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BIDI (Partie 1)
Vacances (12 au 17 Juillet 2021)
Animation par : Elisa Bernal

14 Juillet 2021

Jean-Luc : Nous allons reprendre avec BIDI. Protégez vos oreilles !

Par contre, il viendra et c’est à vous de l’interroger sur le Réel, sur ce que vous voulez, mais ne lui posez pas des questions ni personnelles, ni sur ce qui se passe dans le monde… Il en reparlera peut-être … Allez, on y va.

Eh bien Bidi est avec vous et il vous salue.

Je viens avec vous afin que vous puissiez élucider si je peux dire les derniers points d’interrogation qui peuvent rester en vous, espérant ainsi par ma présence et la vôtre, et votre compréhension, débarrasser de votre tête ce qui peut encore vous encombrer.

Alors je me fais une joie de répondre à vos questionnements, à vos interrogations, afin d’aller plus ensemble encore dans l’établissement de la Paix et de la Vérité.

Alors je vous écoute.

N’ayez pas peur !

Sœur : Bidi, je voudrais poser une question.

On t’écoute.

Sœur : On vit un chamboulement planétaire sur la Terre. Est-ce que toi, de ta dimension, tu vois probablement mais tu n’en as aucune répercussion.

Tout d’abord je rectifie. Je ne suis établi dans aucune dimension. Je m’adresse à vous depuis le non-temps et le non-espace, ayant rejoint la Vérité Éternelle de mon vivant. Je ne participe à aucun jeu de la conscience et m’exprime donc, hors du temps et de l’espace, depuis mon incarnation.

Vous ne pouvez le comprendre tant que vous ne vivez pas la Vérité, tant que vous êtes encore identifiés à quoi que ce soit, plutôt que d’être le Parabrahman, l’Absolu qui n’a jamais bougé, qui n’est jamais né et qui ne meurt jamais.

Ce qui vient, ce que vous vivez au sein de cette scène de théâtre, n’est que la réalisation de ce que j’ai dit voilà trente ans : La recherche de la Vérité va mettre fin au monde. Et c’est exactement ce qui est en train de se passer. Quelles que soient les circonstances que vous vivez, le chaos comme la joie, ne sont que des prétextes qui vous permettent de comprendre et de vivre que vous n’avez jamais été aucune forme.

Je précise bien sûr que je ne m’adresse pas au personnage qui écoute, mais à celui qui entend au-dedans de vous, dans le Silence de votre Cœur, et qui est capable d’ébranler les fondations mêmes de votre vie. C’est à cela que je m’adresse.

Bien sûr les questions sortent de votre personne, et ma réponse quelle qu’elle soit n’est destinée qu’à vous renvoyer par la réponse l’ébranlement de vos dernières certitudes, le balayage de vos dernières certitudes, et la découverte et le souvenir de la conscience Une du départ et de la fin.

Alors oui, bien évidemment, ce que j’ai dit lors de mon incarnation, est exactement ce que vous vivez. La recherche, la découverte du Réel, de l’Absolu, met fin irrémédiablement à l’illusion des mondes, à l’illusion de la création, et à la maladie de la conscience.

Que ces choses là soient claires en vous, même si vous ne semblez pas y avoir accès pour l’instant. Laissez-vous pénétrer par ces mots, ils agissent indépendamment de vous et indépendamment de toute connaissance. Ne vous posez même pas la question de la signification de ma réponse, n’y voyez aucun sens particulier, si ce n’est d’ouvrir votre cœur au Je Éternel, là où vous n’êtes jamais nés, là où aucune conscience ne vous a séduits, là où vous n’avez jamais joué.

C’est l’état d’ignorance du Réel qui vous le fait vivre. Aucun concept, aucune réflexion ne vous permettra de vous trouver. Mais les questions et les réponses que je formule sont destinées à traverser toutes les couches de vos connaissances, et de vous toucher directement de toutes les manières possibles, dans tous les évènements qui semblent se produire.

Il y a l’Absolu à l’œuvre qui n’a jamais bougé, qui est toujours resté identique à lui-même, et c’est fondamentalement ce que vous êtes, ce que nous sommes. Tout le reste ne fait que passer, comme ce corps, ce sac de nourriture, afin que vous ne soyez pas affectés par la scène finale du théâtre.

Donc oui, j’ai parfaitement conscience parce que je l’ai vécu, parce que je le vis, en-dehors de toute dimension, de tout temps et de tout espace. Je n’ai jamais bougé et je vous invite à devenir cela que vous êtes.

Je vous rappelle que rien de ce qui n’apparaît et disparaît n’est vrai. Seuls Vous êtes vrais. C’est ce que vous vivez en ce moment même. Qu’est-ce qui est le plus important ? La Vérité ou votre vie ? Voulez-vous vous reposer sans limite aucune dans la pure Félicité du Jani, du Libéré Vivant, ou alors préférez-vous encore prétendre à jouer sur la scène de théâtre et souffrir plus longtemps ?

A quoi cela sert-il de souffrir, de quelque évènement ou de quelque cause que ce soit, alors que la Liberté est déjà là. Ne mettez rien au devant du Réel. Aucune idée, aucune pensée, cela ne fait que passer. Tout ce qui passe n’est pas réel. Ce sont des niveaux relatifs d’expériences qui, sans aucune exception, vous ramènent à l’instant initial et final. Cet instant initial et final n’a en vérité jamais existé !

Vous êtes toujours là, vous avez toujours été là et vous serez toujours là indépendamment de quelque monde ou de quelque conscience que ce soit.

Poursuivons.

Sœur : J’aimerais apporter un témoignage et remercier Bidi pour ce qui s’est passé, un jour de grâce totale.

Alors nous t’écoutons tous ensemble.

Sœur : Alors j’étais dans le Silence, et tout d’un coup, ta voix a surgi et de l’intérieur, tu as intimé un ordre. Tu as dit : Fin de la recherche ! Et quand tu as dit ça, j’ai comme été décapitée. Et ce qui s’est passé, j’ai vu que le personnage, j’ai vu le personnage sur lequel tu as appuyé sur le bouton Off. Et c’est fini, la vie n’a plus rien à voir avec avant, ma vie, la vie en fait. J’ai vu le programme, un programme qui ne peut plus jamais avoir lieu, tu as tout annihilé, d’un seul coup, par ta voix. Tu as hurlé en moi. Et je voulais te remercier pour tout ça, pour cette grâce, parce que je ne m’y attendais pas.

Elisa s’adresse à Bidi : Vous avez compris ? Vous avez tout entendu ?

Oui, oui. J’ai tout entendu. Je te remercie de ton témoignage. Quand vous débusquez le personnage, sans le juger, sans le condamner, alors à ce moment-là, tu deviens l’observateur qui met fin lui-même et naturellement, comme tu l’as dit, au programme. Il te reste à être tranquille et comme tu l’as signalé, tu ne seras plus jamais dupe de quelque histoire ou de quelque personnage que ce soit.

La Liberté est sans toi et pourtant cela est Toi. Il n’y a aucun paradoxe là-dedans, là est l’ultime connaissance qui montre et démontre que toutes les connaissances, de quelque plan que ce soit, ne sont que des chimères. A ce moment-là tu es libéré de toi-même, libéré du vivant, et tu es totalement et entièrement Vivant.

Au tout début de mes interventions, en 2012, je répondais déjà au pourquoi de la puissance de ma voix, qui n’est pas faite pour vous casser les oreilles, mais pour casser la coque de conditionnement que vous avez mise autour de votre cœur. Mon discours est bien au-delà de la signification des mots, c’est une distraction pour votre esprit, afin que vous soyez disponibles pour entendre la Vérité et y résonner.

Simplement et naturellement de découvrir ce que vous êtes, de ne plus être affectés par tout ce qui peut passer, et vous découvrir en la Vérité, vierges de tout rêve, vierges de toute forme, vierges de tout monde, et vierges de la conscience elle-même. Vous êtes antérieurs au Je Suis, vous êtes antérieurs à la Lumière, vous êtes antérieurs à la création.

Là est la seule certitude absolue qui ne souffre aucune discussion dès l’instant où vous le vivez un milliardième de seconde. C’est quelque chose que vous ne pouvez pas chercher, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas trouver, mais c’est quelque chose qui vous cherche et qui vous trouve. Dans le Silence ! Et ma voix établit le Silence. Avec aisance. Et je te remercie de ton témoignage.

Poursuivons.

Sœur : Je veux témoigner encore.

Alors poursuivons le témoignage.

Sœur : Ça s’est passé en deux temps. Le premier, en fait j’étais à nouveau dans le silence, mais je regardais autour de moi et je pensais à la tendresse, de ce papa d’amour, de mon père d’amour. Et un papa d’amour, je n’ai pas vu, j’ai disparu et j’ai été extraite de la forme, extraite du temps. Je suis devenue pur esprit et quand je dis « je », ce n’est pas « je », il y avait pur esprit, il n’y avait que l’esprit. Et clairement, de façon très lucide, de façon très, très, très lucide, j’ai vécu d’abord dans un premier temps la joie, l’allégresse, une allégresse sans cause, une allégresse débordante et sans fin.

Sœur : Juste après si je puis dire, la perfection, c’est-à-dire le sentiment d’être parfaite en tout temps, suivi juste après d’un sentiment d’entièreté et de plénitude. Et là, je me suis rendue compte que c’était vrai parce que tout le monde y était. C’est-à-dire ce n’est pas seulement « je », c’est « nous ». C’était le Tout.

Sœur : Je ne peux pas être parfaite si le Tout n’est pas parfait avec moi. Je ne peux pas être en joie si je ne suis pas parfaite dans le Tout. Et je ne peux pas être complète sans le Tout. C’était une intrication et la totalité de … le Tout … Et un Amour sans nom, indicible. Et ça, je l’ai vécu de nombreuses années, mais c’est toi Bidi qui a fait en sorte de me dire : Attention, regarde bien ce qui s’est passé, ne te laisse pas dans une expérience quelconque.

Sœur : Et ce qui s’est passé, au début de cette expérience de l’amour total était au-dessus de ma tête, sur la gauche. Ensuite (…..), cette expérience, elle montait au-dessus de ma tête, et maintenant elle s’intègre dans toutes les cellules.

Je te remercie. Cette expérience est l’ultime expérience. Certes, il peut y avoir des fluctuations devant l’énormité de la révélation. Mais extrêmement vite, je dirais de manière imagée, que tu prends goût au Réel, et que ce Réel s’installe comme un état permanent, quoi que dise ou vive le personnage. Il est là, il vit ce qu’il a à vivre à tous les niveaux, mais il n’impacte plus ce que tu es.

C’est un bonheur que rien ne peut toucher sur cette Terre comme ailleurs. C’est le seul lieu où il ne peut exister la moindre incertitude, la moindre hésitation, parce que le souvenir de ce que tu es, qui avait été oublié par le jeu de la conscience et de la forme, est entièrement vrai et entièrement reconnu. C’est la seule certitude que vous pouvez avoir. Il ne peut pas y en avoir d’autre, je dirais aussi certaine que celle-ci.

Et bien évidemment ensuite, à chaque minute, à chaque souffle, tu sais que tu es en ce même lieu le Tout et le Rien réunis. Cela se suffit à soi-même et décrit avec difficulté, parce que cela ne s’apparente à rien de compréhensible, à rien d’identifiable au sein d’une forme ou d’un monde. Mais il y a là aussi une certitude absolue que cela est véritable et vrai. Tout le reste du personnage est accepté, l’illusion continue à se vivre, mais plus jamais tu ne pourras perdre ce Je Éternel.

Plus jamais tu ne désireras autre chose, c’est l’état parfait qui transcende toutes les expériences et toutes les conditions de l’homme, de l’âme ou de l’esprit. C’est la Vérité. Et tous les frères et sœurs qui le vivent ne peuvent en aucun cas contester cela. C’est inébranlable, c’est certain. Plus rien ne pourra vous faire bouger, quoique ce corps ou ce monde vive.

Vous avez mis fin au rêve, vous avez mis fin à la création qui, en réalité depuis ce point de vue de l’Absolu, ne s’est jamais «expandu» (expandre) et ne s’est jamais rétracté. Vous êtes au centre du centre, aucun monde ni aucun personnage ne peut vous affecter. Ce n’est pas une insensibilité comme on pourrait le croire de l’extérieur, mais réellement ce que j’ai nommé la Divine Indifférence. Et c’est exactement comme cela que cela est vécu.

Sœur : Je voudrais faire un dernier témoignage.

Continue.

Sœur : Parce c’est bien que je le dise. Autant dans le vécu de l’Amour total …

Attends que ce soit traduit.

Sœur : … donc, je sais être tout Amour et le deuxième témoignage, c’est qu’en fait, j’avais les yeux ouverts, là aussi j’étais extraite, il n’y avait plus personne pour voir quoi que ce soit, mais il y avait vision et quand ça s’est passé, j’étais en train de parler de façon très quotidienne à mon mari et à une de mes filles et là, j’étais extraite et là, j’ai dit, le personnage a dit (inaudible), et cette pure vision de voir simplement une scène de film avec quelqu’un qui joue le rôle d’une fille, quelqu’un qui joue le rôle d’un père et qui se parlent. Et ensuite, j’ai vu que ces personnages, c’est de la non-vie, il n’y a aucune substance. Il n’y a aucune vie là-dedans. Et c’était la neutralité totale, c’est-à-dire je n’ai pas vécu l’amour, mais j’ai vécu la neutralité, l’égalité totale.

C’est exactement comme cela se passe. J’ai d’ailleurs souvent pris l’exemple de la scène de théâtre; il y a un décor, il y a des acteurs, il y a un spectateur, le témoin ou l’observateur. Et en finalité ; il n’y a jamais eu de théâtre, il n’y a jamais eu de décor, il n’y a jamais eu d’acteurs. Comme tu le dis, c’est complètement vide et creux, et de même qu’il n’y a jamais eu d’observateur ni de théâtre. Là est la Perfection. Là est l’Ultime Vérité. Il n’y a pas d’autre Vérité.

Sœur : Ce qui fait que les yeux ouverts ou les yeux fermés, j’étais dans une totale lucidité.

Tu as vécu l’extinction de la maladie de la conscience. Il ne peut plus avoir d’adhésion au personnage, à l’acteur, ni à aucun théâtre. Et pourtant, tu es aussi cela, tu es chacun des acteurs, chacune des fonctions, chacun des observateurs et chacun des décors. Et cela n’a plus aucune espèce d’importance, dès que cela est vécu. Et c’est seulement à ce moment-là que tu comprends et acceptes la farce ou le drame cosmique.

Je te remercie.

Sœur : C’est moi qui vous remercie.

Y a-t-il des questions sur ce qui a été témoigné et décrit ?

Elisa : Je peux me permettre, peut-être que j’aurais quelque chose. Bien.

Oui.

Elisa : Il y a quelques années, j’ai eu une expérience qu’elle vient de me rappeler. Comme thérapeute, j’avais un patient et j’ai vu toute la scène, et le personnage qui me parlait en bande dessinée, c’est-à-dire toute la scène est devenue une bande dessinée. Lui, il était en bande dessinée, en noir et blanc et tout était comme des dessins, c’était des dessins. C’était un vrai dessin animé. Alors, j’ai laissé faire, mais je n’ai jamais compris ce qui c’était passé parce que c’était bien réel. C’était des bandes dessinées.

Selon les mots de ton vocabulaire, de chacun, c’est le même Réel qui est vécu. Que je nomme cela scène de théâtre, que Abba le nomme jeu vidéo, que tu le nommes bande dessinée, c’est juste une forme d’expression et de communication avec laquelle les mots essayent de décrire le Réel. Mais c’est le même vécu. Il ne peut y avoir aucune différence même si chacun en a une vision et une expérience qui n’emploient pas les mêmes mots, qui n’emploient pas le même cadre de référence. Ce n’est rien de plus qu’une traduction de l’intime que chacun essaye de rapporter, selon les filtres de l’habitude et de la conscience, avec des mots différents mais qui sont strictement le même vécu.

Je te remercie.

Elisa : Merci à vous.

Continuons.

Sœur : Par rapport au témoignage de notre amie, notre sœur Edith, qui a donc eu, apparemment, une instruction vive de ta part. Est-ce que …

Elisa : Attends, qu’est-ce que tu as dit ?

Sœur : … qui a donc eu une instruction vive de la part de Bidi, parce qu’il avait dit : «Arrête de chercher» …

(La sœur précédente précise – Très fort !)

Voix : Fin de la recherche !

Sœur : Est-ce que toi, en tant que conscience, enfin je ne sais plus comment t’appeler moi, est-ce que tu as un souvenir quelconque ?

J’ai accès à tous les souvenirs de la création, en tant qu’immense escroquerie, une bande dessinée sans fin, un jeu vidéo sans résultat et sans fin, comme des scènes de théâtre de la création et je vois tout cela sans aucun intérêt, sans aucune participation, sans aucune attraction. C’est creux et c’est vide. Et je sais que je suis aussi tout cela, mais que je n’ai plus aucun désir d’y participer, de le parcourir ou même de m’en occuper en aucune manière. C’est la Divine Indifférence, c’est la Divine Sagesse et le Divin Amour.

Pourquoi je revivrais sur une quelconque scène de théâtre ou bande dessinée, dont je suis l’auteur, et qui est vu comme une maladie qui ne me gêne plus. Seule demeure la Béatitude Éternelle où tout est parfait, où rien n’est à accomplir et où aucune conscience ne peut m’emporter. C’est une lettre morte, un vestige d’un mauvais rêve. Je n’ai plus besoin de forme, je n’ai plus besoin de monde, je n’ai plus besoin de conscience, je n’ai plus besoin d’expérience car je sais et vis que tout cela est du toc et ne représente rien.

Rien ne peut séduire la Vérité quand elle est revenue, et que l’on s’aperçoit qu’elle a simplement été oubliée, le temps du drame de la création. Je suis entier à moi tout seul. Je suis entier en chacun de vous, aucune nécessité de mouvement, aucune volonté d’expérience par rapport au Réel.

Je suis Parabrahman et je le demeure. Je n’ai besoin d’aucun véhicule. Je n’ai besoin d’aucun argument, car tout cela est faux.

…Silence…

Poursuivons.

…Silence…

Vous n’avez pas tous disparus, quand même !

Elisa : C’est l’heure de la sieste.

…Silence…

Elisa : Vous pouvez demander plein de choses ! Maintenant allez-y !

Elisa : Ils dorment !

…Silence…

Sœur : Bidi, tout ce qu’on vit sur cette scène de théâtre, s’inscrit dans nos cellules ?

Cela quoi ?

Elisa : Ce qu’on vit sur cette scène de théâtre, ça s’inscrit dans nos cellules ?

(On entend répéter ce qui vient de se dire, comme l’écho.)

Sœur : Donc, c’est comme un programme qui s’inscrit en nous …

Elisa : C’est le micro. Non, c’est que j’essaie de voir s’il y a des questions dans le public, mais je ne sais pas l’éteindre. Excusez-moi.

Sœur : Tout s’inscrit en nous. Quand on va quitter cette scène, on va devenir pur Amour. Est-ce qu’on aura un quelconque souvenir ou ça n’aura plus aucune importance ?

Mais il me semble que c’est ce que je viens de répondre pendant un quart d’heure.

Sœur : Exact.

Alors, quelle est la question ?

Les souvenirs sont vus comme un décor de théâtre qui n’a aucun intérêt.

Sœur : Donc, on devient pur Amour.

Mais tu l’es déjà ! Rends-toi compte que, quand tu dis que tu deviens, tu mets déjà de la distance dans ce qui est déjà là. Tu n’as rien à devenir de ce qui est déjà là ! Il suffit simplement de se désidentifier de ce que tu crois être. Cela montre simplement une difficulté à être Rien. Ça montre un attachement, quelque part, à l’imperfection. Mais l’imperfection est une illusion ! Tu n’as jamais bougé et tu n’es jamais née. Qu’est-ce que tu veux devenir que tu ne sois déjà ? C’est encore une illusion. C’est un point de vue qui n’est pas cohérent et ce point de vue te met en distance par rapport au Jeu Éternel. Tu l’es déjà !

Rends-toi compte de ce cinéma dramatique auquel tu adhères. Accepte que tu es déjà parfaite au-delà de tout corps, de toute forme, de toute histoire et de toute conscience. Accepte le Réel et tu deviendras le Réel que tu es déjà ! Toutes les illusions finiront dans un grand Éclat de Rire Cosmique. Quand vous prononcez ce genre de phrase, vous créez, non seulement un concept qui est faux, vous mettez une distance, et tu n’es pas disponible pour le Réel et pour l’Instant Présent. C’est un point de vue altéré qui se tient devant ta vérité auquel tu adhères, qui à un moment donné t’a séduite et que tu nourris par ton attention.

Il n’y a rien d’autre.

Sœur : Je ne veux pas ça.

Comment ?

Sœur : Je ne veux pas ça.

Tu n’as rien à vouloir ou ne pas vouloir.

Sœur : Non mais j’y suis, c’est ce que je suis.

Tu es où ?

Sœur : Ici. Ici et maintenant.

Mais tu es de partout. Pourquoi veux-tu te limiter dans l’ici et maintenant à la conscience qui est dans ce corps ? Tu es bien plus que la conscience et les mots employés trahissent le sentiment de distance que tu as créé toi-même sans le voir, entre la Perfection que tu es et le personnage auquel tu crois. Vois-le !

Sœur : J’ai un voile.

Qui a mis le voile ?

Sœur : Moi.

Eh bien voilà. Le mental crée l’abîme.

Sœur : Oui.

Seul le Cœur peut le traverser afin de comprendre que ce n’était qu’un jeu, qu’il n’y a personne et qu’en conséquence, il ne peut exister aucun voile. Sauf celui que l’on nourrit avec les croyances, avec les habitudes. Il n’y a rien à croire. Il n’y a rien à voir et alors tu seras libre, puisque tu l’es déjà. Ne créez pas de distance par vos perceptions ou par votre conscience. Cela a été expliqué par le Commandeur. Cela a été expliqué par Abba. Vous êtes soumis à ce que vous pensez et pourtant, rien n’est d’autre que vous.

Donc, dès que tu affirmes cela, en tant que créateur, cela est créé. Cela est nourri. Cela est entretenu et cela est un poison. Observe simplement ce qui est. L’observateur te met dans le silence, te permet de tout traverser et de te souvenir, non pas d’une mémoire, non pas d’une forme, non pas d’une expérience quelle qu’elle soit, mais simplement de ce que tu es. Ne réfléchis pas, ne pense pas. Décide simplement d’accepter même si tu ne comprends pas le sens de ce mot, car si tu acceptes, tu es dans l’Instant. Et dans l’Instant, il n’y a personne. Abandonne toute prétention, idée de devoir chercher ou de devoir te trouver.

Le Réel te trouve sans te chercher, dès que tu ne crois plus aux simagrées du singe. Le corps, le mental est un perroquet qui répète en boucle toujours la même histoire avec toujours la même fin, le jeu de la naissance et de la mort. Mais cela ne concerne que le personnage, pas ce que tu es. Cela montre une adhésion à la conscience, au jeu subtil des énergies. Tu n’es qu’un sac de viande et cela, si tu l’acceptes, te libère de l’idée d’être une personne, de l’idée d’être un temple, de l’idée même d’être un sac de viande et de l’idée même d’être quelqu’un. Tu n’es pas quelqu’un, tu es l’Unique en manifestation.

Tu es Perfection jamais créée, jamais vue et qui ne disparaît jamais. Perçois-toi comme telle, et c’est tout. Mais il faut accepter sincèrement, du fond du Cœur, que ce n’est pas une erreur, que tu ne t’es pas trompée, mais que tu as été trompée par la forme, par l’adhésion à quoi que ce soit. Ce que tu es, n’adhère à rien. Ce que tu es, ne peut coller à aucune histoire, ne peut coller à aucune évolution, ni à aucune supposition. Accepte la Liberté et si tu es sincère dans cette acceptation, tu retrouves la Liberté que tu as toujours été. C’est on ne peut plus simple.

Elle a craché ses idées.

Sœur : Merci Bidi.

De rien. Tu en veux encore ?

Sœur : Un petit coup dans le plexus.

(Rires)

Quand tu riras suffisamment de toi-même, tu ne te poseras plus jamais la moindre question sur ce que tu es. Comme le disait le Commandeur : «Tu pédales autour de toi-même, alors qu’il n’y a plus de vélo.»

(Rires)

Il n’y a ni pédales, ni selle. Ce n’est pas très confortable.

(Rires)

C’est un manège, tu cherches à attraper un pompon, mais il n’y a pas de manège et encore moins de pompon.

(Rires)

Sœur : Je ne veux plus du pompon. Merci Bidi.

C’est toi le pompon.

(Rires)

Tu veux t’attraper toi-même. C’est comme si tu voulais voir ton visage. Sans glace, tu ne peux pas le voir. Eh bien, le Réel est ainsi, tu l’es, au-delà de tout visage.

Ça fait du bien de rire.

Sœur : Oui. Merci Bidi. Merci.

Sœur : Bidi, est-ce que tu ris, là où tu es ?

Je suis le rire permanent et infini. Vous avez déjà entendu l’expression – le rire du Bouddha – le rire de celui qui comprend qu’il s’est fait avoir par lui-même et que tout cela est creux et vide. C’est un soulagement. Et vous ne pouvez qu’en rire tout en pleurant. C’est ça la Résolution de ce que vous croyez avoir eu à résoudre.

Sœur : Donc si on rit à l’instant présent, on est bien parti.

Vous êtes très bien partis pour comprendre que vous n’avez jamais bougé. Oui. Il y a des thérapies du rire. Elles sont réelles. Rire de vous-mêmes. Rire de ce monde. Rire de vos propres souffrances auxquelles vous croyez. Rire à des actions profondes. Et rire de soi et du soi est libérateur. Rien n’est sérieux puisque rien n’est vrai ! Vous avez simplement cru et adhéré à cela. Mais cela était nécessaire quand le monde est apparu, parce qu’il est apparu sans raison, et il disparaîtra et il disparaît sans raison. Tant que vous croyez qu’il y a une raison à quoi que ce soit, vous n’êtes pas raisonnables. Vous vous leurrez vous-mêmes.

La Vérité est Légèreté. Elle est sans question et sans réponse. Elle est Évidence, je le répète, qui ne laisse aucun doute. La découverte du Réel met fin à l’adhésion au monde de la forme. Alors oui, riez.

Sœur : Peut-on aider nos frères et sœurs qui sont encore dans la souffrance ?

Tu peux les aider de toutes les façons que vous connaissez à la surface de ce monde, tu aideras la personne, et je dirais que c’est le devoir de notre humanité, mais n’oubliez pas qu’il est plus important d’être Réel et vous-mêmes, parce que ce que vous êtes sera perçu, consciemment ou inconsciemment, par tous ceux que vous rencontrez. Et je répondrai aussi d’une autre manière, aide-toi toi-même et le Ciel pourvoira au reste. Si tu es toi-même, au-delà de toute fonction ou rôle que pourtant tu dois tenir, ce que tu nommes l’autre, souffrant, se reconnaîtra, lui aussi, au-delà de toute volonté, de toute intention ou même de tout désir.

Parce qu’à ce moment-là, tu deviens le témoin, l’observateur de l’autre, qui l’accueille sans restriction et sans aucune demande. Et cet acte-là, cet état-là, est la plus grande des grâces. Rappelle-toi que mes paroles sont indélébiles. Je n’ai aucun intérêt personnel en cela, mais cela est universel.

Sœur : Merci.

…Silence…

Sœur : Bidi, j’ai une question par rapport à l’autre. Là, je pense, il y a une croyance que le mental veut se saisir d’un concept qui le dépasse. Je vois que le puzzle commence à se mettre en place, ce qui me fait m’esclaffer effectivement. J’ai cru dans mon personnage qu’il peut me protéger contre des ennemis invisibles, la maladie, l’envahissement, le harcèlement. Mais comme l’autre, c’est moi, je me suis fait un auto-piège. Mais je ne comprends pas encore très bien ce concept de : l’autre c’est moi – . Je peux croire que parfois et je me dis : « Mais c’est moi qui ait créé tout ce rêve, tout ce cauchemar». Mais je n’arrive pas à saisir le rapport entre l’autre, moi, le tout.

Tu ne peux pas le comprendre, tu ne peux que le vivre. L’autre est toi n’est pas une affirmation ou une croyance, c’est une évidence à vivre. Et là aussi, le vivre, c’est le comprendre. Aucun intellect, aucune expérience, même de fusion de conscience avec l’autre, ne te permettra de le vivre. Seul le processus Agapè, de l’absorption de l’essence de l’autre, de la quintessence de l’autre, te le fera vérifier et comprendre en le vivant. L’étape suivante étant de vivre qu’il n’y a pas plus d’autre que de toi, puisqu’en définitive, il n’y a jamais eu de tout. C’est encore une manifestation de la conscience quand nous proclamons : Je suis, ou quand nous déclamons que Tout est Un.

Cela peut rester une expérience, mais quand vous dépassez l’expérience et les états d’expérience, alors vous vivez le Réel où il n’y a pas plus de toi que d’autre. Quand je dis ou quand nous disons qu’il n’y a personne, cela survient en l’Ultime Présence, quand réellement toi ET l’autre vous apercevez que l’un est dans l’autre et l’autre est dans l’un, mais que tout cela est vide. Cela est vivable, cela est trouvable, en acceptant de mettre fin à toute recherche, de mettre fin à toute volonté de comprendre, en vous plaçant dans l’accueil de l’Instant Présent qui va mettre fin à cette notion de distance ou de séparation par l’absorption de l’essence de l’autre.

Je dirais cet Amour Agapè, sans chercher à aimer en projetant, simplement en acceptant l’éventualité que cela soit véridique, et ainsi se permettre de le vivre. À ce moment-là, tu déboucheras immanquablement sur le premier témoignage d’une sœur comme elle te l’a dit : «Il n’y a pas plus que toi ou l’autre» même si l’un est dans l’autre et l’autre est dans l’un, et que c’était une configuration spéciale d’un point de vue limité. Ce n’est pas quelque chose dont tu peux te saisir. Ce n’est pas quelque chose que tu peux t’approprier.  Mais c’est quelque chose que tu découvres en acceptant l’éventualité et en laissant se dérouler cela.

Pour cela, il ne te faut avoir aucune revendication et simplement être là en lucidité et en clarté. Alors, la précision du vécu se fera d’elle-même, ne laissant subsister le moindre doute. Mais tu ne peux pas le concevoir car le concevoir n’est pas l’accepter. Accepte-le d’abord, non pas comme une croyance, mais en acceptant que, simplement d’accepter ce qui t’est inconnu, te deviendra, alors, connu. En résumé, arrêtez de projeter aussi bien le mental que la conscience, que les idées. Mettant fin à la projection, l’observateur se dévoile, ce qui est un processus normal. Ainsi était l’absorption des essences. Ainsi sont les Résonnances Agapè et ainsi est la Vérité.

Tu traverseras, comme disait notre sœur, tous les voiles apparents, et tu riras parce que tu verras que tu as toi-même créé ces voiles, entre toi et toi-même, entre toi et chaque autre, mais que cela est creux et vide, et en plus n’était qu’un jeu. Cela t’installe dans l’Instant Présent du Temps Zéro et te fait vivre le Réel. Autrement dit, laisse agir l’Intelligence de la Lumière et l’Intelligence de la Grâce, et tu constateras ainsi que tu es cette Intelligence et cette Grâce. Cela ne sera jamais un effort de compréhension. Ce n’est pas non plus une croyance, mais une éventualité à accepter, qui va venir installer naturellement la Vérité.

Autrement dit, n’envisagez aucun effort. Vous n’avez pas besoin de volonté, vous avez juste à le décider sincèrement et honnêtement. N’imaginez même pas un moindre résultat, sinon vous mettrez une distance. Soyez là simplement en écoutant et en entendant ce qui se déroule sans vous y attacher. Laissez passer, car ce qui se passe ne fait que passer, et vous n’êtes rien de ce qui passe. Vous n’êtes rien de ce qui s’éteint. Vous n’êtes rien de ce qui est né un jour. Cela appartient à l’histoire. Cela appartient au rêve de la conscience ou au cauchemar de la conscience, mais vous n’êtes rien de cela et pourtant vous contenez cela.

Sœur : Merci Bidi.

Quand tu en as marre, tu me le dis. (Bidi s’adresse à Elisa.)

Elisa : Eh bien, on peut encore tenir le coup ?

Alors, poursuivons.

Elisa : Une question de plus si vous n’êtes pas trop long. Ok? Une question de plus.

Elisa : Tu n’es pas inspirée? (Elisa s’adresse à une sœur dans l’assistance)

…Silence…

Elisa : Alors, c’est moi qui vais poser la question. Est-ce normal que l’on n’ait plus envie de rien? On ne se sent plus attiré par rien.

C’est justement la désincrustation de l’idée d’être une personne. Quand vous êtes la Vérité, il ne peut y avoir autre chose que ce qui se déroule sans désir aucun. La Vérité vous éloigne du désir et vous rend disponible uniquement pour ce qui se présente. Je dirais même que tout désir serait réalisé avant même d’être désiré, s’il est conforme avec la Vérité. C’est bien plus que des synchronicités, c’est accueillir la Vérité en Unité. Quand vous êtes en accueil, en Instant Présent, quand vous êtes totalement immergés dans l’Ici et Maintenant, il ne peut exister aucun désir, car tout arrive naturellement, vous n’avez plus le moindre désir de changer ce qui est.

Il ne reste que ce qui est, et ce qui reste est alors totalement juste, même si cela vous interroge, même si cela vous pose question, vous ne pouvez que constater, de plus en plus vite, que cela est déjà écrit, que cela ne vous concerne plus, et qu’il ne peut y avoir le moindre désir de quoi que ce soit. Parce que dans l’Instant de la Vérité, dans l’Ici et Maintenant de la Vérité, il ne peut fort logiquement exister le moindre désir. C’est cela l’État Naturel. C’est l’État du Jeu Éternel ou ce qui doit se présenter à vous, ce qui doit être vécu sur la scène du rêve, se réalise sans vous, et pourtant au travers de vous.

Il n’y a aucune place là-dedans, pour le désir. Il n’y a plus aucune place pour le moindre choix. Il n’y a plus aucun libre-arbitre. Il y a juste l’État de Grâce qui se suffit à lui-même et qui vous comble à chaque minute, quoi que vous ayez à résoudre. Il est donc tout à fait normal, selon le degré où vous êtes contaminés par le Réel, que vous passiez par des moments de non-désir, ou par une stabilité du non-désir, par des moments où vous n’avez rien envie de faire, ni même d’être. Et à d’autres moments, l’Intelligence de la Lumière, la Grâce que vous vivez, vous conduit à des événements.

Mais ces événements apparaissent spontanément, sans effort et sans vous poser de problème au-delà de la simple surprise, ou de l’interrogation légitime de tout être humain, de vous interroger sur ce qui se produit. Mais cela ne dure jamais longtemps, parce qu’immédiatement derrière ou après, il y a à la fois la justification et l’explication qui vous tombent dessus. Vous constatez qu’il ne peut exister la moindre erreur, que tout a une justification, non pas selon ce qui vous paraît juste, mais dans la Justesse de l’Intelligence du Réel et de l’Intelligence de la Lumière.

Et progressivement ou plus ou moins brutalement, vous acceptez ce qui est, et plus vous acceptez, moins il y aura de désir de possession de quoi que ce soit. En résumé, vous vous suffisez à vous-mêmes telles que les choses sont. Et si quelque chose doit changer, ce n’est pas vous qui réalisez le changement, mais l’Intelligence de la Lumière elle-même.

Elisa : Merci Bidi.

Il est temps de la pause ?

Encore une ?

Elisa : Il est moins le quart. On peut poser encore une question.

Elisa : Comment, maintenant qu’on est dans le lâcher prise, dans le temps de lâcher tout ça, pourquoi, de manière contradictoire, on se sent tellement lourd ? Alors, qu’on est en train de lâcher beaucoup de chose. C’est ça, en gros.

La lourdeur que vous pouvez ressentir est aussi au sein de cette scène de théâtre le corolaire (résultat) et l’implication de votre légèreté. C’est ça qui vous montre que ce monde est lourd, et plus vous vivez l’Instant Présent et des expériences merveilleuses, par la fluidité de l’Unité et par l’Intelligence de la Lumière, plus vous vous apercevrez que ce monde, au-delà même d’être une illusion, représente effectivement une pesanteur insupportable.

Cela fait partie aussi de la Résolution du mythe de la création que vous vivez actuellement sur cette Terre, sans passer même à l’avènement du Temps Zéro Collectif qui, bien évidemment, affecte la totalité des consciences de la Terre et des consciences du Cosmos. Vous pouvez même ressentir, sans altération de l’humeur, parfois un sentiment d’exaspération futile parce que ce monde est encore globalement dans la résistance au Réel et dans le déni de l’Amour.

Même si vous êtes de plus en plus nombreux à le vivre ou à vous approcher du Réel, je disais et je redis encore aujourd’hui, pour la troisième fois, que la découverte du Réel, que le vécu de l’Absolu met fin au monde. Et ce monde est une habitude, et c’est un deuil à faire des innombrables habitudes, des innombrables incarnations vécues en tant que personne ignorant la Vérité.

La Vérité est Légèreté, mais elle s’accompagne de la lourdeur du regard extérieur, participe à l’absence de désir et participe à la dissolution du rêve. Ce n’est pas à proprement parlé de la souffrance, ni même une résistance de votre part, mais bien plus le mécanisme de la fusion du simulacre avec le Réel.

C’est exactement ce que vous vivez. Comme l’a dit à d’innombrables reprises le Commandeur, ménagez-vous des espaces et des temps de silence, trouvez des moments d’immersion dans la nature, trouvez des moments où vous ne faites rien quelle que soit l’intensité de vos obligations, quelles qu’elles soient. Mais la lourdeur va devenir de plus en plus pesante, au fur et à mesure, qu’au niveau collectif, la Réalité s’installera.

Vous ne pouvez pas éviter ces moments. Il ne s’agit ni de récompense ni de punition, mais bien le mécanisme alchimique de transsubstantiation de l’illusion au Réel. Il y a donc des phases, des moments de pression, des moments où vous vous dites : à quoi bon, et je rappelle aussi que c’est ainsi que vous serez dégoûtés à tout jamais du rêve, qu’il n’y aura pas d’autre façon d’être soi-même, que de disparaître d’une manière ou d’une autre, sans intervention de votre volonté, de la société du monde.

Plus vous vivez le Réel et moins vous pourrez composer avec le monde, moins vous pourrez accepter le mensonge, et moins vous serez soumis aux habitudes. Mais là aussi, il y a une forme de deuil à faire, je dirais de toutes les illusions perdues.

…Silence…

Elisa : Peut-être que c’est l’heure de prendre une petite pause.

Allez, c’est l’heure de se reposer.

Bidi vous salue et nous finirons d’échanger en reprenant d’ici une heure.

Bidi vous salue.

Merci Bidi !

Et à tout à l’heure.

À tout à l’heure !

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