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GEMMA GALGANI
Février/Mars 2016
TRI-UNITÉ DU FÉMININ SACRÉ
Je suis Gemma Galgani. Sœurs et frères, je me présente à vous en tant qu’Étoile Unité et deuxième terme de la Tri-Unité du féminin sacré. Mes mots viennent compléter ce que vous a dit ma sœur Ma. Mes mots seront encore moins nombreux que les siens parce que l’Unité présente se vit dans le silence, parce qu’il n’y a plus besoin de mots dans cet état, dans cette communion que nous allons partager.
… Silence…
Soyons ensemble, présents à chacun, dans la même Lumière Blanche. Installons-nous ensemble dans la félicité.
Dans cet espace sans temps où rien ne peut être différencié, ni divisé, ni ôté, soyons ensemble dans la Paix de l’Un, dans cette Joie silencieuse et intérieure de la Demeure de Paix Suprême. Laissons vivre la Vie, laissons passer ce qui passe, ne retenant rien, ne demandant rien.
Soyons transportés dans l’Amour et ivres d’Amour dans le même cœur où nulle différence ne peut émerger ou apparaître. Soyons la Paix, la Grâce perpétuelle. Oublions-nous nous-mêmes, devenant alors entièrement le cœur de l’Un, avec évidence et légèreté.
… Silence…
Soyons ensemble dans le cœur de l’Un, dans le cœur de l’Illimité, sans effort, oubliant ainsi tout ce qui n’est pas « Cela ».
Accueillons-nous, accueillons le monde, accueillons ce qui passe et laissons-le passer. Ne cherchons rien que l’Évidence qui est là, qui se déploie là où nous sommes, là où vous êtes, en toute place, mettant fin aussi à l’espace et au temps.
Soyons tous les enfants du « oui ». Oui au vrai, oui au beau, oui à ce qui ne meure jamais. Oui à ce qui jamais ne peut disparaître.
Quoi que nous sentions, là, en cet instant, cela ne nous préoccupe pas.
… Silence…
Dans la plénitude du Silence, où même les mots de « plein » et de « vide » ne veulent plus rien dire et ne signifient rien, parce que l’Amour, la Lumière et la Grâce ne laissent pas d’espace pour autre chose, sans rien rejeter.
… Silence…
Laissons toute gêne, car toute gêne appartient à ce qui ne fait que passer.
… Silence…
Laissons ensemble, dans le cœur de l’Un, se manifester ou disparaître ce qui doit l’être.
Soyons disponibles car il ne peut en être autrement.
… Silence…
Soyons le réceptacle de Son sang. Transcendant le temps et l’espace, comme toute histoire, Il est là, Il approche, Il émerge, en le Silence de notre Présence et en la Paix de notre Absence.
… Silence…
À chaque silence, l’Évidence grandit – elle a toujours été là. Dans un mouvement qui n’en est pas un, dans ce qui même l’immobilité est fulgurance, le cœur de l’Un est installé.
… Silence…
Là, tout de suite, installés dans le « sans-temps » et « sans-espace », à chaque minute, « Cela » est là et « Cela » est.
Dans la densité et la complétude de la Lumière, l’Amour est tout ce qui est, ne dépendant ni de vous ni de moi, indépendant de toute condition. Nous nous invitons mutuellement au partage de la Grâce qui se fait naturellement, spontanément, laissant ainsi les illusions de toute histoire disparaître dans la Lumière de l’Un, là où tout est parfait.
… Silence…
La Grâce œuvre en ce moment même aux Ateliers de la Création, là où il n’y a ni toi ni moi, ni aucune distance à parcourir, ni rien à rejoindre.
… Silence…
Ne te préoccupe ni de toi ni de moi car ni toi ni moi ne sommes là, seul le cœur de l’Un l’est. Un seul et unique cœur de la pulsation primordiale de la Création… où toute personne n’est plus qu’un vase qui accueille tout ce qui se présente.
… Silence…
Là où nous sommes, il n’y a plus de place ni d’espace pour autre chose que la Joie, la Paix.
N’y vois aucun dessein ni aucun but. Vois justement la Vie où rien n’est distant, où rien n’est manquant, là où l’Amour ne peut être recherché parce qu’il est déjà partout, où rien ne peut manquer.
… Silence…
Là, ici, il n’y a plus personne. Il n’y a ni légende, ni histoire, ni scénario. Il n’y a rien d’autre que « Ça », qui pourtant est tout et englobe tout. Tu n’es ni toi ni moi et pourtant tu es chacun. Tu pourrais être le vent dans l’arbre, l’eau qui s’écoule, le soleil qui brille, comme Celui qui vient. Tu es tout cela à la fois, et en même temps tu n’es rien de cela. Il n’y a ni contradiction ni antagonisme, il n’y a que le pur, le vrai. Il y a Liberté parce que rien ne peut être attaché ni arrêté. Il n’y a pas besoin de rêves, il n’y a pas besoin d’espoir.
… Silence…
Dans cette immobilité, il y a tous les mouvements qui y sont compris. Le Silence contient tous les sons et le Verbe contient toute vie, où qu’elle s’inscrive et où qu’elle se vive.
Ainsi tu découvres qu’il n’y a pas de distance entre toi et moi, et entre toi et chaque autre. Le sens d’être une identité n’existe plus. Là est la paix définitive où rien ne peut être troublé, où nul besoin ne peut apparaître.
… Silence…
La Vie Une et éternelle se vit maintenant, au-delà de tout sens et de toute perception.
… Silence…
Reste là, ne bouge pas. Ainsi nous vivons le cœur de l’Un en le Blanc de la Vérité et de l’Immaculé.
… Silence…
Même mes mots semblent se perdre dans l’Infinie Présence. Seul le chant de l’Univers existe encore.
… Silence…
Ainsi s’éteint ce qui n’est pas vrai, ainsi se vit l’authentique. Là où toi-même n’es plus qu’un point infinitésimal qui se dilue dans le cœur de l’Un, même les mots qui sortent ne sont plus les miens. Ils ne sont plus que la seule manifestation tangible du cœur de l’Un, de l’Esprit du Soleil et du Chœur des Anges. Et même ces mots-là et ces concepts-là n’évoquent plus rien. Ils deviennent superflus et inutiles, en arrivant au point où tu te demandes qui perçoit et qui parle. Là où il n’y a plus ni sens ni direction, et où pourtant rien n’est errant. Est-ce le Rien, est-ce le Tout ? Quelle différence ? Il n’y en a plus.
Peut-être perçois-tu encore ce que tu pourrais nommer douceur ou paix, mais tu sais très bien que ce n’est pas que cela, d’ailleurs tu ne peux pas le nommer.
… Silence…
Le Verbe n’a plus besoin de mots devant l’évidence de « Ce qui est ».
… Silence…
Quoi qu’il soit encore vu, perçu, entendu, tout intérêt s’éloigne. Là est le Plein et le Vide qui eux-mêmes sont dépourvus de sens et qui pourtant sont l’évidence eux aussi.
… Silence…
Alors les mots deviennent mélodie fredonnée tentant encore d’accompagner ce qui est, juste pour le plaisir d’émaner cette co-création.
… Silence…
Là est l’Ultime, où rien ne peut être étiqueté ni même nommé mais simplement vécu.
… Silence…
Là où tu es, il n’y a besoin ni d’ornements ni de décor, ils sont superflus.
… Silence…
Ainsi « l’ami » et « l’aimé » ne sont plus distincts de toi comme de moi, comme de chacun, comme de personne.
… Silence…
Et là, il n’y a plus de mots.
… Silence…
Ainsi nous nous saluons dans la Grâce, dans cette indicible Présence qui n’est qu’une absence au soi et à la personne. Je te dis simplement… le mot Amour… qui n’est pas un mot, ni même un état.
Je te salue en le cœur de l’Un et je me retire maintenant sans rien retirer de ce qui est.
… Silence…
Je t’embrasse au-delà de tout bras et au travers de toute chair. Au revoir.
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