu’au cours de mon intervention de cet instant.

Alors la respiration, du cœur, est la respiration de la Vie, tout simplement. Mais cette respiration n’obéit pas aux temps successifs de l’inspir et de l’expir, ou des pauses, comme tu le dis, entre les deux, ou en fin d’inspir, ou en fin d’expir, mais c’est bien dans le temps de l’inspir, que se déroulent un certain nombre de temps, comme dans le temps de l’expir. C’est cela qui crée, si je peux dire, à travers ce corps, le nouveau rythme de l’Évidence, le rythme de la vie, qui ne dépend pas de toi ni d’aucun monde, car c’est bien en ce corps, et tu le sais, que se déroule l’alchimie finale. C’est en ce sens qu’aujourd’hui, qu’il te faut, de manière plus pressante chaque jour, être présent à toi-même, être présent à l’ici et maintenant, en totalité, afin que cet ici et maintenant ne soit corrélé à aucune mémoire, à aucune histoire, comme à aucune projection. Parce que tout est là, en ce temps zéro.

Et la Joie aura pour marqueur, bien évidemment, et tu ne pourras que le ressentir et le vivre, cette respiration du cœur, où tout ce qui est en toi est donné, de la même façon, que cela soit par les mots, l’attention, les pensées, le regard ou les gestes, car plus tu donnes, plus tu reçois, et plus tu reçois, plus tu donnes. Car rien n’est retenu au travers de soi comme au travers de la conscience. C’est en devenant ce vase qui laisse s’écouler librement tout ce qui veut y entrer comme en sortir, que tu te découvres au-delà du contenant, comme au-delà du contenu. Ainsi est la Joie, qui devient de plus en plus vivable et de plus en plus perceptible, et surtout, celle-ci survient sans raison, n’attend pas une occasion, ni le moindre désir de ta part. Mais ce rythme du cœur, cette respiration du cœur comme de la Joie, s’établit d’elle-même dès l’instant où tu ne t’en saisis pas, ou tu ne cherches pas à la comprendre, ou à la retenir. Alors, comme cela a été dit, tu n’auras plus jamais soif. Car que peut-il manquer en ce rythme de la Vie qui transcende toute forme, comme tout monde.

Alors sois naturel, en quelque regard que tu portes, que cela soit en le frère aimé, en l’ennemi, en ce que tu juges, comme dans la nature, comme en quelque rencontre que ce soit, n’oublie pas de te retirer en toi-même, non pas pour émettre quelque idée, quelque pensée, quelque jugement, mais bien pour accueillir toujours plus, ce que la vie te donne à vivre, à voir, à ressentir. Que cela soit en plénitude ou en manque ne change rien, car tout n’est que prétexte et occasion, pour la révélation de ce rythme nouveau qui est celui de la vie libre, qui ne dépend pas de la conscience, même si elle traverse toutes les consciences.

Il ne peut y avoir, en termes humains, de plus grande satisfaction, ni de plus grande plénitude, car celle-là ne pourra jamais t’être ôtée, ne pourra jamais se restreindre ou se limiter. Il n’y a que le jeu de ta personne, qui se laisse respirer par cette Joie, qui peut encore être vu, mais avec sourire, sans jugement, avec la même acceptation. Parce que tu ne peux qu’accepter et accueillir, mais tu ne peux pas chercher, tu ne peux faire les deux en même temps. Et de l’instant où tu passes plus de temps en recherche, que cela soit en durée ou en intensité, qu’en écoute et en accueil, alors tu t’éloignes et les résistances se créent, et l’interrogation naît. Alors que dès l’instant où tu acceptes d’être là, simplement, et laisser libre cours à ce que la vie déroule en toi et autour de toi, que tu te retrouveras en totalité, et non pas au travers de quelque ascèse, ou de quelque contingentement, ou de quelque règle que ce soit.

L’Amour n’a ni règles, ni logique connaissable en ce monde, et pourtant, nous te l’avons dit, la Lumière est intelligence. Cette intelligence-là ne peut jamais être la forme d’une entité, de quelque dimension qu’elle soit, et est bien antérieure à toute dimension, comme à toute création. Alors je ne peux que t’inviter, comme chacun, à laisser être ce qui a toujours été là. Tu ne peux y mêler rien de personnel, ni rien d’individuel, parce que cela ne relève pas, ni d’une personne, ni d’un individu, ni même d’un monde, quel qu’il soit.

…Silence…

Bien-aimé, tu peux poursuivre.

Question : (C’est une question d’une sœur qui n’est pas présente.) Dans mon aura, j’ai souvent un très grand nombre d’êtres, entités, et je ne m’en aperçois pas tout de suite. Cela me fatigue. Lorsque je m’en rends compte, je les accueille dans mon cœur. Comment gérer cela ? Est-ce un processus normal à vérifier chaque jour ? Merci pour votre éclairage.

Bien-aimé, la perception au sein de ce que tu nommes aura ou corps subtil, des identités, il n’y en a pas que quelques-unes, il y a l’univers entier et l’ensemble des créations qui, aujourd’hui, se situent en ce que tu nommes tes auras. Et tu le dis toi-même, dès l’instant, où tu réabsorbes cela en ton cœur, alors tu es en paix. Alors il ne te reste plus qu’à traverser cela. Cela veut dire, là aussi, ne pas chercher à identifier quelque entité que ce soit, parce que toutes ces entités, quelles qu’elles soient, en définitive, ne sont là que pour être aimées, et traverser ta personne et rejoindre, comme tu le dis, le cœur de ton cœur, afin d’être remises à leur juste place, en le cœur du cœur.

Alors, il n’y a pas, ni à rechigner, ni à essayer de comprendre, mais simplement magnifier le sens de l’accueil, en accueillant de manière inconditionnelle tout ce qui est vu, tout ce qui est perçu, afin simplement de le traverser, et lors de cette traversée, de permettre à ces éléments de rejoindre la Lumière, au centre de ton cœur, antérieurement à la Lumière elle-même. Tout se déroule ainsi. Et cela se déroulera de manière de plus en plus constante pour chacun de vous, sur cette Terre, de la même façon, jusqu’à l’acmé, si je peux dire, qui sera l’événement collectif en lui-même.

Ainsi, je peux te dire que tu n’as pas à discriminer quoi que ce soit, mais à réabsorber tout ce qui est perçu, ressenti et vécu, au-delà de ton personnage, à travers ce point nommé le cœur du cœur, et tout se produira de lui-même. Et si cela ne semble pas être le cas, alors cela voudra dire simplement qu’il reste encore un peu de distance, par rapport à la réalité de l’accueil, qui ne doit faire, je te le rappelle, aucune différence. À partir de l’instant où tu accueilles de la même façon, la rose comme l’insulte, alors, réellement, tu seras libre. Tu ne seras plus en réaction, ni en opposition, mais tu seras réellement en transparence, qui est la plus propice, au travers de l’humilité de la voie de l’enfance, à éclairer tout ce qui a besoin de l’être, à effacer tout ce qui n’a fait que passer, même si cela s’est attardé dans ton corps et dans ta conscience, mettant fin à ton histoire comme toute histoire, et te plaçant, comme je l’ai dit, dans cette légèreté, que rien ne peut approcher.

Alors la Joie sera ton quotidien, quoi qu’il se déroule dans ton corps ou sur l’écran de ta conscience, quel que soit l’événement de ce monde, quelle que soit, je l’ai dit, l’abondance, ou quelles que soient les restrictions, peu importe. À ce moment-là, tu réalises concrètement que ton royaume n’est ni de ce monde, ni d’aucun monde, mais est antérieur à tout monde, même s’il existe, effectivement, d’innombrables demeures, et que retrouvant l’origine de ta première demeure, toutes les demeures sont tiennes, et tu es réellement Cela. À ce moment-là, au sein de cette Joie, il ne reste effectivement que l’Amour, mais aucun amour qui peut être connu au sein de ce monde, mais simplement par l’attitude de l’accueil et le don de soi, qui te permet de te reconnaître, je te l’ai dit, dans l’ami comme dans l’ennemi, dans la fleur comme dans le grain de sable, ou même dans l’action des éléments. Plus rien ne pourra être séparé, en toi, et n’étant plus séparé en toi, alors tu seras libre, en totalité, et plus jamais l’éclat de tes yeux ne changera, et plus jamais de ta bouche ne pourront sortir quelques mots offensants, envers toi-même ou envers quiconque, car tu auras dépassé le jeu de la dualité et tu auras transcendé tout jeu de la conscience.

Mais cela, tu ne peux le faire par toi-même, excepté en accueillant et en te donnant, en totalité. Fais passer l’autre avant toi, fais passer tout autre avant ta personne, intérieurement, et tu constateras les effets de plus en plus percutants sur le déroulement de la vie en toi, et sur ton propre emplacement qui ne dépend plus, ni du corps ni de ce monde, comme d’aucun monde, tout en étant fermement ancré en ce corps, permettant à la Lumière d’œuvrer, non pas seulement en toi, mais sur l’ensemble des mondes. C’est ainsi que tu peux participer, si je peux dire, de manière la plus simple, à la révélation totale de cette ultime Vérité. Tout le reste ne sont que des passe-temps, tout le reste ne sont que des temps inutiles de souffrance, tout le reste, tu le sais, ne pourra que passer.

Ainsi je te donne non pas une technique ni une pratique, mais je te montre, à toi de te démontrer ce qu’est le jeu de la conscience, qui te mène à ce qui est antérieur à la conscience, là où rien ne peut manquer, en aucune manière, quoi qu’il te manque, au sein de ce monde, il n’y a plus aucun manque qui peut être senti. Car voyant tout du même regard, avec la même intensité, tu sauras, de manière instinctive et directe, sans aucune compréhension et sans aucun ressenti, de quelque nature qu’il soit, que ce que tu es est la Vérité, et que rien d’autre ne peut venir s’ajouter à Cela. Parce que tout y est compris en intégralité, et qu’il ne peut en être autrement, pour celui qui le vit, et même pour celui qui ne le vit pas encore, dès l’instant où il accepte ces quelques idées de base, concernant l’accueil et le don.

La Lumière se donne à la Lumière en surabondance dès l’instant où tu acceptes que tu es cette Lumière, même sans rien en vivre, dès l’instant où tu dis oui, à tout ce que la vie te propose, sans aucune exception. Dès l’instant où tu dis oui à tout ce qui peut s’opposer depuis l’intérieur de toi, comme à l’extérieur de toi, à ce que tu vis, à ce que tu es, car c’est ainsi que tu nourris la Vérité qui est en toi, et qui est toi. Tout le reste ne fait que retarder ou te donner l’impression et l’illusion que cela n’est pas pour toi, ou que tu en es bien loin. Tout cela ne sont que des prétextes et des alibis de l’histoire, je dirais, mais aucun prétexte et aucun alibi ne pourra tenir au moment de l’événement. Alors pourquoi attendre, pourquoi différer, pourquoi tergiverser.

Car dès l’instant où il existera en toi une impossibilité totale et viscérale, d’émettre la moindre critique ou le moindre jugement de qui que ce soit ou de quoi que ce soit, en toi comme à l’extérieur de toi, alors tu constateras immédiatement que la Joie t’emporte, en cette demeure de paix suprême, et que c’est là où est ta seule et unique véridique place, qui ne passera jamais.

Et je dirais même que, aujourd’hui, que plus Cela peut te sembler loin de toi, ou hors de portée, et plus tu es convaincu de Cela, je dirais que plus tu t’en rapproche. Car l’Amour et la Vérité ne peuvent que consumer ce que tu as mis au-devant de toi. Alors, n’aie aucune inquiétude, sois simplement doux et patient, en chaque instant, avec toi-même comme avec tout le monde, comme avec les circonstances de ce monde, quelles que soient les horreurs qui sont révélées par la Lumière elle-même et son éclairage, accepte, simplement, que ton simple don et ton simple accueil, et la transparence qui s’ensuit, mettront fin à cela, de manière évidente pour toi comme pour chacun, comme pour tout le rêve collectif du monde, comme le rêve collectif de la conscience.

Il n’y a pas d’autre certitude que celle-là, il n’y a pas d’autre vérité que celle-là. Tout le reste ne sont que des vérités relatives qui dépendent uniquement des circonstances et du temps qui passe, ou des dimensions elles-mêmes. Et aujourd’hui cela t’est offert à profusion, quoi que tu en penses, quoi que tu en dises, cela importe peu, en définitive. Parce que quoi que tu n’aies à en dire, quoi que tu aies à refuser ou à rejeter, cela te placera toujours au plus proche de cette Vérité. C’est en cela qu’il ne faut pas, ni te comparer ni te juger, à quoi que ce soit ou à qui que ce soit, parce que rien ne peut être mesuré dans la Joie. Tout peut être mesuré, tu le sais, dans la vibration, dans l’énergie, mais dans la Joie, il n’y a rien à mesurer, car la même mesure est de partout, quelle que soit la mesure officielle, quelle que soit l’apparence, quelles que soient les expériences aussi.

Et cela t’est offert à chaque regard et à chaque souffle, comme à chaque occasion, même si tu penses que c’est exactement l’inverse. L’Amour n’a que faire de ce que tu penses, de ce que tu crois ou ne crois pas, surtout maintenant. La seule différence étant simplement de vivre cela dans la légèreté, ou dans la dureté, mais la finalité est exactement la même. Il ne peut y en avoir d’autre. Car ce qui est complet et parfait de toute éternité, ne peut envisager quelque chemin, quelque forme ou quelque dimension que ce soit, parce qu’il a déjà parcouru tout cela, en tous les rêves qu’il a faits, et qu’il n’a plus besoin de rêver, ni d’expérimenter quoi que ce soit. Il n’a plus besoin de bouger, intérieurement, il a besoin simplement d’accueillir, de façon toujours plus vaste et ample, tout ce qui se présente, de quelque manière que cela se présente. Car en définitive, tu le sais, dès l’instant où tu vis cela, ou tu t’en approches suffisamment en quelque sorte, alors tu sais qu’il n’y a pas d’autre chemin ou d’autre voie possible, et que tu ne seras jamais contenté ailleurs qu’en Cela.

Ainsi est la Liberté. Parce que la Joie est Liberté, et que l’Amour est Liberté, et ne peut être assujetti, en définitive, au-delà de tout rêve de la conscience, à quelque forme ou à quelque histoire de création que ce soit. Et cela t’est donné maintenant et est accessible pour chacun, là aussi, de manière de plus en plus présente, et de plus en plus percutante. Et comme je te l’ai dit, et je te le redis aujourd’hui, nul ne pourra être laissé de côté. C’est impossible. Parce qu’il n’y a ni meilleur, ni supérieur, ni inférieur. Il y a juste simplement Ça. Alors bien sûr, cette Joie peut s’exprimer, que cela soit par des mots, des chants ou tout ce qui te vient à l’esprit. Mais tu sais très bien que ce n’est pas toi qui le fais ou qui le crées, mais que c’est la Vie en toi qui le réalise à ta place.

Alors la Liberté réelle et totale prendra le pas définitif sur toute histoire, sur toute mémoire, comme sur toute projection. Tant que tu crois que tu as quelque chose à faire ou à entreprendre, eh bien tu n’es pas disponible, car tu te places irrémédiablement dans l’instant suivant ou dans l’instant passé. Dans l’ici et maintenant, tel qu’il est vivable aujourd’hui, rien ne peut y être inséré, venant du passé comme venant du futur, comme venant du corps, comme venant des pensées. Et c’est dans ce jeu-là, qui se joue actuellement, que vous êtes de plus en plus nombreux à voir de plus en plus clair. Voir clair ici, ne veut pas dire simplement éclairer ce qui appartient à l’illusion de ce monde ou à sa prédation, mais éclairer ce noyau d’éternité que tu es, qui est antérieur à toute forme.

La Joie ne peut venir que de là, c’est l’intelligence de la Lumière qui le vit en toi. Mais qu’es-tu d’autre, si ce n’est cette intelligence qui ne dépend d’aucune forme, d’aucune conscience, comme d’aucun monde. La totalité des mondes et des créations est présente en ce que tu es, et atterrissant sur cette Terre, cela veut dire que, quelles que soient ce qui fut nommé tes lignées, ton origine stellaire, te conduit toujours au même endroit, qui est cette Terre, en cet ici et maintenant, et que c’est au travers de toi, que tout se joue. Bien sûr pas pour toi, mais, pour l’ensemble, non pas de cette Terre, mais l’ensemble de toutes les créations, comme de tous les multivers.

Tu n’as pas besoin d’en connaître les histoires, tu n’as pas besoin d’en connaître les tenants et les aboutissants, mais tu as simplement à être présent, et à laisser traverser cela. Tu n’as pas d’autre fonction, tu n’as pas d’autre rôle, tu n’as pas d’autre mission, que de te retrouver toi-même. Et cela se fait sans ta personne, et sans ta participation. Ceci mettra fin à toute identification, comme à l’ultime travestissement de la conscience elle-même.

…Silence…

Bien-aimé, nous pouvons poursuivre.

Il n’y a plus de questions écrites, je ne sais pas s’il y en a dans la salle.

Alors laissons s’exprimer ceux qui sont présents, spontanément. Ne réfrénez rien, laissez spontanément sortir ce qui doit sortir. Il n’y a aucune absurdité, même dans la question que vous pourriez juger la plus absurde, car tout n’est que prétexte à vous ramener à votre essentiel. Et tout n’est qu’occasion de vivre la Joie.

Il y a une question.

Question : Je n’ai plus de désir, déjà depuis de longs mois, ma vie se déroule avec une fluidité simple, où les choses s’organisent sans que j’aie besoin d’y poser le mental. J’ai juste par moments des élans, qu’ils soient aboutis ou non ne vient pas me troubler, je me sens en paix constamment, je sens en moi, par moments, la respiration qui enveloppe l’ensemble où je me sens être le tout, mais cela s’arrête par moments.

Bien-aimée, si tu as terminé, bien évidemment, dans ton témoignage, la question concerne ce qui s’arrête, je le pense, bien sûr.

Oui, tout à fait.

Alors, dans tout processus, même instantané, ces fluctuations que tu perçois et ressens, sont justement là pour t’aiguillonner, si je peux dire, et t’encourager. Car comme, peut-être tu ne l’as pas dit, dès les instants où cette Joie te semble disparaître, bien évidemment, il te manque quelque chose, et cela est assez troublant pour que tu en parles. Mais c’est justement grâce à ces respirations, là aussi, et à ces fluctuations qui sont moins encombrantes, si je peux dire, qu’auparavant, que la Joie se manifeste de plus en plus.

Alors ne concevez aucune perte, car la Joie et la Paix ne peuvent être perdues. Elles peuvent effectivement fluctuer, non plus selon vos résistances, vos oppositions ou votre conscience, mais simplement par le déroulement de ce qui est absorbé. Et rappelle-toi qu’aujourd’hui chacun de vous, placé au sein de la Joie ou de la Paix, absorbe toutes les consciences, au travers de son regard et de sa présence, sans même y penser, sans avoir d’intention. Tout ce que vous regardez, tout ce que vous touchez, tout ce que vous acceptez, ne peut que laisser grandir cette Joie. Et c’est justement au travers de ces fluctuations, dans les moments où tu perçois qu’il semble ne plus exister de Joie ou de Paix, que tu te rapproches encore plus de l’intensité de la Joie.

Et tu dois d’ailleurs le constater, au fur et à mesure, comme tu le dis, des semaines qui passent, que cette Paix est de plus en plus souvent là, ou la Joie silencieuse, si tu préfères. Et que, justement, de voir ces moments où cela ne semble plus être là, qu’il te manque quelque chose, et qui pourtant ne t’entraîne pas, ni dans une quête, ni dans une interrogation particulière au moment où tu le vis, mais qui, aujourd’hui, te fait poser cette question. Je ne peux que te répondre cela : dans les moments où la Joie semble absente ou la Paix semble absente, c’est dans ce moment-là qu’elles s’intériorisent au plus profond de toi, pour ressurgir sur l’écran de tes apparences, sur l’écran de ton corps, comme sur l’écran de ta conscience. Car c’est ainsi que l’alchimie profonde, cette transsubstantiation, cette ascension et cette libération, s’achèvent en chacun de vous.

Il n’est pas question aujourd’hui, je vous l’ai dit et je vous le redis, de demeurer en extase durant des années, comme a pu vous le montrer et l’expliquer, que cela soit Hildegarde de Bingen ou encore Ma Ananda, peu importe. L’acceptation de tout ce qui se déroule, même dans les moments où il te semble manquer de Paix, te montre simplement la qualité de ton accueil, et verra disparaître ses occultations de la Joie ou de la Paix. Tu n’as rien d’autre à faire, que d’être toujours là, là où tu es. Et que si tu ne sens pas ou ne vis par la Joie en ces quelques moments que tu décris, ce n’est que pour préparer une nouvelle intensité, bien plus vaste que ce qui a déjà été vécu. Et c’est dans cette intensité nouvelle, que va se produire la réabsorption des mondes.

Nous avons eu une question tout à l’heure sur les entités présentes au sein de l’aura, mais ce n’est pas quelques entités. Je vous rappelle que c’est la totalité de la création, et des créations, que vous réabsorbez, que vous le vouliez ou non, que vous ayez participé aux absorptions d’essences ou pas ne change rien. Parce que cela se déroule et va se dérouler de manière de plus en plus synchrone en chacun de vous, quel que soit son positionnement de départ. Et cela, bien sûr, est directement lié à l’approche de l’événement.

Et que plus vous acceptez, plus vous disparaissez, en quelque sorte, des attributs de la personne ou de la conscience, plus cela se fait avec facilité et fluidité. Alors que, au contraire, si vous résistez et cherchez à expliquer, comprendre ou maintenir quoi que ce soit, alors, vous ne pourrez que constater que votre humeur se dégrade. Il n’est même plus question ici d’excès de mental ou d’état émotionnel ou de mémoire, mais simplement des mécanismes de fonctionnement les plus fins et les plus intimes de la conscience, entre le jeu de la conscience, quelle qu’elle soit, et la a-conscience que vous êtes.

Et tout cela va s’éclaircir et s’éclaircit chaque jour un peu plus, jusqu’au moment où tu accepteras en totalité, que rien de ce que tu peux entreprendre par toi-même et de toi-même, ne peut aboutir, et que seule l’intelligence de la Lumière qui a pris le relais sur tous les secteurs de ta vie, va accomplir à ta place.

Et pour cela, effectivement, je l’ai dit et je le redis, il faut accepter d’être fainéant. Cette fainéantise, qui n’est pas la fainéantise de la personne, s’il y a des obligations, mais la fainéantise de la conscience elle-même, dorénavant, qui accepte d’accueillir, et non plus de se projeter. C’est ainsi que ce magnifie en vous la réalité de l’Amour et cette Joie que rien ne peut faire disparaître. Parce qu’elle dépend de rien, et surtout pas de vous, même si vous en êtes le transcripteur ou le réservoir, ou le réceptacle, peu importent les mots, peu importe comment vous envisagez cela, même, parce que vous le savez, cette Joie-là se passe de mots et de compréhension, elle se passe d’explications, et elle se passe surtout, à merveille, de votre personne et votre personnage, et de toute histoire.

Alors effectivement, le rester-tranquille au niveau de la conscience, quelles que soient vos activités extérieures, est certainement un des éléments les plus importants à prendre en compte, quoi qu’il vous arrive, dans la souffrance la plus intense ou l’événement le plus traumatisant, vécu dans l’instant, rappelez-vous cela, restez tranquilles, et laissez les choses vous traverser, ne les arrêtez pas, ne les figez pas, n’y réagissez pas dans un premier temps, mais laissez simplement s’écouler ce qui ne fait que passer, et juste derrière, la Joie est là. Vous ne pouvez pas vous le prouver autrement, ni faire autrement, c’est la seule façon, dans ce jeu entre la conscience et la a-conscience, que se révèle l’infinie présence, comme l’ultime absence, et vous n’y pouvez rien, si ce n’est accueillir, si ce n’est accepter et acquiescer.

Cela a été dit en d’autres temps, en d’autres lieux, mais je ne reviendrai pas sur quelque circonstance historique, de quelque vie que ce soit, fût-elle la plus prestigieuse et la plus importante. Parce qu’en regard de la Joie, cela ne veut plus rien dire. Parce que la Joie n’a besoin de rien d’important et de rien de prestigieux. Parce que l’important et le prestigieux appartient à l’illusion de ce monde, même en quelque scénario spirituel que ce soit. Et rappelez-vous que c’est au travers de cette Joie nue, ou de cette Paix, au minimum, que vous émanez et irradiez sans le vouloir, que vous réabsorbez les mondes et la création, et non pas par une intention, ou par une quelconque volonté, ou par une quelconque vision. Là aussi, je ne vous demande ni de me croire, ni d’accepter ce que je dis, mais de le vivre, afin de vous faire votre propre avis. Et il ne peut pas y avoir d’avis personnel, je vous le garantis. Il n’y a que la Vérité. Et elle est la même pour chacun, quoi qu’il en dise, quoi qu’il en pense et quoi qu’il en vive.

En la Joie, il n’y a besoin ni de concepts, ni d’origine stellaire, ni de lignées, ni d’aucune explication. En la Joie, la Joie se vit, et cela suffit. En la Joie, la Joie est évidence, et elle danse d’elle-même, elle n’a pas besoin de vous, elle n’a pas besoin d’antécédents, ni d’un résultat futur, parce que le résultat est dans l’instant de votre présence et de votre absence, et nulle part ailleurs.

Et rappelez-vous, que vous ne pouvez que vous reconnaître. Il n’est pas question ici de suivre quiconque, si ce n’est ce que vous dit la Joie et votre cœur, qui ne se dira jamais en mots, ni en explications, ni en visions, et qui révèlera en vous la Joie ineffable que vous êtes, antérieurement à votre conscience. Et là, effectivement, je ne peux que répéter que tout est effectivement accompli, quelle que soit la durée du rêve restant à parcourir, plus rien ne pourra être comme avant, vous vous en doutez, et vous le voyez, si tant est que les événements du monde vous intéressent. Mais c’est à vous qu’il appartient de le vivre, vous n’avez pas besoin de confirmation, ni extérieure, ni visuelle, parce que la Joie est la confirmation, en elle-même, de la Vérité, de l’être comme du non-être, de l’éternel comme de l’éphémère.

…Silence…

Bien-aimé, continuons.

À Abba, mon frère intérieur, Gloria, mon cœur fond petit à petit, comme un morceau de beurre en plein soleil, l’esprit soufflant où il veut et quand il veut, un coup de vent là-dessus, et tout sera accompli, enfin.

Bien-aimé, tes mots ont été assez forts, je crois, pour vos appareils. Que te dire de plus, si ce n’est même au travers de tes mots, qui sont la déclamation de ce qui est vécu en cet instant. Je t’invite à t’accueillir toi-même au-delà de tout personnage. L’indicible Gloria est ton lot quotidien si tu acceptes, en dépit de toute souffrance, comme de tout reliquat de pensées, ou de mémoires de cette vie, même agréables. Là est la vraie Liberté, et dès que tu le vis, tu le sais, ainsi que tu l’exprimes, rien d’autre ne peut t’être nécessaire ni indispensable. Car effectivement il n’y a besoin de rien d’autre.

Accepter de disparaître à soi-même, au-delà de toute démarche spirituelle, est le défi le plus dur pour la conscience. Accepter sa propre dissolution dans la Joie, ne plus être tributaire, ni d’une fourme, ni d’une histoire, ni d’aucune dimension, est la Vérité qui est offerte à chacun de vous de manière de plus en plus évidente. Et cela sera de plus en plus présent, chaque jour, pour chacun de vous, quels que soient les événements du monde, quels que soient les événements de ce que vous nommiez votre vie, et là, vous devenez en totalité la Vie. Même si celle-ci, en s’écoulant au travers de ce corps, vous donne la conscience de son usure et de son âge qui a avancé, à ce moment-là, tu seras réellement et concrètement redevenu un enfant, quel que soit le poids de ce que tu portes et supportes.

Il n’y a rien de plus indicible, et il n’y a rien de plus authentique que Cela, simplement Cela, et Cela suffit. Tout le reste t’est donné de surcroît et spontanément. Alors tout est là, oui. Accepte-le en toi, chaque jour avec plus de force et d’Évidence et tu verras par toi-même, que quel que soit ton âge, l’enfant prendra le dessus sur l’usure du corps, faisant que ce corps ne sera plus de la moindre gêne, parce que la Joie aura pris toutes les souffrances et toutes les limitations usuelles d’un corps qui vieillit, alors tu seras si on peut dire, la jeunesse éternelle, celle qui n’a jamais de fin, comme la Joie.

Et pour cela, tu ne peux le vivre en totalité que dès l’instant où tu acceptes. Cette acceptation de l’inconnu est fondamentale. Parce qu’elle démontre, dans le jeu de la conscience elle-même, au-delà de tes perceptions, de tes vibrations ou de tes visions, l’alchimie ultime, qui se déroule entre la Joie et tout le reste.

L’Amour et la Joie emportent tout, ne laissent rien subsister, en dehors de la Vérité. Et chacun de vous est de plus en plus près de cela. Parce que, de toute façon, en l’Amour, il n’y a pas de choix, et en la Joie non plus. Tant que vous croyez choisir, vous n’êtes pas libres. Tant que vous croyez avoir le choix, vous n’êtes pas libres. Même si toutes les circonstances et ce que vous percevez vous en dit l’inverse, parce qu’il n’y a qu’une seule liberté, et elle est indépendante de tout monde, elle est antérieure à toute création, comme postérieure à toute création, et c’est cela la Vérité. Tout le reste, sans exception, ne fera que passer et passera toujours. Mais dans l’image que tu as prise, une fois que le beurre a fondu au soleil, plus jamais il ne redeviendra du beurre. Il en est de même pour toi.

Ainsi est l’action du soleil intérieur. Non plus seulement du soleil visible, mais aussi du soleil invisible qui s’est rapproché de vous, et qui est bien évidemment en vous. Nibiru n’est pas simplement un point repérable dans l’espace qui accomplit sa révolution en tant d’années ou tant de millénaires, mais c’est avant tout un processus intérieur, où tu t’aperçois qu’il ne peut plus y avoir de distance entre qui que ce soit, et quoi que ce soit, et que tu ne peux mettre aucune distance entre toi et ce que la vie te donne à vivre. C’est cela qui est la vraie transcendance. C’est cela qui est la vraie transparence, la vraie ascension, et la vraie Liberté.

En l’Amour, vous ne pouvez rien tenir, ni tenir à rien. Vous ne pouvez rien maintenir, parce que tout est lâché, et que rien ne peut être retenu, ni bloqué, en aucune manière. Même dans les apparences, cela ne peut durer. Et je vous le répète avec ardence, chaque jour qui passe, dorénavant, vous fait entrer plus avant dans l’inéluctabilité de la Joie, dans son côté inexorable, qui prend tout et qui ravit tout, en l’extase, en le paradis blanc. Vous n’avez pas à vous soucier d’autre chose que d’être là, à chaque instant, présent à vous-mêmes, quelle que soit la circonstance qui doit vous traverser. Vous n’estes pas là pour l’éprouver, ce qui vous traverse, vous êtes là, justement, pour disparaître et le laisser vous traverser, rien d’autre. Et rappelez-vous, tout ce à quoi vous tenez, vous tient. Tout ce que vous croyez tenir vous tient encore plus. En l’Amour, rien ne peut être tenu, tout peut être donné. Il en est de même pour la Joie, qui est le témoin de cet Amour, il n’y en a pas d’autre.

Là est la véritable vision, au-delà de toute vision, fût-elle une vision intérieure, fût-elle une vision de la conscience nue, ou de la supraconscience, ou même de ce qui fut nommé, voilà de nombreuses années, la vision du cœur. La vraie vision est celle où il ne peut plus y avoir aucune différence, plus aucune tonalité de différence, plus aucune vibration différente. Là où il n’y a plus de différence, quelle que soit la forme, quel que soit le règne. Tout est regardé sans filtre, dans la nudité de l’Amour et dans ce regard-là, même à travers cette personne, il ne peut exister la moindre différence, dès l’instant où la Joie est là. Là est la véritable légèreté et là est la Vie.

À ce moment-là, réellement et concrètement, malgré la présence de ce corps, vous n’êtes rien, de ce qui appartient à ce monde. Et pourtant, vous y êtes présents, entièrement, plus que jamais, je dirais. Parce que tout se déroule ici, au travers de vous, au travers de chacun, même si vous ne le voyez pas, même si vous ne l’acceptez pas, ce n’est pas grave. Car ceux qui l’ont vécu vous le disent, vous êtes bien plus que tout ce que vous pouvez imaginer, projeter, rêver ou redouter. Vous n’êtes rien de ce qui peut disparaître. Vous n’êtes rien de ce qui a pu apparaître un jour. Vous n’êtes aucune forme, même la plus prestigieuse.

Et là est la Liberté, là où n’existe nulle condition, nulle restriction, nul cadre, là où il n’y a personne, ni créateur, ni créatrice. Aujourd’hui, il ne vous est pas proposé de le comprendre, même si de nombreux repères ont été posés par les sœurs étoiles, il vous appartient de le vivre, librement et en totalité, indépendamment de toute circonstance de votre vie, comme de toute circonstance de votre conscience, fût-elle la plus extraordinaire. Il n’y a pas d’autre vérité que celle-là. Mais encore une fois, vous ne pouvez y croire, ni adhérer, ni vous y opposer, vous ne pourrez que le constater, de vous-mêmes et par vous-mêmes.

Alors il ne sert à rien de se languir, il ne sert à rien d’imaginer de ne pas y être, mais simplement de traverser tout ce qui vous dit l’inverse de la Vérité, avec la même légèreté, avec la même insouciance. Parce qu’au sein de la Joie, de quoi pouvez-vous vous soucier, si ce n’est ce qui passe, un besoin quotidien, un besoin de sécurité, mais qui ne concerne que la personne, mais pas ce que vous êtes.

…Silence…

Entre le rythme de mes mots et de mes silences, ici comme partout, tous ensemble réunis en notre cœur, nous impulsons spontanément, sans aucune action, simplement par l’accueil et l’écoute de chacun de nous, le rythme de la vie, qui ne dépend d’aucun monde, ni de ce monde. Et rappelez-vous, que pouvez-vous faire, vous, en tant que personne, ou en tant même que supraconscience, de mieux que l’intelligence de la Lumière. Allons.

Alors laissez la Joie être là, ne mettez rien au-devant, ni conditions, ni suppositions, mais installez-vous dans le silence entre mes mots. Même si les mots font sens, ce que je dis est bien au-delà du sens des mots, comme du sens des silences. Parce que cela ne peut être que reconnu, en chacun, au travers de la personne, comme de toute conscience. Là est la complétude, là où vous n’avez plus jamais soif, là où tout ce qui pouvait encore hier ou avant-hier occulter cette Joie, ou créer une ombre sur la Joie, ne peut même plus rien créer. Parce que l’intensité de la Joie va devenir telle en chacun, comme sur la Terre, qu’en quelque apparence que ce soit, vous ne verrez que la Joie. Et vous ne pourrez faire autrement. Cela est impossible. Et que, je le redis encore, que chaque jour qui passe, vous amène de manière inéluctable, chaque jour avec plus de grandeur et plus d’intensité, là où plus rien ne passe, là où rien n’est jamais passé, là où rien ne passera jamais.

Bien-aimé, poursuivons.

…Silence…

Rêve : c’est un rêve qui a été traversé il y a deux semaines. J’allais à un enterrement. Je cherchais mon manteau rouge que j’avais perdu. J’étais sur une place où il y avait un parking avec des voitures. Et tout en cherchant mon manteau rouge, j’ai vu dans une voiture des personnes qui étaient assises à l’intérieur, et j’ai observé une femme qui était assise à l’arrière de celui qui conduit, et cette femme tout en étant dans la voiture, portait un manteau bleu, et son manteau dépassait de la portière qui était fermée, mais son manteau sortait de la voiture. Et à ce moment-là, je n’ai plus cherché mon manteau rouge et le rêve s’est arrêté.

Bien-aimée, le manteau n’est pas sans rappeler le manteau bleu de Marie. Là, en l’occurrence, tu parles de manteau rouge, c’est ce qui recouvre ton corps, te donne chaud. Le manteau rouge est lié à la première œuvre alchimique, l’œuvre au rouge, le moment où il faut affiner. Et tu trouves un manteau, qui n’est pas le tien, mais qui est bleu. La voiture n’est que le véhicule, le véhicule de chair. Le manteau est assimilable au corps subtil, à l’aura, si tu préfères. Dans ce rêve, il t’ est montré que tu n’as plus besoin de manteau rouge, et d’ailleurs le rêve s’est arrêté avant que tu ne le retrouves. Et tu vois un manteau bleu. C’est le moment où il faut t’abandonner à la Vérité, où il n’est plus nécessaire de travailler au sein du creuset alchimique, de mélanger les éléments, mais de les laisser, au contraire, sécréter et se séparer d’eux-mêmes.

Car ainsi est le manteau bleu de Marie, et ainsi est la grâce, quel que soit l’état de ton véhicule corporel, accepte que la grâce est bien plus efficiente que tout ce que tu pourrais fournir, par toi-même ou de toi-même. Ce rêve-là est une invitation à changer de vêtements, à ne plus te soucier de ton manteau, ni d’un autre manteau que tu peux voir, afin de te mettre à nu. Ce rêve n’est qu’un appel de la Joie, à cette nudité, à cette transparence et à cette Évidence. D’ailleurs vous êtes nombreux, soit qui ne rêviez pas qui rêvent à nouveau, soit à faire des rêves que je pourrais qualifier d’intenses, que cela mette en scène des éléments quotidiens, de votre éphémère, ou d’éléments d’autres mondes. Ne vous attardez plus dorénavant à la compréhension du rêve. Parce que comme l’a dit Bidi et comme je l’ai dit, le réel est illusoire, parce qu’il est éphémère, le rêve est le réel, même s’il passe, il vous ouvre les portes à la Joie, il vous ouvre les portes à l’Indicible. Non pas pour être compris, non pas pour être expliqué, mais simplement pour le vivre.

Et d’ailleurs dans ce genre de rêves, vous constaterez immanquablement que dans les jours qui suivent, des éléments se produisent dans votre vie. Le rêve a été, non pas une explication, non pas une compréhension, mais quelque chose qui était traversé. Donc ne te soucie pas de l’interprétation, ni de la mienne, ni d’une autre, mais accepte de vérifier par toi-même. Si au décours de certains rêves, des changements importants surviennent dans le déroulement de ta conscience, dans le déroulement de ta vie, mais aussi dans le déroulement de la vie qui vient à toi, le plus important, là aussi, même pour les rêves dorénavant, est de les laisser vous traverser. Parce que c’est cette traversée qui accomplit l’œuvre, et non pas une quelconque compréhension ou explication.

Alors bien sûr, il y aura toujours, tant que la conscience sera là, interrogation logique. Parce que c’est le jeu de la conscience, par rapport à un vécu, par rapport à une vision, par rapport à un rêve, par rapport à une perception ou une sensation. Mais quoi qu’il soit perçu, quoi qu’il soit vu, quoi qu’il soit rêvé, je ne peux que vous inviter à vous laisser traverser, et surtout à ne rien retenir, parce que cela n’est pas destiné à votre personne, ni même à votre histoire, mais simplement destiné à la Vérité. Et dès l’instant où vous relâchez tout besoin de compréhension ou d’explication, vous traversez cela et cela vous traverse. Et derrière, là aussi, il ne peut y avoir que la Joie et l’Évidence de ce que tu es.

En résumé, ce que je veux dire par là, et la question sur ton rêve en est la justification, c’est que plus vous acquiescerez, à tout ce qui peut traverser, plus vous en aurez la solution, mais à condition de ne rien retenir, à condition de ne rien vouloir saisir, avec votre mental, ou avec votre mémoire, à condition de ne rien projeter, ni en explications, ni comme événement. Plus vous êtes disponibles à vous-mêmes, et plus vous êtes la Vérité. Cela est un défi pour la conscience, comme cela est un défi pour la personne. Et même parmi ceux qui sont, parmi vous, je dirais, les plus au-devant, simplement parce que l’éclairage les a pris un peu plus que les autres, pour l’instant, plus vous acceptez cela, plus vous libérez le monde. Et plus vous êtes utiles, au-delà de toute personne et de tout rôle, surtout. Car ne croyez pas, à travers cela, que vous avez un rôle plus précis, plus pointu ou plus important, parce que tout rôle cesse un jour et ces rôles ne sont là que comme habillage, de la Joie nue. Ils ne peuvent tenir, d’ailleurs, devant la Joie nue.

Ce jeu-là, concerne tout ce qu’il peut se produire, à quelque niveau que ce soit, dans votre vie, comme dans la vie sociétale, comme dans cette planète tout entière. Cela n’est pas explicable, cela n’est pas compréhensible, et pourtant cela est la Vérité. Il n’y a pas de meilleure preuve que la Vérité, que la Joie qui se révèle, que la Joie qui s’installe, que la Joie qui s’intensifie, ou que la recherche de la Joie. Parce que tout concourt à cela, sans aucune exception. Nous vous avons dit à d’innombrables reprises, la matrice christique a pris toute la place de la matrice binaire, il ne reste que des espaces de solutionnement et de résolution, en quelque apparence que ce soit, en quelque événement que ce soit de la Terre, comme de votre vie.

Je ne vous demande pas, là non plus, de me croire, mais d’accepter l’éventualité de ce point de vue et de voir ce que change votre acceptation à ce principe, dans l’immédiateté de ce qui se déroule, non pas demain, non pas dans un autre temps, non pas dans le futur, mais réellement dans l’instant. Et si vous adoptez cette posture, alors, vous ne pourrez que ressentir qu’un vent de Liberté, qu’un vent de Paix, et qu’un appel à la Joie. Et rien d’autre. Plus rien ne pourra vous abuser, en aucune manière, ni venant de vous, ni venant de ce monde, comme de tout monde. Vous serez effectivement, à ce moment-là, non seulement libres et autonomes, mais découplés, définitivement, des jeux de la conscience, quelle qu’elle soit, qu’elle soit collective, personnelle, ou qu’elle soit la supraconscience, comme cela a été nommé.

…Silence…

Bien-aimé, poursuivons.

Question : Très souvent, les personnes près de moi, les enfants, même ma petite chatte, sont affectés par des entités agressives. Je me sens quelque part responsable. Pourquoi en est-il ainsi et comment éviter cela ? Merci.

Bien-aimé, tout ce que j’ai dit depuis le début, de cette journée comme des autres journées, est la solution. Traverser, être confiant, ne pas s’opposer, ne pas culpabiliser. Parce que dans la Joie, il n’est pas question de responsabilité, ni de culpabilité, ni de trouver un fautif ou une victime, il est simplement question de Joie. Et aujourd’hui plus que jamais, pour cette question, comme pour tant d’autres, vous n’aurez pas d’autre issue que la Joie. La Joie deviendra le seul élément résolvant et dissolvant de tout antagonisme lié à la dualité, à la souffrance, à quelque entité que ce soit ou à quelque situation que ce soit.

En résumé, la Joie crée l’apprentissage, en vous, que l’Amour est la seule force possible, et que la Joie en est la traduction, même si cela vous paraît désespéré, même si cela paraît impossible, vous ne pouvez que constater la véracité de mes mots, dès l’instant où vous le mettrez en œuvre. Et que tant que vous emploierez des mots comme « entité négative » ou « positive », c’est que vous ne voyez pas la Liberté qui vous est offerte. C’est que vous êtes encore soumis, quelques part, au jeu de la dualité, au jeu de la conscience, mais que vous n’êtes pas encore la Joie ni la Liberté, et que vous ne pouvez trouver un espace de solutionnement, tels qu’ils vous ont été connus et peut-être enseignés et vécus. Parce qu’aujourd’hui, comme je l’ai dit et je le répète au travers de cette question, il n’y a pas d’autre alternative que la Joie. Tout le reste ne fait que passer. Et que la Joie, quoi que vous en disiez, est le traducteur de l’Amour que vous êtes. Et que s’il n’y a pas de Joie, il n’y a tout simplement pas d’Amour, ou un amour en tout cas conditionné ou conditionnel, et donc un amour qui n’est pas libre.

C’est en ce sens que quand je vous dis de traverser ou d’être transparent, c’est exactement cela. Les mots sont tout à fait justes, ne rien arrêter, ne rien figer, surtout en ce qui vous apparaît comme figé. Ne pas exprimer non plus de rejet, mais accepter que ce qui touche votre corps, votre humeur, votre conscience, n’est là, en définitive, en ces temps, que pour vous révéler à la Vérité de vous-mêmes, au-delà de toute forme, dans l’Évidence de la Joie, et que tout n’est que prétexte pour l’intelligence de la Lumière, pour se montrer à vous et montrer que vous êtes rien d’autre que cela, au-delà de tout personnage, de toute personne, comme de toute conscience.

…Silence…

Témoignage : Ce matin, pendant le satsang, j’ai compris d’un seul coup avec beaucoup de clarté que je n’avais plus du tout à témoigner de quoi que ce soit. Et tout à l’heure, quand Abba a dit que le soleil était en nous, j’ai senti une explosion de Joie au niveau du cœur, qui a pris une expansion extraordinaire qui a largement dépassé le cœur.

Le cœur du cœur te ramène à l’infini. Vous voyez un peu le paradoxe ? Le cœur du cœur est un point très précis. Mais il est avant tout l’infini et l’indéfini. Parce qu’effectivement, en ce rien qui est tout, le tout rejoint le rien et le rien rejoint le tout, pour faire le miracle d’une seule chose, celle de la Joie antérieure à la création, là où tout est perfection. Et c’est cela que tu exprimes maintenant, et c’est cela que vous exprimerez les uns et les autres. C’est bien plus qu’un témoignage, je dirais que c’est un chant d’allégresse. D’ailleurs, cela n’a pas besoin d’être mis en mots formels, mais c’est spontané. Il n’y a rien de mieux que la spontanéité pour laisser la Joie s’exprimer et s’imprimer au-delà de toute limite corporelle de chacun.

C’est ainsi que vous embrasez la conscience dans ce feu de Joie, qui n’est rien d’autre que le feu de l’Amour, qui n’est rien d’autre que votre ascension et votre libération, collectives cette fois-ci. Et plus vous laissez cours à cette spontanéité, plus vous laissez s’exprimer, sans le travestir, sans y réfléchir, la vérité de ce qui est vécu dans l’instant, plus vous amplifiez, non pas par les mots, mais parce que les mots que tu emploies ou l’instant où tu le vis, créent instantanément, ici, comme à l’autre bout de tous les univers, la même Joie, mettant fin ainsi à la séparation des mondes, à la séparation des créations, à toute séparation en définitive, et donc à toute apparence.

Cela est à vivre et cela est tout à fait vivable, et de façon de plus en plus naturelle, à chaque jour qui s’écoule, pour chacun de vous, quelles que soient les circonstances, quelles que soient même les fluctuations inéluctables de réajustement collectif, en fonction des événements, mais aussi en fonction de votre Joie. Et plus vous constaterez que vous êtes en Joie, plus vous constaterez que votre vie devient la Vie et que tout devient facile, que tout ce qui vous semblait nécessiter un effort, ne demande plus aucun effort. Parce qu’en l’Amour et la Joie, tout est Liberté, et tout est spontané, et ne peut dépendre aucunement d’une quelconque action de votre personne, comme de votre conscience.

C’est donc, effectivement, je dirais, une strate particulière qui se découvre maintenant, en ce mois de septembre, et qui ne peut, là aussi, que gagner du terrain et du temps et de l’espace, ici même sur cette Terre. Et c’est ainsi que, individuellement, vous participez collectivement, non seulement l’événement, mais à l’éradication de la souffrance, avant même l’événement. Et plus l’intensité de la souffrance peut être importante, que cela soit en un pays, en un lieu, ou en une personne, plus la capacité résolutoire est importante. Et cela, quelle que soit votre vie, quelles que soient vos circonstances de vie, vous ne pourrez que le constater et vous ne pourrez que l’accepter. Car qui voudrait être dans le déni de la Joie, dès l’instant où il en perçoit l’action, les effets. Seul peut dénier la Joie celui qui ne la vit pas. Mais dès l’instant où elle se fait jour, elle ne peut plus jamais être oubliée, ni effacée.

Et la Joie que vous vivez, je vous le répète, agit instantanément, sur l’ensemble du collectif humain, mais sur tous les univers. C’est ainsi que l’ensemble des peuples de la confédération intergalactique des mondes libres, se rapproche irrémédiablement de vous, de votre cœur, et non plus seulement dans votre atmosphère, ou à travers la porte du soleil, mais directement votre cœur. Parce que l’espace de votre cœur est aussi infini que la création. Et il ne peut en être autrement. Mais qu’il vous appartient, là aussi, de le vérifier, c’est-à-dire de le vivre, mettant fin ainsi à tout questionnement, de quelque nature que ce soit, et vous inscrivant pleinement et de plus en plus assurément, dans la Vie.

…Silence…

Je vous rappelle d’ailleurs, qu’en cet instant, depuis le début de mes mots de ce jour, d’innombrables frères et sœurs qui n’entendent pas mes mots, en cet instant, vivent la même chose. Parce qu’ils se sont reliés, en la liberté de notre présence. Bien évidemment pas seulement la mienne, mais chacun de nous qui est présent. Là est le miracle, parce qu’il s’agit pas ici de recréer une quelconque force, un quelconque groupe ou une quelconque énergie, mais se relier dans la liberté et la Joie, et tout se fait, de proche en proche comme de loin en loin, et que l’inéluctabilité de la Joie va apparaître de plus en plus fréquemment, et chez un nombre toujours plus grand de consciences sur cette Terre, mais aussi de partout.

…Silence…

Bien-aimé, poursuivons, si nous en avons le temps.

Ça va être pour nous le moment de faire la pause, mais on peut peut-être poser une dernière question.

Alors posons la dernière.

Témoignage : À plusieurs reprises, j’ai vécu des états où je me sentais immense, avec un pouvoir sur la création. Et suite à ces derniers témoignages, j’ai senti dans cette immensité un soleil d’Amour qui prenait toute la place, et c’est ce que vient de dire Abba, c’est ça qui crée la transformation.. qui crée.. je sais pas comment le dire..

Bien-aimée, quand apparaît ce soleil d’Amour, tu réalises que, quel que soit le pouvoir créatif, qui s’exprime normalement au travers de la conscience dorénavant, et il ne faut pas vous réfréner par rapport à cela, au contraire, exprimer et créer, mais pas en esprit, en Vérité en ce monde. Et comme tu le dis, à ce moments-là, ce soleil d’Amour n’est plus un pouvoir, il n’est même plus une création, il est la résolution. Là où tout s’achève, là où tout a commencé, qui en fait n’a jamais commencé et ne s’est jamais achevé, si ce n’est au sein du rêve. Alors l’alpha rejoint l’oméga, alors il ne reste que la Joie. Et cet Amour, qui serait effectivement comme un soleil, quelle que soit sa couleur, n’est rien d’autre que l’accomplissement, là aussi, du serment et de la promesse, n’est rien d’autre que l’accomplissement de la Vérité, la fin du rêve, ou du cauchemar.

Alors permettez-moi, comme le moment de me retirer de notre communion arrive, de simplement vous apporter, dans le silence, la bénédiction de votre propre présence, dénuée de tout attribut, comme de tout monde, comme de toute vision. Et Cela est.

…Silence…

Abba se salue lui-même en chacun de vous.

…Silence…

Et je vous dis, à notre prochain rendez-vous, où les mots et le silence rythmeront votre présence et votre absence, en notre présence une.

…Silence…

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