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Satsang 1 (Partie 1)
Vacances (5 au 10 Août 2022)

5 Août 2022

Bien, donc on continue, donc là on démarre ce Satsang sur quelque chose de très fort.

Sœur : C’est enregistré évidemment, je veux dire, c’est entre nous ou bien…

C’est enregistré à priori.

Sœur : Ah c’est enregistré.

C’est enregistré.

Sœur : Il n’y a pas d’écoute.

Donc on pourra vous envoyer le lien.

Sœur : Non, non ce n’est pas de soucis, mais c’est qu’il n’y a pas d’écoute d’autres….

Non, il n’y a que nous, enregistré, mais il n’y a que nous.

Donc, je sais bien que parmi vous qui êtes là, il y en a beaucoup qui ne le vivent pas bien évidemment. Il y a que vous qui pouvez le vivre. Ce que l’on peut faire c’est simplement vous permettre de vous faire une représentation de ce que ça peut être.

Cette représentation, elle est mentale, on est d’accord, mais ça permet déjà d’établir une certaine forme de silence. Silence sur l’interrogation de vous-mêmes parce qu’il n’y a que, encore une fois, l’Instant Présent. L’accueil de ce qui est, et quand on dit l’accueil de ce qui est, c’est vous accueillir vous-mêmes en tant que rêve, en tant que personnage, sans aucune réticence ou sans aucune question. Comme on dit, simplement être là pour vivre ça.

Mais il ne doit exister en vous, aucune projection, aucune intention d’arriver quelque part, aucune intention de vivre un état quel qu’il soit et c’est certainement là, la chose la plus dure à comprendre, c’est être là tel que vous êtes avec votre nom, avec votre identité, avec votre corps, mais que vous n’êtes rien de cela. Ce n’est pas un paradoxe, c’est le Réel.

Si vous êtes capables d’être dans la simplicité d’un enfant, complètement absorbés dans ce qui se dit, sans chercher la moindre représentation, la moindre projection, simplement à l’écoute, pas de mes mots, mais même du Silence qui est là. À l’écoute de l’observateur, ce qui est dedans de vous, au-dedans de vous, alors vous vous approchez du Réel. Et un moment donné, vous découvrez la supercherie. Il n’y a pas de temps, il n’y a pas d’espace, il n’y a rien.

Donc ça passe réellement par le sacrifice d’une quelconque volonté de la personne, ou une quelconque volonté de la conscience, d’aller quelque part. Vous ne pouvez être que là où vous êtes, en cet instant présent. Vous ne pouvez pas être ailleurs que le nom, le prénom que vous portez, que le corps dans lequel vous êtes.

Ça nécessite une humilité parfaite et une absence totale d’orgueil spirituel de vouloir atterrir ou aller quelque part. Reconnaître votre impuissance à vous connaître, reconnaître que toutes les connaissances que l’on a vécues les uns et les autres, que toutes les expériences que nous avons vécues, que toutes les mémoires que nous avons, font partie de la même illusion.

Ça vous pouvez l’accepter intellectuellement. Et si vous avez l’humilité d’être Ici et Maintenant, sans rien attendre et sans rien espérer, alors vous allez le vivre. Si vous ne le vivez pas, surtout aucune culpabilité, simplement ça veut dire que vous n’êtes pas là, même si vous êtes en train de m’écouter. Vous ne voyez pas l’observateur silencieux, vous êtes quelque part dans votre tête en train d’imaginer ou d’essayer de vous représenter quelque chose.

La seule et unique grâce que nous pouvons vivre, comme je l’ai dit et je ne suis pas le seul à le dire d’ailleurs, c’est d’accepter l’inacceptable. Nous ne sommes pas réels, ce monde dans lequel je parle, là, comme tous les mondes dans lesquels nous pouvons voyager, n’ont aucunes réalité. L’univers, les univers n’existent pas plus, ce ne sont que des projections. La totalité de la création est en nous et est nous.

Nous n’avons même pas à être reliés, nous n’avons même pas à imaginer une relation ou une résonance Agapè, parce que nous sommes réellement et concrètement les uns dans les autres. Il n’y a rien d’extérieur, ni dieu ni diable, ni ange ni démon, et quand vous le vivez, à ce moment là vous le découvrez. Il ne peut subsister le moindre doute.

Le seul Réel est l’instant présent, tout le reste, ce ne sont que des jeux de projection, des illusions totales créées aussi bien par le mental que par la conscience. Nous sommes réellement antérieurs à la conscience. Je n’ai aucun moyen de vous le prouver mais nous avons tous sans exception le moyen de le vivre. C’est inscrit dans chaque parcelle de conscience, dans l’atome, dans le minéral, dans le végétal, dans l’ange, dans l’archange.

Il n’y a pas plus d’Alpha que d’Oméga, il n’y a pas plus d’instant initial que d’instant final. Le Réel et l’ensemble des mondes sont vus pour ce qu’ils sont, une distorsion et une illusion, et quand vous le vivez quel que soit votre âge, quel que soit votre état de santé, financier, moral, affectif, je le répète vous ne pouvez que vous reconnaître.

Toute votre reconnaissance – on a entendu des gens qui nous ont répété dans les derniers stages ’’Je suis un Élohim, ça ne me fait rien’’-, parce que nous sommes aussi bien dieu que le diable, réellement et concrètement, il n’y a aucune distance, il n’y a aucune séparation, et en définitive et ce n’est pas un jeu de mots, il n’y a réellement personne.

Après, et bien votre personnage il est toujours là mais vous savez que c’est un personnage. Vous n’êtes plus dupes de lui, et surtout l’élément fondamental, il n’y a plus la moindre recherche puisqu’il n’y a plus de chercheur. Ce que vous devez déjà éliminer de vous-mêmes, et qui est très rapide à éliminer si vous l’accepter sincèrement, c’est que ‘’tout est parfait’’.

Que, à ce moment là, quel que soit l’état de votre corps ou de n’importe quoi, quelles que soient vos expériences, vos mémoires, elles sont, mais littéralement, pulvérisées, explosées par le Réel. Et à ce moment là vous le savez, vous le vivez. Pour ceux qui sentent les énergies, on sent ici (JLA montre le chakra du cœur), il y a le grand Silence. Ce n’est plus du tout le chakra qui tourne ou le petit chakra, ou la couronne ascensionnelle, les phénomènes vibratoires, même s’ils sont là, ils ne peuvent plus vous emmener ailleurs que là où vous êtes.

C’est un retour, non pas au Soi, mais un retour à soi-même. C’est la fin, et comme disait Eckart Tollé, c’est l’arrêt du moteur de la souffrance. J’ai retrouvé un passage de ‘’Dialogue avec l’ange’’, où déjà à l’époque, en 1944, c’est vieux, ça ne date pas d’aujourd’hui, je vous le trouve tout de suite. Je n’en ai pas pour longtemps, voilà. ‘’Dialogue avec l’ange, entretien 28, avec Gitta Mallasz‘’.

‘’Pour que tu accèdes à la Lumière infinie, tu dois dépasser le plan de la création, autrement tu n’y arrives pas. En dépassant le plan créé, tu te libères et tu libères. Quelle tromperie au-dedans de cette sphère avec ses soleils, ses lunes, et avec son espace infini qui est en réalité fini, avec ses milliards et ses milliards d’années qui ne sont rien auprès d’un instant éternel.’’

Vous voyez, déjà en 1944, c’était affirmé, personne ne pouvait le vivre !

Omraam, quand il faisait ses méditations avec le soleil, savait qu’il y avait quelque chose derrière le soleil, le néant, l’Absolu, il en avait le pressentiment, il ne l’a jamais vécu. Sri Aurobindo, qui a décrit le supra mental, ne l’a jamais vécu. Le seul que l’ait vécu au vingtième siècle, c’est Nisargadatta. Et après, bien sûr, vous en avez eu d’autres au même moment, peut-être vous avez entendu parler ou lu, Jean Klein par exemple.

Aujourd’hui vous en avez beaucoup, et beaucoup de femmes qui s’expriment là- dessus, on dit tous la même chose. Il n’y a pas pire escroquerie que la spiritualité et la conscience. Mais néanmoins, vous êtes obligés de vous appuyer sur la conscience. Mais, à un moment donné, il y a une révolution, c’est bien plus qu’un retournement comme disait Uriel, c’est une révolution intérieure. Vous découvrez que le temps et l’espace n’existent pas, vous découvrez que vous êtes la totalité du Créé, et en définitive qu’il n’y a jamais eu personne.

J’ai dit et j’insiste, ce ne sont pas des concepts, ce ne sont pas de idées, c’est le Réel, c’est la seule chose qui ne passera jamais. Comme disait Nisargadatta : ‘’Les univers apparaîtront, les univers disparaîtront, vous serez toujours là.’’, dans un état de Béatitude où il n’y a plus aucune représentation ni aucun monde.

Donc depuis déjà trente, quarante ans, il est possible de se maintenir à la jonction de la supra conscience, du Soi, et de ce qu’on appelle la A-conscience, ou si vous préférez ce qui est antérieur à la conscience, et à ce moment là vous avez la vision, par exemple qu’a vécue Carlos Castaneda, au moment où la conscience est en train de s’éteindre, vous voyez que vous êtes au centre, et tous les mondes sont autour de vous, emboîtés les uns dans les autres.

Vous le voyez vraiment, vous le vivez vraiment. Vous voyez tous ces mondes, vous savez que vous êtes tous ces mondes, mais vous n’avez plus aucune envie de vous aventurer dans ces mondes, mais de demeurer au Cœur du Cœur.

Sœur : Qu’est ce qu’on comprend, dans ce cas là, qu’est ce qu’on peut envisager comme … on peut comprendre comme monde ? Monde, c’est au niveau univers spirituel… ?

Ça n’a aucune importance. Quand tu vis le Réel, tu n’as plus envie de comprendre quoi que ce soit, ni d’expliquer quoi que ce soit.

Sœur : (Incompréhensible)

Mais le fait de vouloir le comprendre avant t’en éloigne. Nisargadatta disait toujours d’essayer de vous rappeler quand vous aviez moins de trois ans. Mais ceci dont je parle, nous le vivons tous. Quand nous dormons et qu’il n’y a pas de rêve, il n’y a pas de monde, vous n’êtes pas là.

Qu’est ce qui se passe le matin quand on se réveille, sans rêve, sans cauchemar, dans les premiers instants du réveil ? On l’a tous vécu ça. Avant de faire le premier geste, avant d’avoir la première pensée, nous savons que nous vivons, mais nous ne savons pas qui nous sommes. Parfois même, nous nous demandons : Où je suis, qui je suis ! Là vous êtes dans le Réel. Il n’y a pas de meilleure approche que ce moment là.

C’est ce que Bidi expliquait dans ce qu’il nommait la conscience Turiya que nous vivons le matin, mais aussi quand nous avons moins de trois ans, c’est-à-dire avant que le sens, avant que nous nous rappelions que nous avons un nom, une identité. Nous n’avons aucune conscience d’une quelconque individualité.

Un autre texte de Nisargadatta qui est très proche aussi, je vais vous le lire. Et vous l’avez ça, ce que je vous dis là, ce n’est pas nouveau, ça n’a rien de nouveau, simplement aujourd’hui, de plus en plus peuvent le vivre très simplement, parce que les voiles de l’illusion, les voiles des croyances…. (JLA ne termine pas, il a trouvé le texte de Nisargadatta).

Voilà ce que disait Nisargadatta :

‘’Exister en tant qu’individu séparé constitue la totalité du problème, toutes ces choses de la vie, la complaisance des sens, les lectures, la recherche du savoir, du plaisir, tout est lié à cela’’. (C’est-à-dire le fait d’exister en tant qu’individu séparé)

‘’Lorsque tout cela s’évanouit, aucun problème ne subsiste. La béatitude que vous ressentez alors, Est la véritable Béatitude. Il ne s’agit pas ici d’une suppression des activités, faites ce que vous voulez, mais n’oubliez jamais la Réalité. Ne perdez jamais de vue ce que vous êtes vraiment. Vous n’êtes pas ce corps, vous n’êtes pas la nourriture, vous n’êtes même pas ce souffle de vie. Tout ce qui est apparu est un état, et en tant que tel, doit disparaître’’.

Alors je vous prends Nisargadatta, je pourrais vous prendre Jean Klein dont je parlais, parce que j’ai posté quelque chose récemment. Jean Klein, bon, cet être qui était très peu connu quand  il était incarné, car français.

‘’La cause première du conflit de l’homme est qu’il projette, objective, conceptualise ce qu’il est. Par un examen en profondeur, nous constatons que les perceptions vitales ou vibrales, énergétiques ou spirituelles, n’ont aucune indépendance. Le corps, les émotions, les idées dépendent de celui qui les perçoit. Elles sont en état de continuel changement à travers les quatre âges, ce qu’on appelle l’enfance, la jeunesse, la maturité et la vieillesse. Celui qui observe, – nous, observateurs -, nous sommes forcément en dehors de.’’

Alors je pourrais vous prendre du Jeff Foster, je pourrais vous prendre du Ginette Forget, du Yolande Duran-Serrano. Vous n’avez aucune possibilité de vivre le Réel en vous projetant dans demain, ou en vous remémorant quoi que ce soit de vos expérience. Krishnamurti disait ‘’La liberté est un pays sans chemin’’.

Tant que vous croyez qu’il y a un chemin, vous n’y êtes pas. Tant que vous croyez que la conscience est immortelle, c’est faux, vous n’y êtes pas. La seule chose immortelle c’est Vous, parce que vous n’êtes jamais nés et donc il n’est pas question de mourir. La mort concerne ce corps, la mort concerne les univers, la mort concerne la création, mais pas ce que vous êtes, pas ce que nous sommes. Nous sommes, comme je le dis, au-delà de l’Être et du Non Être, c’est ça le Réel. Et quand vous le vivez vous êtes libérés. Il n’y a plus de question, il n’y a plus de recherche, il n’y a plus de chercheur, il n’y a plus d’entité.

Les premières étapes des canalisations, je vous parlais, je canalise depuis presque quarante ans, Il y avait la conscience, et d’ailleurs les gens le voyaient, avec leurs yeux ouverts. Il y avait un être de Lumière qui descendait dans la gauche, en haut, certains voyaient avec leurs yeux de chair l’archange Anaël, il le voyait réellement. Il descendait dans ce qu’on appelle l’Antakarana, la corde céleste, le canal marial, une forme d’adombrement si vous voulez, et celui qui voyait, voyait réellement un individu, le canal, et une entité de lumière qui se manifestait d’un coup dans notre dimension, qui descendait !

Et puis un moment donné, quand l’entité était réellement dans le cœur et non plus seulement dans le canal marial de communication, à ce moment là, on s’est aperçu que ça venait réellement de notre propre cœur, qu’il n’y avait pas de distance. Encore une fois, l’individu qui est là ne pourra jamais l’accepter ni le comprendre, jamais, c’est impossible. Par contre l’observateur qui m’entend, et qui n’a peut-être pas encore été vu, lui il le comprend.

C’est la même chose que Nisargadatta quand il disait à son époque, dans les années quatre vingt, que ses paroles ne pouvaient pas échouer, alors que les gens qui sont passés le voir, et bien ils ne comprenaient rien. Ils sentaient bien qu’il y avait quelque chose de particulier, de vaste, d’immense, qui était là, mais les gens ne pouvaient pas le vivre. Et pourtant il a dit : ‘’Mes paroles ne pouvaient pas échouer’’. Et il s’adressait à aujourd’hui.

Tous les maîtres, entre guillemets, les Melchisédech, les Anciens, qui ont été incarné au vingtième siècle, n’ont fait que préparer cette révolution que nous vivons aujourd’hui. Parce que c’est effectivement, sur le plan qu’on dit ontologique, sur le plan le plus haut, le plus archétypiel, c’est ce que nous nous apprêtons à vivre. À sortir du rêve, à ne plus rêver, et ça c’est la Béatitude.

Eckart Tollé dit que la Grâce est d’accepter l’inacceptable. Je dirais même aujourd’hui que c’est la seule Grâce. Accepter que tout est irréel, parce que tout passe, vous installe dans le Réel, et à ce moment là vous acceptez le rêve. Donc il y a une acceptation totale, et à ce moment là vous êtes libres.

À ce moment là, il ne peut plus y avoir de résistance, il ne peut plus y avoir de souffrance, même si vous tombez malade. Être libre ne vous empêche pas d’être malade ou de vieillir bien évidemment. Mais vous n’êtes plus dupes, vous savez que tout est parfait, vous reconnaissez que les choses ne peuvent être que ce qu’elles sont et pas autrement, puisque bien évidemment comme il n’y a pas de temps, ça veut dire que tout a été écrit.

Bidi parlait de son vivant de pièce de théâtre, c’est une très belle analogie. Quand nous croyons être une personne, nous sommes l’acteur, nous croyons que nous faisons. À un moment donné l’observateur est vu, c’est le spectateur de la scène de théâtre, le témoin comme dit Nisargadatta, le Soi comme disait Sri Aurobindo ou Krishnamurti et, à un moment donné, vous apercevez qu’aussi bien l’acteur que l’observateur, le spectateur, que le théâtre avec tous ses personnages qui sont les acteurs, et tous ses spectateurs, n’existent pas.

Il n’a jamais eu de théâtre, il n’y a jamais eu d’acteurs, il n’y a que la Vie qui s’exprime, et c’est pour ça qu’on a dit à ce moment-là, on n’est plus note vie, mais on est La Vie. Et ce sentiment, parce que ce n’est pas une perception vibratoire, comme je le dis, c’est le Grand Silence, c’est quelque chose qui est là, mais qui ne s’exprime pas.

Alors bon, Ginette Forget l’appelle en ce moment « Ça ! ». Nisargadatta disait « Netti, Netti », ni ceci, ni cela. Moi je disais, au contraire, vous êtes aussi ceci et cela. Le rêve est inclus dans ce que nous sommes, nous sommes tous les possibles, nous sommes tous les rêves. Nous sommes tous les mondes. Ça fait partie de découvrir que nous sommes le Grand Tout. Mais qu’avant tout ça, où s’appuie ce Grand Tout ? Sur le Néant. Sur ce que la conscience appellerait le Vide. L’horreur !

Mais le vide contient le tout. Et le néant contient la Lumière. La Lumière n’est qu’une émanation du néant. Nous n’avons même pas à chercher l’amour, nous sommes cet Amour.

Encore une fois, ce ne sont pas des mots, c’est un vécu. Ça ne change rien au personnage, le personnage avec ses défauts, avec ses qualités, il sera là, du début à la fin, jusqu’au dernier souffle. Mais ça fait une grande différence, une immense différence. Vous ne perdez plus de temps, c’est-à-dire que vous êtes disponibles à chaque instant pour ce qui est.

Que vous soyez en colère, triste, joyeux, ça ne change rien à l’affaire, parce que vous savez que vous ne pouvez être que là où vous êtes. Mais vous n’êtes plus dupes de l’acteur, vous n’êtes plus dupes du spectateur ou de l’observateur, vous n’êtes plus dupes du théâtre. En conséquence de quoi, vous êtes pleinement disponibles et vous êtes pleinement présents dans le rêve. Vous vivez la Vie, vous vivez votre vie avec ses emmerdements et ses lois, comme le commun des mortels.

C’est pour ça que je dis que ce n’est pas seulement un retournement, de l’extérieur vers l’intérieur, mais c’est la véritable révolution, la seule révolution possible. Tout le reste, ce ne sont que des états passagers.

Que ce soit des expériences mystiques, même les plus profondes, que ce soit la bilocation, que ce soit, comme je l’ai fait pendant des années, de sortir dans n’importe quel corps de lumière, pour aller chez les gens et voir tout ce qui avait en eux et chez eux, ne sert strictement à rien. Vous ne pouvez pas changer un iota de ce qui a été écrit.

Les choses se font, mais ce n’est plus vous qui les faites. Elles se font réellement. Elles se font à travers vous, bien sûr. C’est la Divine Indifférence. Comme disait Osho, c’est aussi la Fainéantise Divine. À ce moment-là, vous éprouvez sans arrêt cette Présence, qui est en même temps une absence.

Vous redevenez, ce qu’on avait dit, dans l’État Naturel, humble et simple. Vous ne pouvez pas faire autrement. Vous n’avez plus besoin de dire : « J’ai été ceci, j’ai été cela, ou je serai cela », parce que ça ne veut plus rien dire, ça ne représente plus rien face au Réel.

La Béatitude, elle n’est pas de faire comme Ma Ananda Moyi, de rentrer en extase, et de rester dix ans immobile. La béatitude du Réel est un état constant, au-delà de toute expérience, et je dirais même au-delà de toute transcendance. Vous êtes là, ici et maintenant, vous ne pouvez pas être ailleurs que là où vous êtes.

Comme on dit, c’est une « Lapalissade ». (S’adressant à Elisa) En français, je ne sais pas si ça existe en espagnol, c’est une évidence telle, que la plupart des humains ne le voit pas, bien sûr. Ce qui fait que quand nous le vivons, nous sommes obligés de – parce que nous le vivons -, nous sommes obligés de dire que ça a toujours été là. Ça ne peut pas être ailleurs que là.

Mais c’est tellement simple que jamais le mental ne peut se le représenter, et que jamais la conscience ne peut l’accepter. Mais vous pouvez le réaliser, Vous, parce que je ne m’adresse pas à votre conscience, je ne m’adresse pas à votre témoin ou à votre observateur, et encore moins au personnage. Je m’adresse en vous à ce qui se reconnaît.

C’est pour ça qu’on parle de Grand Silence. Ce n’est pas le silence des mots, ou le silence d’une intériorisation ou d’une montée vibratoire. Encore une fois, ce qu’on appelle l’État Naturel, c’est qu’effectivement il n’y a rien de plus naturel que ça.

Si vous acceptez cela, alors vous êtes disponibles. Alors vous le vivez. Il ne peut pas y avoir de résistance, il ne peut pas y avoir de réticence, il ne peut pas y avoir d’opposition. Donc aujourd’hui, c’est pour ça que la plupart des gens qui s’expriment, et qui le vivent, vous parlent sans arrêt de toutes les manières possibles de l’Instant Présent. Il n’y a que ça. Et pour nous, qui avons ici tous un certain âge, sauf une, qui avons dépassé, qui avons baroudé, qui avons rencontré Omraam de son vivant, qui avons lu les maîtres, qui avons vécu des expériences, il est temps d’oublier tout ça ! Vraiment !

Il est temps de rentrer dans notre authenticité, et l’authenticité ne se trouve qu’au travers de notre personnage, au travers de notre histoire même, qui est fausse mais qui est là.

Elisa : Tu parles un peu plus doucement (lentement), s’il te plaît, parce que moi, je dois le traduire.

Je disais que ça ne pouvait se vivre qu’au travers de notre Présence, et quand je dis Présence, n’allez pas imaginer supra conscience ou béatitude extérieure. C’est vous, en tant que personnage, avec l’identité que vous avez aujourd’hui, votre nom, votre prénom, votre âge, avec ce véhicule, qui pouvez le vivre. Personne d’autre !

Personne ne peut vous le faire vivre de l’extérieur.

Je peux vous faire monter en vibration, je peux ouvrir vos chakras, je peux faire descendre l’Esprit Saint. Mais aujourd’hui, ça n’a aucun intérêt. La seule façon de vous reconnaître, c’est d’accepter ce qui est, là, dans l’Instant. Et si vous êtes honnêtes, si vous êtes sans projection, si vous êtes sans aucune idée de où vous allez, alors vous êtes disponibles pour ce que vous êtes.

Ça passe aussi sur cette Terre, en ce moment, par l’acceptation de l’inacceptable. Comme disait Eckhart Tollé, au vingtième siècle, l’humain a tué des centaines de millions d’humains. Nous sommes dans un processus d’extinction, qui lui est indiscutable, la sixième extinction de masse, pour rappel, qui signe cette fois-ci dans l’histoire de l’humanité, la fin du mythe de la création. Et c’est l’ensemble de la création qui est concernée, aussi bien les extra-terrestres comme on les appelle, que les vaisseaux de ferraille, les archontes.

C’est le moment où la totalité de la création, dans ses milliards d’univers et ses milliards d’histoires, réalise qu’elle n’a aucune réalité. C’est un moment unique. D’ailleurs, il n’y a pas d’autre moment. Et encore une fois, quand on le vit, c’est un grand soulagement, quel que soit l’âge qu’on a, quelles que soient les souffrances du corps, quelle que soit la facilité ou la difficulté de notre vie.

Paradoxalement, on est encore plus disponible pour le rêve, on ne fuit rien, parce qu’on ne peut pas fuir le réel, on ne peut pas fuir ce qui est. Et le jour où j’ai vécu ça, bien sûr, je me suis aperçu qu’il n’y avait pas de distance, que je n’avais pas besoin de sortir de mon corps et de prendre un habit de lumière, n’importe lequel, pour aller faire quelque chose, que je faisais réellement, puisque les gens ont témoigné. Mais ce réellement là n’est rien par rapport au Réel.

J’ai cité un exemple que je re-cite. Dans les années 2010, j’ai eu la chance de rentrer dans un vaisseau des Mères Généticiennes, expérience fantastique, où j’ai eu l’occasion de voir des visages que j’ai retrouvés après. Et quand on nous sommes rencontrés, nous nous sommes reconnus et on a parlé de cette expérience magnifique. Et vous aviez tous les frères et sœurs qui étaient là, qui avaient les yeux exorbités, et encore plus exorbités quand on leur a dit : « Ce n’est rien, ça appartient au rêve, ce n’est rien par rapport au Réel. »

Quand vous vivez le Réel, toutes ces expériences magnifiques, vous savez que c’est du pipeau, que c’est faux face au Réel. Qu’il n’y a pas plus de vaisseaux d’archontes, que les anges du Seigneur, même s’ils sont là. Rien de ce qui apparaît, même parler de la fin du monde, ne représente plus rien. Parce que nous sommes réellement, totalement immergés dans l’Instant Présent, ce qui n’empêche pas le personnage d’être friand d’informations, faut bien s’occuper, mais ce n’est rien de plus qu’une occupation.

Alors j’ai fait une réponse un peu longue, là, sur la conscience, mais on a déjà situé un peu l’orientation de cette rencontre, de ces vacances. Ça ne nous empêche pas de profiter du rêve, bien au contraire. Aller rencontrer les cétacés, comme on va le faire demain, est une expérience. Mais quand nous nous immergeons dans l’expérience, agréable si possible, et qu’on garde quelque part en soi ce que je viens de dire, ou ce que vous avez pu lire, alors vous êtes disponibles pour la voie de l’enfance, la voie de l’humilité, la voie de la simplicité. Et vous devenez de plus en plus cela.

Ce qui ne vous empêche pas de garder votre personnage qui peut être chiant et chieur. Un vrai, un personnage qui vit réellement le Réel, n’a pas besoin de se déclarer maître de quoi que ce soit. Ni de porter une tenue blanche, ou une tenue orange, ni de créer d’école ou quoi que ce soit. Vous ne voulez surtout pas nourrir des histoires. Ce que vous cherchez c’est, à vivre le Présent, c’est tout. Que ce soit les baleines, que ce soit un paysage naturel, comme on va le faire, suffit.

Ce que je dis là, ce que pourra dire OMA cet après-midi, ou Bidi après-demain, n’est plus destiné à nourrir la moindre histoire, mais vraiment à vous rendre disponibles pour vous-mêmes, au-delà de toute histoire. Il n’y a plus besoin de se raconter des histoires. Il n’y a même plus besoin de parler des portes, des étoiles, des chakras, des nouveaux corps. Beaucoup ici l’ont vécu, parce que c’était un passage peut-être obligé, mais aujourd’hui, tout ça vous encombre.

Que vous viviez les énergies ou pas, que vous ayez des expériences ou pas, elles ne vous sont d’aucune utilité. Vous avez plus de chance de vous retrouver en rencontrant un dauphin, en étant dans la nature, qu’en réfléchissant à une quelconque spiritualité, une énergie, ou quoi que ce soit. Ce qui ne m’empêche pas de parler encore d’énergie aujourd’hui, je fais des formations sur les cristaux, avec Elisa.

Il n’est pas question de refuser quoi que ce soit, mais il est question de tout traverser. Si vous percevez les énergies, il n’est pas question de les faire taire. Elles sont là. Vous voyez, j’essaie de vous faire pressentir ce qu’est cet Absolu ou ce Parabrahman, puisqu’on met des mots, cette a-conscience, c’est-à-dire ce qui est antérieur à la conscience, parce que tant que vous ne vous êtes pas trouvés, ou retrouvés, et bien la souffrance s’exprime, à quelque niveau que ce soit.

Ce qui ne veut pas dire que celui qui est libre ne souffre pas, il éprouve les mêmes douleurs qu’un être humain qui ne pense à rien de tout ça, ou qui ne vit rien de tout ça. Mais il y a quelque part une forme de traversée, d’acceptation totale, même si le personnage n’est pas toujours d’accord. Mais vous le voyez, vous le ressentez, et c’est quelque chose qui ne peut pas disparaître.

C’est quelque chose que vous ne pouvez pas oublier, c’est impossible. C’est le seul endroit, rappelez-vous, où vous vous reconnaissez vraiment. Toutes les autres connaissances sont des mensonges et on se ment tous à soi-même. Simplement, les circonstances du rêve, aujourd’hui sur la Terre, sont profondément inédites. Pourquoi ? Parce que nous vivons le chaos. Celui qui dit que la société va bien ne veut pas voir la vérité.

Toute création et toute civilisation, sans même aller parler de l’Atlantide, de la Lémurie ou de Mu, est apparue un jour et a disparu un autre jour. La civilisation dite occidentale n’échappe pas à la règle. Aucune civilisation n’est éternelle, aucun soleil n’est éternel, aucun monde n’est éternel. Seul ce que nous sommes est éternel, à condition bien sûr de ne pas être identifié à ce corps. Mais par contre de ne pas le refuser, parce que nous sommes dedans. C’est ça l’acceptation.

C’est à la fois l’acceptation du rêve, qui vous permet de vivre le Réel. Vous ne pouvez pas vous échapper. Vous ne pouvez pas échapper à ce qui a été écrit, malgré tout ce que vous racontent encore les rêveurs, qui vous parlent d’un nouveau monde, d’une nouvelle terre, où « tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau », ou personne n’est malade. C’est un fantasme, ça n’a rien de réel, c’est du rêve dans le rêve. Mais aucun rêve ne vous réveillera.

Et c’est pour ça que dans le mythe de la création, dans ses milliards et des milliards et des milliards d’histoires et d’univers qui sont apparus et qui disparaîtront, a été inscrite la mémoire du temps Zéro. Et on ne peut que se souvenir, là, dans notre corps, à travers nos cellules, pas dans une autre dimension, et dieu sait que j’ai expérimenté ces dimensions ! Je me suis promené dans ce monde comme dans d’innombrables mondes, mais aujourd’hui, je reconnais tout ça comme simplement du rêve.

C’est un niveau de réalité, mais ce n’est pas le Réel. Le Réel n’est que Ici et Maintenant. Il n’y a pas de place là-dedans pour une religion, une spiritualité. Il n’y a même pas de place pour un quelconque maître de quoi que ce soit. À aucun moment, je ne peux me revendiquer comme maître de quoi que ce soit, ça serait débile, parce qu’on ne peut rien maîtrisé, et la véritable Liberté, elle est là, elle ne peut pas être ailleurs.

Quoi que vous en pensiez aujourd’hui, comme je l’ai toujours dit, même si vous pensez que c’est faux, même si vous rejetez totalement ce que je vous dis, ça n’a aucune importance. Vous savez pourquoi ? Parce que vous l’avez entendu, et qu’au moment opportun, vous vous en rappellerez. C’est bien plus que de vous lire le livre des morts Tibétain ou Égyptien.

Aujourd’hui je ne peux que vous parler du livre de Vie, pour vous dire que la vie est un rêve, et au moment venu, vous le réaliserez. Que ce soit l’instant de votre dernier souffle, que ce soit au moment de l’évènement, quel qu’il soit, Nibiru ou humain, peu importe, votre rêve de création, votre rêve sur vous-mêmes, deviendra un cauchemar absolu. Et ce cauchemar vous réveillera.

Il y en a un qui a écrit : ‘’Et l’Univers disparaîtra ». Je ne sais plus quel est l’auteur d’ailleurs, c’est un livre très connu. Il a entièrement raison. Il n’y a pas plus de Christ que de Marie. Nous sommes le Christ, nous sommes Marie, nous sommes aussi le diable, sans aucune exception possible.

Un frère : Jean-Luc …

Oui, je te laisse parler. Alors on ne t’entend pas du tout. Oui, alors là, ils ne vont pas t’entendre non plus, puisqu’on a débranché nos micros. Alors, vas-y, essaie de parler un peu plus fort.

Frère : Je reviens au phénomène de voyages. Comment sais-tu si c’est un effet de la volonté de les lâcher ? Je ne comprends pas. Alors, ce n’est pas grave.

Il n’y a aucune logique. La vie est apparue, ce que disait Nisargadatta. Tu voulais peut-être traduire cette question, Elisa ?

Elisa : Oui. Quelle était ta question ?

Frère : Jean-Luc a expérimenté les voyages. Je voulais simplement savoir si c’était une formulation de la volonté.

Même pas, c’était simplement l’ignorance du Réel. En 2012, à l’arrivée de Bidi, j’ai vécu le processus vibratoire de la montée de l’Onde de Vie, de l’activation de la dernière étape de ce qu’on nommait la couronne ascensionnelle du cœur, j’ai vécu le Néant. Je l’ai reconnu comme seul Réel, mais la conscience ne l’avait pas accepté. Donc j’ai voyagé. Mais ma volonté n’y était pour rien. C’est simplement mon ignorance qui a permis cela. Il n’y a rien à regretter, il n’y a aucune gratification, ni aucun regret. Voilà.

Ça ne pouvait que être comme ça. Et quand on comprend que la volonté n’y est pour rien, qu’aucune volonté personnelle, qu’aucune idée personnelle ne te conduit à quelque chose, alors tu commences à éprouver la Liberté. Alors il n’y a plus aucun désir, ce qui ne veut pas dire que tu ne manges plus, que tu ne fais plus l’amour, ou que tu ne bois plus. Mais tu ne peux pas être débarrassé du désir par la personne. Mais le désir s’éteint.

Et il est très difficile à ce moment-là de faire des plans, des projets. Bien sûr tu peux programmer des vacances à telle date, comme on l’a fait, mais à aucun moment, tu n’es dans le futur, à aucun moment tu n’es dans le passé. Tout ce qui va se manifester, s’exprimer de toi, même si je parle du passé, en fait, s’exprime à travers ce présent.

Encore une fois, on essaie de mettre des mots sur ce Grand Silence. On est obligé de mettre des mots dès qu’on essaie de l’exprimer, mais ce Néant, ce Grand Tout, il est toujours là, là (au milieu de la poitrine) mais pas ailleurs, et c’est réel. Comme je l’ai dit, ça ne laisse aucun doute. Comme je l’ai dit, dans le Réel, il ne peut pas y avoir l’ombre d’un doute.

C’est pour ça, quand j’entends des frères et des sœurs qui me disent : ‘’Est-ce que j’y suis ou est-ce que je n’y suis pas ?’’, ils ne peuvent pas dire ça.  Si vous y êtes, vous le savez, il n’y a que vous qui pouvez le savoir. Vous ne pouvez pas questionner à l’extérieur. Vous pouvez questionner sur l’énergie, sur les chakras, sur l’histoire, oui, mais à aucun moment, vous ne pouvez vous questionner sur ce que vous êtes, c’est la grande différence. Vous savez que vous n’avez rien à fuir.

Je n’ai aucune raison de méditer, je n’ai aucune raison de monter en vibration comme on l’a fait pendant des années, je sais pertinemment que j’ai juste à être là où je suis – que ça me plaise ou pas – parce que c’est ainsi. Et paradoxalement, le fait de savoir que vous ne pouvez rien faire pour changer ce qui est enlève tous les poids.

C’est ça la Liberté et c’est ça le Réel. Tout le reste est un mensonge. Le monde est un mensonge. Ce n’est qu’un rêve. Je dirais même qu’aujourd’hui c’est un mauvais rêve, parce que même si nous avons une vie heureuse, nous voyons bien que où que nous regardions que rien ne tourne rond, qu’on le veuille ou pas. Mais d’accepter qu’on ne puisse rien y faire, qu’on ne peut rien changer, va vous donner plus de densité à votre Présence, plus de lucidité à votre Présence.

Vous êtes totalement immergés dans l’Instant Présent. C’est une joie silencieuse, ce n’est plus une exubérance telle que l’on peut vivre dans les résonances Agapè. D’ailleurs un soir nous ferons ces résonances Agapè. Vous verrez ce que ça procure. Mais néanmoins vous ne pouvez rien changer.

Autre question.

À une Sœur : Oui.

Sœur : Je peux faire, et suivre la conscience, et je sais que c’est une question qui n’a rien à voir pour se rapprocher du Grand Silence.

Peu importe.

Sœur : On va dire que c’est une … – comment on peut dire ça – une curiosité occupationnelle.

Alors attends, que déjà Elisa traduise ça, avant de continuer.

Mais toutes les questions maintenant … vas-y !

Sœur : Oui, en fait, c’est par rapport au mental et la conscience.

Oui.

Sœur : Un petit peu, comment situer le mental par rapport à la conscience, …

Alors, …

Sœur : … enfin, peut-être pas la différence, mais enfin, par rapport à l’esprit …

… Alors, quand on parle de l’observateur, celui qui voit, le spectateur qui voit l’acteur si tu préfères, comme on l’a évoqué …

Elisa : Attends, attends.

Et bien l’acteur c’est nous.

À Elisa : Oui.

Elisa : Attends, attends, parce que là je ne t’ai pas suivi. Si je ne comprends pas moi-même, je n’y arrive pas.

Ah oui.

Je dis simplement que, comme tu parlais de la différence entre le mental et la conscience, le mental c’est l’acteur. Il croit à son scénario, il est immergé dans le jeu de l’acteur. Il y croit tellement qu’il ne voit pas que c’est un film ou une scène de théâtre. La conscience et la supra conscience, c’est l’observateur, le témoin. C’est celui qui voit, et celui qui voit son propre mental bien sûr, à tel point qu’on peut l’appeler son singe, son perroquet …

(Elisa ne trouve pas comment traduire le mot perroquet).

Comment on dit le perroquet ?

Elisa : Je cherche.

Ah si, loro (en espagnol).

… Mais il sait qu’il n’est ni le singe, ni le perroquet, ou tu l’appelles du nom que tu veux.

C’est pour ça qu’observer crée justement cette illusion de distance, où tu vois l’acteur, c’est-à-dire que tu n’es plus identifié à l’acteur. Tu t’identifies à l’observateur, au témoin, ou au Soi, tu l’appelles comme tu veux.

Le Soi, c’est la conscience, ou si tu préfères, le spectateur. Mais il reste l’étape d’après, et aujourd’hui, c’est très facile. Dès que tu as vu ton singe ou ton perroquet, celui qui dit : ‘’J’ai été un Elohim, je suis ceci, je suis cela, ou je porte un vêtement blanc parce que je suis un Maître’’, déjà donc tu vois que tu n’es pas cela. Tu deviens réellement cet observateur, ce témoin, ce Soi.

Et un moment donné, le spectacle auquel tu assistes, la scène de théâtre avec ton propre acteur que tu vois, ton propre ego, ton propre mental, t’apparaît comme une matrice, quelque chose qui n’est pas réel, et sans s’en rendre compte à travers ce qu’on appelle les bugs de la matrice.

La société est la matrice ou, si tu préfères, l’immersion dans le rêve commun. Nous croyons être un personnage, nous le voyons, ou nous croyons interagir avec d’autres personnages, notre mari, notre femme, nos enfants, la société dans sa totalité, et, à ce moment là, tu commences à vivre le cauchemar. Tu dis que c’est mal joué, il y a quelque chose qui ne va pas sur la scène de théâtre et là, ça commence à devenir un cauchemar pour tout le monde.

Et depuis deux ans, on a bien vu ce cauchemar. On l’a vécu : le mensonge, la propagande, la manipulation mentale qui a été mise en œuvre. On ne peut pas ne pas s’en rendre compte, seul celui qui croit encore être un acteur ne le voit pas. Mais l’observateur le voit, l’observateur qui assistait à un spectacle commence à dire que le spectacle est très mal joué.

À ce moment-là, qu’est-ce qui se passe quand le spectacle est très mal joué, ou que le spectacle devient un cauchemar ? Et bien à ce moment-là, il y a un choc. Il peut y avoir une colère, il peut y avoir un déni, mais le choc aboutit à quoi ? À la compréhension et au vécu qu’il n’y a pas plus d’acteur que de spectateur, et qu’il n’y a pas de théâtre.

Encore une fois, vous ne pouvez pas refuser le spectacle, vous ne pouvez pas vous échapper du spectacle, mais à un moment donné vous en avez tellement marre, de votre personnage, de votre mental, de la société elle-même, et à ce moment là vous êtes disponibles pour vivre que, antérieurement à l’observateur et antérieurement à la scène de théâtre, Vous étiez déjà là.

Le cauchemar collectif vous ramène à l’Instant Présent et donc vous ramène à la Grâce. Quand vous voyez que vous ne pouvez rien faire, ça a été le cas pour ce qu’on a vécu depuis deux ans, ce sera encore plus le cas dans ce qui va se dérouler avant cet hiver, et je ne parle pas de visions prophétiques là, je parle de la société humaine. Tout ce plan machiavélique sur la scène de théâtre, toute l’horreur des privations diverses et variées, quand on n’aura plus nulle part où se tourner, on ne pourra qu’être disponibles pour le Réel. C’est inéluctable.

Les prophètes nous ont laissé des indications. Où que l’on se tourne, en Inde, chez les musulmans, chez les chrétiens, dans les prophéties anciennes ou modernes, elles nous décrivent toutes la même chose sans aucune exception. Et là ce n’est pas une projection ni une prophétie, c’est tout simplement ce qui se vit.

Quand vous rêvez, parfois vous savez que vous rêvez, même dans le rêve. Mais quand vous faites un cauchemar, vous savez que c’est un cauchemar, quand vous le vivez, non, mais après vous vous réveillez. C’est la même chose pour le monde, c’est exactement la même chose. Tant que vous rêvez et que le rêve est agréable, on continue à rêver. Mais quand le rêve devient un cauchemar, alors là on se réveille !

Et tout ce qui arrive sur cette Terre et dans la création n’a qu’une finalité, nous réveiller. Parce que tout a été écrit. Mais ça vous ne le voyez que quand vous le vivez, pas avant. Ça fait partie de l’État Naturel.

Encore une fois, l’état naturel, c’est un état de simplicité. Ce n’est pas un état de béatitude extériorisée, avec des vibrations de partout. C’est le moment où vous vous découvrez, comme je l’ai dit et je le répète. Vous ne pouvez pas être ailleurs que là où vous êtes, dans le rêve. Mais à ce moment là, vous savez que c’est un rêve. Vous savez que vous n’êtes même pas le Soi, l’observateur.

Vous savez que vous êtes au-delà de toutes définitions et que, surtout, ça a toujours été là. Et que jamais vous n’êtes nés, jamais vous n’êtes morts, c’est une illusion. Nous sommes à l’origine du monde. Cela avait été dit il y a quelques années, nous sommes des co-créateurs. Nous créons notre réalité. Nous avons créé le rêve, mais nous avons aussi créé le cauchemar, parce que toute création ne peut se terminer que par le chaos. Ça s’appelle l’entropie.

Et réaliser cela, c’est effectivement ce qu’on appelle un grand éclat de rire cosmique. C’est bien au-delà de la joie manifestée, c’est un état de vacuité, un état d’accueil naturel. Il n’y a plus d’espace pour une quelconque volonté de quoi que ce soit. Il y a une disparition du désir, tous les désirs, ce qui ne vous empêche pas d’apprécier de faire l’amour, d’apprécier de manger un bon plat, ça n’a rien à voir, mais vous ne le désirez pas. Cela se manifeste spontanément. Vous ne pouvez ressentir aucune résistance face à la vie, même si vous êtes malades, même si votre mental, votre singe, s’agite dans tous les sens.

C’est bien plus qu’un changement de niveau de conscience, c’est la découverte de la a-conscience, le vécu de …, alors on peut l’appeler l’Absolu, le Parabrahman, mais je préfère de loin le terme État Naturel parce que c’est ce qui est le plus adapté, et ça évite de fantasmer sur l’Absolu ou le Parabrahman.

Voilà ce qui, durant cette semaine de vacances, bien plus que les vacances d’avant et d’autres stages qu’on a faits ensemble, vous est proposé, que ce soit par mes mots, que ce soit par les mots d’OMA, que ce soit par les cétacés demain sur l’eau, ou l’immersion dans une nature très particulière. C’est la seule finalité : vous faire souvenir de ce qui a toujours été là.

Ça a très bien fonctionné la semaine dernière, on a eu les témoignages de tout de monde lors de l’évènement privé, pendant les vacances de la semaine dernière, où il y avait un nombre très restreint d’auditeurs qui a permis, comme a dit OMA, de créer ce champ unifié de conscience, tous focalisés sur l’Inconnu, tous focalisés sur l’Instant Présent, et sur rien d’autre, sans aucune attente.

Simplement être là, sans rien attendre, sans rien espérer, sans rien redouter. Se rapprocher brutalement ou progressivement durant ces quelques jours de l’Évidence de ce qui est, quoi que dise le personnage et quoi que dise la conscience. Et on s’en est aperçu la semaine dernière, c’est extrêmement facile. Je dirais même que c’est de plus en plus facile.

Elisa : Et bien moi j’ai l’impression que nous avons commis une erreur, regarde ça. Pourquoi on n’a pas décroché ça ? (nb : il s’agit probablement d’un câble)

Il est décroché.

Elisa : Tu es sûr ?

Mais oui.

De toute façon tu vas pouvoir vérifier. Comme il est midi, on va faire une pause d’une demi-heure pour le goûter, pour s’aérer un peu …

… Arrêt.

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