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Satsang 1
Casa de vida Shantinilaya

2 Août 2020


Bonjour à tous.

Alors, nous allons aborder ce dernier satsang en rentrant vraiment dans le concret pour ceux qui ne le vivent pas encore, le concret du comportement de tous les jours, dans les événements de la vie de tous les jours, tout simple, qui va vous permettre justement à travers certaines façons de procéder dans votre comportement, qui vont démasquer, si je peux dire, ce que vous êtes.

Bien évidemment, ce n’est pas une technique, ce n’est pas une pratique, mais c’est simplement la façon de se comporter dans la vie de tous les jours, je précise, afin de vous permettre de dégager, de voir déjà, de voir puis de dégager les éléments qui vous empêchent dans le comportement de percevoir et de vivre la Vérité.

Il y a un certain nombre de règles, je vous laisserai questionner après. Dans chaque événement de votre vie, quel qu’il soit, que ce soit dans une relation avec n’importe qui, avec un objet, il existe ce qu’on nomme l’intelligence émotionnelle personnelle, et une autre forme d’intelligence émotionnelle qu’on appelle l’intelligence émotionnelle sociale ou relationnelle. Le plus important est cette intelligence émotionnelle personnelle qui va permettre de vous comprendre, de vous observer et de traverser toutes les couches d’illusions avec facilité dans les actes quotidiens de la vie.

Alors, je vous les donne. La première, Ne Pas Réagir. Dans l’intelligence émotionnelle, ce sont tous les travaux de M.Goleman, un américain, que j’ai réussi à introduire dans des systèmes neuroscientifiques de mesures, qui permettent avec des électrodes sur le corps humain, de dresser une cartographie complète du fonctionnement de l’individu. Une de ces grilles de lecture de mon système de mesures concerne justement l’intelligence émotionnelle.

L’intelligence émotionnelle, c’est l’intelligence de la relation, n’y voyez pas seulement des émotions, comme on dit, mais c’est tout ce qui va traiter de la façon dont nous percevons l’autre, les situations et nous-mêmes.

Alors il existe, indépendamment de cette intelligence émotionnelle personnelle et sociale, il existe ce qu’on appelle des fondamentaux émotionnels. Alors bien sûr, je ne vais pas vous déployer tout le système de neurosciences, vous n’êtes pas là pour ça. Dans les fondamentaux émotionnels se trouvent un certain nombre de choses. Un, le premier, c’est la capacité, comme je viens de dire, à ne pas réagir. Quand il vous arrive un événement, quel qu’il soit, vous allez être en colère, vous allez être tristes. On ne peut pas refuser une émotion, elle est ce qu’elle est. Le fait de vouloir la comprendre ou d’en trouver la causalité vous éloigne de l’Instant Présent.

Gurdjieff à l’époque disait : «Quand vous avez une émotion, vous ne pouvez pas la refuser, vous ne pouvez pas vous opposer», mais il y a une chose que vous pouvez tous faire, c’est de décider mentalement, intellectuellement, de vous dire à vous-mêmes : L’émotion est là, je la reporte à demain.

Qu’est-ce qui va se passer quand vous reportez, vous ne la supprimez pas, vous ne vous opposez pas, mais vous la décalez dans le temps, de vingt-quatre heures par exemple. Vous ne bloquez pas les émotions mais vous reportez leur manifestation. Le cerveau accepte totalement cela. Par exemple, vous avez une colère contre quelqu’un, on va même dire totalement justifiée. Eh bien, reportez cette émotion au lendemain. Qu’est-ce que vous constatez le lendemain ? Il n’y a plus d’émotion. C’est aussi simple que ça. Ça marche pour la colère.

En fait, vous avez quatre émotions primaires dans l’être humain qui induisent chacune des mouvements d’énergie et des comportements. La tristesse vous emmène dans le passé, la joie et le plaisir vous emmènent dans le futur, la colère – tout le monde le sait, c’est un mouvement qui monte -, elle vous aligne dans le présent mais pas dans l’Instant. Il faut qu’elle soit métabolisée, d’où l’intérêt de ce que je vous dis par rapport au report de votre émotion.

Vous êtes tristes, il n’est pas question de dire non, je ne suis pas triste. Il est question d’être lucides. Vous percevez, vous ressentez, une tristesse, cette tristesse, elle vous affecte. Si vous décidez de ne pas laisser cours à cette tristesse, simplement en vous disant intellectuellement, je manifesterai cela demain, le lendemain vous constaterez qu’il n’y a plus d’émotion. Il n’y a plus de tristesse.

C’est exactement la même chose pour la quatrième émotion primaire, qu’on appelle la peur. La peur, c’est l’inverse de la colère, elle vous fait descendre. Elle fait tout descendre, votre conscience vers les profondeurs et là, vous allez accrochez aussi des mémoires, des premières émotions que vous avez vécues en étant petit enfant. Et à ce moment-là, vous mettez en route des éléments de souffrance qui viennent de votre apprentissage, de votre passé.

Pour ces quatre émotions primaires et toute la gamme des émotions, il suffit simplement de décider de décaler temporellement votre réaction et vous ne serez plus dans la réaction, mais dans ce qu’on appelle la pro-action. Et ça se fait très naturellement.

Alors, je vous passe les explications neuroscientifiques avec les médiateurs, ce n’est pas le but ici, mais ça a parfaitement été prouvé avec l’imagerie cérébrale. Ça correspond à des zones précises du cerveau qui s’activent. Ce sont des noyaux de ce qu’on appelle le cerveau reptilien qui interviennent justement dans les émotions. Les émotions ne prennent pas naissance dans le cerveau dit émotionnel, mais dans le cerveau archaïque ou reptilien.

Je ne donne pas les noms, enfin bon, sachez que c’est simplement ce qu’on appelle les noyaux striés du pallidum, pour ceux qui s’intéressent à l’anatomie et surtout ce qu’on appelle l’amygdale, pas l’amygdale de la gorge mais l’amygdale du cerveau. Tout fonctionne dans l’être humain, absolument tout, par la notion de bien et de mal et on n’y peut rien. En neurosciences, il y a deux circuits qui viennent du noyau central dont je viens de parler, du thalamus, qui envoie un neurone de chaque côté dans le cortex préfrontal, là où vous aviez, vous vous rappelez, les Étoiles Bien et Mal.

Ce que je vous dis là est utilisé dans le neuro-marketing partout dans le monde. Le circuit de la récompense, c’est l’Étoile Bien. Le circuit de la punition, c’est l’Étoile Mal, Attraction/Répulsion si vous préférez. Or, tous nos comportements sont liés à l’injonction comportementale de ces deux circuits de la récompense et de la punition, en sachant que chez tout être humain, le circuit de la punition est toujours plus fort que le circuit de la récompense. Ce qui veut dire que nous sommes en permanence, à l’insu de notre conscience, soumis à ces injonctions comportementales où toujours le circuit punitif sera plus fort que le circuit de la récompense.

Et vous n’y pouvez rien, auto jugement/jugement. Alors effectivement, quand on vous dit de ne pas juger, même si vous êtes d’accord pour ne pas juger, le jugement se fait de lui-même.

Le cortex préfrontal, c’est là où se trouve la cognition la plus avancée et qui va dicter tous vos comportements. Les travaux faits en neurosciences ont démontré que seuls les gens qui avaient fait des expériences de mort imminente, qui étaient adeptes d’une religion ou d’un ordre religieux, quand ils vivaient une transcendance quelconque, réelle, à ce moment-là, le circuit de la récompense devenait plus fort que le circuit de la punition.

Ce sont toutes les injonctions que nous avons reçues de nos parents : «ne fais pas ci, ne fais pas ça», l’éducation comme on dit, qui va vous conditionner à être soumis à cette punition et à être en permanence, que vous le vouliez ou pas, dans l’auto jugement et dans le jugement de l’autre, action/réaction.

Donc, soit vous vous ouvrez, vous faites une expérience de mort imminente, soit vous êtes un méditant depuis très, très, très longtemps et dans ces cas-là, le circuit de la récompense sera supérieur au circuit de la punition. Il n’y a qu’à ce moment-là que vous sortez de la triade infernale : bourreau/victime/sauveteur. C’est inscrit dans notre cerveau, dans l’inconscient. On ne peut rien changer à ça en agissant dessus.

Ce que je vous disais hier, toutes les psychologies quelles qu’elles soient, quels que soient leurs noms, vous allez renforcer le conditionnement en voulant vous y opposer. C’est systématique. Et vous ne pouvez pas vous servir du positivisme ou de la pensée positive ou de la loi d’attraction pour changer ça. Ça, c’est une escroquerie. Vous ne pouvez qu’être lucides.

La lucidité, dont je parle depuis plusieurs jours, l’authenticité, va nécessiter non pas une introspection mémorielle mais une observation du présent. Je vais vous donner un exemple. Aujourd’hui, en neuro-marketing, vous pouvez déclencher une décision d’achat chez un client sans aucun argument rationnel. Je vous ai dit que ces circuits de la récompense et de la punition se constituent en général entre trois et sept ans, quand apparaît le sentiment d’être un individu. Le circuit de la punition comme de la récompense est lié à tout ce que vous avez vécu dans les âges que je viens de donner, quand vous allez identifier des états émotionnels et mémoriels.

Or le circuit de la punition, je vous l’ai dit, et de la récompense, sont liés à ce que vous avez vécu dans l’enfance, ce sont des mémoires. C’est utilisé, mais de façon constante dans le neuro-marketing en sachant que ce cerveau reptilien a engrammé des odeurs et des images, et surtout les odeurs, l’olfaction, qui correspondent au cerveau reptilien. Si vous voulez vendre une voiture, vous avez intérêt à mettre des bonnes odeurs dedans.

Alors, quelles sont les bonnes odeurs qui vont nous rappeler l’enfance ? C’est très simple, pour tout le monde : l’odeur du goûter, le pain au chocolat, le pain d’épices, l’odeur du linge propre, le linge que vous faites sécher dans la nature qui génère une odeur. Si on vous met ces odeurs dans une voiture, même chez les hommes qui sont «très» dans la technique, la puissance, l’équipement, vous êtes foutus ! Mais pour ça, il faut rentrer dans la voiture et vous allez remarquer aisément.

Nous sommes tous soumis à cet esclavage cognitif. Il est olfactif, visuel et gustatif, les autres sens aussi mais de façon moins importante. Le toucher, la douceur du toucher et quand vous rentrez dans la voiture que vous voulez acheter ou d’autres voitures, en particulier dans les marques allemandes et les marques «premium» de luxe, sont toujours odorisées. Parce que, quand vous avez cette odeur qui se manifeste, de votre enfance, vous activez le circuit de la récompense et vous achetez le produit.

Ça marche aussi avec, je vous l’ai dit, avec le goût. On a travaillé avec le plus grand spécialiste du goût qui était à l’université de Lausanne, qui était payé par Danone. Il fallait trouver le goût dans un simple yaourt qui va stimuler votre circuit de la récompense. Donc on va jouer sur la texture, l’onctuosité, des odeurs qu’on appelle de fraîcheur, comme le linge. D’ailleurs, ça s’appelle des agents d’appétence, si vous avez un animal, chien ou chat, ils sont capables de rendre un animal drogué à une saveur uniquement par le goût et l’odeur.

Autrement dit, vous donneriez à un chat ou à un chien à manger quelque chose d’horrible au niveau de la composition, mais s’il y a l’odeur et la saveur qui vous rappellent l’enfance, vous allez le consommer ou le manger. C’est exactement pareil chez l’homme et l’animal, nous sommes des mammifères.

Troisième chose, je vous ai dit, l’odorat, le goût, la troisième chose, la vision. Vous ne savez peut-être pas mais il existe des codes de couleur qui induisent une pulsion d’achat. Si vous mettez dans votre article sur internet que vous présentez ou sur une pub, un vert très particulier, vous allez stimuler des zones du cerveau et vous ne pouvez pas y échapper. Ce que vous voyez même si vous n’y croyez pas, ça pénètre. L’utilisation de ces techniques a été interdite par la loi parce que bien évidemment, vous allez fausser, vous allez manipuler le libre choix de la personne, mais tout le monde l’utilise.

Je vous invite à regarder, à feuilleter des livres sur internet de neuro-marketing et toute votre vie, vous allez croire que vous allez décider, vous ne décidez rien. Par exemple, vous tombez amoureux, pas parce que c’est joli physiquement, homme ou femme, il y a une attraction sexuelle ou amoureuse vraie, qui est uniquement liée aux phéromones, les hormones sexuelles, à des odeurs de peau, à l’insu de votre plein gré. D’où l’expression «je t’ai dans la peau».

J’attire votre attention sur toutes les décisions que nous prenons, objectives, je divorce, je me marie, ne sont jamais liées à autre chose que la réminiscence des odeurs et du goût en priorité. Rappelez-vous, comme nous sommes tous soumis avant d’être libres au circuit de la punition, nous allons quasi systématiquement choisir ce qui nous punit.

Pour acheter un objet, c’est différent, une voiture, un yaourt. Si dans l’objet que vous achetez, que vous consommez, il y a une odeur de l’enfance agréable ou une vision, – c’est encore plus subtil -, d’une forme et d’une couleur, vous allez acheter. La couleur, vous regarderez, ce n’est pas un secret, c’est publié de partout, le vert, un vert très particulier qui est juste avant le vert pomme, qui est comme par hasard au milieu du spectre des couleurs, vous fait acheter. Parce que vous allez systématiquement essayer de faire valoir, bien sûr, le circuit de la récompense.

Donc, je vous ai dit que le circuit de la punition est toujours prépondérant, plus fort que le circuit de la récompense. Donc, nous y sommes soumis en permanence, et on croit que c’est nous, notre volonté, notre conscience. Vous n’avez aucun pouvoir là-dessus. C’est tout ce qui est utilisé aujourd’hui, déjà depuis vingt ans, sur ce qu’on appelle la programmation prédictive. Vous regardez un film, ça vous semble être un divertissement, mais c’est uniquement une programmation qui est enregistrée par l’inconscient, par les mémoires de l’apprentissage. Alors, je peux vous l’expliquer mais ça ne changera rien.

Donc, soit vous faites une expérience de mort imminente ou vivez un état mystique et là le circuit de la punition devient plus faible que le circuit de la récompense. Pourquoi les gens, les frères, les sœurs, les personnes, qui sont libres, ont cette Joie dont je vous parlais, cette Paix ? C’est une extinction totale du circuit de la punition. Tout est récompense. Ça fonctionne comme ça aussi bien chez des moines tibétains que des mystiques. C’est prouvé ce que je vous dis, pur et dur.

Et quand je vous dis de ne pas réagir, de reporter l’émotion qui sort à demain, vous quittez le circuit de la punition, vous quittez l’action/réaction, et vous rentrez dans la pro-action. Et là va se manifester un des fondamentaux émotionnels dont je vous ai déjà entretenu, qu’on appelle ‘’le flow‘’, le nom français c’est l’efficacité neurobiologique maximale, le flow en anglais, la fluidité. Je vous ai pris l’exemple des sportifs, rappelez-vous, parce que eux, ils le repèrent très facilement.

Quand vous avez vécu une expérience, même si elle n’est pas complète, mystique, vous êtes toujours proactifs. Quand vous êtes proactifs, vous coupez court à toutes les réactions. Ce n’est pas votre volonté qui va la couper, c’est le premier critère dont je vous parle depuis le début qui est ne pas réagir mais ne pas s’opposer, mais décider mentalement de décaler votre réaction et vous verrez qu’il n’y a plus de réaction, ça marche comme ça pour tout, le but étant de ne pas laisser libre cours aux impulsions et aux pulsions qui sont présentes chez tout le monde, que ce soit une pulsion sexuelle, une pulsion de n’importe quoi.

(Élisa traduit, et tous se mettent à rire)

Première étape, je résume, première étape, reporter vos réactions au lendemain, elle va s’éteindre d’elle-même et le circuit de la récompense du coup va prendre les devants, ce n’est pas définitif bien sûr pas la première fois, mais plus vous aurez l’habitude de le faire, moins vous serez réactifs.

C’est applicable dans la spiritualité, dans le développement personnel, mais on a développé ça aussi dans le monde de l’entreprise, bien sûr. La deuxième chose que nous avons appelé la lucidité et l’authenticité va déboucher sur une meilleure perception de votre intelligence émotionnelle dite personnelle, comment s’articulent et comment sont reliés en vous les différents comportements. Vous allez donc augmenter l’efficacité neurobiologique surtout en dépensant beaucoup moins d’énergie sans aucun effort.

Maintenant le deuxième principe, lucidité et authenticité, va consister, et ça rejoint là ce qu’on appelle les accords Toltèques, quoiqu’on vous dise, n’en faites pas une affaire personnelle. Si vous êtes lucides, si vous écoutez votre corps parce que l’émotion elle passe par le corps bien sûr, un exemple très simple, ce sont les travaux de monsieur Ekman aux États-Unis qui a démontré qu’une émotion s’accompagne toujours, dans tous les peuples de la terre, que ce soit un Russe, un Massaï, un Hindou, c’est toujours les mêmes groupes musculaires du visage, il y a quarante muscles qui sont mis en action que vous vouliez ou pas.

La stupéfaction, la colère, vous voyez ce ne sont pas les mêmes muscles qui bougent et nous avons tous cette aptitude innée, qu’on appelle d’un nom savant la dissémie, peu importe, c’est-à-dire l’aptitude à la reconnaissance des signaux non verbaux, c’est-à-dire que, inconsciemment, vous reconnaissez l’émotion sans que la personne ait besoin de crier, si elle est en colère, par les muscles qui sont en jeu autour du visage, même inconsciemment.

C’est pour ça que je vous disais quand on est libre, on a toujours le sourire, on n’y peut rien, on est récompensé en permanence. Tout est récompense, votre cerveau baigne dans l’ocytocine qui est le neuro médiateur du bonheur. Donc si vous adoptez l’authenticité par rapport à ce que vous ressentez, pas à ce qu’on vous dit, – comme dit Omram : »c’est celui qui dit qui est » -, on devient positif qu’on le veuille ou pas.

(Élisa traduit … un peu plus … et les gens éclatent de rire)

Vous avez tous, vous avez tous entendu parler du Yoga du rire, si vous prenez pour habitude vous-mêmes, même si ça vous semble artificiel de sourire quoiqu’il arrive, vous allez programmer votre cerveau sur la joie, c’est automatique, parce que qu’est ce qui fait bouger les muscles du visage, c’est ce qu’on  appelle les nerfs crâniens, bon, je ne vais pas vous donner le nom des douze muscles, on s’en fout, mais ils sont tous liés au tronc cérébral et au cervelet , vous vous rappelez là où est le triangle de terre.

Si vous ne réagissez pas et que vous souriez, vous allez tout changer. Vous allez comprendre et vivre, vous allez comprendre et vivre la Divine Indifférence.

(Rires dans la salle à la fin de la traduction)

Autrement dit, plus vous ferez la gueule, plus vous serez mal. Donc vous ne réagissez pas, vous êtes authentiques et lucides sur ce qui se vit dans votre corps par rapport à ce que dit l’autre.  Un exemple tout simple, vous adorez le couscous, ce qui est mon cas, vous salivez à l’idée du couscous, tout ça c’est conditionné et tout ça est à voir. Ce que je dis souvent dans les formations neuroscientifiques, c’est qu’on est esclave, tout ce que nous croyons décider avec les centres décisionnels du cortex pré frontal sont absolument conditionnés inconsciemment.

C’est pour ça, pendant les deux dernières années, les trois dernières années, on a aussi insisté sur les habitudes. Toutes les choses qu’on fait naturellement, une habitude, que ce soit par exemple d’enlever vos chaussures en rentrant chez vous ou chez les autres, n’importe quoi, vous prenez n’importe quel comportement, parce que l’habitude est un esclavage aussi et ça, c’est la lucidité de l’observation personnelle, pas de l’autre, pas du monde, de vous. Ce n’est pas une introspection au sens mémoriel, c’est une introjection.

La conscience est tournée vers la proprioception, qu’est ce qui se passe dans mon corps, plutôt que sur la réaction. Regardez la position de votre corps, quelqu’un qui est fermé il sera comme ça, croisant les bras, on les voit tous en entretien avec des frères et sœurs, dès que vous leur parlez, ils se mettent comme ça, ils refusent la communication. Celui qui est ouvert il aura les bras ouverts. Ça va très, très loin, c’est-à-dire qu’il existe une posturologie (*) comportementale totalement inconsciente et qui est la même chez tous les êtres humains, comme les muscles du visage.

(*) Posture.

Si vous introjectez votre conscience, non pas pour l’analyser, mais par exemple en se servant de votre conscience qu’on appelle proprioceptive, qu’est-ce que ça veut dire … (Pour Elisa) la conscience proprioceptive c’est la perception de votre corps. Si je vous demande où est votre main droite vous savez où elle est, vous n’avez pas besoin d’y penser. Mais observez ce qui se passe au niveau de votre visage, vous faites la gueule, ou vous souriez, vous êtes en colère. Observez la position de votre corps au moment où vous alliez réagir comme habituellement puisque vous avez reporté l’émotion.

Parce qu’il y a en définitive trois comportements primaires, je ne parle pas d’émotion mais de comportement primaire, qui a été déterminé par un grand, grand scientifique, vous allez peut-être connaitre, en effet, il s’appelait Laborit, un très grand scientifique, regardez… ah ! c’est un peu ardu mais la conclusion est très simple.

  1. Laborit a montré que chez tous les mammifères, il existe indépendamment des émotions trois comportements, fight, lutte ou fuite ou indifférence. L’indifférence est mortelle, pas la Divine Indifférence, je parle de comportement là. Face à quelque chose un événement quel qu’il soit, soit vous luttez, soit vous fuyez, soit vous ne bougez plus, c’est l’autruche qui met la tête dans le sable. Tous les comportements, si vous êtes lucides, se réduisent à ça, dans toutes les circonstances émotionnelles et dans tous les processus mémoriels, c’est un réflexe de survie le flight/ fight, fuite/lutte, c’est directement lié bien sûr à la récompense/punition.

Le circuit de la punition, c’est la fuite, le circuit de la récompense c’est la lutte, mais la lutte ne voyez pas seulement le combat. Vous allez comprendre très simplement, l’apprentissage c’est l’enfant, vous lui dites ne mets pas tes mains sur la plaque électrique ça brûle, et bien un jour il va mettre la main sur la plaque, fuite. On ne peut pas lutter contre une plaque électrique, et ça, ça va s’engrammer dans le cerveau, vous ne toucherez plus une plaque électrique avec la main.

C’est des injonctions comportementales pour celles qui sont les plus graves, vous vous rappelez on a parlé des petits diables, c’est tout ce qui est utilisé dans les thérapies cognitives et comportementales, aujourd’hui, si vous êtes capables, non pas d’analyser mais d’être sensibles à la position de votre corps, la proprioception, c’est la conscience corporelle tout simplement, vous allez assez rapidement, quelques semaines, quelques mois sortir de ce côté réactionnel qui est uniquement lié à ces émotions vécues dans la petite enfance et vous allez être, comme on dit, disponibles.

En vous observant, sans vous analyser, sans chercher de causalité, ce n’est pas la peine de dire : c’est la faute de papa ou maman, ça ne sert à rien, il est question d’être dans cette forme d’observation bienveillante de vous-mêmes afin de démasquer tous ces esclavages cognitifs.

Tout ça va vous placer dans une aptitude à vivre la Liberté et effectivement de ne plus dépendre des mémoires et de l’histoire, et aussi d’éviter toute projection dans le futur. C’est affreusement simple. Observez la position de votre corps face aux circonstances de la vie, souriez, même si c’est un sourire forcé, il pourrait vous semblez faux parce que vous riez alors que vous n’avez pas envie de rire mais vous allez, par voie réflexe, libérer le circuit de la punition et c’en est fini de la culpabilité, c’en est fini de l’auto-jugement.

Voyez, encore une fois, ce n’est pas une technique ou une pratique, c’est un comportement que vous allez adopter et vous sortirez, comme on dit, comme disent les intervenants, sans aucune difficulté de votre vie, de votre histoire pour être dans le flow, vous serez dans l’efficacité neurobiologique maximale.

Ça marche très bien en entreprise, c’est d’ailleurs enseigné à HEC maintenant, pas par moi, par mon fils, l’intelligence émotionnelle. Le meilleur vendeur ce n’est pas celui qui convainc, c’est celui qui vous accueille parce que ça va activer le circuit de la récompense. Donc, il n’y a pas besoin de compétence, il y a besoin d’une aptitude comportementale, dans tous les commerces.

Ça, c’est les deux points essentiels. L’action/réaction remplacé par la pro action, le report de quelques heures ou de vingt heures des émotions, la lucidité en particulier le sourire, d’observer la position de votre corps, quelqu’un qui est fermé, il est comme ça, quelqu’un qui est ouvert, les épaules sont ouvertes.

Le corps imprime les émotions pas seulement dans des maux de tête ou un ulcère d’estomac mais par la simple position de votre corps. Ce qu’on appelle ici et maintenant, Hic et Nunc, c’est être totalement immergés dans l’instant présent. Pour cela il faut être lucide de ce que fait son corps à l’insu de notre (…), la posturologie, mettre en action les muscles du visage même si c’est forcé au début, ça sera nécessairement forcé. Dites à quelqu’un qui est triste «souris», il va vous dire : «mais il est fou, je suis triste». Vous vous en foutez, gardez votre tristesse, écartez les lèvres, vous n’avez pas besoin d’y croire, ça se fait automatiquement et là vous allez vous approcher de l’instant présent.

(Élisa traduit et la salle se met à rire)  

Vous ne serez plus en train d’être soumis à ce que vous avez vécu dans l’enfance et vous n’aurez pas besoin de vous projeter quand quelqu’un vous parle sur la solution où dans le futur. Alors bien sûr, il y a d’autres éléments mais ceux-là, ces trois-là en tout cas, sont les plus importants, sans effort et sans aller analyser ce qui s’est passé dans votre enfance, vous allez très rapidement dépasser et transcender cet esclavage cognitif.

La pro action, la lucidité, le sourire, quoiqu’il arrive, vous vous contraignez à sourire, c’est faux puisque vous n’avez pas envie de sourire, vous avez envie de pleurer, vous êtes en colère, mais vous allez déboucher immanquablement et très rapidement sur cet état de paix, de non jugement, de vous-mêmes en premier. C’est-à-dire que vous ne serez plus soumis au circuit de la punition, seulement au circuit de la récompense, vous mettrez fin aux impulsions et aux pulsions de quelque nature que ce soit; vous serez dans cet état de lucidité, de clarté, de précision, sans aucun effort.

Alors à l’époque, je vous aurais dit : on active les étoiles Clarté et Précision qui sont de chaque côté des tempes, chose qu’on faisait d’ailleurs à l’époque, avec ce que nous avions appelé pour les stagiaires, le Yoga de l’Unité, qui était des exercices comme tous les Yogas, comme les Mudras, la même chose, mais appliqués au fonctionnement du cerveau. Si je prends mon index, mon majeur et mon pouce et que je passe les trois doigts sur le triangle de l’Air par exemple, bien vous allez… vous activez comme un grand l’élément air, c’est-à-dire Hic. Alors à l’époque, on faisait ça.

Mais aujourd’hui, vous agissez directement sur ces fonctions spirituelles qu’on a appelées des étoiles par ces règles de conduite. Encore une fois, ce n’est pas une ascèse, c’est un comportement quotidien. Vous vous levez le matin, quand vous vous regardez dans la glace à moitié endormi, prenez pour habitude de vous sourire même si, et surtout, s’il n’y a aucune raison.

Mais vous allez changer, vous allez observer votre comportement qui change très rapidement. Bien sûr, ça ne vous fera pas vivre le temps zéro parce que là, il faut accepter de ne pas être une personne, mais vous allez vous rapprocher vraiment au plus proche de ça et votre vie changera, beaucoup plus qu’en méditant ou en essayant de décortiquer pourquoi vous avez des colères. J’ai bien parlé de sourire pas de rire, de sourire, d’écarter les lèvres, vous mettez en œuvre je ne sais plus quels nerfs crâniens, muscles faciaux qui vont réguler au niveau inconscient le cervelet, toutes les mémoires.

Moins vous réagirez, plus vous serez disponibles pour l’instant et vous aurez l’occasion de constater comment est placé votre corps, quels sont les muscles de votre visage que vous avez activés inconsciemment. C’est réflexe, ce n’est pas moteur, par contre, quand je vous dis sourire, c’est moteur, mais, ça va modifier le fonctionnement des circuits de la récompense et de la punition et, à un moment donné, vous basculerez dans la Présence, ici-même dans ce corps.

Vous constaterez l’irréalité du monde comme l’ont décrit d’innombrables mystiques, j’ai pris l’exemple de Krishnamurti, il y a quelques jours.

Élisa : Il ne souriait pas beaucoup.

Élisa : Krishnamurti, il ne souriait pas beaucoup lui.

Non, non, non. Mais quand il a vécu, jeune oui, après si tu veux, il y a un tel poids, de tous les spiritualistes qui sont les êtres les plus dangereux de la planète parce qu’ils sont dans le rêve, ben, il a quand même encaissé. Steiner, il en est mort quand même. Il est mort d’un cancer de l’estomac très jeune. Dès qu’il a dénoncé l’anthroposophie et la théosophie, il a développé un cancer de l’estomac.

On a déjà les trois premières règles simples. Parce qu’il ne suffit pas dire je suis présent, je suis présent pour que ça marche. Il faut que vous soyez présents dans certaines conditions et sous certaines conditions. Ce qu’on appelle le Silence n’est rien d’autre que ça. Alors bien sûr ceux qui vivent la transmutation, la Liberté, qui sont libres parce qu’ils ont constaté qu’ils n’ont jamais été enfermés, ça se fait tout seul. Mais vous avez le droit de vous servir de votre personne pour obéir à ces quelques règles : non réaction, le sourire, ah … Coupure internet, ah c’est revenu, vous n’avez rien loupé. Il y a eu une rupture de connexion mais c’est bon.

… Et vous allez très facilement constater non pas seulement les progrès mais la transformation, et vous déboucherez sur ce sentiment, vous verrez réellement et concrètement, que vous sentiez ou pas les énergies, les vibrations, que vous êtes dans la vraie Vie. Vous le savez instantanément quand vous le vivez, et puis d’ailleurs vous en voyez les résultats.

J’ai dit, sur toute votre vie, qui n’est plus votre vie d’ailleurs, vous êtes dans l’efficacité neuro biologique maximale, vous deviendrez capables d’identifier toutes les émotions que vous vivez sans avoir besoin de les décortiquer, les analyser ou de les refouler, c’est impossible l’émotion est.

Vous assisterez à la disparition des pulsions de quelque nature que ce soit, vous observerez la disparition des habitudes, vous les verrez pour ce qu’elles sont, et de plus en plus vous vous sentirez libres, libres de vous-mêmes, c’est ce qu’on dit, ce n’est pas la personne qui est libérée, c’est vous qui êtes libérés de la personne.

Être libérés de la personne, c’est ne plus être soumis aux mémoires quelles qu’elles soient, ne plus être soumis aux automatismes du comportement et des émotions, simplement avec ces trois éléments que je viens de vous expliquer pendant plus d’une heure. Il y a d’autres choses, bien sûr, mais je ne vais pas surcharger.

À ce moment-là, vous aurez une capacité à identifier et à nommer vos émotions qui est un des critères de l’intelligence émotionnelle, personnelle, essentielle : la capacité à nommer et identifier les émotions, la capacité à apprécier l’intensité des émotions, et vous constaterez que la gestion de l’anxiété et la gestion du stress se fera toujours de façon très fluide.

C’est ça les fondamentaux émotionnels, identifier, nommer et observer les émotions. Là je vous ai donné une clé, bon qui est parfaitement prouvée en neurosciences et qui sera beaucoup plus efficace que les Yogas que vous pouvez imaginer, c’est le Yoga de la Vie, c’est le Yoga du Silence. Il ne peut plus y avoir de projection ou de cadre de référence, de jugement c’est bien, c’est mal, vous serez en permanence dans la récompense, dans les phases les plus importantes, ça peut aller jusqu’à une jouissance insensée qui ne s’arrête, plus qui se passe au niveau du cœur que vous ne pouvez pas ignorer bien sûr.

C’est une jouissance qui, même si ça devrait passer par le sexe, qui se vit ici. Même si vous ne sentez pas les énergies, vous savez que ça se passe ici, vous le sentez même si ce n’est pas de l’énergie, même si ce n’est pas une couronne, il se passe quelque chose ici. Vous voyez c’est affreusement simple. Par rapport à ce que je viens de dire, est-ce que vous avez des questions ou des précisions.

Élisa : Tu leur as raconté ça d’une façon très simple, très enfantine.

Oui.

Élisa : Alors je disais la même chose mais expliqué neuro scientifiquement.

On pourrait très bien imaginer un stage, une rencontre ou un apprentissage en deux, trois jours, de ce que je viens dire là. C’est beaucoup plus facile de le faire en groupe que seul. Tu vois, apprendre à se sourire même si vous avez envie de tuer l’autre, ce n’est pas grave.

(Rires)

Si vous faites ça, ça va changer votre vie, vous vous rapprocherez de la présence et de l’éternel présent, de l’état naturel, de la voie de l’enfance, de la simplicité, de l’humilité. C’est d’ailleurs une bonne idée, ça, apprendre à sourire, qu’est-ce que ne pas réagir et reporter une émotion et observer la posture du corps, la proprioception.

J’avais développé déjà, il y a longtemps, deux, trois ans, la notion de corps au repos quand votre conscience reste orientée sur la perception du corps, quand vous êtes étendus sans bouger, qu’est-ce qu’on va tous sentir comme si le corps s’endormait, vous êtes éveillés mais le corps ne bouge plus.

C’est d’ailleurs le processus que j’employais quand je sortais de mon corps en éternité, je m’allongeais, je croisais les chevilles pour amplifier l’onde de vie, je réunifiais les deux côtés latéraux de l’onde de vie au milieu. En quelques respirations conscientes, je porte ma conscience sur le corps qui ne bouge pas et sur ma respiration, en l’espace de quelques minutes, sans induction de relaxation sophrologique, tout seul, la proprioception du corps va s’endormir, vous allez plus (+) percevoir la position de votre corps en étant lucides sur la respiration, et là vous plongez ou vous sortez, ça revient au même, pas en astral mais dans le corps d’éternité.

À l’époque, je ne l’avais pas développé parce que les particules adamantines n’étaient pas suffisamment présentes pour que ça marche à tous les coups. Ce qui veut dire que si vous arrivez à trouver des moments comme on a dit de repos, de tranquillité, que vous vous mettez en position étendue, les chevilles croisées peu importe le sens, les yeux fermés, en portant votre conscience sur la perception de votre corps et de la respiration et si, en plus, vous souriez, vous allez être libres instantanément sans rien demander, sans rien attendre.

Faites l’expérience, vous verrez. Parce que quand vous tournez votre conscience sur la perception de votre corps, vous ne pouvez pas penser, il ne peut pas y avoir de pensées qui arrivent, il n’y a pas d’effort à faire. C’est la caractéristique de cette forme de conscience qui est la conscience corporelle. Vous êtes ici et maintenant dans ce corps que vous le vouliez ou pas et être lucides sur ça va vous mettre au plus près de la Présence et de l’instant présent.

Élisa : Le corps d’êtreté, c’est le corps de Lumière ?

Oui, d’ailleurs même pour ceux qui ne sentent pas les vibrations, je disais, vous n’allez plus savoir où sont vos jambes, vos pieds, votre tête, très rapidement, deux, trois minutes. A ce moment-là, vous allez sentir, soit des espèces de fourmillements, d’engourdissements, voire même de vibration, pas de l’énergie qui circule, vibration statique. Les gens font encore la différence entre énergie et vibration, ils n’ont rien compris. L’énergie n’est pas une vibration même s’il a une fréquence au niveau vécu corporel. Une énergie par définition c’est quelque chose qui circule dans des méridiens, dans des nadis, on sent l’énergie qui circule.

La vibration est statique et les gens vingt ans après …

Élisa : Ça, je l’ai dit vingt fois.

… Même les gens qui ont suivis AD, qui vivent la Liberté n’ont toujours pas compris que l’énergie ne sera jamais une vibration, l’énergie c’est un mouvement, la vibration au niveau corporel elle est statique, votre corps vibre ou votre main vibre, mais il n’y pas d’énergie qui circule, c’est le temps zéro. C’est ce qui précède l’extinction de la vibration. Quand je dis en Absolu il n’y a ni vibration, ni énergie, c’est la Vérité.

Mais si vous confondez, si vous confondez énergie et vibration, vous vous trompez vous-mêmes. Et il y en a qui entretiennent la confusion volontairement parce qu’ils ne vivent pas de vibration, donc ils appellent l’énergie vibration.

L’énergie, le Chi, le souffle comme disent les chinois, la définition du Chi, de l’énergie, c’est l’eau qui circule entre deux berges pour les méridiens, c’est électromagnétique, d’accord ? Le Chi pour les chinois, l’idéogramme, c’est un chaudron dans lequel on fait cuire le riz par le feu en dessous et le Chi c’est la vapeur qui est au-dessus. C’est lié à l’agitation de l’eau qui chauffe, au mouvement, la vibration n’est pas liée au mouvement, elle est liée à l’immobilité, et là en l’occurrence du corps.

Et là, à ce moment-là, vous pouvez sortir, vous allez sortir par le cœur, pas par la tête ni par le plexus, et quand je dis sortir, ne voyez pas un mouvement parce qu’en réalité, c’est un mouvement de rentrer dans le cœur du cœur, où il y a tous les mondes et tous les autres.

Et ça vous le vivez, vous avez accès à tout, absolument tout, ce n’est pas de l’intuition, ce n’est pas de la vision, ce n’est pas de la médiumnité. C’est la Vacuité qui déclenche ça, le Silence de la personne, la lucidité sur l’état émotionnel, sur la position du corps, ce qu’on  a appelé l’observateur, mais cette fois-ci pas de l’extérieur de la scène de théâtre, mais de votre théâtre intime.

Élisa : C’est entrer dans le cœur du cœur ?

Oui, c’est ça, mais vous rentrez dans le cœur, pas parce que vous dites je rentre dans mon cœur, ça c’est des conneries, ça ne marche jamais. Il faut qu’il y ait disparition de la proprioception, de la perception du corps en portant la perception sur le corps et sur la respiration, je ne parle même pas du rythme à trois temps du cœur.

(Une sœur pose une question en espagnol.)

La vibration quoi ?

C’est quoi la question ?

Élisa : Si dans le point zéro, on est dans la vibration.

Non, il n’y a aucune vibration au point zéro, c’est ce que je viens de dire, exactement l’inverse, si tu vibres, tu ne toucheras jamais le point zéro, mais c’est une étape.

Avant l’extinction de toute perception énergétique ou vibratoire, vous passez par ce Silence. Au temps zéro, il n’y a plus de vibration, il n’y a plus d’énergie et c’est quand vous vivez ça que vous êtes libres de votre personne, pas avant, tant que vous sentez les énergies vous ne pouvez pas être libres.

Élisa : Quand elle est là, elle a beaucoup de mal à revenir, elle a beaucoup de mal après pour revenir quand elle est dans cet état, elle tarde des fois des heures à revenir, […] elle a beaucoup de mal à revenir.

Une fois que vous avez vécu ce processus, il ne sert à rien de vouloir le revivre sans arrêt, que ce soit par la méditation ou autre parce qu’effectivement, tu auras de plus en plus de mal à revenir. À ce moment-là, il faut que ce processus que tu vis au repos et au silence du corps passe dans la vie de tous les jours. Là, ce que je donne ce n’est pas tout le temps qu’il faut le faire, c’est au début, dès que vous avez vécu, quand vous avez vécu ce processus que tu décris, effectivement si tu le maintiens trop longtemps, tu auras de plus en plus de mal à revenir.

C’est ce qui se passait quand je faisais les soins en décorporation dans le corps d’éternité, où vraiment il fallait un certain temps pour récupérer mon corps. Parce que quand ta conscience s’éteint au temps zéro et revient dans le corps, tu as vraiment l’impression de rentrer dans un cadavre, dans quelque chose qui est limité ou figé.

Donc, comment éviter ça? Une fois que le processus est compris et vécu, tu vas pouvoir le déclencher même dans le mouvement. Par le sourire et l’observation, mais pas l’observation de la scène de théâtre, mais l’observation de ton corps.

Élisa : Être et ne pas être, en fait c’est être là et sans être là ?

Non, tu es complètement là.

Élisa : Oui mais…

Mais ce n’est pas la personne qui est là, c’est la Présence

Élisa : C’est ça, mais tu peux l’expliquer d’une façon, je suis là, je participe mais en fait je ne suis pas vraiment là.

Tu es complètement là, je dirais, mais au temps zéro. Si tu es ailleurs, effectivement, c’est que tu n’es pas là.

Vous ne serez plus soumis, alors effectivement, l’important est de comprendre…

Élisa : Je ne veux pas revenir quand je suis là-bas.

Comment ?

Élisa : Je ne veux pas revenir quand je suis là-bas. Ce n’est pas que j’ai du mal, c’est que je ne veux pas revenir.

Un refus d’incarnation […] du cordon autour du cou.

Élisa : Mais quand elle est là-bas dans cet état que tu as décrit, elle a beaucoup de mal parce qu’elle n’a pas envie de revenir.

Mais c’est une fuite, c’est une fuite. Le but c’est de fusionner cet état particulier avec l’acte quotidien. Sans ça, c’est une fuite. D’accord, c’est très agréable, tu baignes dans la Béatitude mais après quand tu reviens ? Le but ce n’est pas de partir.

Si cet état que tu vis…

Élisa : Moi je comprends, mais je ne sais pas l’expliquer, parce que ça, je le sens ici, c’est être là-bas et en même temps être ici.

Oui.

Élisa : Mais c’est pour ça que je te dis c’est être et ne pas être parce que je suis là, mais je ne suis pas là.

C’est pour ça que …

Élisa : Je ne suis pas impliquée là.

C’est pour ça que même la distinction entre l’être et le non être, qui est pédagogique, ne veut rien dire. Il n’y a pas plus d’être que de non être, il y a la Vérité, point barre.

Élisa : Oui, mais comment tu l’expliques ?

En faisant la jonction, ce n’est pas à expliquer, c’est à vivre. Au lieu de le vivre comme je viens d’expliquer pour le déclencher, une fois que c’est déclenché, une fois que vous l’avez vécu, il suffit de ramener cet état, en faisant la vaisselle ou le ménage.

Tu as toutes les possibilités pour le faire, en bougeant cette fois-ci. Tu souris, tu regardes la position de ton corps et tu vas voir que tu vas pouvoir bouger, faire ce que tu fais et comme dit Élisa, être là et à la fois là-bas, mais en fait, tu es complètement ici et maintenant. S’il n’y a pas de fusion entre l’éternité et l’éphémère, comme on dit entre l’Absolu et le conscient ordinaire, vous êtes en fuite.

Élisa : C’est comme la drogue en fait.

C’est comme ?

Élisa : C’est comme la drogue, c’est une fuite.

Ah oui, bien sûr.

Élisa : C’est comme la drogue mais si tu ne rapportes pas ça ici c’est

Attends, ce que tu dis est à relativiser, quand tu parles de drogue, parce qu’il existe quand même des antérogènes, j’en ai parlé, qui déclenchent cet état. Mais ce ne sont pas des drogues récréatives, c’est la Salvia, c’est la psilocybine, tu vois qui sont des produits qui vont te mettre dans l’instant présent, pas l’Ayahuasca et l’Iboga qui eux vous amènent dans l’astral.

Élisa parlait des drogues qui sont une fuite.

L’Ayahuasca, l’Iboga vous emmènent dans l’astral, nulle part ailleurs et en plus avec …

Élisa : Doucement.

Élisa : J’ai été, j’ai été beaucoup de fois dans cet état, je suis arrivée toute seule, je me suis couchée et je suis arrivée là. J’ai été dans cet état de plaisir où le sourire était là mais maintenant, j’arrive à cet état mais le sourire ne vient pas. Pourquoi ? Qu’est ce qui s’est passé, ces temps-ci, j’ai reculé vers l’arrière, j’arrivais à être dans ces états et le sourire était là, mais maintenant, j’arrive à être dans cet état mais je n’ai plus le sourire.

Parce que ce n’est pas un état naturel, c’est parce que tu refais revivre dans ta conscience cette expérience, ces expériences extraordinaires, et tu essaies de les revivre dans le présent mais elles sont passées.

Élisa : C’est comme dissocié, non ?

Il est quoi ?

Élisa : Je ne comprends pas.

Parce que vous gardez le souvenir de l’expérience ou des expériences passées et que vous faites revivre ces souvenirs dans le présent, inconsciemment, tu ne peux rien faire, c’est comme ça.

Élisa : Moi, je me couche et j’arrive tout de suite à cet état, mais il me manque le sourire.

Oui, mais si tu es debout et que tu n’y arrives pas, ça ne sert à rien. Ça ne peut que laisser une frustration énorme. Ça veut dire qu’il n’y a pas eu de fusion entre les deux.

Sœur : […] Ça reste là.

Ce que je vous ai donné comme technique, comme conseils comportementaux ce matin, c’est exactement pour le vivre de manière lucide, consciente, dans la vie de tous les jours. Je vous rappelle qu’on l’a nommé état naturel, et que la seule façon, effectivement, c’est de sourire et tu vas entrainer la fusion, d’observer justement ce qui passe, tes pensées, tes émotions sans leur donner libre cours, tu les reportes, et de sourire.

Le processus que j’ai dit, allongé pour la proprioception, c’est pour les gens qui ne le vivent pas, mais je n’ai pas dit qu’il faut vivre tout le temps ça pour arriver à le vivre, au contraire, vous le décrivez très bien.

Élisa : Après, c’est comme un spasme vibratoire, tout le corps vibre.

Oui.

Sœur : Je reviens, c’est comme redescendre […]

En la présence de l’instant zéro, sauf lors de la découverte, vous avez l’impression d’exploser, il n’y a pas de vibration ou, en tout cas, la conscience n’est pas axée sur les vibrations, sur les perceptions, elle est axée sur le Silence.

 Sœur : Quand tu sens que tu exploses, ça c’est quoi ?

Le but étant de ramener ça ici.

Sœur : Mais oui.

Mais le problème, comme on l’a dit avec le Chi, dès que tu t’adonnes à ça, tu vas constater que tu as de plus en plus de mal à revenir. Moi, je dis d’initialiser le processus, mais après, surtout pas, quand vous le vivez, de le répéter sans arrêt, sans arrêt.

Moi, je l’ai répété sans arrêt, sans arrêt pour une période parce que j’avais des choses à faire, dans d’autres dimensions, sur cette Terre là, mais après j’ai arrêté. Pas parce que c’était inutile même si Bidi me l’a dit, mais simplement parce que c’était une perte d’énergie, une perte de temps et que, au contraire, c’était l’Intelligence de la Lumière qui agit et pas toi. Le problème tel que vous le présentez, c’est que vous êtes persuadés que c’est toujours vous qui dirigez ça. Oui au début.

(Discussion en espagnol)

Mais après ?

(Discussion en espagnol entre la sœur et Élisa)

D’autres questions ou d’autres choses à dire ?

(Discussion en espagnol)

Qu’est-ce qu’ils disent ?

Élisa : Elle disait qu’elle ne le vit pas comme une fuite tu vois, comme une recette.

Oui, mais tu dis toi-même que ça ne se vit pas dans l’état naturel, dans le conscient.

Sœur : Ça, ça m’a servi quand j’étais un peu, peut-être agitée, je ne sais pas, je me suis allongée et je suis restée tranquille.

Oui, mais c’est quand même une fuite même si tu dis non. C’est un apprentissage, mais si tu demeures dans cet apprentissage parce qu’effectivement, tu te sens bien à ce moment-là, et bien tu n’es plus dans le réel, ou que tu sois ailleurs, et quelque part, c’est une fuite.

Si tu n’as pas trouvé, si tu ne vis pas cet état dans le quotidien, pas quand tu es en canalisation, ou en expansion ou autre, ça ne sert à rien et tu vas souffrir parce que tu vois, tu constates la différence entre ces états où tu es extraordinairement bien et puis la personne qui est toujours là et qui n’est pas bien. Tu vois ?

(Discussion en espagnol)

Quand on dit aligné corps, âme, esprit comme on disait à l’époque avec le cristal source, tant qu’il n’y a pas d’alignement au temps zéro, à la fois de ces états mais aussi de ta personne, ça ne sert à rien C’est en ce sens que ce n’est pas une fusion c’est une séparation, c’est une souffrance, c’est une déchirure. Parce que vous ne pouvez que constater que quand vous êtes dans cet état, vous êtes très bien, réellement, et puis quand vous revenez dans la personne tout va mal.

(Discussion en espagnol)

Vous comprenez la différence, oui ?

Si vous faites la jonction, si elle se fait d’elle-même avec le sourire, ce je vous ai dit ce matin, ben vous allez constater qu’il n’y a pas de différence entre le moment où vous vous allongez, où vous ne partez plus et le moment, de n’importe quel moment de votre vie.

Vous êtes toujours le même. Il n’y a plus de variation d’état émotionnel, il n’y a pas de prédominance du mental, c’est-à-dire que tu vois bien qu’il n’y a pas des pensées itératives qui reviennent, tu es disponible, tu es libre.

Quand on parle de cette liberté ça veut dire que tu n’es plus soumis à la personne, tu n’es plus soumis aux souffrances, pas parce que tu les as élucidées, mais parce que, comme on dit, tu les as traversées. Sinon vous créez une distance énorme entre ce qu’on appelle Shantinilaya, la Demeure de Paix Suprême, que vous vivez dans l’immobilité quand vous êtes étendus, mais le personnage, lui, n’est pas concerné et ça ne peut que te rendre mal parce que tu vois bien la différence objectivement même sans t’analyser, entre le moment où tu es dans cet état de plénitude ou de vide.

Sœur : C’est ce que je veux dire, c’est que quand j’arrive à cet état, je suis capable quand je reviens de continuer dans cet état, alors ça me sert, ce n’est pas une séparation, ça me sert mais …

Mais ça ne dure pas.

Sœur : Voilà.

Ça disparaît.

Sœur : Ça disparaît, il y a un moment où ça disparaît.

Ça s’éloigne, ce n’est pas immuable, ce qu’on a appelé l’immuabilité.

Sœur : Voilà.

L’immuabilité, c’est la paix totale quoi qu’il arrive, mais la jonction doit se faire, mais bien évidemment tu vas profiter de cet effet quand tu reviens, mais il disparaît. Et quand il disparaît, tu es encore plus mal, il te manque.

Sœur : Oui.

Mais je vous assure qu’on peut le vivre sans avoir besoin de méditer, de prier ou de monter la conscience, en quelque vibration que ce soit.

Quand vous pigez le truc, ça va se vivre, ça va se vivre.

(Discussion en espagnol)

Alors on va reprendre pour tout le monde, il y a des choses à demander encore par rapport à ça avant de passer à des questions.

Là-bas.

(Discussion en espagnol)

Alors de quoi ils parlent, là ?

Élisa : Traumatisme, ils sont traumatisés de ce que tu as dit, ils n’ont rien compris.

(Discussion en espagnol)

Élisa : Elle dit une pratique de ça, ce n’est pas une pratique …

C’est juste un apprentissage, je l’ai bien dit.

(Discussion en espagnol)

Qu’est qu’elle dit?

Élisa : Que la méditation dans la vie quotidienne, non ce n’est pas une séparation …

Bien sûr.

Élisa : … on médite, c’est ça, j’ai toujours dit.

Dès que vous cloisonnez, il y a la méditation, il y a la vie normale, vous vous trompez.

Élisa : Mais c’est la grande mode parce que moi, tout le monde me dit je médite.

Je sais.

Élisa : Alors moi ce qu’on me demande souvent : Est-ce que tu vas méditer ? Je dis, moi je ne médite pas. Ce n’est pas ça, tu médites en faisant des choses ?

(Discussion en espagnol)

Vous n’avez pas besoin de méditation, ni de prière, ni rien. Tout ça, c’est une mascarade, ce n’est pas vrai. J’ai passé mon temps à dire qu’on a besoin de lucidité.

Élisa : Moi je n’ai jamais fait de la méditation alors que les gens, «moi je médite», j’ai dit bon alors …

Sœur : Mais médire ça veut dire ne pas dire, médire.

L’histoire des moines Bouddhistes qui à force de méditer sur les tankas, sur un truc, se libèrent, c’est faux.

Sœur : C’est le contraire.

C’est le milieu, où je n’ai jamais vu…

Sœur : Les gens lorsqu’ils reviennent, il y a un problème plus grave encore.

Attendez, moi, j’ai soigné, j’avais une amie qui était …

Sœur : Ils vont se retirer par exemple dans un monastère, lorsqu’ils reviennent …

J’ai eu … on attend (A Elisa)

Sœur : Le problème est plus grand encore.

J’ai eu l’occasion de soigner beaucoup, beaucoup de moines Tibétains quand j’étais médecin. Je n’ai pas vu un moine Tibétain, et des très connus, avec le cœur ouvert, ça n’existe pas ça.

Sœur : Ça n’existe pas ça.

Ils ont tous le deuxième chakra explosé. Je vous rappelle quand même que c’est chez les Bouddhistes qu’il y a le plus de pédophilies quand même. Bien plus que chez les autres, ça fait partie d’ailleurs de leur rite chez eux au Tibet, mais bien sûr. Il y a même des lamas qui ont craché le morceau, qui sont très connus, qui parlent, qui disent qu’ils ont été violés toute leur enfance. Arrêtez de rêver, dès que vous travaillez sur le contrôle de soi, la confiance, la volonté …

Élisa : Doucement, s’il te plait.

(Rires)

À ce moment-là, vous privilégiez le deuxième chakra, là où sont toutes les prédations et en particulier sexuelles. Il n’y a pas de mystère, je n’ai vu aucun moine Tibétain, et pourtant, c’était des «très hauts» ! J’affirme qu’ils ne savent pas ce que c’est que l’amour, ils ne le vivent pas.

Sœur : […] pratique le zen.

Sans même parler de Présence. Si vous voulez être vrais et authentiques, soyez spontanés c’est tout. Rien à faire mais si vous comprenez ce que je vous ai dit ce matin comme une pratique qui est quelque chose que vous allez faire tout le temps, vous n’avez pas compris.

C’est un apprentissage, c’est tout, pour vous permettre de voir clair.

Élisa : Ça serait ce que les mystiques disaient, la contemplation dans l’action.

C’est ça, c’est être lucide de l’instant, la contemplation peut s’exercer dans une relation humaine, je l’ai dit hier, sur une tomate ou n’importe quoi. C’est bien plus que voir ou regarder, c’est comme on dit, changer de regard. L’objet regardé avec contemplation comme tu dis, te montre qu’il n’y a pas de distance et là, vous êtes effectivement dans cette absence de jugement, de discrimination et de séparation. Tu vois ?

Ça va. Je vais vous proposer de faire une pause, mais avant je coupe l’enregistrement, on doit parler de la journée de demain.

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