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Chroniques de l’Ascension (avril 2016)
Chroniques des Melchisédech
Le masculin sacré

Sri Aurobindo
« Le Feu de l’Amour »

Je suis Sri Aurobindo. Frères et sœurs incarnés, communions ensemble tout d’abord, dans le bleu azur de l’Éther.

…Silence…

Je suis venu vers vous aujourd’hui afin de partager avec vous un certain nombre d’éléments concernant le Feu de l’Amour tel que j’ai tenté de les décrire dans de nombreux poèmes et dans de nombreux textes lors de mon incarnation.

Le Feu de l’Amour, le Feu du Cœur, remplit tout. Il ne laisse plus d’espace pour autre chose que l’Amour. Le Feu de l’Amour n’est rien d’autre qu’une joie sans support, sans objet et sans cause, naissant d’elle-même et s’entretenant elle-même dans la poitrine, dans le Cœur du Cœur. Au moment où se vit le Choc de l’humanité, il n’y a plus que deux possibilités en définitive : se consumer dans la joie de l’Amour et de son Feu ou rester recroquevillés dans la peur.

Le Feu de l’Amour est une joie inextinguible qui ne s’arrête jamais, vous donnant toujours encore plus soif et pourtant apaisant toutes les soifs. Dans le Feu de l’Amour n’existe nulle place pour la division ou pour l’exclusion. Nombre d’entre vous, frères et sœurs, qui n’ont pas encore découvert ce Feu de l’Amour, vont le vivre. En cet espace-là et en ce moment-là, il ne peut plus exister la moindre  réticence ou le moindre obstacle à ce Feu dévorant, mettant fin à toutes les illusions et à toute projection en quelque sphère que ce soit. En cette ultime demeure ne peut persister la moindre erreur, le moindre doute, la moindre interrogation. L’évidence de l’Amour transcende complètement les limites de la personne, le sens même d’être autre chose que l’Amour.

Cet amour-là est Liberté et vous le savez, il ne dépend d’aucune circonstance, d’aucun événement même. Et pourtant, lors du Choc de l’humanité qui représente un événement considérable, nombreux sont ceux d’entre vous, frères et sœurs humains, qui verront la vie, leur monde, avec un œil nouveau, libérant ainsi tous les voiles de l’Illusion.

L’heure est à l’Amour, l’heure est à cette joie qui ne recherche rien d’autre que d’être elle-même et de grandir toujours jusqu’à l’infini et jusqu’à l’indéfini de l’Absolu. L’Amour est nourriture. Le Feu de l’Amour vous sustente et met fin à toute errance et à toute lutte. C’est la reddition totale de l’histoire de la personne, de l’histoire humaine, dissolvant ainsi toutes les apparences, toutes les croyances et tous les désirs, parce qu’il ne peut exister le moindre désir dans le Feu de l’Amour. Il nourrit chaque interstice du corps de chair comme de toutes les enveloppes.

Nombre d’entre vous, d’ores et déjà, pressentez ce qu’il va se dérouler. De là découle votre propre Face-à-Face et peut-être vos derniers deuils qui mettent en lumière vos derniers attachements, vos dernières peurs. Ne regardez pas la peur, regardez la Joie et regardez ce Feu qui danse en votre poitrine. Laissez ce Feu prendre toute la place, vous révélant votre nature ignée, l’Esprit Un. L’Amour et la Lumière ne peuvent être que Joie et Paix. Cet amour-là ne connaît aucune limite. Ainsi est le Feu de l’Amour.

Il vous a été longtemps répété que chaque chose était dorénavant à sa très juste place et qu’il n’y a pas de meilleure place pour chacun d’entre vous pour laisser le Feu de l’Amour investir et devenir la réalité de votre être. Quelles que soient les difficultés ou quelles que soient les facilités, votre réconfort et l’ampliation de votre joie ne pourra plus être trouvé à l’extérieur, mais ne pourra provenir que de l’intérieur.

Le Feu de l’Esprit met fin à l’opacité et renforce votre clarté, même si celle-ci est pour certains d’entre vous teintée encore d’appréhensions faisant que votre conscience limitée se raccroche à l’existant, aux travers passés ressurgissant parfois de manière impromptue. Regardez cela, non pas pour vous y intéresser mais pour voir le Feu de l’Amour mettre fin, dans la grâce et l’élégance, aux désordres de la personne.

Le Feu du Cœur est le cœur de la Source, le lieu de l’alliance qui n’a jamais été rompue. Là est le pain de Vie, le pain de Vérité. En le Feu de l’Amour, il n’y a plus ni vie ni mort, ni naissance ni trépas, il y a juste l’instant qui est Éternité. À chaque regard, à chaque souffle, à chaque rêve, du plus infime des atomes aux dimensions les plus élevées, il n’y a plus de différence. Le Feu de l’Amour désagrège tout ce qui résiste et balaye ce qui doit l’être afin de vous rendre à vous-mêmes.

La fusion des Éthers dont j’avais parlé voilà de nombreuses années, s’actualise aujourd’hui en vous à travers la disparition, la dissolution de l’éphémère et la révélation de votre corps de gloire, le corps sans couture, le corps immortel lavé dans le sang de l’agneau, faisant de vous des nés de nouveau. Celui qui est re-né ne peut plus être trompé ni se tromper par quelque illusion que ce soit parce que l’Amour en son Feu est la Voie, la Vérité et la Vie.

Chaque instant nouveau, chaque instant renouvelé en les prémices que vous vivez, il y a toujours cet appel de l’Amour et pour l’entendre au plus profond de votre poitrine, il y a des circonstances préalables. Tout cela vous a été expliqué : l’humilité, la simplicité, le silence intérieur, la spontanéité, le mouvement et l’immobilité.

De nombreuses portes s’ouvrent. Ce sont les dernières Portes s’activant dans ce corps périssable et néanmoins toujours témoin du dieu vivant qui n’est autre que vous. Comme vous le savez, nous intervenons durant cette période chacun notre tour, pour nombre de Melchisédech, afin d’ajuster et de peaufiner ce qu’il vous semble encore être à peaufiner et à ajuster.

Le Feu de l’Amour ne demande aucun effort. La Joie ne demande aucun effort. Il y a simplement à dire « oui ». « Oui » à Christ, « oui » à la Vie, sans limite et sans condition et sans restriction. Bien sûr aujourd’hui mes mots se posent différemment en vous parce que la Grâce et l’Esprit du Soleil régissent nos rencontres et notre Feu d’Amour commun. La Lumière vous invite à la Vie, votre vie ici même et ici-bas vous invite aussi à la vraie Vie en l’Unique, en l’Éternité.

La Lumière vous rend libres, si vous acceptez la Liberté. En la joie du Feu de l’Amour, il ne peut plus exister la moindre opposition ou le moindre antagonisme entre vous et la vraie Vie. Tout alors devient prétexte à la Joie et à la vérité de l’Amour, quel qu’en soit le prix en ce corps ou en cette âme.

Vous êtes tous invités au banquet céleste, il n’y a nul exclu et nulle condition. Cela ne tient qu’à vous et cela ne tiendra de plus en plus, évidemment, qu’à vous, en la solitude de votre cœur, en la solitude de votre personne, vous ramenant toujours à l’essentiel, quelles que soient vos rencontres et quels que soient vos contacts en la nature ou entre votre monde et notre monde.

En le Feu de l’Amour et en la joie de l’Amour il n’y a rien à démontrer, il n’y a rien à dire et pourtant tout peut être dit. Il y a juste le chant et la danse de la Vie qui s’expriment par votre corps, par vos yeux, par votre bouche, mais avant tout par votre cœur. Rien ne peut arrêter cela, aucune volonté, aucun astre, aucune loi, aucune morale, vous mettant à nu et c’est ainsi mis à nu que vous retrouvez l’Essence. Alors le feu de joie grandit, l’allégresse peut apparaître en même temps que le Silence. La vie entière devient prière et méditation, quelles que soient les circonstances fracassantes du Choc de l’humanité. Tout ce qui vous a été dit durant ces années en tant que ancreurs de Lumière et semeurs de Lumière, vous a amenés jusqu’à ce point. Il n’y a ni progression ni rechute, il y a simplement disparition de ce qui obstruait et qui empêchait de le vivre.

Le Feu de l’Amour vous donne l’innocence de l’Enfance où tout est spontané, où tout est clair. Il va vous apparaître de plus en plus clairement que le temps est venu de vous affronter vous-mêmes, non pas dans un combat mais dans la solitude de votre être afin de rompre les ultimes dépendances et de laisser émerger la vraie Liberté, celle qui ne s’accommode d’aucune loi, d’aucune condition ni d’aucune contrainte.

Vous et nous, les dignes enfants de la Source, Source nous-mêmes, sommes ensemble dans le même Face-à-Face. L’ultime appel a pourtant déjà retenti pour nombre d’entre vous, vous donnant parfois à vivre le deuil de votre propre personne en son histoire passée et en ses peurs futures, vous dépouillant de tout ce qui n’est pas vous, de tout ce qui n’est pas vrai.

L’Amour-source est bien source de tout. Il ne peut plus exister alors d’ambivalence, de choix ou une quelconque volonté de libre-arbitre. Là est votre vraie liberté, celle du Feu qui ne met fin qu’à ce qui est faux, et que ce qui n’est pas chaud est réchauffé par la Vie. Les Portes qui s’ouvrent et qui sont les dernières, vous donnent à voir même l’illusion de ces Portes et l’illusion de ce corps comme de ce monde. Parce qu’à ce moment-là vous devenez les phares qui accueillent, dans la même paix, l’ami comme l’ennemi supposé. En l’Amour, comme je l’ai dit, il n’y a nulle place pour la division, pour l’opposition ou pour le doute. Le doute appartient de manière irrémédiable à ce qui est né un jour et ce qui meurt un jour, en la séquence de cette vie ici-bas.

Le Feu de l’Amour vous appelle à vous ouvrir et à vous laisser ouvrir par le parfum de l’Amour et les braises de la Joie sans cesse alimentées d’un Feu nouveau. Peut-être sentez-vous les prémices de ce qui vient et qui est déjà là. Alors, je vous dis comme Il l’a dit voilà 2000 ans : « Paix, Paix à vous. Paix en l’Amour, Paix en la Joie. ». Tout provient de là, tout problème ne peut persister dans le Feu de la Joie.

En le bleu azur, votre vision devient perçante, elle devient globale, englobant tout avec le même Feu d’Amour et la même Joie. Aucune tristesse ne peut demeurer et s’installer. Aucune personne ne peut empêcher cela, excepté vous-mêmes. Accueillez, accueillez, en le sens profond du sacrifice que vous vivez, qui vous ramène au sacre et au sacré. Peut-être sentez-vous les prémices, que le moment est venu de déposer les ultimes fardeaux, les ultimes craintes. Pour cela vous n’avez même pas à poser vous-mêmes ce qui vous encombre, mais simplement à laisser ce feu de joie agir librement et spontanément.

Comme vous le savez aussi, l’Ascension se déroule en ce moment-même pour certains d’entre vous. La Libération elle-même commence à apparaître malgré les affres apparents de cet accouchement, qui ne sont rien car quelle que soit leur densité, ces apparences seront consumées sans résidus et sans regrets par l’ensemble de l’humanité, en quelque devenir que ce soit si tant est que certains d’entre vous ou nombre d’entre vous aient encore besoin de l’idée d’une progression, d’une amélioration de ce qui est déjà parfait pourtant de toute éternité.

En toute circonstance de votre vie, la joie de l’Amour vous appelle et vous appellera de plus en plus à ne voir qu’elle en la seule action possible du Feu de l’Amour, vous retrouvant ainsi en l’Illimité de l’Esprit et en le feu de joie de l’Amour. La Lumière se déploie alors à l’extérieur de vous, en votre environnement. Quel que soit l’obstacle, quelle que soit la peine, quelles que soient les règles ou les lois, tout cela est emporté comme des fétus de paille, libérant vos yeux et libérant votre cœur. Il ne s’agit pas simplement de confiance, il ne s’agit pas simplement de foi, même la plus sacrée, mais bien l’évidence de ce qui est à vivre quels que soient l’agitation et le tohu-bohu du monde, vous donnant à voir là où est le Vrai et là où est la Vérité ne pouvant exister en aucun limité comme en aucune expérience, mettant fin au jeu de l’expérience elle-même où tous les mouvements sont vus et pourtant où il y a immobilité en la danse du Silence.

Cette ouverture représente ce qui a été nommé le masculin sacré, celui qui ne s’est pas coupé du féminin sacré, de la co-création consciente. Le Feu de l’Amour et de cette Joie sans fin sont reconnus pour être ce que vous êtes, mettant fin à toute souffrance comme à tout doute mais aussi, de manière indélébile, à toute illusion, actualisant alors le Serment et la Promesse dans la Grâce infinie du Manteau Bleu de Marie.

Chacun d’entre vous a le même cadeau, même et surtout si vous croyez en être loin ou indigne. Alors je vous dis : « Relâchez ce qui peut être encore tendu. Lâchez tout de ce à quoi vous tenez, non pas pour le perdre mais bien pour l’éclairer et le faire participer au Feu dévorant de l’Amour. ». Sans le vouloir et sans le décider, sans implication, simplement parce que cela est l’évidence de la Grâce, le Feu de l’Amour vient vous cueillir et vient forger le corps d’Éternité.

Chaque jour qui passe en termes de temps terrestre, vous confortera, quelle qu’en soit la violence ou la paix, sur l’inéluctabilité de ce qui est déjà là et qui ne demande qu’à se manifester en chacun de vous. Le Feu de l’Amour remet en ordre la loi de l’Un et la loi de Grâce, là est la Liberté. Toute autre liberté est vaine, toute autre possession vous perd. En l’Amour, il ne peut y avoir de perte ni même de possibilité de se perdre.

Le masculin sacré est le dévoilement de cette puissance, de cet inexorable et de cet Infini en action de plus en plus vaste en ce monde, s’appuyant sur la douceur et la force du féminin sacré, œuvrant alors de concert en la co-création consciente libre de toute entrave et de toute condition.

En l’être, il n’y a plus rien à faire ou à croire faire. En l’être, il y a juste l’être, ce Feu de l’Amour dévorant, cette Joie qui ne peut s’interrompre et qui semble même s’accroître chaque jour à chaque souffle et à chaque regard. Les prophètes de tout temps vous ont toujours alerté sur la futilité et vous ont mis en garde sur le jugement qui n’est autre que le Feu de l’Amour venant dissoudre ce qui n’est pas reconnu en la Grâce de la Vie. Le Feu de l’Amour vient vous baptiser et vous cueillir en différentes occasions et de différentes manières. Ne perdez pas de vue que quoi qu’il se déroule, tout cela n’est que transitoire et qu’au bout peut-être de ce que vous appelez encore un tunnel, il y a la Vérité.

La seule distance existant entre vous et le Feu de l’Amour n’est que la distance que vous croyez voir et qui n’est qu’une construction de chimère. Le temps est venu de laisser l’Amour éclairer tout et brûler en totalité ce qui ne peut persister parce que privé d’Amour, ou d’un amour conditionné qui serait masqué. En votre Cœur du Cœur, l’Apocalypse se livre et vous délivre, en quelque apparence que ce soit, même apparemment contraire au Feu de l’Amour. Toute friction n’est qu’un moment préalable à l’embrasement, tout désordre n’est qu’une illusion de l’éphémère ne pouvant entraver, ne pouvant résister à l’irrésistible feu de joie de qui vous êtes.

La majesté de la vie en ce monde comme de la vie invisible, vous apparaît de plus en plus, chacun à votre façon, mais pour la même œuvre et la même fin qui n’est que la fin des illusions et la fin de ce qui ne dure pas, restaurant pour chacun l’Éternité et l’immortalité de l’Esprit, car vous n’êtes jamais nés et vous ne mourrez donc jamais car toutes les vies appartiennent, en ce monde, au Samsara, à l’Illusion, au corps de désir, désir qui ne peut être jamais comblé de manière définitive, vous le savez tous. Nous l’avons tous vu et vécu.

Le tohu-bohu du monde vous engage à actualiser et à manifester votre masculin sacré, soit en la paix, soit en le désordre, selon l’harmonie de votre part féminine et de votre part masculine. Alors que chante déjà pour beaucoup d’entre vous le chant de la Liberté, en vos oreilles ou en l’une de vos oreilles, à l’heure où se dévoilent les peuples invisibles, il y a juste à vous reposer. Quel que soit ce que vous avez à mener, l’Amour vous repose et la Joie alimente votre vie même de la personne, même de l’éphémère encore pour un temps. Mais l’embrasement de l’Amour mettra fin aussi à cela avec légèreté, avec évidence, et sans avoir besoin de pleurer quelque perte que ce soit parce qu’il n’y a jamais eu de perte, il y avait juste l’idée et la pensée de la perte. Parce qu’en l’Amour, aucun amour ne peut être perdu ni même négligé ; parce qu’en l’Amour, rien ne peut être imparfait et rien ne peut être caché.

Souviens-toi, frère ou sœur, souviens-toi maintenant de l’Amour que tu es. Souviens-toi de l’Alpha et de l’Oméga, ici et maintenant. Accueille et recueille le don de la Vie et le don de la Grâce, le don de l’Amour en un Feu brûlant d’ardeur et de Lumière. Écoute, en le silence l’enfant est re-né. Le bleu azur de la Vérité est un baume qui vient se poser en ton éternité et en ton éphémère. Aujourd’hui, n’entends pas seulement mes mots, n’entends pas seulement le sens de mes phrases. Va au-delà, encore plus profondément, au centre de ton cœur. Il t’y attend déjà comme tu t’y attends aussi. Ne regrette rien, car le regret est poids alors que l’Amour est légèreté.

Accueille, et surtout accepte ce que tu es. Le Feu de l’Amour et le Feu de la Joie raniment en toi la flamme perpétuelle qui éclaire toute conscience comme tout monde. Ainsi chaque souffle de tes journées s’emplit de l’Amour de la noce alchimique. Ainsi, la Joie grandit et émerge au sein même de ta personne, telle la rosée qui se dépose sur les feuilles. Tourne-toi entièrement et embrasse ce que tu es. Réalisant cela, nulle blessure ne peut subsister ou s’agrandir.

Nous, Melchisédech, dans notre ensemble de manifestation en vous en ces jours, portons jusqu’au Temple de votre cœur la douceur du masculin sacré où nulle autorité ne peut contraindre qui que ce soit, mais simplement déposer le cadeau de la Vie, telle une offrande de vérité, une offrande de joie. Alors nous venons te dire, dans notre masculin sacré : « Souviens-toi, et oublie ce qui ne fait que passer. Souviens-toi de toi, avant ta naissance et ton apparition en ce monde. ».

Toi, en m’écoutant, en lisant mes mots, ne t’attache pas à la logique ou à la raison mais bien plus à l’évidence de l’Amour qui ne connaît ni raison ni logique, parce qu’elle est elle-même la raison et la logique. Le Choc de l’humanité t’amène à déposer ce que tu considères encore peut-être comme fardeau et comme lourdeur. Le masculin sacré est autant douceur que le féminin sacré. La seule différence tient en le sens et en la polarité de la direction de l’Amour. Rien d’autre ne les différencie et cela se vit dans le feu de joie de l’Amour et nulle part ailleurs, te faisant ainsi oublier tout réflexe de prédation ou de survie, de peur ou de doute.

Souviens-toi, dépasse tout : Portes, Étoiles, Couronnes radiantes comme Onde de Vie. Deviens perméable à la Grâce et à la Joie. Laisse-toi consumer et embraser par le feu de joie de l’Amour révélé en totalité.

Permets-moi de redéposer en toi la bénédiction de l’Unique, te bénissant ainsi toi-même dans le sacre de l’Amour.

Lève-toi et sors du tombeau, de l’enfermement. Élève-toi, lâchant tout poids. Ainsi est le feu de joie de l’Amour. Ainsi est la manifestation du masculin sacré.

Alors mes mots s’éteignent d’eux-mêmes devant l’évidence de ta Présence. L’Esprit du Soleil guide mes mots comme il guide ta Présence et notre communion. Il n’y a besoin de rien d’autre car tout est là. Rien ne peut manquer. Vois-le et vis-le, c’est ta liberté et c’est ta vérité. Et je te bénis donc pour la troisième fois en tant que prophète bien-aimé de Celui qui a été, qui est et qui sera au-delà de tout monde et de toute dimension. Aime-toi au-delà de ta personne et au-delà de toute limite qu’il peut te sembler encore apparaître. Le feu de joie de l’Amour s’occupe de tout, contente-toi de le vivre et vis la Grâce abondante du don de l’Amour.

Je suis Sri Aurobindo, je suis Jean le bien-aimé et je suis toi, car plus rien ne peut être séparé en le Choc de l’humanité. Je mets fin maintenant non pas à ma présence mais à mes mots, afin de revenir en ma demeure, en le Silence de l’Éternité de ton cœur.

Je t’embrasse et je t’aime, et je vais laisser maintenant ma place au prochain Melchisédech. À bientôt.

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