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Bidi (Partie 1)
Vacances (20 au 25 Juillet 2022)

21 Juillet 2022

Bienvenue à tous sur le canal YouTube d’Elisa Bernal.

Elisa : Ah oui on est déjà en direct.

Oui, on est en direct.

Bien, alors nous allons accueillir Bidi d’ici quelques minutes.

Eh bien Bidi est avec vous et vous salue.

Voilà bien longtemps que je n’étais pas venu m’exprimer parmi vous afin de répondre à vos questions, à vos sollicitations, toujours bien évidemment en rapport avec la Vérité et le Réel.

Si vous le voulez bien, tout d’abord, nous allons nous installer dans le Silence propice à l’émergence des questions et des réponses. Comme toujours, je vous demande de ne pas vous arrêter aux mots, mais de vous laisser traverser et imprégner par le Verbe du Jnani.

…Silence…

Commençons si tu veux bien par voir s’il y a des questions au sein des auditeurs, ici présents.

Frère : Moi j’ai une question.

On t’écoute.

Frère : Tu étais avec nous il y a un an au stage précédent.

Exactement.

Frère : Je voulais savoir quel regard tu avais sur l’humanité telle qu’elle est aujourd’hui en termes de situation par rapport à il y a un an.

Par rapport à il y a un an, et par rapport à du temps où j’étais dans un corps, je ne vois aucune différence. L’homme continue à vaquer à ses occupations, s’occupe de ses préoccupations, mais ne s’intéresse toujours pas à ce qu’il est.

Bien sûr, vu de la personne, cela pourrait s’appeler une involution, mais du point de vue de l’Absolu, absolument rien n’a changé. Vous continuez à vous tourner vers votre petit moi, vers vos petites affaires, vers votre petit lit, plutôt que de vous inscrire dans le centre du cœur, c’est à dire dans la vie.

Bref, on peut dire que l’humanité aujourd’hui est toujours autant ‘’astralisée’’ qu’à l’époque. En fait rien n’a jamais changé, excepté les fioritures techniques, les moyens modernes. La personne humaine est toujours la même, toujours axée sur son ventre, sur ses possessions, sur sa petite vie et absolument pas intéressée par la Vérité.

Seul un petit pourcentage d’entre vous, et pas seulement depuis un an, depuis de nombreuses années, a été capable de se retrouver et de permettre d’alléger en quelque sorte le niveau de souffrance globale, parce que l’humanité est la souffrance, et tant que vous ne serez pas détournés de la souffrance, la vôtre ou celle des autres, comment voulez-vous être libres ?

Vous accordez plus de poids à la souffrance qu’à la Vérité. Vous cherchez toujours globalement des solutions pour le bonheur, alors que le seul bonheur qui ne passera jamais est celui de la Vérité qui n’a jamais changé depuis que le monde est monde.

Quelles que soient les circonstances, que cela soit celles que vous avez nommées le moyen-âge, ou les temps anciens, où les temps modernes, la situation est exactement la même. Il n’y a que les apparences qui ont changé, la recherche de confort, la recherche d’un épanouissement, la recherche d’un profit où qu’il soit, qui vous empêchent de vivre la Vérité.

Et comme certainement le Commandeur vous l’a dit et comme certainement vous le voyez, il y a plus qu’urgence à vivre le Réel, à vivre ce que vous êtes, à sortir de vos conditionnements, à sortir de vos petits plaisirs, à sortir de votre personnage, et enfin à laisser être ce qui est, quelle que soit la souffrance quelles que soient les apparences, quelles que soient les images, que me donne à voir ce monde.

Certains d’entre vous cherchent dans des rêves, dans des projections illusoires, un bonheur. Certains d’entre vous parlent d’un futur, qui ne sera que meilleur bien évidemment, ne voyant pas à quel point l’humanité est fourvoyée dans la recherche de ce qui est faux.

Cela va devenir de plus en plus évident, mais aussi de plus en plus critique. La différence par rapport à il y a un an, il n’y en a aucune. La différence par rapport à avant, il n’y en a aucune, si ce n’est comme je l’ai dit, les quelques êtres qui se sont trouvés. Mais comme vous le savez, comme je l’ai toujours professé et dit de façon ferme et définitive, ce monde est définitivement une scène de théâtre, il est définitivement ‘’maya’’, de la même façon que votre corps et que votre vie et, pour la plupart, vous êtes encore identifiés à cela.

La scène de théâtre est ce qu’elle est, il y a un scénario qui a été écrit du début à la fin de l’illusion, mais du début à la fin de l’illusion, vous y êtes soumis parce que vous y croyez tout simplement. Les circonstances de la scène de théâtre, quelles que soient les apparences, tant qu’il n’y aura pas d’événements importants dans votre vie ou dans l’humanité entière, rien ne changera. Mais cela aussi est écrit.

Donc je n’ai ni espoir ni désespoir. Je constate simplement que le film continue de se dérouler, que les acteurs sont toujours persuadés d’être des acteurs, que les spectateurs sont toujours persuadés d’être des spectateurs, et que ni l’acteur ni le spectateur n’a vu et n’a vécu que le théâtre n’avait aucune existence réelle.

Les voiles de l’illusion sont encore bien présents malgré, effectivement, peut-être une facilité plus grande à l’introspection véritable, une capacité peut-être plus grande sur la scène de théâtre à voir le théâtre, mais à voir aussi l’illusion du théâtre.

Bien évidemment, l’ensemble de l’humanité a peur, peur de la mort, peur d’un virus qui n’existe pas, peur d’un manque quelque part. La peur ne peut pas vous conduire à la liberté. La liberté est légèreté, elle ne connaît aucune peur. La peur est viscéralement inscrite dans la forme, dans ce sac de viande que vous occupez.

Globalement l’humanité est encore identifiée au fait d’être un sac de viande, sans compter tous les gourous spirituels qui vous emmènent  sur des chemins de dérive, sur des voies de traverse, en vous faisant miroiter un avenir extraordinaire de lumière. C’est un mensonge. Le seul Réel est en vous, tout le reste passe, tout le reste est faux.

Ais-je répondu à ta question ?

Frère : Oui.

Merci.

…Silence…

Pourrais-je avoir une gorgée de mon ‘’chaï’ ?

Elisa : Marie-France me dit de mettre les sous-titres. Écoute Marie-France, j’ai essayé, mais je ne suis pas experte et j’ai personne ici en ce moment. Je les ai mis, mais ce n’est pas sorti. Donc je suis désolée pour cette fois. Je n’ai lu ton message que tout à l’heure, sinon j’aurais pu le faire, peut-être faire venir quelqu’un qui me l’aurait fait. Je suis désolée, je n’ai pas été capable de le faire, alors je suis désolée. De toute façon Bidi crie très fort.

Tu es en train de t’exprimer à une sourde avec la voix. Tu penses qu’elle va t’entendre ou tu l’as écrit ?

Elisa : Non mais je pense qu’elle peut vous entendre, je pense qu’elle peut vous entendre.

Ah, je ne crois pas.

Elisa : Je suis désolée alors ; mais je n’ai pas su faire ça, je suis désolée.

Ce n’est pas grave elle lira, elle lira ce qu’il faut.

Elisa : Si vous avez des questions, les autres là, vous pouvez les mettre par ici.

Je tiens à préciser par rapport à ce que j’ai dit, maintenant à titre individuel, tant que vous croyez devoir faire un effort pour être dans le Réel, vous vous trompez. Le Réel ne sera jamais un effort, c’est une capitulation de toute volonté à être quoi que ce soit d’autre que ce que vous êtes, ici, en cet instant, avec le nom et le prénom qui vous ont été donnés dès que vous êtes apparus sur la surface de ce monde.

Tout ce qui vous éloigne de vous-mêmes, vous éloigne de la vie, vous éloigne de la Vérité. Il n’y a aucune autre solution que d’être ici, présents. Tout le reste ne sont que des balivernes, des mensonges éhontés, des escroqueries de la conscience, du mental. Il va être temps de vous en apercevoir, il va être temps de le conscientiser, il va être temps de tout lâcher, vos moindres prétentions à quelque niveau que ce soit, et de laisser être ce qui est ‘’être ’’. Tout le reste, ce ne sont que des distractions.

Je ne vais pas revenir sur l’ensemble de tout ce que j’ai pu vous dire en arrivant parmi vous depuis 10 ans, que ce soit la réfutation, que ce soit l’affirmation que vous n’êtes pas ce corps mais vous êtes dans ce corps, ça fait une grande différence. Mais par habitude à la forme, vous êtes identifiés à ce qui est faux. Vous êtes emportés à la fois par l’habitude, à la fois par des mémoires, à la fois par des projections, et vous n’êtes pas disponibles pour être Ici, Présents.

Voilà de nombreuses années je crois, les gardiennes des rêves, les cétacés, vous ont donné des codes sources, vous ont délivré des messages vous permettant de vous souvenir de qui vous êtes de toute Éternité, pas qui vous étiez hier, pas qui vous étiez dans une hypothétique autre vie ou autre monde, mais de vous souvenir de qui vous avez toujours été.

Acceptez que vous n’êtes jamais nés, acceptez que vous n’êtes pas concernés par la mort, et vous vous souviendrez de qui vous êtes. Vous ne serez plus attachés à un corps, à votre histoire, à votre mémoire, et vous goûterez enfin au  véritable bonheur. Tous les bonheurs que propose ce monde, de l’Orient à l’Occident, du Nord au Sud, ne sont que des vanités, des satisfactions de l’ego pour vous rassurer et éviter la peur.

Faites face à vos peurs, vous n’êtes rien de ces peurs. Les peurs sont sécrétées par la forme, par le sac de viande, et vous croyez que ce sont les vôtres. La peur est un signal chimique, vous n’avez rien à voir avec la chimie, votre corps oui, ce que vous êtes non.

Vous êtes au-delà des stupidités d’avoir un, deux ou douze brins d’ADN. Ce sont encore des fantasmes pour vous faire rêver, mais si vous rêvez, vous allez être bientôt dans le cauchemar le plus terrible qui soit, et ça vous fera le plus grand bien, parce qu’enfin vous réaliserez que vous êtes au-delà de tout rêve, au-delà de tout cauchemar et de tout avenir comme de tout passé. Il n’y a pas de temps, il y a l’espace infini, le Brahman, et au-delà de l’espace qui est infini, il y a ce que vous êtes, c’est-à-dire le Parabrahman.

Cela a été expliqué en long, en large et en travers, mais le problème c’est que beaucoup d’entre vous suivent ce que je dis ou ce qui a été écrit de moi, s’en gargarisent avec des mots, avec des concepts, avec des idées, mais ne sont pas dans le bonheur. Le bonheur vrai et véridique ne dépend pas des circonstances de votre âge, de votre mari ou de votre femme ou de votre porte-monnaie.

Soyez lucides envers vous-mêmes. Regardez-vous clairement, non pas pour trouver les défauts, mais pour voir ce que vous êtes au-delà de toute apparence, et vous ne pouvez le voir qu’à l’intérieur de vous et pas du tout à l’extérieur. Il y a certes – mais comme toujours ce n’est pas différent d’il y a quelques années -, une confusion totale, une inversion totale de la Vérité.

Il n’y a aucun sacré dans l’humanité, il n’y a que des simulacres, il n’y a que des mascarades, il n’y a que du faux, du toc, et c’est pourtant là dedans que vous cherchez le Réel.

Allez, autre question.

Elisa : Comment le Parabrahman…

Comment ?

Elisa : Comment le Parabrahman  a-t-il pu se laisser emprisonner dans ce sac de viande ?

Mais vous n’avez jamais été emprisonnés. C’est encore une idée, une croyance. Comment est-ce que le Parabrahman pourrait être enfermé ? Vous essayez de coller les circonstances de votre vie et d’insérer dans cette illusion le Parabrahman. Ne mêlez pas le Parabrahman à des notions d’enfermement. Vous n’avez rien compris, le monde n’est jamais né, le monde est une illusion de l’alpha à l’oméga. C’est un rêve, RÉVEILLEZ-VOUS !

Voilà dix ans je vous ai parlé des différentes consciences, et en particulier de Turiya qui est l’État Naturel, qui est l’état de sommeil sans rêve. Là est la perfection. Il n’y a pas de monde ou de corps qui vient interférer avec vous, vous n’avez pas conscience du monde, vous n’avez pas conscience de vous, vous êtes la Pure Félicité. C’est cela votre État Naturel.

Ne cherchez pas de comment ou de pourquoi, quelque enfermement que ce soit. Cela ne vous rapprochera en rien du bonheur, du Réel. Arrêtez de tergiverser, tournez-vous au-dedans de vous, c’est aussi simple que ça.

…Silence…

Ça fait du bien le Silence entre les mots !

Je vous rappelle que dans mon histoire d’être humain, très jeune, mon Guru m’a dit : ‘’Tu n’es pas ce corps’’. Un mantra que je me suis répété pendant trois ans sans m’occuper d’autre chose, excepté ma vie ordinaire, il m’a fallu 3 ans. Certains d’entre vous me lisent, m’écoutent, depuis combien d’années ? Certains, une dizaine d’années, d’autres depuis 30 ans !

Qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce que ça veut dire que l’état naturel est quelque chose d’ardu, de compliqué ? Non, ça veut dire que vous cherchez là où il n’y a rien à chercher, vous ne pouvez être que ce que vous êtes en l’instant où vous êtes. Acceptez cela et vous êtes libres.

Mais dès qu’il y a une recherche dans votre tête, une idée d’amélioration, une idée d’un avenir, vous êtes cuits. C’est aussi simple que ça.

…Silence…

Elisa : Ils y en a qui demandent dans le chat, si vous êtes fâché.

Ah non je ne suis jamais fâché.

Elisa : Si vous êtes nerveux et de mauvaise humeur.

(Rires)

Je ne suis jamais de mauvaise humeur.

Je suis la boule dans un jeu de quilles, et plus les quilles sont têtues, plus la boule va vite et sa force est de plus en plus grande. Mais n’interprétez pas la puissance de ma voix ou le ton comme une colère ou le fait d’être fâché. C’est encore un raisonnement humain lié aux apparences.

Fermez les yeux, restez silencieux, ne jugez rien, laissez-vous traverser et pénétrer sans rien arrêter, et vous verrez ce qui se passe.

Elisa : Les gens espagnols sont en train de dire pourquoi je ne traduis pas, alors je vais leur dire que non.

Parce que les traducteurs traduiront très vite, et comme dans les auditeurs nous n’avons pas de public espagnol, et nous n’avons que des Français ou des Belges ou des Suisses, en tous les cas, que de la langue française

Elisa : Elisa se repose.

Exactement.

(Elisa traduit en espagnol)

J’ai déjà dit dès le début de mon intervention qu’il ne fallait pas vous arrêter au sens des mots.

…Silence…

Frère : J’ai une question Bidi.

On t’écoute.

Frère : Je vis en mon personnage la crainte d’affirmer ce que je suis, et je me pose la question de cette crainte, pourquoi elle est là, et comment la transcender cette crainte d’affirmer ce que je suis profondément.

Alors j’ai entendu mais j’aimerais que tu reformules ta question. Tu as bien parlé dans ce personnage, il y a quoi ? Une crainte ?

Frère : Tout à fait.

Mais la crainte appartient au personnage.

Frère : Tout à fait.

Donc tu penses encore que le personnage peut éliminer la crainte pour vivre la grâce ou la perfection, c’est ça que tu exprimes.

Frère : Tout à fait.

Bien, maintenant il faut que tu sortes de la tête l’idée que tu es un personnage, le problème il est là. Tu n’es pas ce personnage qui craint. Rappelle-toi, ce n’est jamais la personne qui est libérée, mais c’est toi qui est libéré de la personne.

Donc comment peux-tu imaginer que le personnage soit un jour, éventuel, prêt à vivre la grâce. La grâce est sans personne et surtout sans toi. C’est ça où il y a un problème de compréhension. Désidentifie-toi de tout ce qui n’est pas l’instant présent, cet instant présent est sans toi.

Donc le simple fait de poser la question de cette façon révèle quelque part, et tu me diras si tu es d’accord, que le personnage pense qu’en éliminant cette crainte, il sera libre, mais ça ne peut pas être comme ça, parce que tant que tu formules ça, tu es encore identifié à ce personnage. N’est-ce pas ?

Tout à fait.

Voilà.

Frère : À moins que ce soit une bienveillance vis-à-vis de ce personnage.

Comment ?

Frère : À moins que ce soit dû à une bienveillance vis-à-vis de ce personnage qui a cette crainte

Ni bienveillance ni crainte. Simplement affirmer que rien de ce personnage n’est réel et que rien de ce personnage ne te concerne. L’Ici et Maintenant, comme disaient les archanges voilà des années, Hic et Nunc, Ici et Maintenant, n’est pas lié à la personne, Ici et Maintenant est plus lié à l’observateur, le spectateur si tu préfères.

Mais en parlant de cette façon, il est indéniable que tu es identifié au personnage et que tu penses qu’en supprimant la crainte, les peurs ou autre chose de ce personnage, ce personnage vivra la Grâce. C’est impossible. Tu ne vivras la Grâce et l’État Naturel que quand tu ne seras plus en aucune façon identifié au personnage que tu es justement.

La Vérité n’a rien à faire du personnage. Le personnage est un corps de rêve, un corps d’illusion, on peut même l’appeler un corps de souffrance parce qu’il est porteur de mémoires, parce qu’il est porteur d’action-réaction, parce qu’il est porteur de croyances, de rêves dans le rêve. Mais il faut déjà accepter fondamentalement que tu n’es rien de ce que tu perçois, que tu n’es rien de ce que tu vis, et à ce moment-là tu seras disponible. Et quand je dis toi, je ne m’adresse pas au personnage qui écoute, je m’adresse à celui qui est en silence à l’intérieur de toi, ce que tu es.

Donc il y a un problème de positionnement, et je te rassure ce problème concerne énormément de frères et de sœurs qui croient encore que leur personnage, d’une manière ou d’une autre, va leur apporter le Réel. Bien sûr, le personnage peut toucher et vivre le Je Suis ou le Soi, mais le Je Suis ou le Soi n’est pas le Réel.

Tout ce qui est soumis au temps appartient au rêve, c’est une erreur de logique et une erreur de positionnement. Regarde ton personnage, pas la peine de le maltraiter, regarde-le réellement, avec détachement, observe-le, affirme qu’il n’a rien de réel, que toutes tes gesticulations, que tous les éléments de ta vie appartiennent au rêve sans aucune exception. Alors à ce moment-là tu seras disponible.

Tant que vous n’avez pas rejeté loin de vous l’idée d’être cette entité, d’être ce corps de souffrance, tant que vous pensez que vous devez vous améliorer, vous vous trompez, vous vous éloignez du réel. Le réel a toujours été ici et maintenant, il n’a que faire du temps, il n’a que faire de ton identité, il n’a que faire de ce que tu penses, il n’a que faire de ce que tu crois.

Écoute le silence qui est en toi et pas les jérémiades de la personne. Il vous faut la ferme conviction, la plus absolue, que vous n’avez rien à voir avec ce corps qui est apparu un jour et qui disparaîtra un jour. Ça ne veut pas dire fuir votre vie, ça veut dire simplement accepter ce que je viens d’énoncer, affirmez-le et vous le vivrez. Mais tant que vous croyez devoir vous appuyer sur quelque chose d’illusoire pour trouver le Réel, c’est simple, vous tournez en rond.

Tant que vous vous appuyez sur une autorité extérieure, ou ce que vous pourriez considérer comme une autorité extérieure, qu’elle soit dans un livre, dans une religion, dans une vision, dans un avis soi-disant éclairé, vous ne pouvez pas être libres et encore moins autonomes, vous avez remis votre pouvoir à autre chose qu’au Réel.

…Silence…

Elisa : Une Sœur dit : Bonjour à tous, tant qu’il y a des questions, il y a toujours de l’identification au rêve.

Comment ?

Elisa : Tant qu’il y a des questions, il y a toujours de l’identification au rêve, on s’identifie au rêve tant qu’il y a des questions

C’est une affirmation ?

Elisa : Non c’est ce qu’elle a fait comme commentaire

Les questions n’ont pas plus d’importance que les réponses, ce qui est important c’est la mise en relation, la mise en résonance même devrais-je dire, et ce qui se passe au-delà des mots, au-delà d’une compréhension intellectuelle. Ce qui se passe d’important ne peut pas être au niveau conscient. La parole du Jnani est libre, elle n’est conditionnée par rien et c’est dans ce non- conditionnement, dans cette non-conceptualisation que vous avez le plus de chances de vous rencontrer. La question est un alibi. La réponse est aussi un alibi, c’est juste un support. Rien de plus.

Elisa : On a des questions dans le public ?

Frère : Moi j’ai une question Bidi.

On t’écoute

Frère : J’ai l’impression de te connaître depuis toujours et ça me pose question voilà. Pourquoi cette impression quoi ?

Pourquoi cette impression de reconnaître, de connaître depuis toujours le Réel ? Le discours ? De quoi parles-tu ?

C’est ta présence.

C’est normal, ma présence n’est rien d’autre que toi, je te rappelle que dans ce satsang-entretien avec la vérité, si tu te laisses traverser, bien évidemment que tu te reconnais puisqu’il n’y a ni toi ni moi. Donc il y a une évidence qui se fait jour, il y a une rupture des voiles, des barrages, c’est ça Se souvenir de qui vous êtes.

Voir qu’au-delà de la résonance comme j’ai dit, qui partirait d’un point à un autre, en fait vous découvrez l’immuabilité, de ce qui a toujours été là. Ces moments, comme je l’ai dit d’ailleurs en étant incarné, que mes paroles ne pouvaient pas échouer. Ce n’est pas lié à la qualité de mon discours, mais de où vient, d’où vient ce discours. Il ne vient pas de mon cœur, il est déjà présent dans le tien, là où il n’y a plus personne justement.

Bien évidemment qu’il doit y avoir, et c’est le but, un sentiment de reconnaissance qui met fin à l’oubli, et plus tu t’immerges avec facilité, sans questionnement, dans ce qu’il se produit au-delà de toute idée ou pensée, plus tu te rapproches de toi-même, de cet observateur silencieux que tu es.

Ces entretiens vous permettent de vous approcher de vous-mêmes, d’où, comme tu le dis, cet aspect familier quelque part. C’est une rencontre avec toi-même.

Il faudrait un peu de thé pour adoucir la voix.

Merci beaucoup. Comment ?

Ah, on m’a donné quelque chose à mettre. C’est pour la voix ? Et on met ça où ? Il y a un trou ? On cherche le trou. Autrement je peux l’avaler si tu préfères. Merci.

(Elisa lui a donné un vaporisateur pour la gorge et/ou la toux)

Ah oui la voix est plus claire !

…Silence…

Et parmi les auditeurs « vidéo » …

Elisa : Y a-t-il des questions parmi les auditeurs qui suivent la vidéo ?

En tout cas, aujourd’hui plus que jamais, j’aimerais vraiment une chose que vous reteniez au fond de vous, que la Vérité est tellement simple qu’il n’y a aucune place pour un chemin quelconque. Tant que vous vous croyez en chemin, en fait vous tournez autour du pot. Vous ne faites que tourner en rond.

L’immobilité et le silence sont des éléments bien plus importants pour vous souvenir que tout discours, ou toute élucubration ou toute pensée. Rappelez-vous que la clef sera toujours vous-mêmes, rappelez-vous que la clef ne peut pas être ailleurs qu’ici et maintenant, et qu’en définitive il n’y a jamais eu de clef et jamais eu de chemin.

La phrase qui consiste à dire « Accepter ce qui Est » est la seule phrase qui puisse vous permettre de faire taire le personnage. Ce n’est jamais le personnage qui découvre le réel, mais le réel qui met fin au personnage. Ce n’est pas du tout la même chose.

…Silence…

Alors, soit j’ai endormi tout le monde, soit ils ont tous fui.

Elisa : Allez, posez des questions.

Un frère : En fait, il n’y a aucune porte qui puisse donner accès au Réel.

Exact.

Frère : Un moment donné, le Réel émerge naturellement.

Dès l’instant où tu lâches toute prétention à quoi que ce soit, dès l’instant où tu es disponible à toi-même, ici et maintenant, c’est exact. Tout le reste, ce ne sont que des divagations. Je le répète, le Réel a toujours été là, tu as toujours été là. J’ai même dit en étant incarné : les univers sont apparus, les mondes se sont déployés, les mondes disparaîtront, les univers disparaîtront, et tu seras toujours là, identique et inchangé.

Ce n’est pas une idée fumeuse ou un concept, c’est la réalité du vécu du Parabrahman. Il n’y a pas d’autre réalité. La seule source de bonheur qui ne passe jamais est là. Et encore le bonheur est un faible mot.

…Silence…

Elisa : Une question que je vais traduire.

On écoute.

Elisa : Pourquoi on ne s’en va pas une fois pour toute de ce jeu ? (…) ce personnage …

Je suis désolée, je ne t’entends pas.

Elisa : Pourquoi on ne s’en va pas de ce jeu une fois pour toute ? Nous ne sommes pas ce personnage, mais ça termine en étant très dense, même si on n’est pas ce personnage. Pourquoi nous continuons à être ici ?

Pourquoi on continue ? Mais c’est affreusement simple ! Vous croyez à ce jeu, vous croyez à ce personnage, vous croyez aux mondes, vous croyez aux mondes de la forme, donc vous croyez au rêve. Et il en est de même lorsque vous pensez mourir, vous créez un autre monde, où il y a soi-disant des êtres de lumière, des membres de votre famille qui vous disent qu’il faut revenir.

Donc de ce côté-ci du voile, comme de l’autre côté du voile, vous êtes toujours dans l’illusion. Vous croyez – comment dit-on ? – dur comme fer que vous êtes réels ! Voilà pourquoi vous êtes toujours là. Il faut que votre conviction soit sincère et intégrale. Vous n’êtes rien de ce corps, vous n’êtes rien de votre vie, vous n’êtes rien de cette personne, mais vous êtes dedans.

Alors qu’on appelle ce corps sac de viande ou temple sacré, ça ne change rien. Ce sont encore des mots. Tant que vous n’avez pas vu, par le vécu, c’est la seule façon de le comprendre, que tout ceci n’existe pas, vous continuez à vous réincarner. Quand vous quittez ce monde, comme je l’ai dit, vous rencontrez des êtres soi-disant de lumière, qui vous racontent des balivernes, qui vous empêchent de rentrer dans votre lumière, et de traverser votre lumière, vous êtes encore dans une projection. Ça n’a pas de fin.

Comment voulez-vous que ce qui n’a jamais commencé ait un jour une fin ? Le rêve est ce qu’il est, dans le monde de la forme, comme dans ce qu’on pouvait appeler le monde astral. Il vous faut quelque part réalisé, authentiquement, qu’il n’y a jamais eu personne. Il vous faut réaliser que ce que vous êtes n’est dépendant d’aucun temps, d’aucune forme, d’aucun monde et d’aucune dimension.

Il vous faut rentrer quelque part dans la confusion totale du personnage, quelque part dans le drame du personnage, pour enfin vous retrouver. Tant que vous n’avez pas quelque part épuisé toutes les voies illusoires et fausses, vous n’êtes pas prêts pour le réel. Quand vous en aurez marre de souffrir, quand vous en aurez marre d’aller et venir dans tous les sens du terme, tant que vous n’aurez pas constaté votre immuabilité, vous ne pouvez pas vous souvenir de qui vous êtes.

On pourrait dire que l’humanité actuellement est un rêve dans le rêve, dans le rêve, dans le rêve, dans le rêve du premier rêve. Il y a effectivement plusieurs couches de rêves et d’illusions. Tant que vous n’avez pas rejeté tous les rêves, vous ne pouvez pas être libres. De toute façon, si vous considérez que vous n’êtes pas libres, c’est simplement que quelque part vous croyez encore à votre personnage. Je suis désolé de le dire, mais il n’y a pas d’autre alternative.

Elisa : J’ai une question.

On écoute.

Elisa : Ma tête est en silence pour moi. C’est une manière de méditer. Mais malgré ça, j’aperçois parfois de la peur dans mon cœur et ça suffit d’observer la sensation pour qu’elle disparaisse.

J’ai beaucoup de mal à comprendre cette expression de peur dans le cœur. La peur vous prend au ventre, la peur vous saisit à la gorge, ce n’est pas la peur qui affecte le cœur, c’est la rétraction du cœur, la non-spontanéité, la non-immédiateté. Bien sûr, il y a des émotions qui peuvent déclencher des problèmes de cœur organe. Nous le savons tous. Mais le silence dont tu parles dans ta tête, on n’en a rien à faire. Le silence doit être dans le cœur.

Vous pouvez faire tous les silences dans votre tête que vous voulez, ça ne changera rien. Le silence dont on vous parle est le silence de l’observateur ou du témoin. C’est le silence qui est là, au milieu de la poitrine, pas dans la tête. Que votre tête soit dans le brouhaha, dans la confusion ou dans le silence ne changera rien. Ce n’est pas le silence des pensées. Et le silence parfait est celui qui n’est plus identifié à quoi que ce soit du monde de la forme.

Il ne rejette pas la forme, mais il a vu l’escroquerie. Si le silence est dans le cœur, alors l’Amour est là. Parce que dans le silence, il y a le Rien. Parce que dans le silence il y a le Plein. Tout est inclus dans le silence, pas uniquement métaphoriquement. Il ne pourrait exister la moindre musique, même de la musique des sphères, si elle ne pouvait être supportée par le silence.

Le silence du cœur ou la paix du cœur, c’est rejoindre l’immuabilité, au centre de ce qui a été nommé le double tore du cœur, ou de la couronne ascensionnelle du cœur, là où il y a évidence, là où vous vous souvenez de qui vous êtes. Ça n’a rien à voir avec la tête. La tête en définitive n’est qu’une excroissance du cœur, un parasite du cœur.

…Silence…

Elisa : J’ai d’autres questions, quand vous voulez.

Je le veux.

Elisa : Qui décide d’arrêter de croire en cette personne ? La personne ?

(Bidi rit)

Mais vous êtes stupides quelque part. Qui décide ? C’est Toi, pas la personne. Je l’ai dit et je le répète. Il suffit d’affirmer, comme je l’ai fait de mon vivant, pendant trois ans : « Je ne suis pas ce corps, je ne suis pas cette personne ! »

Pourquoi chercher midi à quatorze heures ! La décision vient de vous bien sûr. Connaissez-vous une seule personne sur cette Terre qui était capable de dire « Je ne suis pas cette personne » ?

Mais vous êtes dans cette personne, là où il n’y a personne. Qui est le maître à bord ? La Vie, l’Amour, la Sagesse, celui qui sait, celui qui a toujours su, celui qui n’est jamais né, qui jamais n’est mort, celui qui a toujours été présent. Appelez-le Dieu, si vous voulez. Et bien évidemment la personne ne peut rien décider.

Elisa : La personne a retiré la question, je pense qu’elle a dû avoir peur.

Elisa : Mon cœur est en silence et observe les pensées qui passent et disparaissent. J’ai eu ma réponse, c’est pour ça que j’ai retiré la question.

Elisa : Allez osez ! D’autres questions.

Un frère : Bidi, peut-on partager le feu du cœur sacré avec vous ?

Ah, mais avec grande joie. Simplement restez immobile, de préférence fermez les yeux ….

(Bidi se met en position de partage)

…Silence…

… Parce qu’il n’y a pas d’autre chemin possible.

…Silence…

Jusqu’au moment où tu vivras et comprendras qu’il n’y a jamais eu de chemin. Tu n’as jamais bougé, tu as toujours été là.

…Silence…

Stop ou encore ? (S’adressant à Elisa)

Elisa : Vous avez été sur Terre. Vous avez vu que c’était très réel quand même !

J’ai vécu quoi ?

Elisa : Vous avez vécu sur la Terre et vous avez vu que le jeu était réel quand même !

Bien sûr, il est très séduisant. Je n’ai jamais dit le contraire. Je n’ai jamais rejeté la vie. Je vous rappelle que je n’étais pas dans une grotte entourée d’élèves, j’étais dans la vie active, j’ai eu des enfants. J’ai eu une femme. J’ai eu des tracas, des soucis comme tout le monde. Et alors, où est le problème ?

Elisa : C’est que c’est difficile de faire rentrer au personnage le fait qu’il n’existe pas.

Mais vous le ne ferez jamais rentrer. La  façon dont tu  l’exprimes prouve bien que tu n’as rien compris !

(Rires)

Vous confondez, vous inversez tout. Le personnage ne pourra jamais l’accepter. C’est bien pour ça que je vous dis de répéter que vous n’êtes pas cette personne. Vous n’êtes pas ce corps. Vous n’êtes jamais nés. Je n’ai jamais dit que le personnage allait accepter cela. Le personnage est justement conçu pour adhérer au rêve. Rends-toi compte de la façon dont tu poses la question. C’est le point de vue de la personne, du personnage encore.

Vous devez vous mettre dans la tête, dans le cœur et partout que le personnage n’y peut rien. Il est là et il ne peut pas être ailleurs.

Elisa : Mais c’est lui qui s’exprime.

Qui ?

Elisa : Le personnage.

Mais non, ce n’est pas lui !

Elisa : Il n’arrête pas d’embêter !

Voilà !

Elisa : C’est le singe.

Le singe, le perroquet, le babouin, l’ego, appelle ça comme tu veux. Tout ce qui est apparu n’est pas vrai. Tout ce qui passe et tout ce qui se passe n’est pas vrai ! N’essayez pas de convaincre le singe ou le perroquet, vous n’y arriverez pas. Arrêtez de vous identifier au singe ou au perroquet, ce n’est pas la même chose.

Elisa : Je le pige, ça y est.

Une sœur : Ah ! Ouf !

Bidi à Elisa :

Ton énergie vient de changer.

Vas-y, exprime-le, n’hésite pas.

Elisa : En fait, celle qui vient de manger à midi, ce n’était pas moi.

Exactement.

(Rires)

Elisa : Celle qui va manger une glace tout à l’heure, ce sera moi.

Non plus.

(Rires)

On pourrait presque entendre les rouages de la pensée.

…Silence…

Tu as raison quand tu dis que ce n’était pas toi, ce n’est pas une blague, c’est ton corps.

Elisa : Question d’une sœur : Comment vivez-vous, de là où vous êtes ?

Je suis partout et nulle part. Rappelez-vous que je suis dissous dans le Parabrahman, et que ce qui s’exprime aujourd’hui n’est qu’un lien particulier, que j’ai nommé ultra temporalité, ou si vous préférez un processus particulier de walking comme disent les anglais, qui n’est pas seulement un échange d’âme, ni un échange de corps, mais un échange d’étincelle divine, qui est la même.

Aujourd’hui, je ne peux être localisé nulle part, ni dans une dimension, ni dans une confrérie, ni dans une assemblée de quoi que ce soit.

Elisa : Donc vous ne vivez pas ?

Je ne vis pas ? Mais c’est vous qui ne vivez pas, vous racontez n’importe quoi, c’est vous qui êtes morts, c’est vous qui êtes dans le monde de la mort, pas moi ! Le monde de la forme est un monde de mort. Le monde de ce qui naît et ce qui meurt n’est pas vrai, c’est un monde de cauchemar.  En vérité, il n’y a jamais eu de monde, il n’y a que la Vie.

Elisa ou autre sœur : Et ça se passe bien chez vous ?

Pourquoi ça se passerait mal ? N’étant assujetti à rien, n’étant limité par rien, étant dans la vacuité la plus totale, dans l’état de perfection primordiale, pourquoi voulez-vous que quelque chose se passe, en bien ou en mal ? Je répète, dans le Parabrahman, rien ne passe, rien ne se passe.

Elisa : Et dans cet état, est-ce qu’on peut l’expérimenter ici ?

Mais certainement pas ! Vous voulez à la fois le beurre et l’argent du beurre comme on dit ! La Vérité est un renoncement total à l’illusion et au rêve.

Elisa : Ce n’est pas ce qu’on appelle Agapè ?

Ah si, c’est Agapè. La version manifestée au travers de la personne se nomme Agapè, cet Amour inconditionnel, qui ne fait aucune différence, comme le soleil qui nourrit de la même façon l’assassin et le saint. Il ne fait pas de particularisme. Il ne fait pas de différence. Il est égal à lui-même.

…Silence…

Frère : Une question Bidi.

On t’écoute.

Frère : Comment faire pour ne pas se prendre au sérieux dans ce monde ?

Certains te diraient de retrouver la spontanéité de l’enfance, la voie de l’innocence, de la simplicité. Ils ont raison. Mais regardez ce que nous nommons la société, que ce soit en Orient comme en Occident. Dès que vous naissez, on vous formate, on vous attribue un nom, un prénom, auxquels vous vous identifiez. On vous attribue une fonction, vous êtes le fils ou la fille de. Ensuite, vous êtes éduqués, c’est-à-dire formatés selon des règles sociales ou morales, où il y a toujours et systématiquement une autorité au-dessus de vous.

Et, au fur et à mesure des années, comme nous le constatons tous, tout devient de plus en plus sérieux. C’est un conditionnement. C’est une programmation qui se perpétue de génération en génération. Le Jnani a un sourire de l’enfant. Il a un sourire malicieux, pas pour vous tromper, mais parce qu’il sourit de vous voir vous chercher alors que vous êtes déjà là. Comme je l’ai dit tout à l’heure, vous tournez autour du pot. Le Réel n’est pas sérieux. Il est simplement allégé du poids de tout rêve, de toute croyance, de tout espoir et de toute illusion.

C’est un état plutôt de légèreté, quel que soit l’état du corps, quel que soit l’état de la conscience ou du mental. La Paix et le Silence, qui ont été retrouvés, sont d’une légèreté qu’aucun désir, aucune satisfaction de ce monde ou d’aucun monde ne peut donner.

…Silence…

Elisa : Question. Dans la réalité il ne se passe rien, éternellement que la Béatitude ?

C’est une question, ça ?

Elisa : Question. Dans la réalité il ne se passe rien, éternellement que la Béatitude ? Oui, c’est une question.

C’est une Béatitude qui n’est même pas consciente d’elle-même. Vous êtes dans l’état de perfection. Vous ignorez tout des mondes. Il n’existe plus la moindre trace d’un quelconque rêve, une quelconque illusion. Les mots sont bien faibles pour décrire le Réel. Mais, effectivement, ce sont les meilleurs qualificatifs que l’on puisse trouver. Même si je préfère ceux de ‘’Immuabilité’’, même si je préfère les mots de ‘’rien ne passe et rien ne se passe’’. Il n’y a aucune forme. Il n’y a aucune projection. Il n’y a aucune irradiation. Il n’y a que Paix et Amour. Cet Amour et cette Paix n’ont pas besoin d’être irradiés ou projetés.

C’est le moment, où vous comprenez aussi que vous êtes l’ensemble des mondes, l’ensemble des rêves. C’est le moment où vous comprenez qu’il n’y a aucune individualité. C’est le moment où vous vivez qu’il n’y a aucune personne. Alors les mots de : Absolu, Parabrahman, A-Conscience en tant que antérieur à la conscience, ne sont que des faibles qualificatifs. Mais il y a une chose évidente. C’est que, celui qui le découvre, ne peut qu’affirmer que ça ne peut être que cela, l’Unique Vérité.

Il n’y a la place pour aucun doute. À ce moment-là, vous vous souvenez réellement de qui vous êtes avant la naissance de l’Être, avant la naissance de la Lumière, avant l’apparition de la conscience et des mondes. Vous ne pouvez pas vous tromper, vous ne pouvez pas être trompés. Il y a une reconnaissance immédiate. Bien sûr, étant dans une forme, nous employons un vocabulaire, des mots, qui se rapprochent le plus possible.

Alors, que vous le nommiez Ici et Maintenant, Instant Présent, l’Éternel Présent, le Temps Zéro, le Cœur du Cœur, la Présence et l’Absence réunies, là où il n’y a personne, là où il n’y a rien qui se passe, ce sont des essais qui essayent de refléter le vécu du Libéré. Mais la chose essentielle, quels que soient les qualificatifs différents qui peuvent être employés, c’est que vous êtes absolument sûrs et certains que seul cela est Vrai. Parce que justement, rappelez-vous, vous vous souvenez, non pas d’un quelconque monde, non pas d’une quelconque forme. Mais vous vous souvenez réellement de ce que vous êtes, de qui vous êtes.

Il n’y a aucun doute possible. Il n’y a aucune interrogation. Gardez les interrogations pour savoir à quelle heure part votre train demain ou combien vous allez gagner. Gardez les interrogations nécessaires à la vie au sein du rêve. Il n’y a plus de chercheur. Il n’y a rien à chercher. Il n’y a rien à gagner ni rien à perdre. Il y a simplement ça qui est là. Vous êtes ça.

Elisa : J’ai d’autres questions…

Comment ?

Elisa : J’ai d’autres questions, on dirait qu’ils se réveillent.

Elisa : Une sœur : Elle écrit en espagnol, je vais traduire.

Elisa : L’esprit aussi fait partie du rêve. L’esprit fait-il aussi partie du rêve ?

Bien sûr. Tout ce qui a un nom, tout ce qui a une forme, tout ce qui apparaît et disparaît, fait partie du rêve. Le monde dans sa totalité, la création dans sa totalité, appartient au rêve. Le Réel ne sera jamais un rêve.

Elisa : Autre question : Est-ce que celui qui a été connu sur Terre comme Bernard de Montréal se trouve à vos côtés ou dans les parages ?

J’ai le monde entier à mes côtés. Il n’y a pas de distance. Il n’y a pas d’espace. Il n’y a pas de temps. Il n’y a pas de chronologie. Je crois qu’à un certain moment donné avec Abba, nous avons pris des véhicules de Lumière pour aller visiter des gens, pour montrer que tout vêtement n’est qu’une enveloppe, un costume. Et que, quand vous êtes libres, vous pouvez emprunter n’importe quel costume dans n’importe quel temps, de n’importe quel rêve. Ça n’a aucun intérêt pour nous. Ça a un intérêt pour celui qui vit notre rencontre. Mais celui que vous avez nommé Bernard de Montréal, qui bien sûr, n’a fait partie d’aucun ordre.

Je vous rappelle que tous les ordres, même les Melchizedeks, sont une secte, rien de plus, rien de moins. Ce sont des gens qui se croient individualisé et qui n’ont pas résolu le problème de l’individualité. D’ailleurs, qui parmi les Anciens, jusqu’à des temps très proches, pouvaient prétendre connaître l’Absolu et vivre l’Absolu? Aucun. Ni Sri Aurobindo, ni Frère K, ni tous les autres. Les choses sont différentes dorénavant. Il n’y a pas plus de distance entre moi et Bernard de Montréal, entre moi et Yaldebaoth ou qui vous voulez. Ce ne sont que des costumes. Il n’y a rien de réel.

Elisa : Question. L’identification à l’individualité est-elle le plus grand voile qui nous a fait croire à la séparation, au rêve, ou est-ce la croyance même en l’existence de ce voile ?

On peut dire que, dès l’instant où vous êtes apparus au sein d’une forme, là est l’illusion. Bien sûr, par l’habitude des prises de formes, comme c’est le cas sur Terre, ce sont surajouté les croyances du fait de l’incapacité de l’humain à dépasser le monde de la prédation, le monde de l’enfermement, comme ça été expliqué longuement. Mais même dans les dimensions que vous aviez nommées libres, là où évoluent les Mères Généticiennes, les Triangles, Les Hayot Ha Kodesh, les Kérubïm, là où évolue dans les dimensions intermédiaires les archontes, par exemple, tout ça, c’est le même rêve.

Nous sommes tout cela. Donc, il y a au départ une création ou une émanation depuis la Lumière sans forme que l’on appelle, que l’on peut appeler et nommer aussi bien La Source que Shantinilaya, dès qu’il y a apparition d’une forme, il y a l’apparition d’une notion d’individualité. Et au fur et à mesure de l’illusion du temps qui s’écoule et de l’espace qui se déploie, le niveau vibratoire, si vous pouvez le nommer ainsi, cristallise des plans de vie, des plans d’illusion, des plans de rêve dans le rêve, et comme je l’ai dit, de rêve dans le rêve, du rêve, du rêve, du rêve, de plus en plus denses, de plus en plus apparemment séparés, de plus en plus fragmentés, de plus en plus cauchemardesques littéralement, où la croyance effectivement vient s’ajouter à l’illusion de la forme.

…Silence…

Elisa : Une sœur : Comment savez-vous que l’on veut vous contacter ou que vous voulez nous contacter ?

Comment savez-vous que quoi ?

Elisa : Comment savez-vous que l’on veut vous contacter ?

Mais je l’ai toujours dit. Je vous avais même donné, pour le plan de la Terre, un horaire privilégié, dans le pays où vous êtes à vingt-trois heures. Ce contrat est toujours valable. Rappelez-vous que quand nous sommes illimités, même si nous apparaissons au sein d’une forme, nous sommes multifocaux, c’est-à-dire que nous pouvons répondre, ce qui pour vous est dans le même temps, la même heure, en de multiples espaces, de la même façon. Nous ne sommes pas limités par les règles de ce monde. Le Christ peut se présenter à des milliers de personnes en même temps.

Je me suis présenté à des centaines de personnes en même temps. Vous pouvez toujours faire appel à moi à vingt-trois heures, qui est toujours un appel à vous-mêmes, puisque je ne suis rien d’autre que vous-mêmes. Cela a été annoncé déjà voilà depuis de nombreuses années, quatre ou cinq ans.

Elisa : Une sœur ou un frère a dit : Oma nous a expliqué qu’il avait été avec d’autres dans un vaisseau …

Dans la ?

Elisa : … dans un vaisseau.

Moi ?

Elisa : Non. Oma, nous a expliqué qu’il avait été avec d’autres dans un vaisseau près du soleil en attendant que l’Évènement Collectif arrive. Mais pourquoi ne sont-ils pas directement retournés dans le Parabrahman comme Bidi ?

Parce qu’ils ont construit, durant leur vie, des écoles, des enseignements qui les ont liés. Ce qui a été lié sur Terre sera délié sur Terre. Ce qui a été lié au Ciel sera délié au Ciel. Donc ils ne peuvent pas rejoindre définitivement le Parabrahman. Il en est de même des Mères Généticiennes. Il en est de même de toutes les forces actives de la Confédération Intergalactique des Mondes Libres. Cela concerne, bien évidemment, les Anges du Seigneur – les Végaliens -, mais aussi toutes les civilisations dites Intergalactiques, des plus exotiques au plus communes.

Vous êtes responsables de ce que vous créez, c’est-à-dire que vous êtes responsables des illusions que vous avez créées. Il faut donc résoudre cette responsabilité. Cela avait été expliqué fort longuement dans les années 2010/2012. Mais de grâce aujourd’hui, ne vous encombrez pas de toutes ces sottises spirituelles. Qu’est-ce que vous cherchez encore ? À quoi ça vous sert, à part vous masturber la tête ? Expliquez-moi quel est l’intérêt ? Où voulez-vous en venir ?

Elisa : Une question. Pourquoi on est seul à seul quand on vit la Vérité ?

Mais parce qu’il n’y a jamais eu personne. C’est le moment où tu constates qu’il n’y a que toi. Il y a à la fois personne, mais tu es en même temps toutes les personnes, tous les rêves, parce que nous sommes les uns dans les autres à tous les niveaux. Tout est imbriqué, même les dimensions. Tout est inter relié depuis le niveau le plus dense jusqu’au niveau le plus éthéré. C’est le principe même de l’Intelligence de la Lumière.

…Silence…

Frère : Une question d’une sœur.

Excuse-moi, je ne t’écoutais pas.

Frère : J’ai eu une question d’une sœur.

Alors, allons-y. On l’écoute.

Frère : Elle demande. Pourquoi les personnages qui se sont reconnus ne partent pas ?

Mais parce que l’on ne peut rien changer à ce qui est dans le rêve. Comment pouvez-vous imaginer qu’on puisse changer un iota parce qu’un jour on devient libre? On doit quitter la scène de théâtre ? On ne peut être que là où on est, Ici et Maintenant. Comment faut-il vous le répéter ? Vous ne pouvez pas quitter le rêve. C’est le rêve qui vous quitte quand vous voyez que c’est un rêve. Si la personne est là dans ce corps, c’est qu’il y a toujours une raison. Croire que quand on est libre, on peut changer le monde, est une hérésie. On ne peut rien changer. C’est un film.

Comment dois-je vous le répéter? Ça été répété des milliers de fois. On est là où on est, et on ne peut pas être ailleurs que là où on est. Voir le rêve et voir sa fausseté, ne vous donne pas envie de quitter le rêve, vous donne simplement encore plus envie d’être là où vous êtes, Ici et Maintenant. Il n’y a pas d’ailleurs. C’est encore une projection de la conscience ça et du mental. Vous ne pouvez pas être ailleurs que là où vous êtes. Même ce que vous avez semblé choisir est déjà écrit. À vous de le voir.

N’oublie pas qu’on me coupe le sifflet au bout de deux heures.

Elisa : On a besoin d’une pause, Bidi.

Alors, les dernières questions avant une pause méritée, mais vous n’en avez pas fini avec moi. Je reviendrai après la pause.

Frère : Question Bidi. Le passage de Bidi dans un corps humain (…)

Comment il faut que je le répète? Vous êtes dans un film immuable – im-mu-a-ble -, de l’Alpha à l’Oméga, de La Source aux mondes infernaux. Tout a été écrit hors du temps et de l’espace dans ce qui fût nommé l’Instant Initial qui n’est rien d’autre que l’Instant Final. Tout est parfait. Ne vous fiez à aucune apparence. C’est comme l’illusion du libre arbitre que beaucoup de spiritualistes mettent en avant : ‘’ah oui, mais j’ai le libre arbitre’’. Mais espèce d’abruti, tu n’as aucune liberté dans le libre arbitre. La seule Liberté, c’est la Liberté de l’Action de Grâce.

Comprendre et voir que absolument tout est conditionné, que absolument tout a été écrit, que tout a été joué, qu’il n’y a pas de temps, qu’il n’y a pas d’espace. Pas une virgule, pas une scène du film ne peuvent être changées. Je crois que Abba vous avait parlé de jeu vidéo, mais le jeu vidéo, vous avez plusieurs scénarios. Mais tous les scénarios se résument au début du jeu et à la fin du jeu. C’est exactement la même chose. Mais ça, ce n’est pas une croyance. C’est ce que vous vivez réellement quand vous êtes libres. Mais vous ne pouvez pas le comprendre. Vous ne pouvez même pas l’accepter et c’est normal.

Vous ne pouvez que le vivre et comme je disais, le vécu est la compréhension. Rien à voir avec une compréhension intellectuelle ou vibratoire ou je ne sais quoi. Il faut vous retrouver – re-trou-ver -. Et quand vous vous retrouvez, vous êtes obligés de dire que ça toujours été là. Comme disent certains dans leurs écrits, il n’y a que l’Instant Présent. Tout le reste est mensonge. Vous êtes dans le rêve mais, à ce moment-là, vous n’êtes plus dupes du rêve. Vous êtes disponibles pour l’Instant. Il n’y a plus de chercheur. Il n’y a plus de recherche. Il n’y a plus de question par rapport à ce que vous êtes. Il n’y a plus de doute. Il y a ça qui est, c’est tout.

Allez, je vais vous faire grâce des dernières minutes, peut-être.

Nous annonçons au public que nous revenons dans, allez, on va dire trois quart d’heure de votre temps. Donc, ce qui fera quelle heure ? De six heures … et nous revenons à sept heures moins le quart.

Elisa : On n’a pas le temps d’aller manger une glace ?

Quand ?

Elisa : Entre temps.

Ah non, ou alors vous emportez l’ordinateur ! Mais je crois que dans les rues ils vont appeler la police.

Elisa : Si vous criez, oui.

Ou S.O.S. Psychiatrie ! Il y a des chances !

Elisa : Alors donc on mangera la glace après.

Nous reprenons donc à ?

Elisa : Dix neuf heures.

Dix neuf heures, allons-y.

À tout à l’heure.

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