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Bidi (Partie 1)
Vacances (5 au 10 Août 2022)
7 Août 2022
Eh bien Bidi est avec vous. Et il vous salue.
Installons-nous, tout d’abord, dans un moment de Silence, dans un moment de Paix, avant de commencer à échanger, à discuter, de ce que vous voulez.
…Silence…
Eh bien, nous allons pouvoir commencer. Qui se lance avec la première question ou toute première demande ?
Elisa : J’ai une question. (Elisa répète pour s’assurer que Bidi l’entende bien.) Je la lis d’abord en espagnol.
Question : Y a-t-il une suggestion que vous pouvez nous faire pour nous aider, notre famille, nos amis, pour qu’ils vivent la fin de la création avec moins de souffrance et plus de paix ?
Je te conseille avant tout de laisser les rêveurs rêver. Vouloir changer quoi que ce soit à ton mari, à un enfant, à un ami, t’expose à des grandes souffrances. De quel droit te permettrais-tu de dire à un rêveur, qu’il rêve? Quel est le discours, quelles sont les preuves que tu pourrais lui apporter ? Parce que je te rappelle que ceux qui sont dans le rêve doivent y demeurer jusqu’au moment adéquat pour eux. Avoir la prétention de vouloir aider, qui que ce soit, te montre simplement que tu n’y es pas. Celui qui sait qu’il rêve, a juste à être Ici et Maintenant dans l’Humilité et la Simplicité de sa Présence, et surtout sans vouloir aider ou convaincre qui que ce soit.
Dès l’instant où vous voulez entrer dans le champ de cohérence du rêve, de qui que ce soit, vous allez systématiquement déclencher un rejet, une colère et une confrontation. Plus vous allez vous approcher de la fin du mythe et plus le déni sera important parmi votre environnement et tous les frères et sœurs qui dorment encore. Vous déclencherez un conflit, vous serez rejetés et cela sera bien fait pour vous. Celui qui est réveillé, celui qui vit l’État Naturel, celui qui est Absolu, qui est le Parabrahman, n’a personne à convaincre. Car il sait pertinemment qu’il n’y a personne.
Être soi-même, dans sa Présence, dans son humanité, est la meilleure image que vous puissiez donner de vous-mêmes et du Réel. Tout discours, toute intention de vouloir réveiller l’autre, surtout en cette période, se traduira, pour vous, par un choc en retour énorme qui vous démontrera simplement, que vous n’avez rien compris. Celui qui comprend, ne veut surtout changer personne. Il laisse le film se dérouler, en demeurant en lui, en demeurant en l’Instant de sa Présence et surtout, par sa compréhension, n’a aucun désir ou volonté de changer quoi que ce soit, car il ne le peut pas.
Le meilleur conseil que je puisse te donner, c’est surtout de la fermer et de rester dans l’Humilité. Cela suffira à être un appui pour l’autre, au moment où il se réveillera, même si cela est dans la dernière minute du rêve. Je te rappelle que pour celui qui vit le Réel, effectivement et concrètement, tout a déjà été écrit. Aucune virgule du scénario ne peut être changée. Ainsi au travers de cette question, je t’invite à te pencher sur toi-même pour savoir d’où vient cette idée de vouloir réveiller ou changer quoi que ce soit. Certainement pas pour le Parabrahman. Cela montre des habitudes de sauveteur, cela montre la conception et le vécu qu’il y a encore toi et l’autre.
Ainsi donc, je t’invite à rentrer au plus profond de toi et à constater qu’il n’y a personne à sauver, qu’il n’y a personne à aider, et que, absolument tout, se déroule à la perfection. Seul l’orgueil spirituel veut changer les choses et ne les accepte pas telles qu’elles sont. Chacun vit parfaitement son scénario, tel qu’il l’a écrit, et tu ne peux surtout pas le changer depuis l’Absolu. Vous devez, impérativement, vous rentrer ça dans la tête et dans le cœur. À ce moment-là, vous serez libérés de l’idée d’aider quelqu’un et vous comprendrez que le meilleur accompagnement est d’être vous-mêmes en Silence, dans votre Acceptation.
Mais ne vous mêlez pas de l’Acceptation de l’autre, sinon vous êtes en violation de la Liberté et vous allez vous ramasser. Laissez chacun vivre son rêve. Les choses sont différentes si on vous demande des informations, mais n’allez jamais, de vous-mêmes, troubler le sommeil de l’autre. Vous n’y gagnerez absolument rien et vous vous mettrez en confrontation au vécu de l’autre. Faites l’essai, vous verrez. Ça fait des années que nous vous disons la même chose. Vouloir aider l’autre n’est lié qu’à la présence d’un personnage illusoire que vous croyez être.
Celui qui vit le Réel, sait pertinemment que le monde est apparu sans raison, disparaîtra sans raison ,et qu’il n’y a aucune raison d’y changer quoi que ce soit, tellement le plan est parfait. Rien n’est laissé au hasard. Il y a une perfection totale dans ce qui est, en cet instant, en ce moment du rêve. Acceptez que vous ne pouvez rien changer pour quiconque vous libérera du complexe du sauveur et arrêtera de vous faire passer pour un bourreau, et de voir ce que vous nommez l’autre, parent, enfant ou autre, comme une victime de quoi que ce soit.
Demeurez dans la bienveillance de l’être et du non-être. Soyez ce que vous êtes au-dedans de vous et toutes ces prétentions futiles vous passeront. Vous ne pouvez rien changer pour personne, surtout s’ils ne vous demandent rien. Comprenez cela et vérifiez-le. Restez tranquilles. Restez vous-mêmes. Ne demandez rien. N’imposez rien. Et vous verrez que votre silence, votre humilité, viendra éclairer le rêve de l’autre, mais aussi votre propre désir d’aider ou de changer ce qui ne peut être changé ni aidé.
…Silence…
Quoi d’autre ?
Elisa : Est-ce que vous pouvez parler de la Béatitude ?
La Béatitude de l’État Naturel est un État d’Évidence, sans question, sans pensée, sans idée et surtout sans représentation d’aucune sorte, vous savez à ce moment-là que vous êtes immobiles, non seulement le corps, mais la conscience ne bouge plus. Le temps et l’espace peuvent être perçus comme restreints ou immenses. Mais le temps est comme suspendu. Vous occupez aussi bien l’espace de votre cœur que l’ensemble de l’espace où vous êtes. Ce que décrivaient mes auditeurs, quand j’étais incarné, comme une atmosphère particulière où la notion de Sacré, la notion de Plénitude et de Vide étaient omniprésentes.
Dans la Béatitude, tout est immuable. Rien n’apparaît et rien ne disparaît. Vous avez le sentiment profond d’être aussi bien le temps que l’espace, que d’être le Tout et le Néant. Il y a une forme d’évidence totale qui ne correspond en rien au personnage, qui ne correspond en rien à votre état de santé ou de maladie. C’est un état de totale évidence avec vous-mêmes. C’est un état de paix qui ne peut être comparé à rien d’autre. Il n’y a aucune histoire ni aucune vision à se raconter. Il n’y a aucune perception de lumière ou d’ombre. Le Soi semble se dissoudre à l’infini comme en chaque parcelle de chaque présence qui est dans l’auditoire.
C’est un moment d’évidence, hors du temps, hors de l’espace, et en même temps, dans ce temps et dans cet espace. Un sentiment que tout y est parfait, que rien ne manque et que rien ne peut y être ajouté. Et aussi, et surtout, une reconnaissance intime, que vous êtes cela. Rien de votre personnage, rien de vos mémoires, rien d’une quelconque histoire, rien d’une quelconque projection et pourtant une grande humilité, une grande disponibilité. C’est un bonheur, qu’aucun état de ce monde ne peut ni approcher, et dont aucune personne ne peut même se douter.
C’est le moment où disparaît totalement la sensation d’être une personne et pourtant cela s’exprime au travers de votre personne. Cela ne peut être recherché, cela ne peut être provoqué. C’est quelque chose qui est là et qui est toujours là, même quand vous êtes occupés à vos affaires quotidiennes de la personne. Cela correspond, et comme je l’ai expliqué longuement, au sommeil profond sans rêve, aux réminiscences de ce que vous nommez votre petite enfance avant trois ans, ou encore à ce qui se produit spontanément à votre réveil, mais qui ne dure que quelques secondes.
C’est à la fois un sentiment de présence et un sentiment d’absence où, comme je l’ai dit, vous vous reconnaissez en totalité. Il n’y a qu’Évidence, Paix et Silence. Rien ne se passe. Rien n’est vu. Rien n’est demandé. Tout y est transparence. Tout y est accueil de ce qui est, là, là à l’endroit où vous êtes et au moment où vous y êtes en tant que personne. C’est exactement ce que j’imprime en chacun de vous, depuis déjà quelques semaines, mais avec de plus en plus de facilité.
…Silence…
C’est cet instant de Silence que nous vivons maintenant. Il vous suffit d’écouter, d’une écoute profonde, et vous y êtes.
…Silence…
Continuons.
Frère : Bidi, je ressens cette évidence, mais je n’arrive pas à la garder en moi, en faire une permanence. Elle s’évapore, même si immense, elle s’évapore à cause du mental qui se ré-empare de l’opération, qui se ré-empare de tout. Comment cette immensité peut m’envahir, envahir le personnage ?
Dès l’instant où tu veux le garder, le conserver, ou l’observer même, avant même qu’une pensée ou le mental n’arrive, cela s’éloigne. Parce que, fondamentalement, il y a une petite erreur qui te fait croire que le personnage peut s’en emparer. Ce qui bien évidemment est impossible, parce que tu es ce Silence. Donc, ne cherche rien. N’écoute rien de ce qui peut se passer. Ne cherche pas à retenir ou à figer. Ne sois même pas ce qui observe ce Silence, cette Immensité. Laisse, simplement et sans aucun jeu de mots, être ce qui est.
Il y a encore quelque part une petite distance entre ce qui est vécu dans ces moments-là, distance que tu crées par toi-même avant même qu’il y ait le mental qui s’en mêle, simplement parce qu’il y a l’observateur qui croit qu’il va pouvoir capturer ou saisir ce moment. Ce moment est libre. Tu le vois, tu le sens. Il te suffit de laisser être ce qui est, ne rien vouloir, ne rien désirer, ne rien discerner, et petit à petit ou brutalement, la distance disparaîtra.
Tu seras totalement ce Silence du Cœur, ou ce qui avait été nommé par Abba la danse du Silence, le moment où le battement de cœur devient respiration du cœur. Ce que je viens de te dire à l’instant, c’est-à-dire qu’il ne faut pas s’appuyer sur une idée quelle qu’elle soit, mais à ce moment là t’aider en étant toi-même cette ultime perception de ce qui se produit, ou de ce qu’il semble se produire dans l’espace sacré du cœur. Rien d’autre n’est nécessaire.
Si tu demeures tranquille, si tu restes immobile, alors ce silence, cette immensité, cette danse du cœur, t’apparaîtra pour ce qu’elle est, c’est-à-dire toi-même. Et c’est tout. Rien d’autre n’est à envisager. Retiens que ce n’est pas un effort ou une technique, mais c’est bien plus de l’ordre du relâchement total.
…Silence…
As-tu compris ?
Frère : Je crois, oui. Merci.
…Silence…
Je rajouterai que ce n’est pas une méditation, mais bien une acceptation, un accueil de ce qui est, là, en cet instant, en ce lieu, et aussi en cet instant et ce lieu du cœur, mettant fin très rapidement à toute notion de distance, à toute notion de séparation. C’est un moment qui pourrait être qualifié de fusion, ou de dissolution de la conscience. Ça rejoint la définition de la béatitude.
C’est une béatitude qui ne cherche pas à échapper à quelque condition que ce soit, mais que l’on pourrait nommer la Béatitude de l’Éternel Présent. C’est l’endroit, je vous rappelle, c’est l’espace et le temps où vous vous reconnaissez, où vous vous retrouvez et où vous sortez concrètement du mythe de la création parce que justement vous êtes là, parce que justement vous êtes présents, parce que justement vous n’attendez rien, et enfin, parce que justement vous accueillez ce qui est.
…Silence…
Elisa (à un Sœur) : Ce serait mieux que tu te couches parce que ton cou va te faire mal. Si tu te couches, tu n’auras pas le poids du cou qui tombe …
Je n’entends rien.
Elisa : Non, ce n’est pas pour vous.
Ah !
Elisa : Je disais que si elle s’étend, son cou ne tombe pas, elle n’est pas …
(S’adressant à la Sœur) : Si tu te couches, ton cou ne tombera pas et tu n’auras pas mal.
Sœur : Mais je n’ai pas mal.
Elisa : Mais tout le poids tombe devant.
Sœur : Ça va aller.
Il est beaucoup plus facile de rester immobile en position étendue qu’assise. Vous n’êtes pas obligés de vous mettre dans une posture de yogi. Détendez votre corps, relâchez votre corps, oubliez-le !
Elisa (à la Sœur) : Mais ça, ça ne fait pas mal à ton cou du tout ? (Rires) … Ben c’est bien, moi le mien …
Sœur : Il plie comme un roseau.
Elisa : Ah moi je ne peux pas, moi j’ai mal.
…Silence…
La vérité est dans le sommeil sans rêves. Ne luttez pas, ne résistez pas.
Sœur : Si la Vérité est dans le sommeil sans rêves, cette nuit je n’ai pas du tout dormi, donc je n’ai pas rêvé.
Elisa (À cette Sœur): Mais tu n’as pas dormi.
C’est dans le sommeil sans rêves.
Elisa : (À la même Sœur) : Mais tu n’as pas dormi.
Sœur : Non.
Elisa : C’est dans le sommeil. Donc si tu n’as pas dormi, tu n’as pas sommeil.
Sœur : Bidi dit ‘’la Vérité est dans le sommeil sans rêves’’.
Elisa : Ben oui. Sommeil, c’est-à-dire dormir ?
Sœur : Ah bien oui, mais je ne pouvais pas. Mais ça ne venait pas, ça ne vient pas, ça ne venait pas cette nuit.
Cette nuit n’est pas maintenant.
Sœur : Oui.
(Rires)
Elisa : Maintenant vous pouvez dormir sans rêver.
(Rires)
Ne vous occupez pas de mes mots. Si vous dormez, je vous transpercerais de part en part encore plus facilement.
(Rires)
Je n’ai pas besoin de votre conscient, ni de votre personne. Alors si je peux dire, oubliez-moi et dormez.
Ainsi vous vous oublierez et vous vous trouverez.
Elisa (En riant): Et moi je ne peux pas, je traduis.
Exactement. C’est bien fait pour toi.
(Rires)
Sœur : Bonjour Bidi. Avant de m’endormir profondément, je voulais exprimer ma grande gratitude à être ici pendant ces vacances.
Elisa : À quoi ?
Sœur : À être ici pendant ces vacances. Et je voulais te dire que toutes tes paroles, tous tes mots ont eu une grande résonance sur TOUT mon Être depuis longtemps. Et peut-être pour faire suite au témoignage de notre frère, je voulais dire que pendant des années avant de m’endormir, ce qui avait été donné à l’époque, les Piliers du Cœur : l’humilité, la simplicité, la transparence et l’enfance étaient les derniers mots pensés avant de sombrer dans le sommeil.
Sœur : Et je ne sais si c’est ça ou autre chose, mais heureusement petit à petit, et non pas par un grand choc, je suis arrivée à vivre cette Paix avec beaucoup de légèreté et de joie. J’ai l’impression même dans ma vie quotidienne d’être immobile, et que ce que je dois faire ou les évènements, ce sont eux qui passent, et … Et, et voilà, je suis là.
Merci à toi, et bonne nuit.
Sœur : Oui, mais par contre je voulais ajouter quelque chose.
Ajoute.
Sœur : Que plusieurs fois, je t’ai demandé de venir me visiter lors de tes sorties de vingt trois heures. Et alors peut-être est-ce dû au décalage horaire, je m’endormais, mais jamais je n’ai eu conscience de tes visites.
Certains me voient, certains m’entendent, et d’autres s’endorment. Le résultat est le même. Il n’y a aucune différence. Mais je suis très actif dans votre propre rêve. Ma voix, je l’ai expliqué, ce que j’ai exprimé quand j’étais incarné trouve sa pleine justification depuis quelques années. Je dirais même que je suis plus connu aujourd’hui en Occident qu’en Orient. Et c’est logique. C’est parfaitement justifié.
Pour certains, la simple évocation de mon nom, et surtout le nom que j’ai pris dorénavant, est une résonance en vous, de la même façon que quand vous prononcez à haute voix votre nom et votre prénom. Il y a résonance en l’instant présent, et quand vous prononcez simplement Bidi, la vacuité est là au milieu de la poitrine.
Je ne dirais pas que Bidi est un mantra mais, quelque part, c’est une clé du Silence, une clé du Réel. Au même titre qu’Abba a mis fin à l’illusion de la séparation par l’annihilation de l’anomalie primaire, le simple fait de m’appeler, de me nommer ou de m’évoquer, vous place dans la vacuité.
Cela fait partie du script et du scénario, cela fait partie de votre réveil du rêve, cela a été écrit ainsi, de la même façon qu’Abba avait montré qu’il avait inspiré les chanteurs, il ne faisait que retranscrire les paroles de sortie du rêve. Tout a été prévu, chaque chose et chaque être est à sa juste place. Quand vous vivez le Réel, vous le constatez à chaque minute de votre vie.
…Silence…
Bonne nuit.
Sœur : Merci beaucoup.
…Silence…
Frère : Alors c’est cohérent quand je m’endors que je dise Thierry, c’est mon prénom ‘’Thierry retour maison’’.
Tu as parlé de ton prénom et pas de ton nom.
Frère : Oui.
C’est incomplet.
Frère : OK.
La vibration du nom paternel doit s’accompagner de la vibration du prénom. C’est ce qu’avait démontré Abba voilà trois ans, dans un lieu très particulier sur un volcan, comme étant la clé vibrale ultime de votre réveil du rêve, et qui est constitué de la résonance et de la prononciation de votre nom de naissance et de votre prénom.
C’est la clé que chacun de vous a écrit en lui pour vivre maintenant. Donc rajoute ton nom de famille et tu verras et vivras la différence. C’est l’ultime clé vibrale de votre face à face, entre la personne que vous incarnez, et le Réel que vous êtes. C’est une clé de concordance entre l’éphémère et l’éternel.
C’est cette résonance qui est utilisée aussi telle qu’Abba l’a démontré dans ce qui est nommé les résonances Agapè. Cela fonctionne de la même façon. Appelez quelqu’un par son nom et son prénom le place immédiatement dans votre cœur, et le fait de vous appeler par votre nom et votre prénom vous place de la même façon dans le cœur du cœur. C’est donc au-travers du simulacre de votre identité, la façon dont vous êtes appelés, que vous sortez du rêve.
Lors de la phase voilà de nombreuses années, avant 2012, beaucoup d’entre vous se sont sentis appelés par une voix très douce qui prononçait votre prénom. Ainsi se manifestait ce qui s’appelait Marie ou l’ange gardien, et qui pour beaucoup d’entre vous a participé à votre première phase de réveil.
Aujourd’hui c’est vous qui possédez la clé de cette porte sans serrure qui n’existe pas. C’est en plein cœur du simulacre de l’identité personnelle que se révèle le sacré de votre présence et de votre absence, mais c’est aussi quelque part l’ultime sacrement qui vous fait comprendre que vous n’êtes jamais mort ni jamais né.
Personne ne peut échapper à son nom et à son prénom, tel que c’est écrit sur vos certificats de naissance, et c’est donc au cœur du simulacre de votre pseudo individualité que se révèle la Vérité. La création est une farce, et comment mieux révéler cette farce que de cacher dans l’illusion la plus profonde, la Vérité la plus profonde. C’est affreusement simple.
Mais je crois que vous en aurez la démonstration ce soir avec Abba et au travers de chacun de vous.
…Silence…
N’hésite pas à parler.
Elisa : Vous avec dit à tout le monde de s’endormir, tout le monde s’est endormi.
Et bien nous restons en silence.
…Silence…
(Elisa dit quelque chose en espagnol)
Il ne nous manque que la musique des ronflements.
Elisa : Ah, ils ne ronflent même pas.
Sœur : J’ai une question.
On t’écoute.
Sœur : Il a été dit, il me semble que c’est récemment je crois, j’ai noté…
Il a été dit quoi ?
Sœur : Très récemment, j’ai noté il me semble que c’est OMA qui a indiqué ça, que ce n’est que lorsque l’on a tout sacrifié que l’on vit le Réel.
Exact.
Sœur : Que veut dire ‘’Tout’’ dans ça.
Quand il a été dit de tout sacrifier, il ne s’agit pas de sa maison, de ses biens ou de son mari mais avant tout l’idée de se croire quelqu’un, avant tout l’idée de se croire soumis au temps. C’est ce corps qui est soumis au temps, pas toi.
Sœur : Oui j’en ai bien conscience de ça.
C’est bien plus qu’une lucidité. Le sacrifice en lui-même est un bouleversement qui installe le temps zéro au cœur du cœur, l’immuabilité de ta présence et de ton absence. Il n’y a pas d’éléments extérieurs à sacrifier, il s’agit bien évidemment de toute idée te concernant qui doit être mise de coté.
C’est la fin de l’espoir en quoi que ce soit mais c’est aussi la fin de tout désespoir. C’est avant tout sacrifier l’idée ou la pensée d’être quelque chose ou quelqu’un. C’est le sacrifice d’une pseudo individualité, d’une pseudo histoire ou d’une pseudo mémoire. Le sacrifice est l’installation dans l’Ici et Maintenant.
Dans l’Ici et Maintenant, il n’y a de place pour personne, pour aucun scénario, il y a juste ce qui est en cet instant et en cet espace. Et cela prend toutes les illusions de temps et cela prend toutes les illusions d’espace. Que tu le nommes Éternel Présent, Absolu, Parabrahman, Jnani, Jonction de l’être et du non être, tous ces mots ne traduisent que le même Réel.
Se sacrifier, c’est abandonner définitivement l’idée d’être une personne et cela se vivra au travers de la personne. Se sacrifier à l’idée d’être une personne t’installe au cœur de ta personne, là où il n’y a personne.
C’est à vivre !
Elisa : J’ai une question.
Nous t’écoutons.
Elisa : Une question d’une sœur. Bonjour à tous, bonjour Bidi. Pourquoi mon personnage va et vient dans l’ancien, le passé, et revient dans la dualité. Merci.
Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris ce qui est demandé. Peux-tu répéter s’il te plait ?
Elisa : Bonjour à tous, bonjour Bidi. . Pourquoi mon personnage va et vient dans l’ancien, le passé, et revient dans la dualité. Merci.
(Bidi crie alors très fort)
Mais parce que tu es identifiée au personnage, tout simplement. Si tu es dans le temps zéro, dans le Réel, ce personnage doit s’éloigner, où qu’il aille.
C’est simplement la persistance de l’habitude de se croire CE personnage, tu lui accordes encore de l’intérêt, tu lui accordes encore de l’attention, et donc il se manifeste.
Celui qui s’en détourne réellement, celui qui vit le sacrifice réel, ne peut que constater l’éloignement du personnage. Le personnage devient réellement et concrètement comme un rêve, comme un brouillard, comme quelque chose qui n’a aucune consistance et qui réellement et concrètement s’éloigne de toi, de ce que tu es. Il n’y a plus rien à observer, si ce n’est la dissolution, l’évaporation de ce personnage.
Il y adonc encore quelque part, inconsciemment, une identification qui demeure, cela ne peut pas être autrement. Rappelez-vous que dans le Réel, votre personnage, votre vie, l’écran du monde, vous apparait réellement comme irréel, comme quelque chose qui n’a aucune consistance, aucune substance. Vous voyez le rêve, vous savez que ce n’est qu’un rêve, une projection d’une illusion sur l’illusion du temps et de l’espace, et rien de plus.
Au fur et à mesure que vous êtes stabilisés en ce que vous êtes, le monde en totalité vous apparaîtra de plus en plus clairement comme irréel, comme une farce, comme réellement un rêve. C’est exactement comme cela que ça se vit, que ça s’éprouve, que cela se ressent, il n’y a aucune fuite. Il y a éclairage au cœur de l’instant, de l’illusion de la personne et du monde, c’est comme ça que cela se passe et c’est comme ça que cela est !
…Silence…
(Elisa parle au loin)
Comment ?
(Elisa parle au loin)
C’est parfait.
C’est de plus en plus profond, de plus en plus réel. Bientôt les râles d’agonie.
(Bruit dans la salle)
Tout cela fait partie de ma présence. Quelque part d’une forme de démonstration du Réel. Et même pour ceux qui écouteront ensuite, le processus pourra se vivre. Il est intemporel et atemporel. Il est dans tous les espaces.
…Silence…
Frère : Dès que je me sens attiré par le personnage et que je veux crier Bidi, est ce qu’il faut que j’attende vingt trois heures ?
En ce qui me concerne, oui, en ce qui te concerne, non. Ce qui veut dire que tu peux t’appeler toi-même par ton nom et ton prénom à n’importe quel moment, mais le maximum de ma résonance et de ma présence se fait à vingt trois heures, sauf si tu es suffisamment libre pour décréter que c’est vingt trois heures maintenant.
Alors oui, tu constateras que c’est en définitive non lié à un horaire. Mais ça nécessite de ta part une adhésion totale à ce que je viens de dire. Ce n’est pas de la foi ou une croyance, c’est la mise en action de l’évidence qu’il n’y a ni temps ni espace. Décide que pour toi il est vingt trois heures, alors il sera vingt trois heures, alors je serai là comme je suis là maintenant. À toi de te le démontrer.
Frère : D’ailleurs, il est vingt trois heures maintenant.
Là c’est facile, je suis là.
…Silence…
Sœur : Tout à l’heure tu as parlé de râles d’agonie.
De … ?
Sœur : Râles d’agonie.
Oui.
Sœur : Ça serait, ça ne serait pas possible de vivre ça maintenant, pendant que tu es avec nous, ça serait plus facile pour nous.
Le râle d’agonie est simplement le moment où, durant vos sommeils et vos ronflements, disparaît brutalement l’idée même de respirer. Vous l’avez tous vécu au moment de vous endormir, au moment de certaines de vos méditations. Une impression de décrochage, l’impression de vous perdre, une secousse dans le corps, un sursaut cardiaque, un arrêt de la respiration C’est exactement la même chose.
C’est le moment où vous perdez l’idée et le sens même d’être une personne. Donc cela est tout à fait vivable et traduit réellement votre dissolution dans le tout et dans le rien. C’est le moment où il vous semble ne plus respirer, le moment où le cœur semble s’arrêter ou s’emballer, cela ne dure en général qu’un instant parce que le réflexe de survie se manifeste alors.
…Silence…
J’entends des ronflements harmonieux.
…Silence…
Encore une fois, laissez être ce qui est, là, tout de suite, dans l’instant.
…Silence…
(Un frère parle mais on ne l’entend pas.)
Excuse-moi. Je n’écoutais pas. Recommence.
Frère : Quand on dort, le personnage disparaît. Comment faire pour dormir, tout en ayant le personnage qui s’active ?
Il n’y a pas de comment faire. C’est quelque chose qui se fait tout seul, naturellement. Les êtres qui le vivent, te diront que cela se fait tout seul, qu’ils ne font plus les choses mais que les choses se font. C’est un changement complet de perspective. Celui qui vit le Réel sait que cela se fait à travers lui, mais que lui ne fait rien, que cela soit le ménage, la cuisine ou n’importe quoi. C’est un constat qui est très souvent exprimé, qui a été traduit à ce moment-là par, ‘’Vous ne vivez pas votre vie, vous vivez La Vie et La Vie vous vit.’’ Vous n’y êtes pour rien. Cela fait partie de voir le rêve. Cela fait partie de voir l’irréel de la personne et du monde.
Le rêve s’éloigne. Il est indépendant de vous. Et cela est clairement vu, clairement vécu. Mais tu ne peux pas le faire, encore moins le reproduire. Éventuellement, tu peux l’observer en demeurant tranquille, en demeurant immobile et en laissant, dans un premier temps, l’observateur observer. Et dans un second temps, se posera la question de savoir qui observe l’observateur, qui observe le Silence, qui observe l’irréalité du personnage ? C’est ce que Tu Es, et qui ne peut être aucunement défini. C’est cela que Tu Es, ce qui ne peut être connu et pourtant vécu. Ce qui ne peut être expliqué et pourtant parfaitement explicable.
Pas par les mots, mais par la répétition de ce vécu. Et c’est quelque chose qui effectivement se reproduit de jour en jour, jusqu’à prendre tout l’espace et tous les temps de votre présence. C’est à ce moment-là qu’il y a une irréalité du monde, une irréalité du personnage, une densification de la Présence et une densification du Silence. Accepte que tu ne peux rien contrôler, que tu ne peux rien diriger, à ce moment-là, cela est.
Mais tant qu’il existe la moindre once de croyance que tu peux le diriger, le contrôler, cela ne peut que s’éloigner ou, en tout cas, te donner l’illusion de s’éloigner, tout simplement parce que tu te réinscris dans le personnage même sans le voir. Il y a un mécanisme qui est à voir, il y a là un mécanisme qui est à vivre, mais qu’aucun mot ne peut traduire.
…Silence…
Elisa : On dort, un petit peu ?
Comment ?
Elisa : On dort un petit peu ?
Très bien.
Elisa : Est-ce qu’il faut assimiler tout ça ?
Dans quel sens est prononcé ce mot d’assimilation ?
Elisa : Dans le sens, qu’il faut l’incorporer, tout, bien plus loin que le mental. Donc, c’est comme le digérer, au niveau du personnage.
Exact.
Elisa : Donc, on ne peut pas avaler, avaler, il faut de temps en temps se reposer.
C’est le vécu de ce Silence qui est l’explication. En aucun cas, cela ne peut être une explication mentale ou intellectuelle. L’explication est le vécu. La compréhension est de l’ordre du vécu. Cela ne peut pas être une compréhension intellectuelle ou extérieure. C’est le fait de le vivre, de l’éprouver, qui est l’explication et qui est la compréhension. Comme je l’ai dit, il ne peut en exister aucune représentation, aucune logique au sens humain, mais c’est bien plus de l’ordre d’une évidence qui s’impose d’elle-même. Une évidence que vous ne pouvez pas comprendre mais une évidence, qui bien sûr, est vécue.
…Silence…
Ces phases de Silence que nous vivons aujourd’hui, qui comme vous le constatez sont bien plus intenses qu’auparavant, sont la preuve de l’Évidence et le vécu de cette Évidence.
…Silence…
Elisa : De plus en plus de profondeur.
Exact. Il nous reste combien de temps de Silence ?
Elisa : Bien, il est trente-deux.
Encore vingt-cinq minutes de ce temps illusoire. Effectivement, la profondeur devient de plus en plus intense. Le Silence est de plus en plus profond, de plus en plus évident, de plus en plus limpide. La Présence et l’Absence sont là dans le Cœur de chaque UN comme dans l’illusion de l’espace entre chacun. Et dans cette profondeur, il n’y a personne. Il y a juste ce qui est. Il y a la Paix. Il y a le Réel. Je me tais.
…Silence…
Elisa : Le chien, il dort ? C’est lui qui ronfle, en fait. (Rires) C’est le chien qui ronfle. (Rires)
La Béatitude, le Réel est contagieux, au même titre, comme le disait Abba, que la pandémie Agapè, la contagiosité du Silence qui accompagne l’État Naturel est aussi contaminant. Ne faites rien. Soyez là et pas là. Et cela se propage et cela se dévoile, partout et pour tous.
…Silence…
Elisa : Pour le personnage, tout ce que nous vivons ici, tous ensemble maintenant, ça serait de la folie pure ?
Exactement. C’est tout à fait cela. Pour le personnage, ce que nous vivons ne peut pas être réel. Le personnage est l’antithèse et la négation du Réel. Quelque part, c’est une image en miroir. Le personnage pense se voir et pourtant il n’y a aucune image en retour. Seul le Silence – et son Évidence – est là.
L’immersion dans le Réel met fin à la personne, objectivement et concrètement. Le Réel ne laisse aucune place à aucune croyance. Le seul Réel est l’Instant. Tout le reste passe. Et tout ce qui passe est faux. Rien ne s’est jamais passé et rien ne se passera jamais pour le Réel. Quand nous vous disons que vous n’êtes jamais nés et jamais morts, que tout cela n’est qu’une farce, un mensonge, alors, vous le vivez.
…Silence…
Ceux qui vont écouter le Silence, lors de la diffusion de l’enregistrement, vont être à la fois surpris et témoigneront spontanément du vécu de cela. Vous verrez. Vous entendrez.
…Silence…
C’est facile à traduire ?
Elisa : Ce que je sens, dernièrement, c’est qu’il y a une communion avec n’importe quoi, même avec un oiseau ou une espèce de salamandre, n’importe quoi…
C’est ça le Vivant. C’est ça La Vie. Concrètement il n’y a plus de séparation, il n’y a plus de division. Il y a UN. Il y a Une Conscience fragmentée à l’infini. Il n’y a plus d’illusion de séparation, selon la forme ou la vibration. Il y a le Réel. La séparation n’est qu’un rêve, un cauchemar. C’est dans cet État de Communion, dans cet État de Silence, que vous réalisez, à la fois que vous n’existez pas, et que tout cela n’est qu’un rêve, un fantasme, une projection. Le Silence met fin à l’état projectif, met fin à l’état de rêve et révèle le Réel. Vous avez toujours été là.
…Silence…
Elisa : En même temps, ce n’est pas réel, tout est vivant.
C’est exact. L’irréalité du vécu du rêve semble rendre tout vivant, du fait même de la disparition de la séparation et de l’État de Communion, préalables à la dissolution, vous donnant à voir la source de Une Conscience, qui est le Rien qui contient le Tout, la totalité des rêves comme la totalité du vivant.
Elisa : Quand je regarde mes concombres, eh bien, ils me parlent, donc ils sont vivants.
Bien évidemment qu’un végétal est vivant. Bien évidemment qu’un atome est vivant. Bien évidemment que le Silence est vivant. Rien ne peut être mort. Le rêve est simplement le point de jonction de l’irréel et du Réel, de l’Éternel et de l’éphémère. Et vous le vivez.
…Silence…
Sœur : Un jour, j’étais assise sur une pierre, à donner à manger à mes poules, et à un moment donné, j’ai senti que j’avais, c’était le même amour que j’avais pour ma petite-fille, pour un poussin, une poule, pour l’arbre et le rocher sur lequel j’étais assise. Ça été un instant magique et déterminant.
Merci.
…Silence…
Il va être temps, je crois maintenant, de faire un moment de pause.
Bidi vous salue et vous dit à dans quelques instants.
À tout à l’heure.
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